UE 3.5 S_4 Marc Rolland Plan • Eduquer ? Les modèles de l’éducation • Apprendre ? Les théories de l’apprentissage et les modèles de la formation • Les modèles de la santé • Les modèles de la posture • Evaluer ? Les modèles de l’évaluation Introduction • Philosophie de l’éducation Pour Platon (v.428-348 av.J.-C.) le but ultime de l’éducation tient à une conversion du regard : comme dans l’allégorie de la caverne, il s’agit de se détourner du monde sensible, source d’erreur, pour contempler les « formes » intelligibles : avant tout la forme du bien. • Erasme (1469-1536) : « L’homme ne nait pas homme, il le devient… » Il plaide une éducation « libérale » qui affranchit les instincts naturels. • Sa pédagogie reconnait la nécessité de s’adapter aux spécificités de l’enfant • Montaigne (1533-1592) : « Avoir une tête bien faite plutôt que bien pleine ». Contre le bourrage de crâne, selon lui la bonne éducation rend « non plus savants, mais mieux savants » (Essais). Elle s’appuie moins sur les livres que sur l’observation directe des hommes et du monde. • Kant (1724-1804) : L’éducation consiste pour lui à discipliner l’enfant, à lui imposer des bornes (négatif) ; Usant de la contrainte l’éducation permet à chacun de conquérir son autonomie et l’éveil à la culture et à la moralité (positif). • Condorcet (1743-1794) : La société doit au peuple une instruction publique sinon l’égalité proclamée en 1789 restera un vœu pieu. • Arendt (1906-1975) : L’éducation doit reposer sur l’autorité et exige « un immense respect du passé » ; pour cette philosophe le lien avec les générations antérieures doit être affirmé pour que les enfants puissent « renouveler un monde commun » (La crise de la culture) • Illich (1926-2002) : Pour lui l’école au lieu d’émanciper aliène en réduisant le savoir à une marchandise et en formant des « consommateurs ». Il souhaite déscolariser la société en créant des centres ouverts à tous où l’on viendrait partager ses compétences. Education ? • L’éducation à la fonction essentielle de socialiser les individus : unir et libérer • Il s’agit de gagner en autonomie et en liberté de penser, de comprendre et d’agir dans leur environnement. • Pour la santé : c’est augmenter le pouvoir du malade sur sa santé. • Pour Michel Serres : « L’éducation n’est pas un contenu mais une figure… Celui qui exerce la pensée » • Ce serait donc construire un lien entre un savoir et une pensée, l’homme cheminant s’autoéduque. Les modèles de l’éducation • Le modèle de l’instruction • Volonté de transmettre une culture scientifique à un homme considéré comme ignorant dans le domaine concerné. • Inculcation des savoirs et actualisation par les progrès scientifiques • L’instructeur-éducateur est le détenteur du savoir savant qu’il transmet voir impose à l’éduqué. • Dans ce modèle de l’instruction l’éducation s’élabore sur : – Une vérité scientifique faite de savoirs savants sans possible remise en cause – Une soumission, un assujettissement de l’être humain aux normes scientifiques – Une relation dysimétrique totale Les modèles de l’éducation • Le modèle du développement • Il met l’accent sur les potentialités du sujet. L’éducateur devient l’organisateur et l’animateur de l’apprentissage. • Approche constructiviste • La relation éducative développe la connaissance de soi et favorise les apprentissages sociaux • Mise en avant des savoirs construits par l’expérience du sujet et non des savoirs savants. • Relation égalitaire entre l’éducateur et le sujet apprenant. • Prédominance de l’autonomie ce qui représente une différence avec la soumission de l’homme à des normes. • Met l’accent sur les potentialités du sujet. Le savoir n’existe pas en dehors du sujet. Le modèle de l’interaction sociale • Centré sur l’expérience du sujet en interrelation avec son environnement. • Le sujet est considéré comme un être social capable d’agir sur son environnement. • La connaissance des faits éducatifs s’élabore à partir des savoirs construits dans l’expérience collective des membres d’uns société. • Interaction des savoirs de l’éducateur et de la personne en éducation • Autonomie du sujet • Confrontation de l’homme entre les normes sociétales et ses propres normes. • Elle confronte les deux axes de sens qui sont mêlés à la notion d’éducation : – Celui de « nourrir » les besoins nécessaires au développement de l’homme. – Et celui de « sortir de » travaillant la question du changement d’état.. de la déformation nécessaire. Apprendre ? • Les auteurs : Donnadieu, Genthon