Stage proposé par Valérie Messent
Maître de conférences- Université Pierre et Marie Curie (UPMC Paris 6)
Laboratoire de Physiopathologie des maladies du système nerveux central
Equipe « Neuroplasticité et comportements sexuels »
INSERM U952/CNRS UMR 7224/UPMC
UPMC, Campus Jussieu, Bât. A, 3ème étage, 7 quai Saint-Bernard, Paris 05
Téléphone : 01 44 27 36 57
Directeur du Laboratoire : Bruno Giros
Cerveau et comportement sexuel : distribution des récepteurs des hormones
stéroïdes sexuelles
Projet de stage :
Outre leur rôle dans les fonctions périphériques de reproduction, les hormones
stéroïdes sexuelles sont également impliquées dans l’organisation du système
nerveux central.
Ainsi, chez le male, la testostérone, exerce dans le système nerveux central des
fonctions organisatrices au cours du développement et jusqu’à la puberté, et
activatrices à l’âge adulte, via son récepteur, les récepteurs des androgènes (AR), ou
les récepteurs des oestrogènes ER et ER. La testostérone peut être en effet
métabolisée dans le SNC en oestradiol via l’activité de l’aromatase cytochrome
P450. Ainsi, cette hormone participe de manière irréversible à la mise en place des
structures nerveuses impliquées dans l’expression des comportements liés à la
reproduction (comportement sexuel, préférence olfactive et choix du partenaire,
comportement agressif..).
Chez la femelle, l’oestradiol joue également un rôle important à l’age adulte
dans l’activation des comportements de reproduction et de l’axe hypothalamo-
gonadotrope. Des données récentes lui attribuent également un rôle dans la
féminisation du cerveau femelle pendant la période pré-pubertaire. Mais la
contribution relative de chaque récepteur dans les effets de la testostérone et de
l’oestradiol dans la régulation croisée potentielle entre ces voies de signalisation,
n’est pas encore bien connue. Les 3 types de récepteurs sont présents dans le
cerveau femelle.
Notre équipe a récemment généré une lignée de souris transgéniques
invalidées pour le récepteur des oestrogènes de type ER sélectivement dans le
système nerveux central afin d’étudier le rôle organisationnel et activationnel de ce
récepteur sur les réseaux neuronaux mis en jeu dans les comportements de
reproduction.
Dans ce contexte, le projet proposé a pour but d’établir la cartographie de la
distribution cellulaire et subcellulaire de l’AR chez les souris mâles et femelles
mutantes ER, comparée à celle des souris mâles et femelles contrôles.