Génétique et racisme en Israël
Agence Science-Presse (www.sciencepresse.qc.ca)
Et si des tests génétiques avaient le pouvoir de rendre certains groupes encore
plus racistes ? C’est le lien que suggère une étude non pas de génétique, mais
de psychologie. Les chercheurs ont mené deux expériences auprès de juifs et
d’arabes israéliens. Ils leur ont fait lire un article journalistique qui rapportait une
étude scientifique faisant état de grandes similitudes génétiques entre les deux
groupes dans une version, et de grandes différences dans l’autre. Or, alors que
l’article « grandes différences » ne pointait aucune conséquence à ces
différences, les participants qui l’avaient lu avaient par la suite tendance à
caractériser l’autre groupe comme plus violent, moins fiable et moins amical. Une
expérience distincte laisse croire qu’un tel article peut également engendrer,
dans une situation de jeu, un comportement hostile à l’égard de l’autre. Bien que
ces résultats soient préliminaires, les auteurs sont prompts à tirer la sonnette
d’alarme dans un texte d’opinion publié par le
Scientific American
, en rappelant
que toute étude génétique comparant deux groupes trouvera toujours des
différences. Ils suggèrent que les compagnies qui offrent actuellement des
services personnalisés de « séquençage du génome » soient obligées de
souligner dans leur publicité que les différences en question ne concernent que
0,1 % de notre bagage génétique.