Extended Duration Thromboprophylaxis After Abdominopelvic

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Objectifs
À la fin de cet atelier, vous serez en mesure de :
•
décrire le raisonnement qui sous-tend l’administration d’une thromboprophylaxie
prolongée (30 jours) aux patients ayant subi une chirurgie oncologique
abdominale ou pelvienne;
•
évaluer le risque de thrombose et d’hémorragie des patients qui ont subi une
chirurgie oncologique abdominale ou pelvienne;
•
décrire les données et les lignes directrices qui soutiennent l’administration d’une
thromboprophylaxie prolongée aux patients ayant subi une chirurgie abdominale
ou pelvienne;
•
évaluer le risque de thrombose et d’hémorragie des patients qui subissent une
chirurgie urologique;
•
expliquer le raisonnement qui sous-tend l’ordonnance collective élaborée par
Thrombose Canada à l’intention des patients qui ont subi une chirurgie
abdominale ou pelvienne.
Survol de l’atelier
1.
Introduction
2.
Raisonnement qui sous-tend l’administration d’une thromboprophylaxie
prolongée aux patients ayant subi une chirurgie oncologique abdominale
ou pelvienne
3.
Évaluation du risque d’hémorragie et de thrombose
4.
Revue des principales données cliniques factuelles et des lignes
directrices pour la prophylaxie des TEV dans le cadre d’une chirurgie
oncologique abdominale ou pelvienne
5.
Facteurs à prendre en compte chez les patients en urologie et les patients
atteints d’insuffisance rénale ou d’obésité.
6.
Examen de l’ordonnance collective à l’intention des patients élaborée par
Thrombose Canada et intitulée Thromboprophylaxie prolongée à la suite
d’une chirurgie oncologique abdominale ou pelvienne — Protocole de
sortie de l’hôpital et de suivi
Introduction :
Triade de Virchow
Stase veineuse
• Compression
vasculaire exercée
par une tumeur
• Alitement prolongé
• Hypotension
Rudolf Virchow
Hypercoagulabilité
• Procoagulants tumoraux
• Cytokines
• Dysfonction endothéliale
• Interactions cellulaires
D’après Joist, J. H. Semin Thromb Hemost. 1990;16:151-157.
Lésion
vasculaire
• Infiltration directe
• Cathéter central
• Lésion endothéliale
• Intervention
chirurgicale
• Chimiothérapie
Introduction :
Raisonnement qui sous-tend l’administration d’une
thromboprophylaxie postopératoire
•
L’embolie pulmonaire (EP) est la cause de décès hospitalier la plus
fréquente et facile à éviter et la principale stratégie à adopter pour améliorer
la sécurité des patients dans les hôpitaux.
•
Aux États-Unis, près d’un tiers des 150 000 à 200 000 décès annuels liés
aux TEV surviennent à la suite d’une intervention chirurgicale.
•
Un grand nombre d’essais cliniques aléatoires menés au cours des 30
dernières années ont confirmé l’avantage, l’innocuité et le coût-efficacité de
la thromboprophylaxie.
•
La thromboprophylaxie réduit efficacement les TVP et les EP, les EP
mortelles, les décès toutes causes confondues et les frais de gestion des
soins de santé.
Geerts, W. H., et coll. Chest. 2008;133(6 Suppl):381S-453S.
Gould et coll.. Chest. 2012;141;e227S-e277S.
Horlander, K. T., Mannino, D. M., Leeper, K. V. Arch Intern Med. 2003 28;163(14):1711-7.
Introduction : 9e édition des lignes directrices de
l’ACCP pour la thromboprophylaxie standard dans le
cadre d’une intervention chirurgicale
•
Les patients qui subissent une chirurgie générale, abdominale ou pelvienne
devraient être évalués avant l’opération pour établir leur risque de TEV.
•
Dans le cas des patients qui présentent un risque modéré de TEV (score de
Caprini de 3 ou 4) sans risque élevé de complications hémorragiques
graves, les lignes directrices suggèrent d’administrer une prophylaxie par
une HBPM ou une HNF FD (Grade 2B) pendant 7 à 10 jours ou encore une
prophylaxie mécanique (Grade 2C).
•
Dans le cas des patients qui présentent un risque élevé de TEV (score de
Caprini de 5 et plus) sans risque élevé de complications hémorragiques
graves, les lignes directrices recommandent d’administrer une prophylaxie
pharmacologique par une HBPM ou une HNF FD (Grade 1B) pendant 7 à
10 jours.
HNF FD = héparine non fractionnée à faible dose
Gould MK, et al. Chest 2012;141;e227S-e277S
QUEL RAISONNEMENT SOUS-TEND
L’ADMINISTRATION D’UNE
THROMBOPROPHYLAXIE PROLONGÉE (30 JOURS)
AUX PATIENTS QUI ONT SUBI
UNE CHIRURGIE ONCOLOGIQUE ?
