laxatifs

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Digestif II
IFSI Février 2009
Antoine Le Joubioux
Interne en Pharmacie
CONSTIPATION et LAXATIFS
Définition médicale

La constipation se caractérise par une
émission trop rare de selles, les selles sont
alors souvent dures.

Les médecins parlent de constipation si la
fréquence des selles est inférieure à 3 par
semaine pendant plusieurs mois.



La constipation est une affection très fréquente
parmi la population, environ 20% des gens seraient
constipés.
80% des cas de constipation concerneraient des
femmes.
On estime également que les personnes âgées et
alitées (à l'hôpital par exemple) sont davantage atteint
de constipation, car ils font moins d'exercice et cela
ralentit le transit intestinal
Cause de la constipation




une mauvaise alimentation (trop grasse ou trop
sucrée) et une consommation trop faible en fibres
(manque de légumes, salade et fruits)
une position couchée qui dure pendant des jours
(comme à l'hôpital), l'absence d'exercice ou de sport
(sédentarité)
le stress
un changement dans l'alimentation (lors d'un voyage
par exemple)






des problèmes psychologiques
l'absorption régulière de laxatifs (paradoxe qui
peut engendrer une sort de cercle vicieux)
L ’hypothyroïdie
la ménaupose
la grossesse
une maladie grave (cancer, occlusion
intestinale)
Médicaments et constipation

Certains médicaments peuvent être la cause
d'une constipation

les opiacés (utilisés contre la douleur ou la toux),
les anticholinérgiques (contre les spasmes,...)
les antidépresseurs (tricycliques), les neuroleptiques...



On parle d'une constipation liée à la prise de
médicaments ou scientifiquement d'une
constipation iatrogène.
Traitement
Des règles hygiéno-diététiques simples s’imposent
Hygiène :
- Rééducation du réflexe d’éxonération (Présentation à la
selle à heure fixe + grand verre d’eau)
- Exercice physique régulier (gymnastique abdominale)
- Vie calme, repas à horaires réguliers.

Traitement
Diététique :
- Régime riche en fibres alimentaires
- Apport hydrique important (2 à 3 litres / jour)

Si nécessaire, traitement laxatif en complément
de ces mesures et en l’absence de syndrome
occlusif ou sub-occlusif (contre indication
formelle).
Laxatifs
1.
2.
3.
4.
5.
6.
Laxatifs de lest
Laxatifs Lubrifiants
Laxatifs Osmotiques
Laxatifs Stimulants
Laxatifs par voie rectale
Préparations aux investigations coliques
1. Laxatifs de lest
•
De quoi s'agit-il ?
Les laxatifs de lest sont souvent à base de fibres
alimentaires ou mucilages en vente sous forme de
poudre ou granulés.
•
Comment ça marche ?
Il s'agit d'une action mécanique qui hydrate et
augmente le volume des selles, le bol alimentaire va
gonfler et stimuler le péristaltisme intestinal.

Peut-on l'utiliser à long terme ?
Oui, ces laxatifs permettent une utilisation à
long terme

Les conseils

Boire un grand volume d'eau avec les poudres
et les granulés, délayer et avaler tout de suite
• Son de blé
INFIBRAN®
posologie à atteindre progressivement (de 5g en 5 g
tous les 3 à 5 jours)
• Mucilages (membranes végétales)
exemple : TRANSILANE® SPAGULAX MUCILAGE®
NORMACOL ®
CI : association aux ralentisseur du transit
intestinal
2. Laxatifs Lubrifiants

De quoi s'agit-il ?
Les laxatifs lubrifiants sont à base d'huiles minérales
c'est-à-dire à base de paraffine ou de vaseline.

Comment ça marche ?
Effet mécanique, en lubrifiant le contenu colique et en
ramolissant les selles
• Il n'est pas conseillé de l'utiliser à trop long terme.
• Délai d’action moyen : 6 à 8 heures
• Prise le matin à jeûn ou à distance des repas (2 h
•
•
avant ou après) => risque d’inhalation bronchique si
fausse route
Utilisation prolongée => diminution de l’absorption des
vitamines liposolubles (A, D, E, K)  attention si sujet
sous AVK
Suintement anal diminué par association avec
mucilage

Huile de paraffine
Liquide
 Gelées
LUBENTHYL®

LANSOYL®
3. Laxatifs Osmotiques

De quoi s'agit-il ?
Il s'agit de laxatifs à base de sel ou de sucre,
ce sont les laxatifs les plus utilisés.

