système cholinergique représente la voie principale de bronchoconstriction d’origine
autonome (intérêt des anticholinergiques dans l’asthme et chez le BPCO). Il est stimulé par
des médiateurs de l’inflammation. La stimulation de l’innervation pulmonaire permet de
protéger les poumons contre des stimulations nocives (fumée de cigarette, libération locale de
prostaglandines, irritation mécanique). En présence de ces stimulations nociceptives, le
réflexe du SNC est de protéger les bronches en coordonnant l’apnée expiratoire, la toux, la
bronchoconstriction et la majoration de la sécrétion de mucus [11]. Le rôle d’une dénervation
du système neurovégétatif secondaire à un traumatisme cérébral reste à étudier. Toutefois,
l’interruption de l’innervation vagale du poumon après un traumatisme a été décrite. Ce type
de lésion entraîne une abolition de l’intégration de la motricité bronchique et de la ventilation
conduisant à la déformation des voies aériennes avec un risque de développement d’une
prolifération fibreuse dans les parois des voies aériennes. De plus, après la destruction des
fibres motrices et sensitives du nerf vagal, une population de neurones reste dénervée,
générant une dysrégulation inflammatoire [12].
L’une des complications bronchiques fréquente lors du TCG est la survenue d’une
atélectasie. Celle-ci est rencontrée particulièrement lors de la ventilation mécanique avec une
fréquence entre 5 et 29% selon les séries. La relation entre l’atélectasie et un traumatisme
crânien est loin d’être prouvée. Cependant l’existence d’une hyperosmolarité aiguë est un
facteur de risque d’atélectasies [13] et celle-ci est fréquemment présente pendant la prise en
charge du TCG.
c) La circulation:
L’œdème pulmonaire neurogénique est décrit comme une complication rare mais
potentiellement mortelle après un traumatisme crânien, une hémorragie sous-arachnoïdienne
ou un état de mal épileptique. Cliniquement, il apparaît le plus souvent dans les 4 premières
heures du TCG avec à la radiographie pulmonaire un infiltrat diffus et bilatéral. La guérison
survient rapidement, dans les 72 heures, mais il est peut être responsable d’un décès dans 10%
des cas [14]. Le traitement de ces oedèmes passe par la ventilation mécanique (FiO2 élevée,
PEP) associée si besoin au décubitus ventral [15]. La physiopathologie de l’œdème reste
encore mal connue mais elle est certainement multifactorielle, plusieurs hypothèses ayant été
avancées. Le mécanisme est en partie hydrostatique car le gradient de pression oncotique est
négatif dans le sens interstitium - capillaires pulmonaires. Une dysfonction ventriculaire
gauche transitoire (libération de catécholamines) participe a la formation de l’œdème [16].
3