Les TEV sont fréquentes chez les patients
qui ont subi une intervention oncologique
Résection de l’œsophage
Cystectomie radicale
Pancréatectomie
Pancréaticoduodénectomie
Gastrectomie
•
20 762 patients ayant subi une
chirurgie oncologique majeure
•
Suivis pendant 30 jours
•
Pourcentage global de TEV : 3,5 %
(IC à 95 % de 3,2 à 3,7 %), avec
des pourcentages variant de
1,8 % à 13,2 %
Autres interventions
chirurgicales
Néphrectomie, radicale
Résection abdominopérinéale
Colectomie
Résection pulmonaire
Néphrectomie, partielle
Résection antérieure basse
Prostatectomie, tous types
Total
0
5
10
15
Pourcentages
Hammond, J. et coll. Ann Surg Oncol (2011) 18:3240-3247
20
Le risque de TEV postopératoire est plus élevé chez les
patients atteints d’un cancer que chez les patients non
atteints d’un cancer
Risque de TEV des patients de chirurgie qui ne reçoivent aucune prophylaxie
TVP
du mollet
TVP
proximale
EP clinique
EP mortelle
2%
0,4 %
0,2 %
˂0,01 %
Risque modéré
• Intervention chirurgicale mineure chez les patients
présentant des facteurs de risque additionnels
• Intervention chirurgicale mineure chez les patients
âgés de 40 à 60 ans sans autre facteur de risque
10 à 20 %
2à4%
1à2%
0,1 à 0,4 %
Risque élevé
• Intervention chirurgicale chez des patients âgés ˃ 60
ans ou présentant des facteurs de risque additionnels
(p. ex., antécédent de TEV, CANCER)
20 à 40 %
4à8%
2à4%
0,4 à 1 %
Risque maximal
• Patients de chirurgie présentant des facteurs de risque
multiples (âge >40 ans, CANCER, antécédent de TEV)
• Arthroplastie de la hanche ou du genou, chirurgie pour
fracture de la hanche
40 à 80 %
10 à 20 %
4 à 10 %
0,2 à 5 %
Niveaux de risque
Risque faible
• Chirurgie mineure chez les patients âgés <40 ans sans
autre facteur de risque
Agnelli, G.. Circulation 2004;110(suppl 4):4-12
Les TEV sont associées à un taux de survie plus faible
chez les patients atteints d’un cancer que chez les
patients non atteints d’un cancer.
Tous les patients
(HNF FD ou HBPM)
Atteints
d'un cancer
(n = 6 124)
Non atteints
d'un cancer
(n = 16 954)
Valeur de p
Décès (%)
192 (3,1)
120 (0,7)
0,0001
EP mortelle (%)
20 (0,33)
15 (0,09)
0,0001
EP non mortelle (%)
5 (0,08)
4 (0,02)
HNFFD : héparine non fractionnée à faible dose; HBPM : héparine de bas poids moléculaire; EP : embolie pulmonaire
• Le risque de mortalité des patients atteints d’un cancer qui présentent une
TEV à la suite d’une intervention chirurgicale est 5,3 fois plus élevé que
celui des patients non atteints d’un cancer.
Kakkar, A. K. et coll. Thromb Haemost 2005;94:867-71.
Trinh, V. Q. et coll. JAMA Surg. 2014; 149(1):43-49.
Les TEV sont associées à un taux de survie plus faible
chez les patients atteints d’un cancer que chez les
patients non atteints d’un cancer
1,0
Survie globale
0,8
0,6
0,4
0,2
P<0,0001
Sans TEV (n = 23 067)
TEV (n = 474)
0,0
0
10
20
30
40
50
60
Intervalle jusqu’au décès ou dernier suivi (mois)
SG = survie globale
Auer, R. A. C. Annals of Surgery. 255.5 (2012): 963-970.
•
23 541 patients ayant subi une
chirurgie oncologique
•
474 TEV (2 %)
•
SG après 5 ans : 43,8 % vs 61,2 %
Les patients atteints d’un cancer qui ont subi une
chirurgie abdominale ou pelvienne continuent de
présenter un pourcentage significatif de TEV tardives
• Étude prospective de 2 373 patients ayant subi une chirurgie générale,
urologique ou gynécologique — le projet @RISTOS
• 40 % des TEV sont survenues >21 jours après l’intervention chirurgicale
14
Nombre de patients
12
10
8
6
4
2
0
1–5
6–10
11–15
16–20
21–25
Jours après l'intervention chirurgicale
N=2373, Registre @RISTOS : Étude de cohorte prospective
Agnelli G. et coll. Ann Surg. 2006;243(1) : 89-95.
26–30
>30
Les patients atteints d’un cancer qui ont subi une
chirurgie abdominale ou pelvienne continuent de
présenter un pourcentage significatif de TEV tardives
•
NSQIP 2006-2008
•
211 hôpitaux, 44 656 patients
•
30 à 37 % des TEV sont survenues
après la sortie de l’hôpital
VTE
33,4 %
DVT
30,6 %
PE
37,8 %
Après la sortie de l’hôpital
Avant la sortie de l’hôpital
66,6 %
69,4 %
Merkow, R. P. et coll. Annals of Surgery. 2011; 254.1 131-137
62,2 %
ÉVALUATION DES RISQUES DE
THROMBOSE ET D’HÉMORRAGIE
Évaluation des facteurs de risque de thrombose
dans le cas des TEV associées au cancer
TEV associées
au cancer
TEV associées
au traitement
TEV associées
aux patients
Biomarqueurs
Siège principal
Chimiothérapie
Âge avancé
Numération plaquettaire
(≤ 350,000/µL)
Stade
(risque plus élevé dans les
stades avancés)
Agents antiangiogenèse
(p. ex., thalidomide,
lénalidomide)
Race (risque plus élevé
chez les Afro-américains ;
plus faible chez les
habitants des îles d'Asie
et du Pacifique)
Leucotytémie
(>11,000/µL)
Histologie du cancer
(risque plus élevé dans le cas
d'un adénocarcinome que
d'un carcinome squameux)
Hormonothérapie
Comorbidités médicales
(infection, maladie rénale,
maladie pulmonaire,
thromboembolie artérielle)
Hémoglobine
(< 10 g/dL)
Intervalle après le diagnostic
initial (risque plus élevé dans
les 3 à 6 mois)
• Agents stimulant
l'érythropoïèse
• Transfusions
• Dispositifs d'accès
veineux à demeure
• Radiothérapie
• Chirurgie >60 min
• Obésité
• Antécédents de TEV
• Indice fonctionnel
diminué
• Mutations
prothrombotiques
héréditaires
TEV = thromboembolie veineuse
D’après Lyman, G. H. et coll. ASCO Update. J Clin Oncol. 2013;31:2189-204.