Comment ça marche ?
Les laxatifs osmotiques agissent comme son
nom l'indique par osmose, c'est à dire qu'ils
attirent l'eau et facilitent donc le transit.
L'effet peut être rapide, le délai d'action est de
1 à 2 jours.
DUPHALAC® LACTULOSE®
Lactulose

1 sachet = 10 g = 15 ml
 Adulte
- traitement d’attaque : 1 à 3 c à soupe/j

- traitement d’entretien : 1 à 2 c à soupe/j
 Enfant  7 ans
- traitement d’attaque : 1 c à soupe/j

- traitement d’entretien : 2 c à café/j
 Enfant de 1 à 6 ans : 1 à 2 c à café/j
 Enfant de 0 à 12 mois : 1 c à café/j
IMPORTAL® Lactitol
10 g / sachet
Adulte : 1 à 3 sachet(s)/j

Propriétés


Utilisation chez la femme et le nourrisson
Réduction de l’absorption intestinale de
l’ammonium par une acidification colique =>
utilisation dans l’encéphalopathie hépatique
Autre laxatifs osmotique
• PEG = Macrogol
TRANSIPEG® PEG 3350 (2,95g/sachet)
1 à 3 sachets/j
 FORLAX® PEG 4000 (10g/sachet)
1 à 2 sachets/j
 MOVICOL® PEG 3350 + électrolytes
(13,125g/sachet)
 1 à 2 sachets/j

Utilisation au max. : 3 mois
Autre laxatifs osmotique
SORBITOL
DELALANDE® : Sorbitol
Action osmotique et cholagogue
5 à 15 gramme/jour

4. Laxatifs Stimulants

De quoi s'agit-il ?
Il s'agit de laxatifs qui stimulent rapidement le
transit, souvent indiqué avant une intervention
chirurgicale.

Comment ça marche ?
Les laxatifs stimulants augmentent la sécrétion d'eau
et d'électrolytes par des mécanismes
pharmacologiques. L'effet est souvent rapide.

Effet irritant  Cure très brève (inférieure à 8 jours)
Troubles digestifs (Asthénie, amaigrissement, diarrhée
chronique, hypokaliémie
CI chez l’enfant de moins de 15ans
Nombreuses interactions médicamenteuses

Si usage régulier



«Accoutumance «dépendance» = maladie des laxatifs
• MODANE®, FUCA®, CONTALAX® ,
DULCOLAX®
• Laxatifs salin : action aussi osmotique
LUBENTYL-MAGNESIE
5. Laxatifs par voie rectale

De quoi s'agit-il ?
Il s'agit souvent de suppositoires ou des liquides en
lavement à introduire dans l'anus à base
respectivement de glycérine ou de laxatifs
osmotiques.

Comment ça marche ?
Les suppositoires à base de glycérine agissent par
effet émollient.
Les lavements agissent souvent par effet osmotique.


Sont employés dans les constipations
terminales : entraînent l’évacuation rapide du
recto-sigmoïde
Action rapide en 5 à 30 minutes avant
l’exonération.



NORGALAX® MICROLAX®
EDUCTYL® : dégagement des gaz (CO2) 
Exonération
Suppos à la glycérine NN / Enf / AD
6. Laxatifs pour investigations
coliques

PEG COLOPEG® FORTRANS®
KLEAN PREP®


Polyéthylène glycol + électrolytes =>
Evacuation en 3 à 6h
1 sachet/l d’eau/20 kg  3 à 4 l d’eau pour
adulte, fractionner en 2 prises
Ci chez l’insuffisant cardiaque et enfant de moins
de 15 ans
Préparation de l’intestin avant coloscopie,
lavement baryté
Anthracéniques
XPREP®(Séné)
 1 sachet 12 heures avant
 Réservé à l’adulte
 Evacuation en 6 à 12h
 Gomme de sterculia NORMACOL LAVEMENT®
Evacuation en 5 à 10 min
Lavement la veille et le jour de l’examen

Diarrhées et son traitement
Définition



La diarrhée est une quantité de selles
émises :
dans un volume plus important que la normale,
avec une plus grande fréquence.




