Staphylocoques - carabinsnicois.fr

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SUPPURATIONS LOCALISEES
ET INFECTIONS CUTANEES




COCCI A GRAM POSITIF
Staphylocoques
Streptocoques
Entérocoques
Les prélèvements doivent être réalisés
de préférence à la seringue et non à
l’écouvillon, et placés dans des flacons
Portagerm de façon à pouvoir isoler des
bactéries anaérobies strictes
éventuellement présentes en les mettant
à l’abri de l ’air dès le prélèvement.
Flacon Portagerm
Culturette anaérobie
Staphylocoques
On distingue plusieurs espèces de Staphylocoques:
- Staphylococcus aureus
- Les Staphylocoques à coagulase négative
•S. auricularis
•S. capitis
•S. caprae
•S. cohnii
•S. epidermidis
•S. haemolyticus
•S. hominis
•S. intermedius
•S. lugdunensis
•S. pasteuri
S. saccharolyticus
S. saprophyticus
S. simulans
S. schleiferi
S. xylosus
S. warneri
Au total 44 espèces et
sous-espèces.
Staphylococcus aureus



1/ Habitat
2/ Pouvoir pathogène
3/ Etude bactériologique
 A/
morphologie
 B/ culture
 C/ caractères biochimiques
 D/ antigènes
 E/ toxines
 F/ enzymes


4/ Biologie moléculaire
5/ Sensibilité aux antibiotiques
1/ Habitat
 Les
Staphylococcus aureus sont des bactéries très
répandues dans la nature. On peut les isoler chez
l ’homme sain au niveau du nez, de la peau, du périnée.
 Les
Staphylocoques à coagulase négative sont des
commensaux de la peau et des muqueuses.
transmission d ’un sujet à l ’autre est manu-portée, si
l ’on ne respecte pas les règles d ’asepsie ( lavage des
mains).
 La
2/
Pouvoir pathogène
 Les
espèces les plus fréquemment rencontrées sont:
 S. aureus, S. capitis, S. epidermidis, S.haemolyticus,
 S. hominis, S. saprophyticus et S. warneri.
aureus est responsable d ’infections diverses et
variées:
Infections cutanées: simple furoncle ou anthrax,
érysipèle, ou staphylococcie maligne aiguë de la
face.
Infections osseuses: ostéomyélite aiguë ou
chronique.
Infections pulmonaires: abcès du poumon ou
pneumopathies bulleuses.
 S.
•Infections rénales: infections urinaires, abcès du rein ou
phlegmon péri-néphrétique.
•Bactériémies: ce sont les deuxièmes en fréquence après
les entérobactéries.
•Endocardites.
•Méningites le plus souvent post-traumatiques ou
succédant à une intervention neuro-chirurgicale.
•Souvent à l ’origine d ’épidémies d ’infections
nosocomiales.
Infections d ’origine toxiniques
Syndrome de la peau ébouillantée ou syndrome de Ritter,
Impétigo bulleux.
Choc toxique staphylococcique,
Scarlatine staphylococcique
NTED (neonatal toxic shock syndrome like exanthematous
disease),
REED (recalcitrant erythematous desquamating disorder)
Intoxications alimentaires.
Pneumonie nécrosante liée à la toxine de Panton et Valentine.
3/ Etude Bactériologique
A/ Morphologie
Ce sont des cocci à Gram positif, immobiles, asporulés,
acapsulés groupés par paire en diplocoque, en tétrades, ou
en grappe de raisin (staphylon en grec signifie raisin).
Staphylocoque en amas, en
diplocoques et en grappes de
raisin
Staphylocoque
en tétrades
B/ culture
Ils cultivent facilement sur gélose ordinaire, en
donnant en 24 h à 37°C des colonies de 1 à 2 mm de
diamètre parfois pigmentées en jaune doré.
Ces colonies peuvent, sur gélose au sang, être
entourées d ’un halo d ’hémolyse bêta (complète à
bords nets).
C/ caractères biochimiques
 Catalase positive
 S. aureus possède:
 1/ une Dnase thermostable et thermolabile
 2/ une Coagulase: coagulation du plasma de lapin
oxalaté
 3/ il fermente le mannitol sur milieu de Chapman
 D ’autres tests biochimiques peuvent être étudiés sur
des galeries commercialisées.
D/ ANTIGENES