et Vial • « Apprendre c’est établir une relation entre le sujet connaissant et l’objet à connaître » • Ils précisent « Apprendre c’est s’approprier des savoirs pour les transformer en connaissances mettant en jeu la personne » L’apprenant • Deux représentations de l’apprenant : – L’homme nait foncièrement mauvais, informe, qu’il est nécessaire de le corriger par l’éducation. Cette représentation a conduit à des pratiques pédagogiques et des pratiques d’évaluation. (Obtenir un corps docile et soumis Michel Foucault) – L’homme nait foncièrement bon et que l’éducation constitue le moyen de l’aider à développer toutes ses potentialités (Rousseau, Rabelais, Diderot) Loi de 1989 (loi d’orientation) • Loi Jospin : prise en compte par le système éducatif des savoirs préexistants de la personne sur l’objet à enseigner. • C’est travailler à partir de ce que l’apprenant sait déjà pour le conduire hors de ce qu’il sait. Les théories de l’apprentissage • Trois théories non contradictoires et complémentaires : – Théorie béhavioriste – Théorie constructiviste – Théorie socio-constructiviste Le Béhaviorisme • Watson / Skinner / Pavlov • La connaissance est extérieure du sujet • L’apprentissage est obtenu par l’utilisation de récompenses (renforcement +)et de punitions (renforcement -) • = conditionnement opérant • Connaître serait dévoiler du sens • Pédagogie par objectifs : très prisée dans la formation professionnelle : – Créer des automatismes – Planifier, baliser l’activité de l’apprenant … pas à pas Théorie constructiviste • Piaget : assimilation (action sur les savoirs qui entourent le sujet) et accommodation (déclenche des ajustements actifs) • Ces conceptions privilégient l’étude des facteurs internes d’apprentissage et les phénomènes d’interaction entre ceux-ci et le contexte • Le formateur doit toujours prendre en compte les représentations et les considérer soit comme : – Une erreur à éliminer – Utiliser le système explicatif du sujet pour analyser un obstacle ou un point d’appui pour atteindre l’apprentissage Les représentations • En matière didactique, tout processus devrait commencer par activer les représentations pour les modifier. Le traitement de l’information • Sciences cognitives • Centré sur la résolution de problème • « On apprend sans doute mieux en travaillant à la compréhension des problèmes qu’en appliquant des modes de résolutions préconstruits » • Deux conditions : – Le problème ne doit demeurer ni trop près, ni trop loin de ce que l’élève sait déjà (Zone proximale de développement de Vygotski) – La situation problème doit permettre à l’étudiant de prendre conscience de l’insuffisance de ses connaissances antérieures 3ème et dernier aspect du constructivisme La métacognition • C’est l’analyse que fait le sujet de son propre fonctionnement. • DELACOTE : « Développer ses capacités métacognitives est essentiel, un enseignement qui contient cette dimension permet à l’élève d’intérioriser sa démarche de résolution de problème en passant progressivement de la critique extérieure de l’enseignant à une autocritique. Pédagogie active • Moyens d’agir, d’expérimenter, d’observer pour permettre au sujet de se construire luimême • Evaluation et remise en cause des savoirs préexistants • Stratégie de résolution de problème • Introduction à la pensée complexe (E. Morin) • Statut de l’erreur (formative) La théorie socio-constructiviste • Apprendre ce n’est pas : – Accumuler des savoirs – Une empreinte laissée par le maitre – Un résultat statistique de la seule mémorisation C’est modifier son système de représentation • Vygotski • C’est par le débat que le conflit socio-cognitif se crée et permet le développement. • « Toutes les fonctions supérieures débutent comme des relations effectives entre êtres humains. Un processus interpersonnel se transforme en un processus intra-personnel » • Rôle de la culture dans le développement de l’enfant • Pour Brousseau (1998) la didactique ne peut rien si le professeur ne connait pas les références culturelles des élèves. Son ignorance peut bloquer la situation d’apprentissage. • Pour apprendre l’individu doit sortir de ses repères habituels. Il doit quitter ses habitudes. • L’appropriation de savoir procède de bouleversements, de crises fécondes ou de discontinuités profondes » • L’enseignant véritable metteur en scène doit créer ces perturbations. Giordan (1998) 4 phases proposées par Brousseau • La phase d’action est celle de la confrontation individuelle des formés au problème posé. • La phase