Les selles sont généralement liquides, mais
parfois simplement molles, accompagnées de
glaires ou de sang et d'un cortège de
symptômes variables dépendant de la cause
de la diarrhée :
de la fièvre (jusqu'à 38°C),
des vomissements
des douleurs abdominales

Dans les cas extrêmes, plus de 20 litres de
fluide peuvent être perdus par jour. Les
diarrhées sont la première cause de mortalité
infantile dans les pays du tiers monde, avec
1,5 million de morts par an.
Diarrhées aiguës

qlq heures à qlq jours
origine médicamenteuse
notamment post-antibiotiques (5-30%) (pénicillines,
céphalosporines, lincosamides) 5 jours après le début
de traitement = colite pseudomembraneuse à
Clostridium difficile
Traitement : Flagyl® (250mg X 4) (1er intention)
Vancomycine® (IV en buvable 125mg X 4 pdt 10j)

toxi-infection alimentaire
staphylocoque, salmonelle, clostridium perfringens
 origine infectieuse
bactérie (E. coli, Salmonelle, Shigelle, vibrion
cholérique..), virus (Rotavirus ++), parasites (amibes,
giardia ...)

Conduite à tenir :
- régime alimentaire pauvre en fibres et riche en
sodium
- corriger la déshydratation
- utilisation d’antidiarrhéiques


Si signes d’alarme :
- Diarrhée  5 j
- Altération état général, vomissements importants
- Perte poids  10%
- Collapsus, trouble de la conscience
 HOSPITALISATION
pour réhydratation IV
restauration électrolytique
enquête bactériologique
Diarrhées chroniques
qlq jours à qlq mois
Examens : morphologiques – anatomopathologiques copro, parasitologiques
recherche d’une malabsorption maladie de la paroi de
l’intestin grêle :
ex.: maladie coeliaque
parasitose
maladie de Crohn
résection du grêle, cancer

1. Substances d’origines
micobiennes
Flore de complément
 Lactobacillus (bactérie)
BACILOR® LACTEOL®
 Saccharomyces (levure)
ULTRALEVURE® 1 à 4 gélules/j (Ad. Enf.)

Traitement des diarrhées en complément d’une
réhydratation
Traitement et prévention des diarrhées sous antibiotiques
(discutées)
2. Les argiles
SMECTA® diosmectite
 adulte : 3 sachets / j
 enfant : 1 à 3 sachets/j selon l’âge
 posologie doublée en début de traitement ;
sachet à prendre à distance des repas sauf si
oesophagite (juste avant)
 Délai de 2 heures avec autres médicaments
3. Ralentisseur du transit et
antisécrétoires
Ils ralentissent le transit afin d’augmenter
l’absorption des liquides
= traitement symptomatique des diarrhées.


C.I. au cours des poussées aiguës des
rectocolites hémorragiques (risque de
colectasies)
Ralentisseurs du transit
IMODIUM® / IMOSSEL® / ALTOCEL®
Lopéramide



Adulte : 2 gél. en 1 prise puis 1 gél. après chaque selle
non moulée (max 8 gél./j).
Enf.  8 ans : Max 6 gélules à 2 mg par jour
Enfant de 2 à 8 ans : solution avec pipette graduée en
kg max. : 5 doses par jour (4h entre chaque prise)
C.I. avant 2 ans et association au laxatif de
lest
DIARSED® Diphénoxylate
Adulte : 2 cp en 1 prise puis 1 cp après chaque selle non
moulée (max 8 cp/j).
C.I. avant 8 ans
ATTENTION