Protéine A jouant le rôle d ’adhésine
Protéine de liaison au collagène de type I, II, IV
Protéine de liaison à la fibronectine
Protéines de liaison au fibrinogène (Clumping factor)
Capsule (exopolysaccharides)

Lipopolysaccharide A




E/ TOXINES





Hémolysine alpha
Leucocidine de Panton et Valentine
Entérotoxines
Exfoliatines A et B
TSST-1
F/ ENZYMES




Elastases
Protéases
Hyaluronidases
Coagulase
4/ Biologie moléculaire

De nombreuses applications sont utilisables
actuellement:
 Détection du gène Mec A pour la résistance à
l ’oxacilline.
 Ribotypes permettant de réaliser des études
épidémiologiques et d ’établir une éventuelle
identité entre des souches.
5/ Sensibilité aux antibiotiques

Bêta-lactamines:
95% des Staphylococcus aureus sont résistants à la
Pénicilline G.
La résistance à l ’oxacilline doit être recherchée sur
milieu de Mueller Hinton à 30°C ou sur milieu hypersalé.
Si le germe est résistant à l ’oxacilline, cette
résistance s ’étend à toutes les bêta-lactamines
sans exception.
Aminosides:
La résistance aux aminosides est variable selon
l ’enzyme d ’inactivation que possède le germe
(APH3 ’, ANT4 , AAC6 ’-APH2")


La résistance aux fluoroquinolones est fréquente
actuellement: La résistance à la pefloxacine
(Péflacine®) est croisée avec les autres
fluoroquinolones.
La résistance aux glycopeptides (Vancomycine et
Teicoplanine est exceptionnelle, on a décrit
cependant des souches de sensibilité diminuée
aux glycopeptides (GISA).
_____________________________________________________
NAcGlc
NAcMur
NAcGlc
NAcMur
NAcGlc
NAcMur
NAcMur
L-Ala
L-Ala
D-Ala
D-Ala
D-Glu
L-Lys
NAcGl c
Gly (5)
D-Ala
D-Ala
+
L-Lys
D-Glu
D-Glu
Gly (5)
L-Lys
Vancomycine
Gly (5)
D-Ala
L-Lys
D-Ala
D-Lac
Gly (5)
D-Glu
L-Ala
L-Ala
NAcMur
NAcGlc
NAcMur
NAcGlc
NAcMur
NAcGlc
NAcMur NAcGlc
________________________________________________________________
STREPTOCOQUES





Il existe plusieurs variétés de streptocoques:
Des streptocoques bêta-hémolytiques (groupes A,
B, C,F,G,H de Lancefield)
Des streptocoques alpha hémolytiques
Des streptocoques non-groupables
Des streptocoques déficients (Abiotrophia et
Granulicatella)
I/ Pouvoir pathogène

Le Streptocoque du groupe A est responsable:
 Des
angines érythémateuses
 De la scarlatine
 De l ’érysipèle
 De fasciites nécrosantes
 De septicémies avec parfois choc toxique
streptococcique

Le streptocoque du groupe B est responsable:
’infections génitales
 De méningites néo-natales
D
Angine à Streptocoque A
Non ou mal traitée
RAA
Rhumatisme
articulaire aigu
Lésions des valves
cardiaques
Endocardite
GNA
Glomérulonéphrite
aiguë
Greffe d ’un autre Streptocoque
ou d ’un entérocoque
Facteurs de pathogénicité du
Streptocoque A
Capsule; empêche la phagocytose (souches muqueuses).
Protéine M : rôle dans l ’adhérence des Streptocoque A. Il
en existe plus de 100 types différents. Le type M1 est le plus
fréquent
Toxines érythrogènes A, B, C:elles sont responsables de
l ’éruption de la scarlatine.
Ssa ou superantigène du streptocoque du groupe A: est
responsable du syndrome de choc toxique ou scarlatine
maligne.
Streptolysine O et S ou hémolysines: L ’apparition
d ’anticorps anti O (ASLO) permet un diagnostic indirect de
l ’infection à Streptocoque A.
II/ Bactériologie


A/ Morphologie
Au Gram les
streptocoques sont
groupés en
chaînettes plus ou
moins longues ou en
diplocoques.
Streptocoques en longues
chaînettes
B/ Culture



