Health Co-operative et Kaiser Permanente qui fournissent des services de santé depuis une
quarantaine d’années à des populations aussi nombreuses que celle de l’Ontario, soit quelque
10 millions de personnes. Ces mégacliniques sont parvenues à limiter leurs coûts et à fournir
des services de grande qualité aux patients.
Comment s’y prennent-elles? La médecine de groupe multispécialités explique en partie le
succès enregistré. Des médecins et des hôpitaux travaillent ensemble et partagent la
responsabilité des décisions ainsi que des résultats pour les patients. Mais plusieurs facteurs
interviennent pour réaliser cet exploit. La technologie de l’information permet d’obtenir une
rétroaction en temps réel et de mettre en place les changements nécessaires. D’une part, la
culture organisationnelle soutient l’amélioration, et d’autre part, des systèmes de soins de
santé primaires solides soutenus par des professionnels paramédicaux assurent la gestion des
maladies chroniques.
Les services axés sur l’efficacité longitudinale représentent un nouveau concept appelé à
remplacer celui axé sur les services de grande qualité, offerts dans un même lieu. Prenons
l’exemple d’un patient ayant des antécédents cardiaques qu’on doit réadmettre à l’hôpital. Il y
recevra sans doute d’excellents soins, mais si l’on examine la situation d’un point de vue plus
large, plusieurs questions se posent : « Pourquoi le patient a-t-il été admis à l’hôpital alors
qu’il s’agit d’un malade souffrant de problèmes cardiaques chroniques? Qu’auraient pu faire
les médecins, le système de santé et les services aux malades externes afin d’éviter la
réadmission à l’hôpital? ».
Je vais maintenant céder ma place à Graham Woodard, qui vous parlera de la façon dont
Action Cancer Ontario a mis en application certaines de ces idées dans la province.
Graham Woodard :
Nous sommes certainement tous d’accord pour dire que cette approche est fondée sur un
leadership efficace. Mais nous reconnaissons de plus en plus que plusieurs aspects nécessitent
des solutions axées sur le patient.
Par exemple, nous tentons actuellement de répondre aux besoins liés au traitement
systémique, tels que le besoin de disposer de ressources adéquates. Il nous faut pour cela
cesser de considérer la question en fonction du nombre de patients qu’un médecin devrait
traiter, mais nous demander plutôt : « De quels services le patient a-t-il besoin? » Une
patiente atteinte d’un cancer du sein, par exemple, aura besoin de certains services
particuliers à son cas. Il faut donc examiner les normes, dont certaines sont reconnues par le
milieu scientifique, et s’interroger à savoir quels soins devraient recevoir la patiente et qui
pourraient lui fournir ces services? La question est bien de déterminer qui pourrait, et non qui
devrait, fournir ces services, en examinant divers modèles.
Au cœur de tout cela (prochain point de la diapositive) se trouve les équipes
multidisciplinaires que nous avons mises sur pied et qui prennent toutes ces décisions. Ces
équipes touchent le lieu du traitement, le mode de traitement, et les services assurés et
financés. Action Cancer Ontario n’offre pas de services directs, ces derniers étant assurés par
les hôpitaux. Nous mettons sur pied des équipes multidisciplinaires et nous engageons ces
équipes pour fournir les services et les résultats attendus. Il ne s’agit donc pas simplement des
volumes, mais bien des résultats associés à ces volumes. Les membres de ces équipes sont les
chefs d’équipe de chaque hôpital associé au type de service concerné. Il y a des infirmières,