Si inefficace : arrêt du traitement
Ne pas utiliser dans les diarrhées
bactériennes : la stase intestinale favorise
l’invasion bactérienne et retarde
l’élimination des micro-organismes.
Entraînent constipation secondaire si abus.
Anti secrétoires
TIORFAN® Acétorphan
Adulte : gélule à 100 mg 3 fois par jour
 Enf et nourrission > 1 mois : 1.5 mg/kg/prise X 3
Max 7 jours
Nouvelle classe : inhibiteur de l’enképhalinase : diminue
l’hypersécrétion d’eau et des électrolytes sans avoir d’effet sur la
secrétion basale.
 Pas de modification du temps de transit
 Pas de constipation secondaire.
Traitement symptomatique des diarrhées aiguës (pas utilisé en 1ère
intention)

4. Antiseptique antibiotiques
intestinaux
• Ils sont actifs dans la lumière du tube digestif. Leur
absorption digestive est très faible lorsque la
muqueuse digestive n’est pas altérée : activité
antibactérienne locale.
• Traitement des diarrhées aiguës présumées d’origine
bactérienne en l’absence de suspicion de phénomènes
invasifs (altération de l’état général, température,
signes toxi-infectieux...)
• Traitement limité à 7 jours

Polymyxines
COLIMYCINE® Colistine
Adulte : 1 cp/10 kg/j en 3 prises

Ne pas associer aux ralentisseurs
C.I. chez le nouveau-né  1 mois

Nitrofuranes
ERCEFURYL® PANFUREX® Nifuroxazide
Adulte : 800 mg/j en 2 ou 4 prises cad 200 X 4
Enfant < 6 ans : 1 à 3 c mesure/j selon l’âge

RICRIDENE® Nifurzide
1 gél. 3 fois/j
C.I. chez le nouveau-né  2 ans

5. Produit de réhydratation
ADIARIL (9.9 g)
glucose
sodium + potassium
chlorure + bicarbonate + citrate
GES 45 (9.2 g)
glucose + saccharose
sodium + potassium
chlorure + bicarbonate + citrate
ALHYDRATE (18 g)
saccharose + dextrine maltose
sodium + potassium
chlorure + citrate
LYTREN (12 g)
glucose
sodium + potassium
chlorure + citrate
calcium + magnésium + phosphore
La gastro-entérite
Définition

La gastro-entérite (appelée aussi grippe intestinale)
est une inflammation et une infection de la
muqueuse du tube digestif de l'estomac et de
l'intestin.
La gastro-entérite peut provoquer souvent une
déshydratation importante. Pendant l'hiver les gastroentérites peuvent provoquer de véritables épidémies,
car il s'agit d'une infection très contagieuse. La saison
du virus dure de novembre à mars.

Les causes d'une gastro-entérite sont la
plupart du temps provoqués par des
microbes, elles peuvent alors être de type
virale ou bactérienne :
 Gastroentérite bactérienne : il s'agit souvent d'une
intoxication alimentaire qui peut être provoquée par
différentes bactéries comme les salmonelles.

 Gastroentérite virale (origine la plus fréquente) : il
s'agit souvent d'une infection saisonnière très
contagieuse qui se transmet d'homme à homme.
Notons que les symptômes de la gastro-entérite sont
souvent moins graves que ceux de la gastro-entérite
bactérienne
Il faut savoir que plus d'une centaine de virus peuvent
être responsables des gastro-entérites, les plus
connus sont les rotavirus, ceux-ci provoquent souvent
des gastro-entérites chez des enfants, mais encore les
calcivirus, les adénovirus ou les norovirus.