Catalase négative (ce qui permet de les
différencier des Staphylocoques).
Les streptocoques sont plus exigeants que les
staphylocoques et nécessitent des milieux
enrichis au sang pour pousser.
Sur ces milieux ils peuvent être soit bêta
hémolytiques soit alpha hémolytiques.
III/ Structure antigénique

Polyoside C
Protéines M,R,T
DNA
Membrane
cytoplasmique
IV/ Sensibilite aux antibiotiques




Les streptocoques sont habituellement sensibles
aux Bêta-lactamines.
Ils sont naturellement résistants aux aminosides,
cette résistance est soit à bas niveau, soit à haut
niveau.
Ils sont constamment sensibles aux glycopeptides.
Les quinolones sont peu actives sur les
Streptocoques.
Streptocoque D bovis


Ce streptocoque, dont le polyoside possède la
spécificité D, est associé à une pathologie
particulière:
Les bactériémies dues à ce streptocoque sont
souvent associées à des cancers du tractus
digestif qu ’il faudra rechercher systématiquement.
ENTEROCOQUE




Il en existe plusieurs espèces:
Enterococcus faecalis,
E. faecium,
E. avium, E. durans, E. casseliflavus, E. gallinarum,
E. mundtii, E. sulfurens, E. solitarius, E. raffinosus,
E. pseudoavium, E. malodoratus, E. hirae, E.
gordonii
I/ Habitat
le tractus digestif
II/ Pouvoir pathogène

les entérocoques peuvent être isolés:
 d ’infections urinaires
de bactériémies lors d ’endocardites dont ils sont
une cause fréquente
de suppurations superficielles ou profondes,
péritonites par exemple.

III/ Bactériologie


A/ Morphologie
Cocci à Gram
positif en courtes
chaînettes plus
trapus que les
Streptocoques (ici
associés à des
leucocytes
altérés).
B/ Culture





Catalase négative comme les streptocoques
Les entérocoques sont moins exigeants que les
streptocoques pour pousser.
Ils sont capables de pousser sur gélose ordinaire.
Ils sont capables de pousser dans des milieux de
culture hostiles: bile-esculine et bouillon hyper
salé.
Ils sont plus résistants aux antibiotiques que
les Streptocoques.
INFECTIONS OSSEUSES

Ostéomyélite: infection aiguë hématogène de
l’os à localisation métaphysaire (près du genou,
loin du coude) touchant surtout l’enfant.
Ostéite: contamination de l’os par inoculation
(abcès contigu) ou après intervention chirurgicale
touchant surtout l’adulte.
Discite: infection vertébrale (spondylodiscite)

Souvent infection sur prothèse.


Facteurs favorisants






Altération de l’état général.
Immunodépression.
Dénutrition.
Diabète.
Cancer.
La présence d’un matériel étranger.
Ostéite tibiale
Ostéite post fracturaire
Le diagnostic repose sur des examens
cliniques, biologiques et radiographiques.
Mais seul l’isolement de la bactérie
responsable permet d’affirmer le diagnostic
et la mise en route d’un traitement adapté.
Il faudra réaliser des hémocultures,
surtout pour le diagnostic des ostéomyélites.
Donc pas de diagnostic d’infection sans
germe isolé.
L’infection osseuse chronique n’étant pas
une urgence il faut se donner le temps d’un
diagnostic précis.
Bactéries responsables
S. aureus et Streptocoques
dans 70% des cas.
Entérobactéries et Pseudomonas aeruginosa
dans 10 à 20% des cas.
Bactéries anaérobies dans 5 à 10% des cas
Mycobacterium ulcerans
Mycobacterium xenopi
Kingella
Il y a d’authentiques infections sans
germe retrouvé (dans 50% des cas).
Ou à l’inverse des germes retrouvés
sans infection.
INFECTIONS ARTICULAIRES



Dans le cas des infections articulaires le diagnostic est
confirmé par la ponction du liquide articulaire.
Le liquide articulaire est trouble ou purulent mais il
peut aussi présenter cet aspect lors de certaines arthrites
inflammatoires.
Il faudra, en plus de l’envoi du liquide au laboratoire,
ensemencer le prélèvement directement dans des flacons
d’hémoculture(1 flacon aérobie et 1 flacon anaérobie) de
façon à augmenter les chances d’isoler une bactérie
responsable.
Bactéries responsables
Chez le nouveau-né:
Staphylococcus aureus, Streptocoque B,
Entérobactéries et Pseudomonas aeruginosa.
Entre 1 mois et 2 ans:
 Pneumocoque, S. aureus, Streptocoques A et B,
Kingella kingae
Après 2 ans:
S. aureus et tous les autres germes, y compris
les Salmonelles.
Diagnostic différentiel

Les arthrites réactionnelles:
 Virales.
A
corps étrangers.
 De la maladie de Lyme (Borrelia burgdorferi).
 Des infections à méningocoque ou à gonocoque.

