prudente et donc à préférer les canaux traditionnels les « plus sécurisés » selon eux. Dans ce
sens, les TIC améliorent les services liés à l’information mais elles ne constituent pas un
facteur fort déterminant dans les services bancaires liés directement aux transactions et aux
échanges financiers. Alors notre hypothèse H2 est donc partiellement confirmée.
H3 : Selon l’hypothèse n°3, les banques étrangères s’intéressent beaucoup plus aux canaux
technologiques dans leurs stratégies marketing par rapport aux banques publiques algériennes.
Les banques privées algériennes qui sont toutes des banques étrangères sont plus développées
par rapport aux banques publiques en termes d’usage, de mise en fonction et de
renouvellement des nouvelles technologies. Elles les intègrent comme étant une variable
significative dans la stratégie globale et dans la stratégie marketing. Les banques étrangères
ont plus d’expérience en matière d’utilisation des nouvelles technologies, cette expérience
accumulée de leur fonctionnement dans d’autres systèmes bancaires ; ainsi, elles fournissent
plus de budget à investir dans l’installation et le développement des TIC. Par contre, les
banques publiques affirment leur limitation sur cet aspect, pourtant elles se trouvent obligées
de suivre le rythme pour diminuer l’écart. Par conséquent, plusieurs stratégies sont mises en
place afin de réorganiser leur positionnement. À cet effet, notre hypothèse H3 est confirmée.
3. Contribution managériale :
Le multicanal est une approche en cours de développement en Algérie, récente par rapport
à son niveau de maturité dans d’autres pays (dans d’autres systèmes bancaires), cela signifie
que nombreux sont les aspects et les dimensions non totalement exploités. D’ailleurs, la
notion « marketing multicanal » en elle-même n’est pas fréquemment utilisée dans le langage
bancaire algérien tant dans les banques publiques que dans les banques privées. Ces dernières
semblent avoir l’avantage en termes de développement des canaux technologiques.
À ce niveau, l’adaptation des nouvelles tendances technologiques est nécessaire selon les
responsables des banques algériennes prenant en considération les différents segments des
clients. Les résultats de la recherche empirique confirment que les canaux traditionnels restent
cruciaux dans le contexte bancaire algérien, car ces canaux sont les plus utilisés et préférés
par clients ; cela nécessite la mise à niveau de ces canaux, leur amélioration et leur
modernisation, quand on parle de les moderniser on insiste sur le fait de simplifier les
opérations que de les rendre plus sophistiquées. En parallèle, les moyens numériques en
marketing bancaire constituent l’enjeu majeur car l’individu algérien s’implique aujourd’hui