de formulation en groupe est celle de l’échange d’informations et d’explications au sein du groupe entre pairs. • La phase de validation est celle où une personne formée tente de convaincre l’autre de la validité de sa formation • La phase d’institutionnalisation est celle où est identifié ce que l’on retient des propriétés de l’objet. Il s’agit de donner du sens aux connaissances. Les modèles de la santé Les différents modèles de santé Modèle biomédical curatif Modèle bio médical curatif • C’est le modèle de la médecine triomphante qui place la maladie au centre du dispositif de soins. • La biologie peut vaincre toutes les maladies et dont les médecins sont les seuls référents. • La santé, c’est l’absence de maladie. • Ce modèle est toujours d’actualité et c’est à partir de celui-ci que les professionnels sont formés. Modèle biomédical curatif « Le modèle bio-médical infère que la maladie provient principalement d’un problème organique. Il véhicule l’idée selon laquelle toute maladie a une cause biologique qui peut être guérie. Le modèle médical est essentiellement centré sur une approche curative comportant des investigations diagnostiques et des actions thérapeutiques. Le médecin est le seul référent dans cette approche » (D’ivernois et Gagnayre, 1995). Si ce modèle peut paraître désuet pour certains, force est de constater son omniprésence, dans les pratiques et les discours des professionnels de la santé, mais aussi de l’ensemble de la population. Témoin d'une tentative illusoire d'enrayer, voire de faire disparaître la mort (Bensaïd, 1981), elle engendre une quête infinie d'allongement de la longévité. Le niveau d'exigence en santé de la population est alors lié aux progrès de la médecine dans chacune de ses spécialités. Le rapport entre le professionnel de la santé et le patient est centré sur la maladie, l'organe en souffrance ou la prévention des risques pour la santé des populations. Modèle biomédical curatif Conséquences • La non-écoute du malade, • Le médecin sait à la place du malade, • Les demandes ne sont pas prises en compte, • Le contexte social n’est pas pris en compte (le malade est appelé par sa maladie), • Les soins sont mécanisés, systématisés et protocolisés, • Le professionnel est un robot exécutant des recommandations des pratiques en fonction de la pathologie. Modèle social de santé Selon l’OMS la santé c’est le bien être physique, mental et social et pas seulement l’absence de maladie ou d’infirmité. C’est le traitement de la maladie et du handicap. Il cherche à compenser le handicap par des aides (financières, matérielles, de formation …). Ce modèle émerge vers 1945 où il est créé la sécurité sociale qui est appelée Assurance Maladie (et non Assurance Santé) Les comportements et les modes de vie constituent les déterminants majeurs de la santé de la population. Conséquences • La définition est orientée sur les déterminants de la santé et pas uniquement sur la maladie. • La santé est un concept positif mettant en valeur les ressources sociales et individuelles ainsi que les capacités physiques (…) Modèle global de santé positiviste Principal acteur de sa santé, l'être humain y est considéré comme un être de besoins (Maslow, 1972), responsable de sa santé. Malade ou non, il se doit de jouer le rôle que les professionnels, les experts de la santé attendent de lui, veulent pour lui. Les individus deviennent des objets à contrôler, à régulariser, à maîtriser, en même temps qu'on leur crée des besoins en santé pour une santé totale et absolue. Ils doivent se soumettre aux normes de santé définies par des experts, au risque sinon d'être considérés comme responsables de leurs problèmes de santé. La relation patient / professionnel de la santé s'inscrit dans un rapport de maître à esclave (Lecorps, Paturet, 1999), ou le désir du soignant prévaut sur celui du patient. L'expression "prise en charge du patient" peut être considérée, comme un indicateur du rôle passif Conséquences « Passer d’un système de soins où la maladie est au centre du dispositif de santé à une génération de soins où la santé serait déterminée par l’équilibre dynamique et évolutif entre la population et son environnement » (Gatto, 1999) Modèle global de santé non positiviste A l'heure des recommandations sur l'information à donner au patient, sur sa participation aux décisions de soins, et à celle de la prise en compte de l'inégalité des niveaux de santé dans le monde (OMS, 1999), ce modèle est fondé sur l’autonomie d’un sujet citoyen, comme