Les arthrites rhumatismales.
BACILLES A GRAM NEGATIF
Entérobactéries
Pseudomonas
Acinetobacter
Stenotrophomonas
Pasteurella
Classification
Il existe plusieurs genres dans la famille
des Enterobacteriaceae:








Escherichia
Salmonella
Shigella
Citrobacter
Edwardsiella
Klebsiella
Enterobacter
Serratia








Proteus
Providencia
Morganella
Yersinia
Kluyvera
Leminorella
Moellerella
Et d’autres genres
plus rares
Toutes les bactéries appartenant à ces différents
genres peuvent être isolées de prélèvements de
suppurations localisées superficielles ou
profondes.
Par exemple les Klebsielles.
Genre Klebsiella
Il existe plusieurs espèces de Klebsiella:
K. pneumoniae responsable d’abcès du
poumon avec vomique brun chocolat
caractéristique.
K. oxytoca variété indole + de K. pneumoniae.
K. ozaenae responsable de l’ozène ou rhinite
chronique fétide.
K. rhinoscleromatis à l’origine du
rhinosclérome (épaississement chondroïde des
cartilages du nez).
PSEUDOMONAS





Les Pseudomonas sont des bacilles à
Gram négatif aérobies stricts.
Il existe 3 espèces de Pseudomonas:
Pseudomonas aeruginosa ou
Pyocyanique
Pseudomonas fluorescens
Pseudomonas putida
Pseudomonas
aeruginosa






I/ Pouvoir pathogène
Responsable d ’infections nombreuses et
variées survenant souvent en milieu
hospitalier (infections nosocomiales)
On peut l ’isoler
de septicémies, de méningites
de suppurations superficielles ou profondes
d ’infections pulmonaires
•de surinfections bronchiques lors des
mucoviscidoses.
•d’infections urinaires qui surviennent
souvent chez des sujets ayant subi une
intervention ou une exploration sur les voies
urinaires. Ici le seuil de germes significatif
n’est que 102 b/ml.
II/ Etude bactériologique



A/ Morphologie
Très mobile grâce à
une ciliature polaire.
Au Gram c ’est un
fin bacille à Gram
négatif.
B/Culture





Bactérie aérobie stricte.
La température optimale de croissance est de 30°C.
Les cultures sont pigmentées en vert.
P. aeruginosa produit deux pigments:
La pyocyanine (pigment bleu)
La pyoverdine (pigment vert)
L ’odeur des cultures est caractéristique et évoque le
seringua ou l ’acacia.
Le caractère mucoïde des P. aeruginosa isolés lors
des mucoviscidose est lié à la synthèse par la
bactérie d ’un exopolysaccharide qui les met à l ’abri
de la phagocytose: l ’alginate
Pseudomonas aeruginosa
en culture
C/ Caractères biochimiques
et antigènes:




Oxydase positive
Il possède une gélatinase, une arginine
dihydrolase.
La dégradation des hydrates de carbone
s ’effectue par métabolisme oxydatif.
Grâce à ses antigènes O de paroi on peut
différencier 16 sérotypes qui permettent de
réaliser des études épidémiologiques.
D/ Sensibilité aux antibiotiques




Pseudomonas aeruginosa possède
naturellement une céphalosporinase qui le
rend résistant à l ’amoxicilline, à la céfalotine
et à l ’augmentin.
Habituellement de sensibilité intermédiaire au
céfotaxime,
La ceftazidime ou Fortum® éventuellement
associée à la tobramycine ou à l ’amikacine
est le traitement de choix.
Parmi les fluoroquinolones la pefloxacine est
moins active que la ciprofloxacine.
AUTRES GENRES DE BACILLES A
GRAM NEGATIF AEROBIES
STRICTS