Évaluation du risque de thrombose :
Quels patients présentent un risque élevé?
•
Les patients à risque élevé nécessitent une thromboprophylaxie, mais quels
patients présentent un risque élevé?
•
D’après les essais aléatoires portant sur le sujet, l’administration d’une
thromboprophylaxie prolongée aux patients ayant subi une chirurgie
oncologique abdominale ou pelvienne effractive (c.-à-d. les patients à
risque élevé) est indiquée notamment pour :
- les patients âgés de 40 ans et plus qui sont hospitalisés; ou
- les patients âgés de plus de 40 ans qui subissent une chirurgie d’une
durée de 30 à 60 minutes;
- les patients qui présentent d’autres facteurs de risque, p. ex., patients
âgés de 18 à 40 ans qui présentent des facteurs de risque additionnels
parmi ceux qui étaient énumérés sur la diapositive précédente.
1.
2.
3.
4.
Bergqvist, D. et coll. N Engl J Med. 2002;346:975-80.
Rasmussen, M. S. et coll. J Thromb Haemost 2006;4:2384-90
Kakkar, V. V. et coll. J Thromb Haemost 2010;8:1223-9
Gould, M. K., et coll. Chest 2012;141(2_suppl):e227S-e277S
Évaluation du risque d’hémorragie :
Facteurs de risque de complications hémorragiques
graves à la suite d’une intervention chirurgicale
Facteurs de risque
généraux
Facteurs de risque liés à l'intervention
Interventions*
• Saignement actif
• Antécédent d'hémorragie
grave
• Trouble de coagulation connu,
mais non traité
• Insuffisance rénale ou
hépatique grave
• Thrombocytopénie
• AVC aigu
• Hypertension systémique non
contrôlée
• Ponction lombaire, épidurale
ou anesthésie rachidienne
dans les 4 heures qui
précèdent ou les 12 heures qui
suivent.
• Administration concomitante
d'anticoagulants,
d'antiplaquettaires ou de
thrombolytiques
• Chirurgie abdominale : Sexe masculin, taux
d'hémoglobine préopératoire ˂13 g/dL, tumeur maligne et
complexité chirurgicale définie comme deux interventions
et plus, dissection difficile ou plus d'une anastomose
• Pancréaticoduodénectomie : Sepsie, fuite pancréatique,
saignement avant-coureur
• Résection hépatique : Nombre de segments, résection
extrahépatique concomitante, cancer primitif du foie, taux
d'hémoglobine préopératoire et numération plaquettaire
plus faibles.
• Chirurgie cardiaque
• Utilisation d'AAS
• Administration de clopidogrel dans les 3 jours
précédant l'intervention chirurgicale
• IMC >25 kg/m2, intervention chirurgicale non
programmée, installation de ≥5 greffons, âge avancé
• Âge avancé, insuffisance rénale, intervention autre
qu'un pontage aorto-coronarien, pontage d'une durée
prolongée
• Chirurgie thoracique : Pneumonectomie ou résection
étendue
• Crâniotomie
• Chirurgie
rachidienne
• Traumatisme
rachidien
• Chirurgie
reconstructrive par
lambeau libre
Le risque d’hémorragie a tendance à être transitoire et plus élevé immédiatement après l’intervention chirurgicale.
*Interventions au cours desquelles les complications hémorragiques peuvent avoir des conséquences particulièrement graves.
Gould, M. K., et coll. Chest 2012;141 (2_suppl):e227S-e277S
QUELLES DONNÉES SOUTIENNENT LA
PROPHYLAXIE PROLONGÉE (30 JOURS)
PAR UN ANTICOAGULANT À LA SUITE D’UNE
CHIRURGIE ONCOLOGIQUE ABDOMINALE
OU PELVIENNE?
Prophylaxie prolongée par l’énoxaparine
à la suite d’une chirurgie oncologique abdominale ou
pelvienne : Essai ENOXACAN II
14%
Placebo n=167
Incidence des événements cibles
12%
12.0%
Énoxaparine
40 mg SC par
jour n=165
Enoxaparin 40mg
qd n=165
10%
P=0,02
RRR = 60 %
8%
6%
4.8%
4%
2%
P=n.s.
P=n.s.
1.8%
0.6%
0%
0.6%
0.0%
EP
TVP
proximale
VTE
Proximal
DVT
PE
TEV
Suivi après 3 mois
La différence entre les pourcentages de TEV était persistante (13,8 % dans le
groupe placebo vs 5,5 % dans le groupe traité par l’énoxaparine)
NST : Nombre de sujets à traiter
Bergqvist, D. et coll. Investigateurs de l’essai ENOXACAN II N Engl J Med. 2002;346(13) : 975-980. RRR : Réduction du risque relatif
Prophylaxie prolongée par la daltéparine à la suite
d’une chirurgie oncologique abdominale ou pelvienne :
Essai FAME
18
p=0,012
16
p=0,027
14
Résultats (%)
12
10
77 Days
jours
8
p=0,28
p=0,009
6
4
2
0
Toutes
lesVTE
TEV
Overall
TVP
DVT
TVP
distales
Distal
DVT
Rasmussen, M. S. et coll. Journal of Thrombosis and Haemostasis.2006. 4: 2384-2390
TVPProximal
proximales
DVT
28 jours
Days
Prophylaxie prolongée par la bémiparine à la suite
d’une chirurgie oncologique abdominale ou pelvienne :
Essai CANBESURE
14
p=0,26
p=0,10
12
10
Résultats (%)
p=0,54
8
8 Days
jours
28 jours
Days
28
6
p=0,01
4
p=0,02
2
0
Toutes
TEV
Overallles
VTE
or
ou la
mortalité
mortality
TVP
DVT
TVP
distales
Distal
DVT
*TVP proximales, EP non mortelles, décès liés à une TEV
Kakkar, V. V. et coll. J Thromb and Haemost. 2010., 8: 1223-1229
TVPDVT
Proximal
proximales
TEV
graves*
Major
VTE *
Prophylaxie prolongée par des héparines de bas poids
moléculaire à la suite d’une chirurgie oncologique
abdominale ou pelvienne : Résumé des essais
20%
p = 0,01
15%
p = 0,06
p = 0,02
Placebo/
Placebo/no
prophylaxis
aucune
prophylaxie
LMWH
HBPM
10%
n.s.
