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Aujourd’hui, nous devons nous battre sur tous les fronts à la fois.
L’emploi, où nous voyons que rien n’est jamais acquis
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et que nos efforts doivent être constants. La croissance, qui demande
une capacité de réaction et d’adaptation de plus en plus rapide.
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Les crises sanitaires, qui exigent de notre part une anticipation, une
vigilance constante et une information transparente et
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rigoureuse de nos concitoyens. Pour la première fois depuis neuf mois,
le chômage a augmenté en France au mois de janvier.
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Je l’ai dit hier à l’Assemblée nationale, ces résultats sont décevants : ils
doivent nous appeler à davantage de mobilisation encore dans la
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bataille pour l’emploi. Nous devons gagner cette bataille. Nous
tiendrons le cap. La tendance reste bonne : 160 000 demandeurs
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d’emploi en moins depuis 10 mois, un taux de chômage qui est passé
de 10,2 à 9,6% de la population active. Mais nous devons nous
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mettre à l’abri de nouveaux à-coups. Pour cela, le gouvernement
continuera de mettre des instruments efficaces à la disposition
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des entreprises pour développer l’offre d’emploi. Pour les très petites
entreprises, nous avons créé le contrat nouvelles embauches.
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Le premier point, c'est que plus de 350 000 contrats ont déjà été
conclus et le rythme ne ralentit pas. Pour les jeunes, nous avons
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élaboré le contrat première embauche. Mon objectif, c’est de permettre
à tous les jeunes de rentrer rapidement et dans de
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bonnes conditions sur le marché du travail, en particulier les plus
fragiles d’entre eux, ceux qui n’ont ni diplôme ni qualification.
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Le plan de services à la personne lancé par Jean-Louis BORLOO
facilitera l’accès aux services comme les aides à domicile,
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les aides aux personnes dépendantes et aux personnes âgées, les
gardes d’enfants. Il crée le chèque emploi service universel
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qui pourra être proposé par les entreprises comme les tickets
restaurant ou les chèques vacances. La bataille pour l’emploi,
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c’est aussi la bataille pour la croissance économique, pour une
meilleure et plus grande compétitivité de notre économie.
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L’avenir de notre économie se joue en effet dans l’innovation : Pour un
grands pays développé comme la France, notre place dans
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le monde se jouera sur notre capacité à innover, à inventer de
nouveaux produits, à maîtriser les technologies les plus pointues.
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Nous devons aussi rassembler nos forces. La croissance des PME doit
devenir une véritable priorité : je demande donc à Thierry
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BRETON et à Renaud DUTREIL de me faire rapidement des propositions
dans plusieurs directions. Comment simplifier les formalités
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des PME. Comment les accompagner dans leur phase de croissance en
encourageant les dépenses liées à la recherche, au marketing ou
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aux technologies de l’information. Comment rendre notre système
fiscal plus attractif pour les PME qui veulent grandir. Enfin
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comment faciliter le rapprochement des PME, notamment par
l’intermédiaire d’OSEO. Avec le projet de Gaz de France et de SUEZ,
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nous créons un vrai champion industriel de taille mondiale. La volonté
du gouvernement est claire : c’est de garantir l’indépendance
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énergétique de la France, c'est de défendre nos intérêts nationaux et
de valoriser les missions de service public. Thierry BRETON
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a engagé la concertation avec les syndicats. Nous sommes à l’écoute,
comme nous sommes à l’écoute de tous les salariés de
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Gaz de France. L’Etat gardera un contrôle fort sur les décisions
stratégiques du nouvel ensemble. Il sera le garant des missions
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de service public et de la sécurité de notre approvisionnement
énergétique. Le statut des personnels électriciens et gaziers ne
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sera pas remis en cause. L’Etat continuera de réguler les tarifs, comme
c’est le cas actuellement. Vous le voyez, le patriotisme
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économique, ce n’est pas se recroqueviller sur soi-même. C’est
retrouver confiance dans ses capacités, c'est valoriser ses
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atouts pour peser davantage dans la nouvelle donne mondiale, à
l’échelle nationale comme à l’échelle européenne. Le patriotisme
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économique, cela doit profiter à chacun : aux entreprises bien sûr,
mais aussi aux salariés. C’est tout le sens du projet de loi sur la
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participation et l’actionnariat salarié que je présenterai le 16 mars au
Conseil supérieur de la participation : Nous lancerons une
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concertation approfondie avec les parlementaires, avec les partenaires
sociaux, avec les associations de salariés actionnaires.
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Je demande à Jean-Louis BORLOO de recevoir dès la semaine
prochaine les partenaires sociaux pour les consulter sur notre
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projet. Nous discuterons de mesures concrètes et directement
opérationnelles : la distribution d’actions gratuites à tous
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les salariés, une redistribution plus équitable des bénéfices grâce à des
formules d’intéressement plus avantageuses, la transformation
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des droits du compte épargne temps en actions de l’entreprise ou en
plan d’épargne retraite, la création d’un intéressement négocié
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entre plusieurs entreprises autour d’un projet. Il y a un défi nouveau
que nous devons relever : celui de la protection des Français
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face aux nouveaux risques sanitaires. J’étais, vous le savez, dimanche
et lundi dernier à la Réunion. En me rendant sur l’île, j’ai voulu
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témoigner de la solidarité nationale : l’Etat est aux côtés des
réunionnaises et des Réunionnais. Sa mobilisation est à la hauteur
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des besoins : j’ai d’ailleurs annoncé des mesures complémentaires en
faveur des habitants, en plus de celles prises depuis le
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printemps 2005. Des mesures de prévention, en particulier pour les
plus démunis et les plus fragiles. Nous distribuerons 300 000
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doses supplémentaires de produits répulsifs et des protections contre
les moustiques ; une campagne d’information a été lancée,
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la campagne de démoustication sera renforcée. Des mesures de soin :
nous rembourserons à 100% les médicaments anti-douleurs
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pour les personnes atteintes du virus. Des mesures pour la recherche :
nous créons à La Réunion un centre de recherche et de veille
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sur les maladies émergentes, pour disposer de traitements plus
efficaces. Des mesures économiques enfin : nous avons débloqué
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60 millions d’euros pour aider les petites et moyennes entreprises, pour
aider la filière du tourisme. En ce qui concerne la grippe aviaire,
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nous avons la même exigence de transparence, de responsabilité et
d’action. Les Français sont tenus informés en temps réel de
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l’évolution de l’épizootie et des mesures que nous prenons pour
prévenir son extension et ses effets : le confinement des volailles,
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le renforcement des contrôles vétérinaires, la vaccination préventive
des canards et des oies dans les départements les plus exposés.
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J’ai naturellement annoncé des mesures de soutien à la filière et aux
éleveurs, qui sont durement frappés par cette épizootie : En plus
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de l’enveloppe de 11 millions d’urgence, nous apporterons une aide
complémentaire de 52 millions d’euros. Nous sommes aujourd’hui
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l’un des pays les mieux préparés au monde : nous avons déjà des
antiviraux et des masques en grand nombre. En matière d’anticipation
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et de prévention sanitaire, ma conviction c’est que nous devons faire
le maximum et rester sans cesse vigilants sur les adaptations
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nécessaires.
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