Evaluation
Les élèves sont libres dans la mise en place de leur protocole expérimental. Cette phase
d'autonomie permet d'évaluer si les élèves ont en tête le phénomène d'évaporation de l'eau et s'ils
pensent à obstruer le vase pour éviter une évaporation directe de l'eau.
Demandez aux élèves ce que devient l'eau absorbée par les plantes.
Le mot du maître
Pour que l'expérience réussisse, il est indispensable d'utiliser des fleurs fraîchement coupées.
Documents utilisés
Les plantations, le petit chercheur, Bordas Jeunesse, Paris, 1992.
Sorties, prolongements
Pour éviter de mauvaises représentations (voir réactions ci-dessous), cette séquence devra être
suivie d'une séquence mettant en évidence le phénomène de transpiration des plantes (en
enveloppant une plante dans un sac plastique transparent par exemple, voir Plantes et
transpiration). Cette séquence pourra également être complétée par une comparaison entre deux
groupes de plantes : un groupe de plantes arrosées, d'autres non. Cette séquence permettra de
mettre en évidence les besoins de l'eau dans la nutrition des plantes.
Réactions :
15/09/98 : Jean-François-Castell, scientifique
J'ai testé l'expérimentation citée (absorption d'eau colorée avec de l'encre par des fleurs coupées)
avec mon fils (10 ans) et nous sommes arrivés à la conclusion que l'expérience ne permet pas de
savoir où est passé l'eau. En effet, mon fils a bien constaté que le niveau baisse et que l'encre
passe dans les tissus conducteurs des fleurs. Pour lui, il est donc probable que l'eau est entrée
dans les fleurs, mais dans ce cas, le volume des plantes aurait du changer de façon très sensible.
Sa conclusion est donc : où est passée l'eau ? J'ai décidé de jouer le jeu et nous avons poursuivi la
démarche (je me suis contenté de l'aider à formuler ses hypothèses et à mettre au point les
complexes expériences de pesée, de potométrie, de suivi du volume des tissus végétaux et
d'évaporation dont il a eu besoin) pour arriver à une représentation pas trop fausse des
mécanismes de circulation d'eau dans les plantes. Tout ceci pour vous mettre en garde contre une
conclusion un peu "gênante" sur cette expérimentation : si vous ne mettez pas en évidence que la
quasi totalité de l'eau absorbée est transpirée, vous entretenez l'idée que toute l'eau absorbée est
stockée dans la plante. Autrement dit, même si une plante verte a besoin d'absorber 1 litre d'eau
par semaine, sa masse n'augmente pas d'un kilo par semaine.
09/05/2000 Philippe Caillaud, formateur de l'IUFM d'Aquitaine
Cette expérience est intéressante à plus d'un titre en particulier pour se poser de nouvelles
questions. J'ai cependant surtout envie de parler des limites de ce protocole. 1 Je me demande