5%
n.s.
n.s.
0%
TEV
VTE
Patients
atteints d’un
cancer (n)
Hémorragies
Maj Bleed
majeures
TEV
VTE
Hémorragies
Maj Bleed
majeures
TEV
VTE
Hémorragies
Maj Bleed
majeures
ENOXACAN II1
FAME2
CANBESURE3
332
199
625
n.s. = non significatif
1. Bergqvist, D. et coll. N Engl J Med. 2002;346:975-80.
2. Rasmussen, M. S. et coll. J Thromb Haemost 2006;4:2384-90
3. Kakkar, V. V. et coll. J Thromb Haemost 2010;8:1223-9
Prophylaxie prolongée par des héparines de bas poids
moléculaire à la suite d’une chirurgie oncologique
abdominale ou pelvienne : Revue de Cochrane
•
Thromboprophylaxie prolongée par une HBPM (4 semaines comparativement
à la durée habituelle de 5 à 7 jours) chez des patients ayant subi une chirurgie
abdominale ou pelvienne : Comparaison entre les HBPM et le placebo en ce qui
concerne toutes les TEV
Pondération
Rapport de cotes
selon la méthode de Peto
RC Peto, Fixe, IC à 95 %
20/167
31,2 %
0,40 (0,18 à 0,86)
4/58
10/50
14,8 %
0,32 (0,10 à 0,97)
3/58
6/60
10,2 %
0.51 [0,13, 1,96]
12/165
29/178
43,8 %
0,43 (0,22 à 0,82)
446
455
100,0 %
0,41 (0,26 à 0,63)
Traitement
n/N
Témoin
n/N
Bergqvist 2002
8/165
Jørgensen 2002
Lausen 1998
Groupe ou sous-groupe de l'étude
Rasmussen 2006
Total (IC à 95 %)
Rapport de cotes
selon la méthode de Peto
RC Peto, Fixe, IC à 95 %
Nbre total d'événements : 27 (traitement), 65 (témoin)
Hétérogénicité Chi2 = 0,32, df = 3 (P = 0,96); I2 = 0,0 %
Test de l'effet global : Z = 4,09 (P = 0,000043)
Test des différences entre les sous-groupes : Sans objet
0,1
0,2
Favorise
le traitement
Rasmussen, M. S. et coll. Cochrane Database Syst Rev. 2009;(1) : CD004318.
0,5
2
5
Favorise
le témoin
10
Prophylaxie prolongée par des héparines de bas poids
moléculaire à la suite d’une chirurgie oncologique
abdominale ou pelvienne : Revue de Cochrane
•
Thromboprophylaxie prolongée par une HBPM (4 semaines comparativement
à la durée habituelle de 5 à 7 jours) chez des patients ayant subi une chirurgie
abdominale ou pelvienne : Comparaison entre les HBPM et le placebo en ce qui
concerne la TVP proximale
Traite
ment
n/N
Témoin
n/N
Bergqvist 2002
1/165
Jørgensen 2002
Lausen 1998
Groupe ou sous-groupe de l'étude
Rasmussen 2006
Total (IC à 95 %)
Nbre total d'événements : 5 (traitement), 23 (témoin)
Hétérogénicité Chi2 = 0,34, df = 3 (P = 0,95); I2 = 0,0 %
Test de l'effet global : Z = 3,41 (P = 0,00066)
Test des différences entre les sous-groupes : Sans objet
Rapport de cotes
selon la méthode de Peto
RC Peto, Fixe, IC à 95 %
Poids
Rapport de cotes
selon la méthode de Peto
RC Peto, Fixe, IC à 95 %
31/167
14,7 %
0,37 (0,05, 2,64)
1/58
4/50
17,8 %
0,24 (0,04, 1,47)
0/58
2/60
7,4 %
0,14 (0,01, 2,23)
3/165
141/178
60,1 %
0,28 (0,10, 0,74)
446
455
100,0 %
0,27 (0,13, 0,57)
0,1
0,2
Favorise
le traitement
Rasmussen, M. S. et coll. Cochrane Database Syst Rev. 2009;(1) : CD004318.
0,5
2
5
Favorise
le témoin
10
Prophylaxie prolongée par des héparines de bas poids
moléculaire à la suite d’une chirurgie oncologique
abdominale ou pelvienne : Revue de Cochrane
La thromboprophylaxie prolongée par une HBPM (4 semaines vs 5 à 7 jours) a réduit
de façon significative le risque de TEV comparativement à la thromboprophylaxie
administrée durant l’hospitalisation seulement, et ce, sans accroître les complications
hémorragiques à la suite d’une chirurgie abdominale ou pelvienne.
Comparaison : HBPM vs placebo, mesure des résultats : complications hémorragiques
Poids
Rapport de cotes
selon la méthode de Peto
RC Peto, Fixe, IC à 95 %
9/248
45,7 %
1,43 (0,61, 3,36)
3
5/94
22,6 %
1,23 (0,36, 4,13)
Lausen 1998
6/93
3/84
10,5 %
0,74 (0,13, 4,41)
Rasmussen 2006
2/75
6/202
21,2 %
0,70 (0,20, 2,44)
628
100,0 %
1,11 (0,62, 1,97)
Groupe ou sous-groupe à l'étude
Bergqvist 2002
Jørgensen 2002
Traite
ment
n/N
Témoin
n/N
13/25
Rapport de cotes
selon la méthode de Peto
RC Peto, Fixe, IC à 95 %
4/193
Total (IC à 95 %)
Nbre total d'événements : 25 (traitement), 23 (témoin)
Hétérogénicité Chi2 = 1,09, df = 3 (P = 0,78); I2 = 0,0 %
Test de l'effet global : Z = 0,35 (P = 0,73)
Test des différences entre les sous-groupes : Sans objet
614
0,1
0,2
Favorise
le traitement
Rasmussen, M. S. et coll. Cochrane Database Syst Rev. 2009;(1) : CD004318.
