Transcription

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Impact des TIC en éducation
Module 2 – Activité 2
Le béhaviorisme
(Transcription de la vidéo)
Le béhaviorisme.
Diapositive 1.
Au début du 20e siècle et jusqu’aux années 50, un nouveau paradigme en psychologie devient dominant
car il permet de rendre l’éducation scientifique afin d’améliorer efficacement les apprentissages : il
s’agit du béhaviorisme ou comportementalisme. Avant cela, le courant dominant était
l’introspectionnisme, qui a donné de nombreuses dérives dans les interprétations. Pour éviter ces
dérives, les béhavioristes proposent de ne plus demander l’avis du sujet ou de l’élève, qu’ils associent à
l’esprit ou la conscience, véritable « boite noire » de l’individu, mais plutôt de mesurer objectivement la
réaction de l’élève par rapport à sa stimulation à travers son comportement.
Diapositive 2.
Le meilleur exemple est celui du premier apprentissage béhavioriste, celui du chien de Pavlov en 1890.
Nous la présentons ici de manière simplifiée. Dans un premier temps, quand on montre un os à un
chien, il salive en anticipant la nutrition qui va suivre. Si on sonne simplement une cloche sans os, il ne
se passe rien, bien entendu. Dans un deuxième temps, celui du conditionnement, si on sonne toujours la
cloche avant de montrer l’os, à chaque fois, et bien petit à petit, on note que c’est la cloche qui
commence à produire une salivation chez le chien, tant est si bien qu’à la fin, la cloche suffit à la
salivation, même si on ne montre pas l’os : alors le chien est conditionné, il y a donc eu apprentissage au
sens béhavioriste.
Diapositive 3.
Qu’est-ce donc qu’apprendre pour les béhavioristes ? C’est modifier le comportement de manière
observable et c’est la conséquence d’un conditionnement en lien avec la réponse à un stimulus. Pour
favoriser l’apprentissage, on peut le renforcer positivement, avec une récompense, ou négativement,
avec une punition. Même si aujourd’hui cette approche peut sembler dépassée, et si le béhaviorisme est
souvent critiqué dans le domaine de l’éducation, il faut penser qu’à l’époque, c’était une vraie
révolution éducative. Le béhaviorisme permettait d’imputer l’erreur d’apprentissage à l’enseignant,
alors que jusque-là seul l’élève portait la responsabilité de l’apprentissage. De plus, c’était la première
approche scientifique de l’apprentissage, qui permettait de penser en termes de programme avec des
sous-tâches et des parcours. Par contre, les principales critiques venaient du fait que l’efficacité était
celle de l’instruction, de la manière de présenter le matériel par l’enseignant, et non de l’apprentissage
de l’élève, celui-ci étant en lien avec la boite noire. Aussi en lien avec la boite noire, l’expérience
préalable de l’élève n’était pas considérée par le béhaviorisme.
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Hiver 2017 - Pr. E. Duplàa
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Diapositive 4.
Au-delà de la théorie d’apprentissage que porte le béhaviorisme, toute une technologie est en lien avec
l’application de cette approche. En 1954, Skinner inventait les machines à apprendre : il s’agissait de
machine où l’étudiant répondait à son rythme à des questions en lien avec la connaissance à apprendre.
Les béhavioristes pensaient naïvement qu’on pourrait tout apprendre avec ce type de machines.
Regardez la vidéo de l’époque.
[Vidéo de Skinner 1954]
Diapositive 5.
Aujourd’hui, si l’approche béhavioriste parait désuète, elle est pourtant chez tous les enseignants et
dans tous les systèmes éducatifs. Quand l’enseignant fait une présentation magistrale, suivie d’un
questionnaire de compréhension de cette présentation, alors c’est du béhaviorisme. Un manuel
d’exercices et sa progression logique, mais unique, relève aussi du béhaviorisme. Avec l’ordinateur, le
béhaviorisme s’est incarné d’abord dans l’enseignement programmé en transposant la machine de
Skinner dans le logiciel, puis aujourd’hui, dans toutes sortent de ressources numériques fondées sur une
action principale de l’élève : répondre à des questions. Ainsi, vous trouverez de nombreuses ressources
béhavioristes dans la banque de ressources électroniques de l’Ontario. Autre exemple, tous les
questionnaires et jeux à base de questions interactives sont béhavioristes. Aujourd’hui, les logiciels
Socrative ou Kahoot, très utilisés par les enseignants, permettent aussi de réaliser de nombreux
questionnaires, parfois on peut y répondre de manière collective, en équipe, ce qui ouvre l’aspect
béhavioriste aux interactions sociales.
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