Le cancer colorectal dans la région de Marrakech Tensift El haouz

LE CANCER COLORECTAL DANS LA
RÉGION DE MARRAKECH TENSIFT EL
HAOUZ, ASPECTS ÉPIDÉMIOLOGIQUE
ET ANATOMOPATHOLOGIQUE, À
PROPOS DE 2584 CAS SUR 19 ANS
K. RABBANI, J. HAKAM, A. LOUZI, B. FINECH
SERVICE DE CHIRURGIE GENERALE, CHU MED VI, MARRAKECH
CONGRÈS NATIONAL DE CHIRURGIE 2017 1
Introduction - Objectifs
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Le cancer colorectal constitue, par sa fréquence et par sa gravité, un problème de santé
publique majeur.
C'est le troisième cancer dans le monde après le cancer du poumon et le cancer du sein.
Malgré les progrès tangibles réalisés ces dernières décennies dans le domaine des
explorations diagnostiques, sa fréquence reste sous estimée et la mortalité élevée .
Ladénocarcinome représente le type histologique le plus fréquent.
Objectif de l’étude:
Passer en revue les caractéristiques épidémiologiques et anatomopathologiques des
cancers coliques et des cancers rectaux dans la région de Marrakech Tensift El haouz.
Matériel Méthodes
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Il s’agit d’une étude rétrospective descriptive s ’étalant sur une période de 19 ans allant
du 1er janvier 1997 au 31 décembre 2015 recueillant tous les cas de cancers colique et
rectal confirmés histologiquement qui ont été colligés dans les registres de laboratoires
d’anatomie pathologiques du CHU Med VI, de l’hôpital militaire et du secteur privé de la
région de Marrakech Tensift El haouz.
Ont été exclus tous les cas recensés à deux ou plusieurs reprises, les carcinoses
péritonéales d’origine indéterminée et les prélèvements adressés d’autres laboratoires
nationaux.
Toutes les informations disponibles sur les registres des laboratoires
d’anatomopathologie ont été exploitées à savoir l’année du prélèvement, l’âge, le sexe, les
facteurs de risque, la localisation et les aspects anatomopathologiques.
Résultats
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Nous avons pu recueillir 2584 cas de cancers colorectaux dont
1453 cas de cancer rectaux (56,2%) et 1131 cas de cancers coliques (43,8%).
La moyenne d’âge était de 55,4 ans avec des extrêmes allant de 18 à 100 ans.
Le sexe ratio quant à lui était de 1,34.
Pour le cancer du colon : La moyenne d’âge était de 55 ans avec des extrêmes allant de 19 à 85 ans.
Le sexe masculin majorait avec 53% des cas soit un sexe ration de 1,34.
Le polype et l’adénome tubuleux représentaient 45% des états précancéreux.
Le cancer s’est développé dans la majorité des cas au niveau du colon sigmoïde (43,7%).
Plusieurs aspects macroscopiques ont été retrouvés mais avec une nette prédominance de la forme
ulcérobourgeonnante (47% des cas). Le cancer colique se présentait dans la plupart des cas sous forme
d’adénocarcinome lieberkunien (87% des cas) moyennement différencié (55,4% des cas).
Pour le cancer du rectum, la moyenne d’âge était de 54 ans avec des extrêmes allant de 18 à 100 ans.
Le sexe masculin était le plus touché avec 59% des cas faisant un sexe ratio de 1,64.
Le cancer s’est développé le plus souvent (53% des cas) sur adénome tubuleux et tubulo-villeux.
Le bas rectum constitue le siège de prédilection pour le développement du cancer du rectum avec
un taux de 32% suivi du moyen et du haut rectum.
Le cancer du rectum est le plus souvent ulcérobourgeonnant (54,4% des cas), dans 85% des cas
adénocarcinome lieberkunien majoritairement bien différencié (47,1% des cas) .
Fréquence du cancer colorectal
Conclusions
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Le cancer colorectal constitue un fardeau de sanpublique.
Les prédispositions génétiques, le niveau socioéconomique des pays et les habitudes de
vie des populations ont fait qu’il y ait une grande hétérogénéité dans la répartition de ce
cancer à travers le monde.
Le cancer colorectal touche plus fréquemment le sexe masculin à partir de 50 ans mais
nous remarquons à rajeunissement et une féminisation de ce type de cancer.
La forme histologique prédominante reste l’adénocarcinome.
Le choix du traitement à instaurer se fait idéalement en concertation pluridisciplinaire
entre chirurgiens, anatomopathologistes, radiologues et oncologues afin de proposer une
prise en charge personnalisée selon les différents profils de cancers colorectaux et profils
des patients.
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