0,5
2
5
Favorise
le témoin
10
QUE DISENT LES LIGNES DIRECTRICES À
PROPOS DE LA PROPHYLAXIE PROLONGÉE
(30 JOURS) PAR UN ANTICOAGULANT À LA
SUITE D’UNE CHIRURGIE ONCOLOGIQUE ?
Recommandations des lignes directrices pour la
prophylaxie des TEV chez les patients de CHIRURGIE
ASCO2013
NCCN
ESMO2011
ACCP 2012
Thromboprophylaxie pharmacologique à administrer à tous les patients présentant une affection maligne qui
subissent une intervention chirurgicale.
• Cette thromboprophylaxie doit débuter avant l'opération et se poursuivre, pendant au moins 7 à 10 jours.
• Une prophylaxie prolongée par une HBPM pendant une période maximale de 4 semaines après l'opération
devrait être envisagée pour tous les patients ayant subi une chirurgie oncologique abdominale ou
pelvienne majeure qui présentent des facteurs de risque élevé, comme une mobilité restreinte, l'obésité, un
antécédent de TEV, ou autres facteurs de risque additionnels.
Une prophylaxie primaire des TEV à la sortie de l'hôpital est recommandée pendant une période allant jusqu'à 4
semaines à la suite d'une intervention chirurgicale (particulièrement chez les patients à risque élevé ayant
subi une chirurgie oncologique abdominale ou pelvienne) .
Une thromboprophylaxie pharmacologique doit être administrée à tous les patients ayant subi une chirurgie
oncologique majeure
• Chez les patients ayant subi une laparotomie, une laparoscopie, une thoracotomie ou une thoracoscopie d'une
durée >30 min, il faut envisager une HBPM par injection sous-cutanée pendant au moins 10 jours après
l'opération.
• Les patients atteints d'un cancer qui subissent une chirurgie abdominale ou pelvienne majeure devraient
recevoir une prophylaxie par une HBPM par injection sous-cutanée durant leur hospitalisation ainsi que
pendant une période maximale de 1 mois après l'opération.
Patients atteints d'un cancer et ayant subi une chirurgie générale ou une chirurgie oncologique abdominale
ou pelvienne
• Patients présentant un risque élevé de TEV, mais non un risque élevé d'hémorragie → prophylaxie
prolongée par une HBPM pendant 4 semaines ,
• HNF FD, HBPM ou prophylaxie mécanique
Lyman, G. H. et coll. J Clin Oncol. 2013;31:2189-204.
Streiff, M. B. et coll. JNCCN 2011;9:714–777
Madnala, M. et coll. Annals Oncology 2011;22 (Supplement 6): vi85–vi92
Gould, M. K., et coll. 9th Chest. 2012;141(2_suppl):e227S-e277S
Aucune étude de bonne qualité portant sur l’héparine
non fractionnée administrée en thromboprophylaxie
prolongée n’a été menée jusqu’à maintenant.
QUELS ANTICOAGULANTS ET SCHÉMAS
POSOLOGIQUES SONT APPROUVÉS AU
CANADA POUR LA PROPHYLAXIE DES TEV
À LA SUITE D’UNE INTERVENTION
CHIRURGICALE ?
Schémas posologiques pour la thromboprophylaxie
prolongée des TEV chez les patients atteints d’un
cancer qui subissent une chirurgie abdominale ou
pelvienne — Monographies canadiennes
Médicaments
Schémas posologiques
Daltéparine
2500 U de 2 à 4 heures avant l'opération, puis 5 000 U une fois par
jour par la suite
ou
5000 U de 10 à 12 heures avant l'opération, puis 5 000 U une fois
par jour par la suite
Énoxaparine
20 mg de 2 à 4 heures avant l'opération, puis 40 mg une fois par jour
par la suite
ou
40 mg de 10 à 12 heures avant l'opération, puis 40 mg une fois par
jour par la suite
Tinzaparine
3500 UI SC 2 heures avant la chirurgie, suivis de 3500 UI une fois
par jour
Monographie de Fragmin (daltéparine), 6 janvier 2014
Monographie de Lovenox (énoxaparine), 20 décembre 2013
Monographie d’Innohep (tinzaparine), 3 février 2011
FACTEURS À PRENDRE EN COMPTE
CHEZ LES PATIENTS EN UROLOGIE
Les TEV chez les patients qui subissent une
chirurgie urologique
La TEV est :
•
l’une des causes les plus fréquentes de décès non liées à l’intervention
chirurgicale chez les patients qui subissent une chirurgie urologique.
•
Évitable
•
La prophylaxie des TVP a été déterminée par un certain nombre
d’organismes comme étant un marqueur de soins de bonne qualité.
Quek, M. L. et coll. J Urol 2006;175:886-90
Forrest, J. B et coll. J Urol 2009;181:1170-7
Risque de TEV dans le cadre d’une prostatectomie
radicale — données relevées dans la base de données
SEER de 1994 à 2009
•
35 104 patients atteints d’un cancer de la prostate non métastatique ayant
subi une prostatectomie radicale
•
30 jours après la prostatectomie radicale :
- 931 TEV (2,7 %)
- 87 décès (0,25 %)
•
90 jours après la prostatectomie radicale :
- 1 112 TEV (3,2 %)
- 121 décès (0,3 %)
Risque d’hémorragie majeure à la suite d’une
chirurgie urologique
•
Le risque d’hémorragie majeure dans le cadre d’une chirurgie urologique
est tiré des essais aléatoires ayant inclus la chirurgie urologique était
comprise dans les chirurgies abdominales et pelviennes dans le cadre
desquelles le risque d’hémorragie a démontré qu’il était aussi faible que
dans les diapositives précédentes.
