Conclusions
CONGRÈS NATIONAL DE CHIRURGIE 2017 5
Rare et de pronostic sévère, le cancer de la vésicule biliaire est souvent de découverte fortuite au cours ou au décours d’une
cholécystectomie. Sa dissémination peut être précoce.
Le diagnostic est peropératoire dans un quart des cas, par l’examen des pièces de cholécystectomie en salle par le chirurgien, qui devrait
être plus systématique.
Pour les cancers de découverte fortuite, la survie est de 28 % à cinq ans. Les facteurs pronostiques péjoratifs sont l’âge, le stade TNM, la
perforation vésiculaire au cours de la cholécystectomie initiale et l’absence de chirurgie optimale lors de la réintervention.
L’impact d’une cœlioscopie première sur la survie reste débattu. La chirurgie R0 est le seul traitement potentiellement curatif :
cholécystectomie simple en limites saines pour les stades T1a, cholécystectomie élargie avec curage ganglionnaire et éventuelle résection
de la voie biliaire principale pour les autres stades.
En situation curative, chimiothérapie et radiothérapie adjuvantes ou néoadjuvantes n’ont pas à ce jour prouvé leur efficacité. Une
amélioration des pratiques chirurgicales (examen systématique des pièces de cholécystectomie en salle, prévention de toute effraction
vésiculaire, réintervention pour chirurgie optimale rapide) pourrait améliorer le pronostic de ces cancers.