Remarques


On contracte souvent ces microbes par de
l'eau contaminée ou par des matières fécales
(qui se transmettent par les mains par
exemple).
On peut également distinguer d'autres causes
responsables des gastro-entérites comme
certains médicaments (antibiotiques) ou
différents parasites.
Les symptômes

Les symptômes caractéristiques d'une gastroentérite peuvent être :
 une diarrhée aiguë (avec une apparition souvent rapide et
brusque)
 des spasmes, coliques et crampes d'estomac : résumé sous
forme de mal de ventre
 des vomissements et des nausées
 un manque d'appétit
 des maux de tête
 de la fièvre
Dans les cas graves comme chez les petits enfants (bébé,
nourrissons,...) une déshydratation (perte de poids, grande soif,
sécheresse de la bouche, diminution du volume et de la fréquence
des urines,...).
Traitement pour petits enfants et
bébés de la gastro-entérite


Une gastro-entérite chez des nourrissons, des
bébés ou des (petits) enfants peut mener à des
risques de désydratation particulièrement
problématiques chez les petits, car ils ont une quantité
d'eau proportionnellement supérieure à un adulte
Des signes de déshydratation peuvent être une soif
intense, une perte de poids, une bouche sèche, une
diminution du volume et de la fréquence des urines
Traitements pour adultes de la gastroentérite






Contre la diarrhée
Contre les nausées et vomissements : Motilium®
(dompéridone), Vogalene ®, Primperan ®
Contre la perte hydrique et en minéraux : des solutions
ou des sachets de réhydratation
Pour reconstituer la flore intestinale : des bactéries
lactées ou des médicaments à base de charbon pour
adsorber les agents infectieux.
Contre les crampes abdominales ou lors de spasmes
antispasmodique
Contre les douleurs et/ou la fièvre : le paracétamol


Un médicament contre la perte hydrique et de
minéraux : c'est-à-dire des solutions ou des
sachets de réhydratation. Eviter de donner
aux petits enfants ou bébés des
antidiarrhéiques comme le lopéramide.
Dans des cas graves de désydratation, les
médecins pratiqueront en milieu hospitalier un
traitement adapté de réydratation.
Antispasmodique
Antispasmodique musculotrope


Ils n’ont pas d’effets anticholinergiques donc moins
d’effets secondaires. Ils agissent directement sur la
fibre musculaire lisse du tractus digestif, des voies
urinaires, de l’utérus.
Ils sont donc indiqués dans les manifestations
douloureuses
des
voies
urinaires
(colique
néphrétique), digestives (colopathie) et en gynécologie
et obstétrique (douleurs des règles, accouchement).
Lors de douleur aiguë, les voies IV ou IM sont utilisées
avec relais per os si nécessaire.
 Phloroglucinol
SPASFON®
PO / 6 cp/j ou 3 suppos/j
IM IV : 1 à 3 amp /j
Ne pas utiliser de agoniste morphinique conjointement
car perte de l’efficacité antispasmodique.
 Trimébutine DEBRIDAT ®
PO : 100mg X3/J
IM IV : 1 à 2 amp /j
 Mebeverine DUSPATALIN®
PO : 100mg X2 ou 3/J
Antispasmodique anticholinergique


Antagonisme des récepteurs muscariniques à
l’acétylcholine du tube digestif.
le chef de file est l’atropine ; on parle d’ailleurs
action atropiniques
Tiemonium : VISCERALGINE®
IV IM : 1 à 3 amp/J
Scopolamine : SCOBUREN ®
IV IM SC : 1 à 3 amp/J

•

Effets indésirables : Sécheresse buccale,
Épaississement des sécrétions bronchiques,
Diminution de la secrétion lacrymale, Troubles
accomodation, Tachycardie, Rétention urinaire,
constipation

Contre indications : Glaucome, Rétentions urinaires

Interactions médicamenteuses : Autres substances
atropiniques
Anti-émétique




Les nausées et vomissements ont diverses origines.
La régulation a lieu par le centre du vomissement au
niveau du SNC et de nombreux récepteurs sont mis en
jeu (centraux et tube digestif) : récepteurs à la
sérotonine (5HT3), dopamine (D2), histamine (H1) et
tout récemment la substance P.
En thérapeutique, on utilisera des molécules
s’opposant aux effets de l’un ou l’autre des médiateurs.
Il faut traiter la cause et traiter de manière
symptomatique.
1. Antagonismes dopaminergiques




