comment evaluer les tca

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SRAE Nutrition
LES TCA ET LA CHIRURGIE
BARIATRIQUE
POINT DE VUE DU PSYCHIATRE
Dr Claire BURGAUD-DEJEUNE
PRESENTATION
Après un parcours hospitalier de psychiatre de 18
ans,
Un D.U. de Nutrition et
La formation du G.R.O.S. (Groupe de Réflexion
sur l’Obésité et le Surpoids),
L’installation en libéral à Nantes pour prendre
part au réseau de prise en charge de l’obésité,
avec l’appui de la SRAE, la participation aux RCP
de chirurgie bariatrique et aux réflexions en cours
pour améliorer la prise en charge psy.
INTERET ET OBJECTIFS DE
L’EVALUATION PSY
NE PAS SE LIMITER A L’EVALUATION
NE PAS EXCLURE
Dépister des troubles qui peuvent être
améliorés par une prise en charge
adaptée pour permettre au patient de
tirer bénéfice de la chirurgie dans un
2ème temps
CRITERES HAS
Evaluation préopératoire systématique pour :
Identifier les contre-indications
psychiatriques (troubles cognitifs ou
mentaux sévères, TCA sévères et non stabilisés,
dépendance à l’alcool ou aux substances
psychoactives)
Evaluer la motivation, la capacité à mettre
en œuvre les changements comportementaux
nécessaires, et à participer à un programme de
suivi postopératoire à long terme
CRITERES HAS
Evaluer les déterminants et
conséquences psychologiques de
l’obésité
Evaluer les connaissances du patient
en matière d’obésité et de chirurgie
(pour fournir son consentement éclairé)
Evaluer la qualité de vie
CRITERES HAS
Déterminer les facteurs de stress
psychosociaux, la présence et la
qualité du soutien socio-familial
Proposer des prises en charge
adaptées avant chirurgie et orienter le
suivi en postopératoire
POURQUOI EVALUER LES
TCA ?
Cause d’échec de la chirurgie
(grignotage, hyperphagie)
Marque d’une pathologie sous-jacente
de nature addictive (boulimie, crises
hyperphagiques, voire addiction
alimentaire), d’une mauvaise régulation
émotionnelle (compulsions)
Parce qu’on peut les améliorer !
COMMENT EVALUER LES
TCA ?
En faisant percevoir l’enjeu de cette
évaluation pour la réussite de la
chirurgie. Prendre le temps de 2 RV.
Entretien structuré autour des critères
HAS, de la recherche des antécédents,
du contexte de vie, de la capacité au
changement, les difficultés actuelles et
passées, la compréhension par le patient
de sa prise de poids resituée dans son
histoire…
COMMENT EVALUER LES
TCA ?
Questionnaires sur le comportement
alimentaire et le rapport à
l’alimentation (Evaluation importante
de la restriction cognitive) : DEBQ,
TFEQ, BULIT…
Expériences à la recherche des
sensations alimentaires
ET ON TROUVE …
Les vraies contre-indications
exceptionnellement
Les contre-indications temporaires
L’hyperphagie prandiale (culturelle, ou
souvent liée à la disparition ou l’absence de
perception de la satiété)
Les envies de manger émotionnelles :
grignotages, compulsions, trouble du
réconfort le plus souvent
Les effets des régimes, la restriction
cognitive : point commun à tous les patients
QUE FAIRE AVEC…DANS UN
PROJET DE CHIRURGIE ?
Une AUTO-OBSERVATION de ce qui fait
manger, de ce qui est vécu sur le plan
des sensations physiques, des pensées
et des émotions, AVANT et APRES
chaque prise alimentaire, déguster,
ralentir…
Une ré-identification des SENSATIONS
ALIMENTAIRES, régulation naturelle du
corps entre la faim et la satiété, nos 2
bornes.
QUE FAIRE AVEC…DANS UN
PROJET DE CHIRURGIE ?
POUR
Se réconcilier avec son corps et les
aliments
Aborder la chirurgie comme une aide à
un changement actif global et pas
comme une solution miracle
ET APRES LA CHIRURGIE ?
PLACE DU PSY AUPRES DU PATIENT
Evaluer le retentissement psychologique, social et
familial de l’intervention et de la perte de poids
Accompagner les réaménagements psychiques liés
à la perte de poids : modifications corporelles,
relationnelles, remaniements de l’image de soi
Accompagner les conséquences et/ou des
difficultés dans les changements alimentaires et
comportementaux
ET APRES LA CHIRURGIE ?
PLACE DU PSY DANS UN RESEAU
Ne pas oublier les effets de la chirurgie :
souvent une amélioration de l’humeur,
de l’estime de soi, de la confiance en soi
et envers les autres….
Mais aussi : une augmentation du risque
de suicide, du risque addictif (alcool,
stupéfiants), des ruptures de trajectoire
Suivi pluri-disciplinaire à structurer ?
AUCUN LIEN D’INTERET
En dehors des patients !
MERCI POUR VOTRE ATTENTION
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