condition essentielle à un "être en santé", un "exister dans la santé". L’élaboration de ce modèle, proposée, s’est appuyée sur les écrits de nombreux auteurs : Illich, 1975 ; Mongeau, 1976 ; Bury, 1988 ; Gadamer, 1998 ; Touraine, 1992 ; Lecorps, Paturet, 1999 ; Lecorps, 1998, 2002 ; Deccache, Meremans, 2000 ; Cherbonnier, 2000 ; Ivernois (d’), Gagnayre, 2004, Gatto, 1999, 2004. L’article L.1111-2 de la loi du 04 mars 2002 publié dans le code de la santé publique ordonne : « Toute personne a le droit d’être informée sur son état de santé. Cette information porte sur les différentes investigations, traitements ou actions de prévention qui sont proposés, leur utilité, leur urgence éventuelle, leurs conséquences, les risques fréquents ou graves normalement prévisibles qu’ils comportent ainsi que les autres solutions possibles et sur les conséquences en cas de refus. (…) Cette information incombe à tout professionnel de santé dans le cadre de ses compétences. (…) Cette information est délivrée au cours d’un entretien individuel. (…) ». Article L.1111-4 la Loi du 04 mars 2002: « Toute personne prend, avec le professionnel de santé et compte tenu des informations et des préconisations qu’il lui fournit, les décisions concernant sa santé ». Dans ce modèle, la subjectivité n'est plus à combattre. Elle participe de la reconnaissance de la singularité du sujet en tant qu’être humain autonome désirant, et des savoirs expérientiels qu’il construit en vivant au quotidien les questions de santé. Au centre de la relation éducative, elle prend le pas sur l'omnipotence de la recherche d'objectivité L'éducation est conçue comme accompagnement au projet de santé d'un sujet et d'un groupe dans l’exercice d'une fonction critique. « C'est le patient dans son aveuglement même qui est le guide, car lui seul est à même d'indiquer le chemin, de donner le sens » (Lecorps, Paturet, 1999, p.147). L'acte éducatif se traduit pour partie dans le transfert de compétences du soignant au patient. « La compétence du patient concerne l'intelligibilité de soi, de sa maladie et de son traitement, les capacités d'auto-surveillance, d'auto-soin, d'adaptation et de réajustement de la thérapeutique à son mode de vie, d'intégration de nouveaux acquis de la technologie. L'éducation souhaite amener le patient à concilier au mieux projets de vie et exigences du traitement, à développer un statut de sujet et même de citoyen de santé » ( Ivernois (d’), Gagnayre, 2004, p. 4). Démarche basée sur l’écoute, l’acceptation de la différence Le respect de la vérité du patient, la non conformisation à des programmes pré-établis à l’avance L’utilisation de théories et modèles de l’éducation dans la pratique de soins L’incertitude, l’imprévisible, le non jugement La co-construction avec le patient de l’évaluation, des objectifs et du programme de santé Le modèle de santé complexe Evaluer, tracer et mettre en place des dispositifs thérapeutiques, éducatifs et sociaux qui sont fusionnés dans l’action pratique pour permettre à la personne malade de s’engager au niveau sociétal et de prendre une position de décideur et de participant en fonction de ses besoins et de ses demandes « L’éducation a pour fonction essentielle d’aider à la socialisation des personnes, se poursuit toute la vie et ses effets sont mesurables par un gain d’autonomie des individus dans un contexte, dans une société. Il s’agit d’aider les malades et les non-malades à gagner en autonomie et donc en responsabilité par rapport à leur santé » (Gatto, 2005). Les modèles de la posture • • • • Auteurs : Ardoino / Gatto La posture d’agent La posture d’acteur La posture d’auteur La posture d’agent • Le sujet subit, il est spectateur, usager ou pire assujetti. Il n’a pas de pouvoir sur les règles du jeu qui déterminent son action. Il est en position de soumission et d’application. Le sujet est essentiellement agi. • Applique les techniques et ou les protocoles • Conforme aux recommandations et à la prescription • Pas de décision, ni d’avis • Mécaniste et techniciste • L’erreur est une faute • Si écart de résultat fait appel à l’acteur. La posture d’acteur • L’acteur est reconnu comme producteur de sens, il est pourvu de conscience et d’initiative, capable de stratégies. • Il peut discuter sur les techniques, les outils et les méthodes • Il est porteur de sens • Il peut adapter la prescription, l’interpréter. • Il peut faire appel à l’auteur • Il est pourvu de conscience et d’initiative. La posture d’auteur • Le sujet