Troubles posturaux séquellaires après traumatisme crânien
S JERIBI 1*, YAHIA A1*, S GHROUBI1*, CHELLI H2, MH ELLEUCH1*
1. Service de Médecine Physique, CHU Habib Bourguiba, Sfax-Tunisie
2. Service de Réanimation Médicale, CHU Habib Bourguiba, Sfax-Tunisie
* Unité de recherche de l’évaluation des pathologies de l’appareil locomoteur UR12ES18
Les troubles de l'équilibre à type de vertiges, instabilités,
agoraphobie, sont fréquemment évoqués par les
patients traumatisés crâniens (TC) à distance de leur
accident.
Notre objectif était de déterminer s'il persiste des
signes objectifs d'instabilité à distance du traumatisme
crânien
Introduction
L’âge moyen était de 28,87 ±11,16 ans (10 - 54 ans). L’ancienneté de
l’accident était de 4 ± 1.88 ans. Huit patients avaient des lésions
cérébrales diffuses, quatre avaient des lésions focales. Le reste des
patients ne présentaient pas de lésions objectivées par l’imagerie. Le
score de Glasgow initial était inférieur à 8 pour 7 patients (soit 43,75%).
La durée de séjour en réanimation était 30,37± 33,4 jours. Une
sensation d’instabilité a été notée chez 4 patients et des sensations
vertigineuses chez seulement 2 patients. Les 10 autres patients n'avaient
pas de plaintes. Tous les patients ont é autonomes à la marche.
L’évaluation posturographique a objectivé des altérations de l’équilibre
dans les plans sagittal et frontal. Nous n'avons pas retrouvé de
corrélations entre les paramètres posturographiques et le score de
Glasgow initial.
sultats
La constatation de trouble de l’équilibre est courante chez le TC. Les
causes de ces troubles sont multiples et souvent intriquées, rendant
aléatoire la pertinence de leur évaluation et de leur prise en charge [1]. De
plus, il n’existe pas de véritable corrélation entre la gravité du traumatisme
et l’importance des troubles de l’équilibre. De même, Nous n’avons pas
objectivé de corrélations entre les paramètres posturographiques et le
score de Glasgow initial.
Les lésions de l’encéphale sont souvent responsable de déficits
somesthésiques mais aussi de troubles moteurs qui vont interférer avec les
troubles sensitifs pour générer des désordres posturaux avec le système
pyramidal, le système extrapyramidal et le système cérébelleux [2].
Les lésions encéphaliques sont susceptibles de se compliquer de
déficiences viscérales et surtout neuropsychologique et comportementales
qui vont interférer avec le système de régulation de l’équilibre: agnosie,
apraxie, syndrome dysexécutif [2]
Discussion La symptomatologie en rapport avec les troubles de
l’équilibre séquellaires des traumatisés crâniens
sont fréquents et variés. Notre étude objective ces
troubles par des mesures stabilométriques. Les
plaintes fonctionnelles pourraient être en rapport
avec ces troubles de l’équilibre ou avec le syndrome
subjectifs des traumatisés crâniens. La prise en
charge de ces patients doit prendre en
considération ces troubles à des troubles
cognitifs et du comportement qui occupent le devant
de la sne.
Conclusion
[1] Enjalbert M et al. Rééducation des troubles de l’équilibre chez le traumatisé cânien. In Trouble
de l’équilibre d’origine neuro-otogénique et rééducation vestibulaire. Elsevier Masson 2011:106-
108.
[2]Pélissier J, et al. Traumatisme crânien grave et médecine de rééducation, Masson, Paris, 1991.
[3] Pélissier et al. Posture, équilibre et Médecine de rééducation, , Masson, Paris, 1993.
[4] Yelnik A. Evaluation clinique de l’équilibre, Paris,2008, WWW, Cofemer.fr
férences
L'étude a porté sur 16 patients traumatisés crâniens. Les
données recueillies étaient l’ancienneté de l'accident, la
localisation des lésions cérébrales, le score de Glasgow
initial, durée de séjour en animation, l'examen clinique,
les plaintes des patients concernant les troubles de
l'équilibre.
L'instabilité a été évaluée par la plate-forme de
posturographie de type Satel®. Les tests ont été réalisés
en station debout sur sol dur puis sur mousse en
condition yeux ouverts puis fermés ( figures 1 et 2). Les
paramètres mesurés étaient les longueurs X et Y, la
surface du statokinésigramme et le quotient de
Romberg.
Mariaux and thodes
Les troubles de l’équilibre doivent être évalués avec
précision. Le problème se pose de manière très
différente en fonction de la gravité des séquelles [1,
2,3,4]. Pour les patients avec des séquelles
intermédiaires chez lesquels la station debout et la
marche sont possibles, mais souvent instables. A
côté de l’évaluation clinique, l’évaluation
instrumentale, posturographique, statique et/ou
dynamique est indispensable.
Pour les TC avec des séquelles gères ou nulles,
on est en présence de sujets indépendants, sans
déficit moteur ou sensitif net, parfois quelques
troubles neuropsychologiques mineurs, chez lesquels
on peut voir apparaitre un syndrome subjectif
post-traumatique associant céphalées, vertiges,
troubles de la vision, sensibilité à la lumière, trouble
la mémoire et de concentration de la réflexion,
irritabilité.
Figure 1: Evaluation
posturale sur sol dur
Figure2 : Evaluation posturale
sur mousse
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