1. Bergqvist, D. et coll. N Engl J Med. 2002;346:975-80.
2. Rasmussen, M. S. et coll. J Thromb Haemost 2006;4:2384-90
3. Kakkar, V. V. et coll. J Thromb Haemost 2010;8:1223-9
1. MÊME QUE LA DIAPOSITIVE 22
Moment de survenue des hémorragies graves et des
TEV à la suite de tous les types de chirurgies
urologiques
•
Tous les types de chirurgies urologiques ont été évalués.
•
Le risque d’hémorragie dans le cadre d’une chirurgie urologique est
transitoire. En effet les hémorragies surviennent au cours des premiers
jours. Cependant, le risque de TEV évolue au cours d’une période de 3
mois.
- Voir les deux diapositives suivantes.
Tikkinen, K. A. et coll. Syst Rev 2014;3:150
Tikkinen, K. A. et coll. Syst Rev 2014;3:150
Moment de survenue des hémorragies graves à la
suite de tous les types de chirurgies urologiques
Hémorragies
Pourcentage (%) du risque cumulatif
100
~90 %
80 ~75 %
TEV
60
40
20
0
0
2 jours
1
2
3
4
Semaines après l’opération
90 % des hémorragies sont survenues durant la première semaine
après l’opération, dont ~75 %, au cours des deux premiers jours après
l’opération.
Tikkinen, K. A. et coll. Syst Rev 2014;3:150
Pourcentage (%) du risque cumulatif de TEV
après 12 semaines
Moment de survenue des hémorragies graves à la
suite de tous les types de chirurgies urologiques
100
80
60
40
20
0
0
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
Semaines après l’opération
~70 % des TEV sont survenues au cours du premier mois après
l’opération
Tikkinen, K. A. et coll. Syst Rev 2014;3:150
11
12
Association européenne d’urologie (AEU)
Recommandations des lignes directrices pour la
thromboprophylaxie des TEV
•
L’AEU a fait la compilation de certaines lignes directrices pour la
thromboprophylaxie publiées en 2017.
•
Son comité était composé d’urologues, d’internistes, d’hématologues et
d’épidémiologistes cliniques.
•
Ces spécialistes ont passé en revue les risques d’hémorragie et de
thromboembolie veineuse à la suite d’une chirurgie urologique et ont
présenté leurs recommandations.
•
Leurs recommandations relatives aux chirurgies oncologiques urologiques
effractives sont présentées dans les diapositives qui suivent.
Tikkinen, K. A. 0. et coll. uroweb.org/guideline/thromboprophylaxis. Mars 2017
Lignes directrices de l’AEU :
Première étape — Stratification du risque
Risque
Probabilités de TEV
Risque faible
Aucun facteur de risque
1×
Risque modéré
L'un ou l'autre des facteurs de
risque suivants :
 Âge ≥75 ans
 IMC ≥35
 Antécédents de TEV chez
un parent du 1er degré
2×
Risque élevé
Antécédent personnel de TEV
Toute association de
≥2 facteurs de risque
Tikkinen, K. A. 0. et coll. uroweb.org/guideline/thromboprophylaxis. Mars 2017
4×
Recommandations des lignes directrices de l’AEU
— Néphrectomie effractive et autres interventions rénales
chez les patients atteints d’un cancer
Prophylaxie
pharmacologique
recommandée*
Force de la
recommandation

Faible

Faible
Intervention
Risque
Néphrectomie partielle,
effractive
Néphrectomie radicale,
effractive
Faible à
élevé
Faible à
élevé
Néphrectomie radicale
avec thrombectomie
Faible à
élevé

Faible
Néphro-urétectomie
effractive
Faible à
élevé

Faible
*Prophylaxie amorcée le lendemain matin de l’intervention chirurgicale et se poursuivant optimalement pendant environ 4 semaines.
Tikkinen, K. A. 0. et coll. uroweb.org/guideline/thromboprophylaxis. Mars 2017
Recommandations des lignes directrices de l’AEU —
Cystectomie radicale effractive
Risque
Prophylaxie
pharmacologique
recommandée*
Force de la
recommandation
Faible à élevé

Forte
Intervention
Cystectomie radicale
effractive
*Prophylaxie amorcée le lendemain matin de l’intervention chirurgicale et se poursuivant optimalement pendant environ 4 semaines.
Tikkinen, K. A. 0. et coll. uroweb.org/guideline/thromboprophylaxis. Mars 2017
Recommandations des lignes directrices de l’AEU —
Prostatectomies radicales effractives
Prostatectomie
Risque
Prophylaxie
pharmacologique
recommandée*
Effractive, sans
DGLP
Faible
Modéré à élevé


Faible
Forte
Effractive, avec
DGLP standard
Faible
Modéré à élevé


Faible
Forte
Effractive, avec
DGLP étendue
Faible à élevé

Forte
Force de la
recommandation
*Prophylaxie amorcée le lendemain matin de l’intervention chirurgicale et se poursuivant optimalement pendant environ 4 semaines.
DGLP = dissection des ganglions lymphatiques pelviens
Tikkinen, K. A. 0. et coll. uroweb.org/guideline/thromboprophylaxis. Mars 2017
Recommandations des lignes directrices de l’AEU
— Dissection effractive primaire des ganglions lymphatiques
rétropéritonéaux avec préservation des nerfs
Intervention
Dissection primaire des
ganglions lymphatiques
rétropéritonéaux avec
préservation des nerfs
Risque
Prophylaxie
pharmacologique
recommandée*
Force de la
recommandation
Faible à élevé

Faible
*Prophylaxie amorcée le lendemain matin de l’intervention chirurgicale et se poursuivant optimalement pendant environ 4 semaines.