Mécanisme d’action : bloquent les récepteurs
dopaminergiques de type D2.
Ce sont des dérivés neuroleptiques
Effets indésirables : Effets extra pyramidaux mais
cédant à l’arrêt du traitement (type spasmes faciaux,
trismus, mouvements involontaires, torticolis, rigidité
musculaire...)
Dyskinésies tardives si traitement prolongé, au delà
d’un an
Dompéridone : MOTILIUM ®
PO : 1 à 2 cp X 3/J
 CI : anticholinergique
 Ne passe pas la Barrière hémato méningé pas
d’effets indésirables extra-pyramidaux
=> seul antiémétique utilisable chez le
parkinsonien

Metoclopramide : PRIMPERAN®



PO : 5 à 10mg X 3/J IV IM : 10mg X1 à 3/J
CI : anticholinergique, Neuroleptique, Agoniste
dopaminergique
Passe la BHE donc présente les effets
indésirables de type effets extra-pyramidaux,
somnolence ou agitation.
Métopimazole : VOGALENE ®


PO : 15mg X 1 à 2 /J IV IM : 5 à 10mg/inj
CI : Neuroleptique, Agoniste dopaminergique
2. Anticholinergique
Scopolamine SCOPODERM TTS®
Patch à appliquer derrière l’oreille 6 à 12 H avant
un voyage (efficacité pendant 48 à 72 H).
3. Sétrons



Antagonisme des récépteurs de la sérotonine
Efficacité mais coût élévé
Ils sont utilisés dans la prévention et le
traitement des nausées et vomissements
induits par les médicaments cytotoxiques
moyennement et hautement émétisants et la
radiothérapie hautement émétisante + nausées
et vomissements en post-op.


Effets indésirables : Céphalées transitoires et
modérées, Constipation, Surveiller la motilité
colique (occlusion), augmentation TA pour tous
sauf ZOPHREN
Zophren le mieux toléré
Zophren et Kytril utilisables chez l’enfant.
Pas d’adaptation fonction hépatique et rénale
Ondansétron ZOPHREN®
 Granisétron KYTRIL®
 Tropisétron NAVOBAN®
 Dolasetron ANZEMET®
Posologie : variables selon les indications.
(indications AMM sont légèrement variables
selon les produits).

4. Corticoïdes




Méthylprednisolone
SOLUMEDROL®
et
dexaméthasone SOLUDECADRON® sont les plus
utilisés.
En association aux sétrons +++
Les corticoïdes administrés en phase aiguë améliorent
le contrôle de la phase retardée et limite les N et V par
anticipation.
Ils ne sont jamais utilisée seuls mais en combinaison
avec les autres anti-émétiques. Leur utilisation étant de
courte durée, il y a peu d’effet indésirable.
5. Aprepitant EMEND®
• Antagonisme
de la subst P au niveau des
Recepteurs NK1


Posologie J1 à J3 :
EMEND 125 mg 1 heure avant chimio – 80 mg
– 80 mg
Utilisé en association
Emend
+dexamethasone : 12 mg 30 min avant chimio –
8 mg – 8mg – 8 mg
+Zophren 32mg J1 30 min avant la chimio

Anti-inflammatoires coliques


Molécules utilisées dans le traitement de la
maladie de Crohn et dans la recto-colite
hémorragique
2 molécules
- sulfasalazine Salazopyrine®
- Acide 5-aminosalicylique=5-ASA Pentasa®,
Rowasa®
Sulfasalazine



Molécule composée de 5-ASA et de
sulfapyridine (responsable des EI)
Mécanismes d’actions multiples et mal élucidé
Action immunosuppressive, anti-inflammatoire,
synthèse des prostaglandines
5-ASA



Efficacité équivalente à sulfasalazine mais bien
mieux toléré, à préférer en première intention.
Indiqué dans le traitement d’entretien de la
maladie de Crohn et de la recto-colite
hémorragique: 2g/J
Traitement des poussées évolutives 4g/J
5-ASA


Existe en forme de suppositoire de lavement et
en per os
Importance de la proportion de la moécule qui
atteint le côlon
Effets Indésirables




Souvent transitoire
Céphalées, nausée, vomissement, vertige
Diarrhée
Atteintes rénale, néphropathie (surveillance
fonction rénale lors de la mise en place du
traitement)
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