modifications conformationelles : des protéines interactantes vont être libérées, ce qui va
permettre au complexe hormone-récepteur de migrer dans le noyau.
Les récepteurs nucléaires ont donc un tropisme et une action nucléaire.
Puis, le complexe hormone-récepteur subit des modifications post-traductionnelles
(phosphorylation, sumoylation…), cela va permettre au récepteur de se dimériser et d’aller
interagir avec des séquences particulières de l’ADN. Il va alors recruter des partenaires
moléculaires spécifiquement nucléaires appelés cofacteurs (activateurs ou répresseurs selon la
situation), à l’origine du recrutement de la RNA polymérase de type II qui permet la néosynthèse
des ARNm. Cela conduit à la synthèse ou à la répression de protéines spécifiques et donc au
déclenchement d’effets physiologiques spécifiques.
Il est important de noter qu’une hormone particulière agit sur une cellule cible particulière et va
être responsable d’un effet physiologique spécifique.
C- Homologie des récepteurs stéroïdiens, organisation
fonctionnelle
L’homologie entre les différents types de récepteurs stéroïdiens est très importante mais
varie en fonction du domaine protéique du récepteur impliqué : la partie centrale de la molécule,
qui est le domaine d’interaction avec l’ADN, le DBD (DNA Binding Domain), est très bien
conservée (>90%). Il s’agit de la signature de ces récepteurs censés lier l’ADN.
De même, le domaine C-Ter ou LBD (Ligand Binding Domain), qui est le domaine de
liaison à l'hormone, a une forte homologie mais est plus divergent que le DBD.
Enfin le domaine N-ter ou NTD est en revanche très divergent (<15%), avec une grande
variabilité en longueur et en séquence.
L’ensemble de ces récepteurs nucléaires est regroupé sous le nom de superfamille des
récepteurs nucléaires et forme l’arbre phylogénétique des récepteurs nucléaires. C’est la plus
grande famille de facteurs transcriptionnels chez les eucaryotes (+++). Cette superfamille est
classée en 6 groupes, désignés par un chiffre. A l’intérieur de ces groupes, il existe des sous-
groupes nommés par une lettre qui eux même contiennent des membres. Cette classification
permet de nommer individuellement chaque récepteur (par exemple NR3C1 pour le récepteur
des glucocorticoïdes). Il existe 48 membres de cette superfamille chez l’homme, 21 chez la
drosophile et presque 300 chez C.Elegans.
D- Classification des récepteurs nucléaires
Elle peut se faire :
> En fonction de leur capacité à lier un ligand naturel ou synthétique
- Récepteurs endocriniens : le ligand est un lipide hormonal (dérivé du cholestérol),
c’est le cas des récepteurs stéroïdiens. Ces récepteurs sont de haute affinité pour les stéroïdes
(ex : récepteur à l’acide rétinoïque, aux hormones thyroïdes, à la vitamine D, aux
glucocorticoïdes, aux minéralocorticoïdes, aux œstrogènes…)
- Récepteurs orphelins adoptés : RXR (pour le récepteur de l’acide rétinoïque), PPAR,
LXR, dont les ligands sont souvent des dérivés lipidiques. Ces récepteurs sont de basse affinité
pour les lipides.
- Récepteurs orphelins, de type SF1, ERR (des perturbateurs endocriniens comme le
bisphénol A peuvent s’y lier)…
Remarque : cette classification évolue car on connaît de plus en plus de ligands capables de se lier à
ces récepteurs dits, au départ, orphelins.