1ère ES, SVT, 2006-2007 2/2
Si, en diagnostic prénatal, une maladie génétique est détectée, ou une malformation…
On propose alors, jusqu’à 6 mois de grossesse, une IVG thérapeutique. Au-delà de 6 mois, un accouchement est
obligatoire.
Un cas très particulier : Sur l’île de Chypre, il y a de nombreux cas d’une maladie génétique, la thalassémie. Un diagnostique prénatal y est
obligatoire, et l’avortement thérapeutique est aussi obligatoire en cas de thalassémie… Pour des raisons budgétaires : cela coûte moins cher
d’effectuer ces diagnostiques que de soigner les malades.
Cas de la phénylcétonurie, en France :
On connaît les principaux allèles responsables de cette maladie génétique, qui peut, par ailleurs, être traitée
facilement chez les enfants atteints. En France, on réalise donc une prise de sang sur tous les nouveaux-nés, afin
de réaliser un test, en laboratoire ; si ce test se révèle positif (il ne s’agit pas d’un test génétique !), on confirme
alors le diagnostic par un test génétique, recherchant la présence des allèles connus pour causer la maladie.
3. cas particulier du diagnostic pré-implantatoire (DPI)
Avec le développement des techniques de fécondation in vitro (FIVETE), de nouvelles méthodes de diagnostics
sont possibles.
Dans le cas d’une famille à risque, il est possible de réaliser un DPI :
1- on procède à une fécondation in vitro ;
2- on laisse les embryons obtenus se développer jusqu’à former un ensemble de plusieurs cellules ;
3- on prélève un ou quelques cellules sur ces embryons ;
4- on réalise un test génétique sur ces cellules pour vérifier la présence ou l’absence de l’anomalie
présente dans la famille ;
5- finalement, on n’implante dans l’utérus de la mère que des embryons chez qui on n’a pas détecté
l’anomalie recherchée.
Sur le papier, cette technique semble parfaite, car permettant de ne pas entamer de grossesse avec un embryon
« défectueux ». Mais elle pose de nombreux problèmes :
- techniques : c’est une technique lourde et coûteuse ;
- de fiabilité : on ne recherche qu’une anomalie ; elle ne garantie donc pas qu’une autre anomalie soit
en fait présente ;
- d’éthique : cette technique suppose la création de nombreux embryons inutiles, dont il faudra un
jour faire quelque chose…
autres tests (à la limite du programme…)
Les caryotypes :
Le test génétique le plus « simple » et le plus ancien est la réalisation d’un caryotype. Il s’agit d’observer les
chromosomes présents dans une cellule.
Ce test permet de détecter les anomalies chromosomiques, souvent très graves : Par exemple la trisomie 21
(présence de trois chromosomes 21 au lieu de deux), qui est viable ; d’autres trisomies (souvent mortelles avant
ou à la naissance) ; l’absence de certains chromosomes, etc.
Réaliser un caryotype est donc bien un test « génétique », même si dans ce cas là on ne réalise pas de réel
génotype : les allèles précis de l’individu restent inconnus.
Les empreintes génétiques :
Il existe des portions d’ADN extrêmement variables. En combinant plusieurs de ces portions, il est possible
d’établir une « empreinte génétique », supposée unique pour chaque individu.
Ces empreintes permettent de retrouver des auteurs de délits, mais aussi de rechercher les parents d’un individu.
* un exemple intéressant : la chorée de Huntington
La chorée est une maladie neurodégénérative, qui conduit à une démence, puis à la mort en quelques années. Elle se déclare
en général vers 40-50 ans.
Sa cause génétique est parfaitement connue, et les allèles responsables facilement décelables techniquement. Les propositions
faites aux familles sont en général refusées…
Les allèles concernés sont dominants, donc tout individu atteint est susceptible d’avoir des enfants atteints, quel(le) que soit
son mari (sa femme). Un point particulier est le fait que, dans une famille, les individus sont atteins de plus en plus jeunes au
cours des générations…