TRAUMATISMES
CRÂNIO-
CEREBRAUX
DEFINITION
Les traumatismes crânio-cérébraux vont de la simple confusion mentale à la perte de connaissance la plus
totale où ne subsiste que la vie végétale.
Le nombre de traumatismes crâniens augmente d’année en année, avec de plus en plus de patients
traumatisés lourds. Les accidents de la voie publique (AVP) sont grands pourvoyeurs de traumatismes
crâniens (environ 70 % des TC résultent d’AVP).
Différentes populations sont touchées :
-les enfants : chute de landau, du lit,… généralement par manque de surveillance
- les personnes âgées : au-delà de 75 ans (chutes le plus souvent)
- les 18-20 ans : accidents de 2 roues
- les 35-45 ans : les « invincibles »
On constate que :
- 75 % des TC récupèrent, après être restés dans le coma pendant quelques jours
- 10 % des TC décèdent immédiatement, dans les suites du traumatisme
- 8 % des TC vont présenter des séquelles de gravité moyenne (raideurs par exemple)
- 7 % des TC vont présenter des séquelles graves
ETIOLOGIE
Dans les cas des traumatismes crâniens, on peut avoir 2 types de lésions :
- des lésions du contenant
- des lésions du contenu
Lésions du contenant : lésions du crâne
Parmi ces lésions, on trouve :
les lésions de la voûte crânienne
Elles peuvent être :
-simples : la voûte crânienne est cassée, mais il n’y a pas de déplacement des os
-embarrées : dans ce cas, il y a déplacement des os et rencontre avec le tissu sous-jacent, c’est-à-
dire le cerveau ; on est ici dans le cas d’une lésion contenant / contenu
Ces lésions de la voûte crânienne peuvent donc âtre simples (et n’avoir qu’un retentissement minime), mais
aussi compliquées.
les lésions de la base du crâne
Ces lésions sont les plus graves, car les complications sont majeures et importantes.
Lésions du contenu : lésions du cerveau
Lors d’un choc, le cerveau vient s’écraser contre la face interne de la boîte crânienne, provoquant ainsi la
constitution d’un œdème, qui va comprimer le cerveau dans la boîte crânienne inextensible, ceci conduisant
à la souffrance cérébrale. On peut aussi avoir un hématome en plus de l’œdème.
On trouve 2 étiologies aux lésions du cerveau dans les traumatismes crâniens :
-la commotion : en principe, il y a interruption des fonctions sans lésions des structures
(récupération)
-la contusion : il y a des lésions plus ou moins importantes qui donnent des tableaux cliniques
particuliers
Altération de la conscience : elle a lieu dans tous les traumatismes crâniens, et elle peut durer de quelques
instants à plusieurs semaines. Elle peut se présenter sous différentes formes :
-l’hypersomnie : il s’agit d’un endormissement inadapté, avec un réveil toujours facile. Quand le
patient est réveillé, le comportement est adapté. Il faut toujours stimuler le patient hypersomniaque,
car le problème est qu’il risque de s’enfoncer dans un sommeil plus profond s’il n’est pas stimulé
-le mutisme akinétique : le patient semble éveillé mais n’a aucune communication avec
l’entourage. Il réagit peu aux stimulations, en particulier nociceptives
-la confusion mentale : le patient est obnubilé, désorienté dans le temps et d’espace. De plus il
présente une inversion du rythme sommeil / éveil
-le coma : il existe différents stades de coma
-stade 1 = coma vigile : le patient est obnubilé et présente des réactions légères adaptées aux
stimulations nociceptives ; le patient ouvre les yeux quand on le lui demande
-stade 2 = coma léger : le réveil du patient est impossible ; il possède des réactions de
défenses aux stimulations nociceptives, mais ces réactions sont inadaptées au stimulus (ex :
triple retrait du membre inférieur pour une petite piqûre à ce niveau)
-stade 3 = coma profond : le patient ne présente aucune réaction et des troubles respi en plus
-stade 4 = coma dépassé : le patient est totalement hypotonique, il présente des troubles
respiratoires (intubé ou trachéotomisé), mais l’EEG n’est pas plat (différence avec la mort
cérébrale : l’EEG est plat dans la mort cérébrale.
La profondeur des comas est évaluée par l’échelle de Glasgow ; ainsi, on parle de coma quand le score est
inférieur à 7 sur 15.
REEDUCATION
Phase 1 : patient en unité de soins intensifs / dépendance respiratoire
bilans
Dans cette phase, il faut réaliser le bilan du patient, en ce qui concerne notamment :
- le plan cutané trophique
- le plan respiratoire
- le plan orthopédique
- le plan de la motilité
- le plan de la sensibilité
- le plan du tonus
- le plan végétatif
- le plan des troubles associés
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