invente, innove. Il se situe à la source et produit du sens. Il est prescripteur, décideur, responsable et autonome. • L’auteur est « celui qui réussit à se situer luimême comme étant à l’origine, à la source de son propre devenir » • Il s’autorise, il modifie ses comportements. • Il se situe à l’origine de son propre devenir. • Il confronte une ou plusieurs théories ou modèles de champs scientifiques ou professionnels. • Il a les savoirs, innove, créé. • Pouvoir, autonomie et responsabilité. • Co-auteur L’évaluation : histoire, modèles et outils Auteurs : Abernot, Ardoino, Barbier, Berger, Bonniol, Campanale, Cardinet, Deccache, D’Ivernois, Deketele, Gatto, Gagnayre, Hadji, Lecointe, Legendre, Monteil, Vial. L’évaluation : histoire • On évalue tout le temps, constante de l’espèce humaine qui nous a aidé à nous dégager des grands singes. Cela pour en tirer profit, le moins d’effort possible pour un maximum de résultat. • Evaluation renvoie aux valeurs, les textes tentant de décrire les valeurs d’une profession : code de déontologie. Donc subjectivité au départ. Les limites … • Ce qui a fait entrer l’humanité dans le monde de la mesure, du contrôle c’est l’économie. Les premiers échanges commerciaux ont amené à construire normes, échelles, unités de mesure. On essaye d’objectiver le maximum de chose. Mais plus on objective plus on se rend esclave de ça. • Normalisation de notre façon de vivre • Milieu du 19ème siècle : montée en puissance de la science (jusqu’au positivisme) et baisse de la religion • Objectivation combat contre la subjectivité, à partir d’éléments scientifiques des éléments conceptuels, pour détruire ce qui est dogmatique. • Milieu du 19ème la science veut tout mesurer y compris l’humain, physiocrates qui ont mesuré l’homme sous tous ses aspects. Recensement des peuplades, plantes, animaux et chez l’homme. Notion de race vient de l’application de l’évaluation mesure chez l’homme (dérive : Eugénisme !!!). • La biométrie !!! • Au 20ème siècle, les normes doivent être de plus en plus efficaces, en lien surtout avec l’industrie, on est dans l’utilitaire. • La norme est décidé par les décideurs. • La norme est ce qu’il y a de plus fréquent. • On peut et doit le faire de façon scientifique. Pour cela on utilise des critères, processus ancestral, on se pose des questions Cela génère une tension … • La tension en processus d’évaluation entre subjectivité irréductible et l’objectivité que l’on viserait. Tous les philosophes ont conclu qu’enlever la subjectivité est impossible. Il faut donc savoir la prendre en compte L’évaluation : logiques et modèles Définition de l’évaluation • « L’évaluation est étymologiquement une réflexion sur les rapports aux valeurs ». • C’est une lecture particulière de la réalité en fonction de certaines valeurs puis d’objectifs. • Sanctionner, culpabiliser, sélectionner, trier, conformer ou aider, accompagner, autonomiser, comprendre, développer, autoriser, tolérer Les valeurs • Il y a deux types de valeurs : • Valeur de tri, de sélection, de sanction conduisant à l’imitation et la restitution. • Valeur d’accompagnement, d’aide, d’autonomisation conduisant à l’inventivité, la conceptualisation • « C’est l’acte de produire des connaissances sur lesquelles on applique un jugement pour prendre une décision. C’est un acte qui est producteur de sens dans la mise en rapport d’une réalité avec la valeur » (Gatto, 2005). Modèles et pratiques • Les modèles permettent de comprendre la pratique et de changer de pratique c’est nécessaire. • Exemple : erreur sur une prescription d’exercices à réaliser (Behaviorisme) : groupe de pairs (socio-constructivisme) L’évaluation contrôle Le modèle de l’évaluation gestion Elle est dominée par deux modèles de pensée : • Le fonctionnalisme : c’est l’évaluation par les objectifs • Le structuralisme : c’est l’évaluation pour la décision Le modèle de l’évaluation questionnement C’est une recherche de sens dans une relation intersubjective. • Centrée sur le processus de formation, sur la dynamique de changement du sujet. • Elle s’attache au processus. L’évaluation questionnement Les modèles et registres de pensées liées à cette évaluation sont : • la systémie : c’est l’évaluation formatrice • la pensée complexe • la pragmatique et l’herméneutique • Dans l’évaluation « comme problématique du sens », l’étudiant se questionne, conceptualise le soin, la formation … et l’analyse. • Il participe à l’élaboration des critères de cette évaluation afin d’arriver à une auto-évaluation Merci