De plus, il importe d’ aborder les
sujets suivants avec le patient et ses
aidants naturels :
Bienfaits possibles du traitement
et attentes. L’innocuité et l’efficacité
du donépézil ont été étudiées dans le
cadre de plusieurs essais cliniques
contrôlés à double insu de
six mois et un an et dans le cadre
d’essais ouverts qui se sont échelon-
nés sur plus de deux ans.3-6 Les bien-
faits conférés par le traitement, défi-
nis par une amélioration, une stabili-
sation ou un ralentissement du déclin
(c’est-à-dire que la détérioration sem-
ble avoir ralenti, comparativement
aux six à douze mois précédant l’ins-
tauration du traitement au donépézil)
liés au rendement, ont été observés
globalement et sur le plan des fonc-
tions cognitives, des activités de la
vie quotidienne et des symptômes
neuropsychiatriques.7-9 En général,
les bienfaits s’observent après six à
douze semaines d’un traitement inin-
terrompu. On sait, en outre, que ces
bénéfices s’estompent six semaines
après l’arrêt du médicament.
Effets indésirables possibles et
leur prise en charge. Les réactions
cliniques indésirables les plus
couramment associées au donépézil
(survenant chez au moins 5 % des
patients) sont des effets prévisibles
liés à ses propriétés pharma-
cologiques. Mentionnons, entre
autres, les nausées, la diarrhée, l’in-
somnie, les vomissements, les cram-
pes musculaires, la fatigue et
l’anorexie.10 Ces réactions sont sou-
vent bénignes et transitoires, rentrant
dans l’ordre avec la poursuite du
traitement sans nécessiter de modifi-
cations des doses. Le traitement à rai-
son de 5 mg/jour pendant quatre à
six semaines, avant de porter la dose
à 10 mg/jour, est associé à une inci-
dence moindre des symptômes d’in-
tolérance gastro-intestinale.
Observance thérapeutique.
Comme pour tous les médicaments,
les bienfaits thérapeutiques complets
s’observent lorsque le médicament est
pris comme prescrit. À chaque visite
de suivi, on peut faire le décompte des
comprimés pour vérifier l’observance
thérapeutique. Il peut également être
utile à cet égard de recourir à l’embal-
lage alvéolé. Soulignez à vos patients
et à leurs aidants le fait que l’obser-
vance thérapeutique rehausse les
bienfaits escomptés du traitement.
Précautions. Il est important
d’instaurer le traitement au donépézil
à raison de 5 mg/jour pendant quatre
à six semaines au coucher pour
prévenir les effets secondaires gastro-
intestinaux. On avisera, par contre, le
patient de prendre son médicament le
matin s’il commence à faire de l’in-
somnie. Il faut, en outre, demander au
patient ou aux aidants naturels
d’entrer en contact avec leur médecin
si le moindre effet indésirable se ma-
nifeste.
2. Après deux semaines
Cette étape entre en jeu lorsque des
effets indésirables ou des problèmes
d’observance thérapeutique poten-
tiels peuvent survenir. Elle est facul-
tative pour les autres patients qui
doivent, cependant, entrer en contact
avec leur médecin au besoin.
Évaluer la tolérabilité. Le
donépézil est, en général, bien toléré.
Les réactions indésirables, le cas
échéant, sont habituellement béni-
gnes et transitoires, et peu de patients
se voient obligés de cesser leur traite-
ment pour cette raison. Par contre,
dans le cas d’effets indésirables qui
sont graves, persistants ou qui s’in-
tensifient rapidement, il faut cesser le
traitement.
Évaluation de l’observance
thérapeutique. La fidélité au traite-
ment prescrit est essentielle pour que
le patient bénéficie de tous les bien-
faits possibles du traitement. On peut
effectuer un décompte des com-
primés à cet effet.
3. Après quatre à six semaines
Augmenter la posologie. Après qua-
tre à six semaines de traitement, la
dose de donépézil doit être augmen-
tée à 10 mg/jour à moins d’indication
particulière contraire (par exemple,
chez les patients de faible poids).
Vérifier l’observance thérapeu-
tique. Encore une fois, à cette étape,
un décompte des comprimés peut être
effectué afin que l’on puisse vérifier
si le patient suit son traitement à la
lettre.
Mesurer les signes vitaux. Chez
tous les patients, il faut vérifier la
fréquence cardiaque et la tension
artérielle.
Évaluer la perception des bien-
faits du traitement. Bien qu’il soit
trop tôt pour s’attendre à un bienfait
thérapeutique significatif, il peut être
utile de demander au patient et aux
aidants naturels de donner leurs pre-
mières impressions sur les bienfaits
du traitement.
4. Entre trois et six mois
Évaluer les bienfaits en comparant le
rendement enregistré lors de cette
visite à celui de la visite initiale.
Amélioration, stabilisation ou
ralentissement du déclin. On main-
tient le traitement et, trois à six mois
plus tard, on vérifie si le patient est
mieux, si son état reste inchangé ou si
le déclin semble ralentir (c’est-à dire
détérioration moins marquée que
prévu si l’on se fie au déclin enre-
gistré au cours des six à douze mois
précédant l’instauration du traitement
au donépézil).
8• La revue canadienne de la maladie d’Alzheimer • Juillet 2000
Comme pour tous les médicaments, les avantages
thérapeutiques complets s’observent lorsque le
médicament est pris comme prescrit.