rendus compte qu’ils allaient tous travailler sur quelque chose de différent mais que lorsque
les pièces de chacun auraient été assemblées, elles se seraient complétées en harmonie.
Le travail d’équipe exige de ses membres l’utilisation de comportements sociaux et scolaires
appropriés. Il est nécessaire pour cela un certain temps d’enseignement à l’enseignant et un
temps d’apprentissage aux élèves. Il est important de leur faire comprendre combien la
contribution de chaque élève peut apporter dans le groupe, et que d’écouter de façon active et
d’exprimer son désaccord de façon polie permettent d’avancer rapidement et dans de bonnes
conditions. Il est essentiel que chaque enfant trouve sa place dans le groupe.
Je pense que la confrontation de différents points de vue est source d’enrichissement. En effet,
les élèves complétaient leurs idées. Si nous étions tous pareil, avions tous les mêmes pensées
et les mêmes idées, cela ne serait d’aucun intérêt et les échanges, la communication ne
servirait pratiquement à rien.
Cela n’a pas empêché cependant certaines difficultés. En effet, dans certains groupes, des
élèves, n’étaient pas d’accord, voulaient tous faire la même chose, se plaignaient de pertes de
temps et d’un travail non soigné de la part de certains. Par contre, dans d’autres équipes où
chaque élève était accepté, écouté et valorisé, tout le monde était prêt à s’engager, car les
enfants entre eux avaient acquis une certaine confiance et une grande solidarité entre eux.
2. La situation d’intégration
Je ne m’étais jamais vraiment posée de questions sur la publicité avant la réalisation de ce
projet. J’ai dû réfléchir sur la façon dont les publicitaires utilisent l’image, la couleur,
l’espace, le slogan pour attirer le public. Des recherches dans plusieurs livres m’ont été utiles,
mais l’aide de ma formatrice a été essentielle. Chaque soir on réservait une à deux heures pour
discuter et analyser les publicités, pour faire des liens entre les produits et les couleurs, les
choix des images… Il a été nécessaire que j’intègre certains savoirs avant de présenter le
projet aux élèves, car c’est ce que j’ai appris pendant ces deux semaines au sujet de la
publicité, que je leur ai transmis. Ce projet m’a mise au même niveau que les élèves. J’ai
intégré des savoirs tout au long du projet au fur et à mesure qu’il avançait.
Je ne m’étais jamais posée la question de l’influence des couleurs dans la publicité. Ma
formatrice avait suivi plusieurs formations à ce sujet. Elle m’a fait constaté que les couleurs
nous faisaient ressentir des sensations et qu’elles étaient très utilisées par les publicitaires. On
a fait un tri sur environ trois cent publicités et j’ai pu remarqué que les produits sont souvent
associés à une certaine couleur. Mon processus d’intégration se manifestait souvent lors des
discussions et des réflexions eues avec ma formatrice de terrain et je les mettais à l’épreuve
sans perdre de temps lors des leçons que je donnais aux élèves.
Après chaque activité, les élèves devaient remplir un bilan
(annexe 3).
Malgré les explications
que je donnais au tableau, ces bilans leur permettaient d’intégrer correctement les savoirs ou
de corriger ce qu’ils avaient peut-être mal compris lors des explications. Tout au long de la
première semaine les élèves ont intégré des savoirs. Ils ont dû mettre à l’épreuve tout ce
savoir construit lors de la réalisation du projet. En effet, ils n’auraient pas pu réaliser l’affiche
publicitaire s’ils n’avaient pas écouté et intégré la façon dont il fallait la faire. Ils devaient
mettre en pratique tout ce qu’ils avaient appris lors de la première semaine.