Tikkinen, K. A. 0. et coll. uroweb.org/guideline/thromboprophylaxis. Mars 2017
Recommandations des lignes directrices de l’AEU
•
En ce qui concerne les chirurgies oncologiques urologiques, aucune
déviation des lignes directrices de l’ACCP ou des autres lignes directrices
importantes n’est proposée. Une thromboprophylaxie postopératoire par
une héparine de bas poids moléculaire pendant quatre semaines est
exigée.
•
Une thromboprophylaxie à la suite des autres chirurgies urologiques est
aussi recommandée dans ces lignes directrices, mais cette
recommandation est basée sur des données empiriques.
Tikkinen, K. A. 0. et coll. uroweb.org/guideline/thromboprophylaxis. Mars 2017
D’AUTRES FACTEURS À PRENDRE EN COMPTE
SONT COMPRIS DANS L’ORDONNANCE
COLLECTIVE DU PROGRAMME PRÉVENTION :
INSUFFISANCE RÉNALE, OBÉSITÉ ET
PHARMACOTHÉRAPIES CONCOMITANTES
Insuffisance rénale :
selon les monographies de produits
Fragmin
(daltéparine)1
Lovenox
(énoxaparine)2
Innohep
(tinzaparine)4
Précautions
Utiliser FRAGMIN
avec précaution chez
les patients
présentant une
insuffisance rénale.
On doit faire preuve
de prudence quand
on administre
LOVENOX à des
patients souffrant
d'une insuffisance
rénale.
On doit user de
prudence lorsqu’on
utilise INNOHEP
chez une personne
atteinte d’insuffisance
rénale modérée à
grave.
Posologie pour la
thromboprophylaxie
On doit envisager un
réglage posologique
chez les patients
souffrant d'une
dysfonction rénale
grave.
On doit diminuer la
dose de Lovenox
chez les patients
atteints d'une
insuffisance rénale
grave.
L'ajustement de la
dose n'est pas
recommandé en
prophylaxie.
Monographie de FragminMD (daltéparine sodique injectable), mars 2016
Monographie de LovenoxMD (énoxaparine sodique). juillet 2014.
Monographie d’InnohepMD (tinzaparine sodique), mars 2016
Obésité : Chez les patients obèses, la distribution
du médicament et son métabolisme sont modifiés
•
L’obésité est un facteur de risque de TEV indépendant.
•
La chirurgie bariatrique est une stratégie efficace pour faciliter la perte de
poids chez les patients atteints d’obésité morbide (IMC > 40 kg/m2) et
améliorer leur santé de façon significative.
•
Les données actuelles sur la posologie en thromboprophylaxie chez les
patients obèses ne sont pas de haute qualité.
•
L’obésité est associée à une clairance accrue et à un volume de distribution
modifié des héparines de bas poids moléculaire.
- Les modifications fonctionnelles et structurelles au niveau du rein et
l’hyperfiltration glomérulaire chez les patients obèses  augmentent la
filtration glomérulaire de près de 51 % et le débit plasmatique rénal de
près de 31 %.
Patel, J. P. et coll. Br J Haematol. 2011;155:137-49.
Obésité : Une modification de la dose peut être
nécessaire chez les patients obèses
•
Étude de pharmacocinétique
•
28 patients souffrant d’obésité morbide (IMC ≥ 35 kg/m2) et atteints d’une affection
médicale.
•
Énoxaparine 0,5 mg/kg SC une fois par jour
•
Pic d’activité anti-Xa mesuré environ de 4 à 6 heures après chaque dose
- Dose quotidienne moyenne : 67 mg
- Pic moyen d’activité anti-Xa : 0,25 unité/mL
•
Les pics d’activité anti-Xa ne présentaient pas une corrélation significative avec le poids
ou l’IMC.
•
Aucun épisode hémorragique, aucune TEV symptomatique, ni aucune
thrombocytopénie significative n’a été observé.
•
L’augmentation de la dose chez les patients obèses n’a été associée à aucune
augmentation du nombre d’hémorragies ni à aucune TEV symptomatique, ce qui
suggère que le schéma posologique établi en fonction du poids est efficace et
sécuritaire.
Rondina, M.T. et coll. Thromb Res 2010;125:220-3.
Pharmacothérapies concomitantes
•
Il n’existe aucune bonne donnée démontrant qu’un traitement
antiplaquettaire offre une thromboprophylaxie à ce groupe de patients à la
suite d’une intervention chirurgicale.
•
L’administration d’AAS, du clopidogrel ou d’anti-inflammatoires non
stéroïdiens à la suite d’une intervention chirurgicale n’est pas une contreindication à l’administration d’une thromboprophylaxie standard.
Gould, M. K., et coll. Chest 2012;141(2_suppl):e227S-e277S
CONSIDÉRATIONS PRATIQUES
Détails pratiques de l’établissement d’un
protocole de thromboprophylaxie prolongée
Sortie de l’hôpital :
Comment le patient obtiendra-t-il le remboursement du médicament?
•
Assurance privée, ou
•
Régime public (avec la carte d’assurance médicaments du gouvernement),
ou
•
Programme d’aide pour des raisons humanitaires, ou
•
Paiement personnel si le patient n’est admissible à aucun des programmes
précédents.
Détails pratiques de l’établissement d’un
protocole de thromboprophylaxie prolongée
Sortie de l’hôpital :
Comment le patient s’administrera-t-il le médicament?
•
Le patient reçoit une formation sur l’injection.
•
Si le patient ne veut pas ou est incapable de se donner ses propres
injections, la formation est alors donnée à un membre de sa famille.