Acinetobacter
Moraxella
Stenotrophomonas
Burkholderia
Alcaligenes
Flavobacterium
Alteromonas
Comamonas








Chryseobacterium
Brevundimonas
Achromobacter
Agrobacterium
Ralstonia
Francisella
Bordetella
Spirillum
ACINETOBACTER
•
Bacilles à Gram négatif aérobies stricts,
immobiles.
•
Ils sont souvent isolés en milieu hospitalier
lors d ’épidémies d ’infection nosocomiales dans
les services de réanimation: septicémies,
surinfections pulmonaires chez des sujets
ventilés, surinfections de cathéters car,
multirésistants aux antibiotiques, ils sont
sélectionnés par la pression de sélection des
antibiotiques à large spectre prescrits pour ces
malades.
Acinetobacter à la coloration de
Gram avec un aspect en diplobacille
caractéristique (parfois Gram
variable)
MORAXELLES
Moraxella catarrhalis


Aérobie stricte M. catarrhalis peut être
responsable de surinfections bronchopulmonaires.
Elle possède constamment une bêtalactamase qui la rend résistante à
l ’amoxicilline.
M. catarrhalis au Gram en
diplobacille
STENOTROPHOMONAS
MALTOPHILIA



Ancien Pseudomonas maltophilia puis
Xanthomonas maltophilia ce germe est
souvent isolé en milieu hospitalier.
Résistant à l ’imipénème, à la plupart des
bêta-lactamines des aminosides et des
fluoroquinolones.
Le traitement de choix est l ’association
Ticarcilline-acide clavulanique ou Timentin®.
PASTEURELLA
I/ Habitat:
Ce sont des parasites obligatoires des vertébrés mammifères et
oiseaux. Leur habitat principal est surtout la cavité buccale et le rhinopharynx des animaux (chats et chiens).
II/ Pouvoir pathogène:
Les Pasteurelles sont responsables d'une pathologie importante
chez les animaux d'élevage.
Chez l’homme la maladie est une anthropo-zoonose. Les malades vivent
souvent au voisinage d'animaux. Les Pasteurelles sont les agents de
surinfections de morsures animales. On observe un tableau
inflammatoire précoce accompagné de douleurs locales très vives. En
l'absence de traitement on observe une évolution vers la chronicité avec
atteintes articulaires, parfois algodystrophies et arthrites septiques.
Elles peuvent être responsables de pneumonies, pleurésies et abcès du
poumon. Il existe des formes septicémiques.
Les Pasteurelles sont des pathogènes opportunistes chez les
vieillards, les immunodéprimés et les cirrhotiques.
III/ Etude bactériologique:
Isolées de la sérosité de plaies consécutives à une morsure, c'est
généralement une découverte du laboratoire. L'espèce la plus
fréquemment isolée est Pasteurella multocida.
1/ morphologie:
Les Pasteurelles sont des bacilles gram négatif de petite taille à
coloration bipolaire.
2/ culture:
Aéro-anaérobies facultatifs avec un renforcement de la culture
dans la zone de microaérophilie. La culture peut être obtenue en 48
heures sur gélose ordinaire sous forme de petites colonies.
3/ structure antigénique:
L'antigène capsulaire de nature polyosidique n'est présent que
chez les souches virulentes. L'antigène somatique de nature
lipopolysaccharidique est, comme une endotoxine, pyrogène,
immunogène et toxique. L'étude de leur structure antigénique conduit à
l'individualisation de plusieurs sérotypes.
Un diagnostic indirect était possible par intradermo-réaction à la
4/ sensibilité aux antibiotiques:
Pasteurella multocida est habituellement sensibles aux
antibiotiques et donc le traitement repose sur l'administration
d'ampicilline ou de tétracyclines.
La prophylaxie repose chez l'homme, si une pasteurellose
est en incubation, sur les cyclines et chez les animaux sur la
vaccination.
5/ biologie moléculaire:
Peu d'études.
Pasteurella au Gram


Petits bacilles
à Gram négatif
Intra ou extra
leucocytaires
ENFIN TOUTES LES BACTERIES ANAEROBIES
STRICTES ET LES MYCOBACTERIES PEUVENT
ETRE RESPONSABLES DE SUPPURATIONS
LOCALISEES (CF COURS CORRESPONDANTS)
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