rerait peu après l'humidité de l'air, se pourrirait et gâterait
les
autres. 11 faut, avant de les
mettre
en presse, les
tenir,
pendant quelque temps, dans des linges
tien
secs,
et ne leur
faire
éprouver qu'une médiocre pression. Celles qui sont
molles,
divisées en filamens capillaires, comme la plupart
des
conferves, des ceramium, etc., exigent une préparation
particulière. Il faudrait des peines infinies pour les disposer
convenatlement sur le papier : on y parvient
tien
plus
faci-
lement en
mettant
dans uu
vase
plein d'eau, à large sur-
face,
les individus qu'on veut conserver; ils se développent
et s'y étalent dans leur position naturelle : alors on
glisse
dans le fond du
vase
la feuille de papier destinée a les rece-
voir
;
on la soulève peu à peu jusqu'à ce qu'on soit parvenu
à
la surface de l'eau ; la plante s'applique sur le papier, s'y
étend dans l'ordre de ses ramifications et y reste collée. S'il
survient quelque léger désordre, on y remédie en rangeant
les
rameaux avec la pointe d'un stylet; on
laisse
sécher le
papier à l'air, et, lorsqu'il est à peu près sec, on lui fait
suhir,
entre
plusieurs feuilles de papier, une légère pression,
pour éviter qu'il ne se chiffonne. C'est de cette manière que
l'on compose ces
jolis
tahleaux de plantes marines les plus
délicates.
Pour
tien
dessécher les plantes, il faut se pourvoir
d'une
provision de papier gris peu collé : on forme d'ahord un lit
de trois ou quatre feuilles de papier
tien
sec ; on y étend une
plante avec soin, et, le plus qu'il est possitle, dans son port
naturel, en développant toutes
ses
parties de manière qu'elles
ne se recouvrent pas les unes les autres. Pour cela, il faut
ou élaguer quelques rameaux, ou glisser,
entre
les parties
qui se
touchent,
un morceau de papier; précaution néces-
saire
, particulièrement pour
les
pétales et les organes sexuels :
on peut fendre dans leur longueur les tiges
trop
épaisses ou
trop
dures ; il faut même le faire sur quelque portion séparée,
afin
qu'on puisse reconnaître le canal médullaire et la dispo-
sition de la moelle. Le calice de certaines composées a
grosses
fleurs doit
être
soumis a la même opération, mais de manière
qu'il y reste
assez
de fleurons et de semences; on aplatit
avec
précaution et à mesure qu'elles se fanent les tiges des
plantes herhacées; en général, il faut éviter les épaisseurs et
les
tosses,
qui empêcheraient la compression d'agir sur toutes
les
parties de la plante. On ne doit, pas négliger de joindre