•
Si ni le patient ni sa famille ne peuvent administrer les injections, le patient
est alors orienté vers une infirmière communautaire.
Ordonnance collective de thromboprophylaxie
prolongée à la suite d’une chirurgie abdominale ou
pelvienne
Ordonnance collective de thromboprophylaxie
prolongée à la suite d’une chirurgie abdominale ou
pelvienne
Ordonnance collective de thromboprophylaxie
prolongée à la suite d’une chirurgie abdominale ou
pelvienne
Document à distribuer aux patients
Cas clinique
•
Homme obèse âgé de 65 ans présentant un adénocarcinome du côlon
•
Poids corporel : 125 kg
•
Leucocytémie : 15; hémoglobine : 95; VGM : 76; numération plaquettaire : 490
•
Il doit subir une laparotomie d’une durée de 1 h 20 min. Son chirurgien et son
pathologiste ont confiance de pouvoir réséquer la masse entier.
•
Le patient est hospitalisé pour une période de 5 jours.
•
Il présente un faible risque d’hémorragie.
•
Il reçoit de la metformine et de l’AAS à raison de 81 mg par jour par voie orale
pour traiter son diabète de type 2.
VGM = volume globulaire moyen
Cas clinique
Ce patient est-il un candidat à la thromboprophylaxie par une héparine de bas
poids moléculaire?
A.
Oui
B.
Non
C.
Je ne sais pas
Cas clinique
Ce patient est-il un candidat à la thromboprophylaxie par une héparine de bas
poids moléculaire?
A.
Oui
B.
Non
C.
Je ne sais pas
A. Oui. Comme le patient est hospitalisé, il nécessite une thromboprophylaxie.
Son autre indication est le fait qu’il est âgé de plus de 40 ans et qu’il subit une
intervention chirurgicale devant durer plus d’une heure.
Cas clinique
Vous décidez que ce patient recevra une thromboprophylaxie par
l’énoxaparine. Quelle dose allez-vous lui administrer?
A.
30 mg SC par jour
B.
40 mg SC par jour
C.
60 mg SC par jour
D.
40 mg SC deux fois par jour
E.
120 mg SC par jour
Cas clinique
Vous décidez que ce patient recevra une thromboprophylaxie par
l’énoxaparine. Quelle dose allez-vous lui administrer?
A.
30 mg SC par jour
B.
40 mg SC par jour
C.
60 mg SC par jour
D.
40 mg SC deux fois par jour
E.
120 mg SC par jour
Comme le patient pèse 125 kg, sa dose d’énoxaparine peut être augmentée
à:
C. 60 mg (ou jusqu’à 80 mg) SC une fois par jour, ou
D. jusqu’à 40 mg deux fois par jour.
Cas clinique
Pendant combien de temps le patient devra-t-il recevoir cette
thromboprophylaxie?
A.
5 jours
B.
7 jours
C.
10 jours
D.
Jusqu’à sa sortie de l’hôpital
E.
28 jours
Cas clinique
Pendant combien de temps le patient devra-t-il recevoir cette
thromboprophylaxie?
A.
5 jours
B.
7 jours
C.
10 jours
D.
Jusqu’à sa sortie de l’hôpital
E.
28 jours
E. 28 jours. Comme le patient a subi une chirurgie abdominale pour un cancer,
il a besoin d’une thromboprophylaxie de 28 jours par une héparine de bas
poids moléculaire, et ce, malgré le fait qu’il reçoive de l’AAS.
Une ressource canadienne
Guides cliniques concis
Application mobile gratuite
Résumé : Thromboprophylaxie prolongée des TEV chez
les patients qui subissent une chirurgie oncologique
abdominale ou pelvienne
•
Les TEV postopératoires sont plus fréquentes chez les patients
atteints d’un cancer que chez les patients non atteints d’un cancer
•
Les TEV sont associées à un taux de survie plus faible chez les
patients atteints d’un cancer que chez les patients non atteints d’un
cancer.
•
Les patients atteints d’un cancer qui ont subi une chirurgie
oncologique continuent de présenter un pourcentage significatif de
TEV tardives.
•
Le risque d’hémorragie, le cas échéant, est habituellement transitoire
et disparaît en quelques jours, mais le risque de thrombose persiste
jusqu’à 3 mois après l’opération.
Résumé : Thromboprophylaxie prolongée des TEV chez
les patients qui subissent une chirurgie oncologique
abdominale ou pelvienne
•
La thromboprophylaxie anticoagulante prolongée (30 jours) par
une héparine de bas poids moléculaire administrée à la suite
d’une chirurgie oncologique abdominale ou pelvienne aux patients
à risque élevé présentant un faible risque d’hémorragie a
démontré qu’elle était efficace et sécuritaire.
•
La thromboprophylaxie anticoagulante prolongée (30 jours) par
une héparine de bas poids moléculaire administrée à la suite
d’une chirurgie oncologique abdominale ou pelvienne aux patients
à risque élevé présentant un faible risque d’hémorragie est
recommandée par les lignes directrices de pratique clinique pour
la thromboprophylaxie des principaux organismes reconnus dans
le domaine.
Résumé : Thromboprophylaxie prolongée des TEV chez
les patients qui subissent une chirurgie oncologique
abdominale ou pelvienne
•
Les patients ayant subi une chirurgie urologique présentent également
un risque accru de thromboembolie veineuse. Une thromboprophylaxie
prolongée par une héparine de bas poids moléculaire s’est révélée
aussi sécuritaire dans leur cas.
•
Une dose réduite est généralement recommandée chez les patients
atteints d’insuffisance rénale.
•
Une dose plus élevée peut être nécessaire chez les patients obèses.
•
L’ordonnance collective ou protocole vise à assurer à un grand nombre
de patients de recevoir l’intervention adaptée à leurs besoins.
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