0 Aujourd’hui, nous devons nous battre sur tous les fronts à la fois. L’emploi, où nous voyons que rien n’est jamais acquis 9 et que nos efforts doivent être constants. La croissance, qui demande une capacité de réaction et d’adaptation de plus en plus rapide. 19 Les crises sanitaires, qui exigent de notre part une anticipation, une vigilance constante et une information transparente et 30 rigoureuse de nos concitoyens. Pour la première fois depuis neuf mois, le chômage a augmenté en France au mois de janvier. 39 Je l’ai dit hier à l’Assemblée nationale, ces résultats sont décevants : ils doivent nous appeler à davantage de mobilisation encore dans la 48 bataille pour l’emploi. Nous devons gagner cette bataille. Nous tiendrons le cap. La tendance reste bonne : 160 000 demandeurs 57 d’emploi en moins depuis 10 mois, un taux de chômage qui est passé de 10,2 à 9,6% de la population active. Mais nous devons nous 68 mettre à l’abri de nouveaux à-coups. Pour cela, le gouvernement continuera de mettre des instruments efficaces à la disposition 77 des entreprises pour développer l’offre d’emploi. Pour les très petites entreprises, nous avons créé le contrat nouvelles embauches. 86 Le premier point, c'est que plus de 350 000 contrats ont déjà été conclus et le rythme ne ralentit pas. Pour les jeunes, nous avons 94 élaboré le contrat première embauche. Mon objectif, c’est de permettre à tous les jeunes de rentrer rapidement et dans de 102 bonnes conditions sur le marché du travail, en particulier les plus fragiles d’entre eux, ceux qui n’ont ni diplôme ni qualification. 110 Le plan de services à la personne lancé par Jean-Louis BORLOO facilitera l’accès aux services comme les aides à domicile, 117 les aides aux personnes dépendantes et aux personnes âgées, les gardes d’enfants. Il crée le chèque emploi service universel 124 qui pourra être proposé par les entreprises comme les tickets restaurant ou les chèques vacances. La bataille pour l’emploi, 131 c’est aussi la bataille pour la croissance économique, pour une meilleure et plus grande compétitivité de notre économie. 139 L’avenir de notre économie se joue en effet dans l’innovation : Pour un grands pays développé comme la France, notre place dans 146 le monde se jouera sur notre capacité à innover, à inventer de nouveaux produits, à maîtriser les technologies les plus pointues. 155 Nous devons aussi rassembler nos forces. La croissance des PME doit devenir une véritable priorité : je demande donc à Thierry 163 BRETON et à Renaud DUTREIL de me faire rapidement des propositions dans plusieurs directions. Comment simplifier les formalités 172 des PME. Comment les accompagner dans leur phase de croissance en encourageant les dépenses liées à la recherche, au marketing ou 179 aux technologies de l’information. Comment rendre notre système fiscal plus attractif pour les PME qui veulent grandir. Enfin 187 comment faciliter le rapprochement des PME, notamment par l’intermédiaire d’OSEO. Avec le projet de Gaz de France et de SUEZ, 196 nous créons un vrai champion industriel de taille mondiale. La volonté du gouvernement est claire : c’est de garantir l’indépendance 205 énergétique de la France, c'est de défendre nos intérêts nationaux et de valoriser les missions de service public. Thierry BRETON 213 a engagé la concertation avec les syndicats. Nous sommes à l’écoute, comme nous sommes à l’écoute de tous les salariés de 220 Gaz de France. L’Etat gardera un contrôle fort sur les décisions stratégiques du nouvel ensemble. Il sera le garant des missions 227 de service public et de la sécurité de notre approvisionnement énergétique. Le statut des personnels électriciens et gaziers ne 235 sera pas remis en cause. L’Etat continuera de réguler les tarifs, comme c’est le cas actuellement. Vous le voyez, le patriotisme 244 économique, ce n’est pas se recroqueviller sur soi-même. C’est retrouver confiance dans ses capacités, c'est valoriser ses 252 atouts pour peser davantage dans la nouvelle donne mondiale, à l’échelle nationale comme à l’échelle européenne. Le patriotisme 260 économique, cela doit profiter à chacun : aux entreprises bien sûr, mais aussi aux salariés. C’est tout le sens du projet de loi sur la 269 participation et l’actionnariat salarié que je présenterai le 16 mars au Conseil supérieur de la participation : Nous lancerons une 277 concertation approfondie avec les parlementaires, avec les partenaires sociaux, avec les associations de salariés actionnaires. 284 2 Je demande à Jean-Louis BORLOO de recevoir dès la semaine prochaine les partenaires sociaux pour les consulter sur notre 291 projet. Nous discuterons de mesures concrètes et directement opérationnelles : la distribution d’actions gratuites à tous 298 les salariés, une redistribution plus équitable des bénéfices grâce à des formules d’intéressement plus avantageuses, la transformation 306 des droits du compte épargne temps en actions de l’entreprise ou en plan d’épargne retraite, la création d’un intéressement négocié 314 entre plusieurs entreprises autour d’un projet. Il y a un défi nouveau que nous devons relever : celui de la protection des Français 325 face aux nouveaux risques sanitaires. J’étais, vous le savez, dimanche et lundi dernier à la Réunion. En me rendant sur l’île, j’ai voulu 334 témoigner de la solidarité nationale : l’Etat est aux côtés des réunionnaises et des Réunionnais. Sa mobilisation est à la hauteur 341 des besoins : j’ai d’ailleurs annoncé des mesures complémentaires en faveur des habitants, en plus de celles prises depuis le 347 printemps 2005. Des mesures de prévention, en particulier pour les plus démunis et les plus fragiles. Nous distribuerons 300 000 355 doses supplémentaires de produits répulsifs et des protections contre les moustiques ; une campagne d’information a été lancée, 362 la campagne de démoustication sera renforcée. Des mesures de soin : nous rembourserons à 100% les médicaments anti-douleurs 371 pour les personnes atteintes du virus. Des mesures pour la recherche : nous créons à La Réunion un centre de recherche et de veille 378 sur les maladies émergentes, pour disposer de traitements plus efficaces. Des mesures économiques enfin : nous avons débloqué 386 60 millions d’euros pour aider les petites et moyennes entreprises, pour aider la filière du tourisme. En ce qui concerne la grippe aviaire, 395 nous avons la même exigence de transparence, de responsabilité et d’action. Les Français sont tenus informés en temps réel de 403 l’évolution de l’épizootie et des mesures que nous prenons pour prévenir son extension et ses effets : le confinement des volailles, 410 le renforcement des contrôles vétérinaires, la vaccination préventive des canards et des oies dans les départements les plus exposés. 417 3 J’ai naturellement annoncé des mesures de soutien à la filière et aux éleveurs, qui sont durement frappés par cette épizootie : En plus 425 de l’enveloppe de 11 millions d’urgence, nous apporterons une aide complémentaire de 52 millions d’euros. Nous sommes aujourd’hui 432 l’un des pays les mieux préparés au monde : nous avons déjà des antiviraux et des masques en grand nombre. En matière d’anticipation 440 et de prévention sanitaire, ma conviction c’est que nous devons faire le maximum et rester sans cesse vigilants sur les adaptations 448 nécessaires. 4