[http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 10 juillet 2014 Somme directe de sous-espaces vectoriels Exercice 1 [ 00212 ] [correction] Soit f un endomorphisme d’un K-espace vectoriel E vérifiant f 3 = Id. Montrer ker(f − Id) ⊕ Im(f − Id) = E Enoncés 1 Exercice 5 [ 00223 ] [correction] Soit f un endomorphisme d’un K-espace vectoriel E de dimension finie vérifiant rg(f 2 ) = rgf a) Etablir Imf 2 = Imf et ker f 2 = ker f b) Montrer ker f ⊕ Imf = E Exercice 2 [ 00214 ] [correction] Soient f, g ∈ L(E) tels que g ◦ f ◦ g = f et f ◦ g ◦ f = g a) Montrer que ker f = ker g et Imf = Img. On pose F = ker f = ker g et G = Imf = Img Exercice 6 [ 00224 ] [correction] Soient E un K-espace vectoriel de dimension finie et f, g ∈ L(E). On suppose Imf + Img = ker f + ker g = E Montrer que ces sommes sont directes. Exercice 7 [ 00190 ] [correction] Soient F, G, F 0 , G0 des sous-espaces vectoriels d’un K-espace vectoriel E vérifiant b) Montrer que E =F ⊕G F ⊕ G = F 0 ⊕ G0 = E et F 0 ⊂ G Montrer F ⊕ F 0 ⊕ (G ∩ G0 ) = E Exercice 3 [ 00213 ] [correction] Soient f, g ∈ L(E) tels que f ◦ g ◦ f = f et g ◦ f ◦ g = g Montrer que ker f et Img sont supplémentaires dans E. Exercice 8 [ 00216 ] [correction] Soient u ∈ L(E) (avec dim E < +∞) nilpotent et p ∈ N? tel que up = 0. a) Etablir que pour tout k ∈ {1, . . . , p}, il existe un sous-espace vectoriel Fk de E tel que ker uk = ker uk−1 ⊕ Fk b) Etablir que E = F1 ⊕ · · · ⊕ Fp . c) Observer que la matrice de u dans une base adaptée à la somme directe ci-dessus est triangulaire supérieure à coefficients diagonaux nuls. Exercice 4 [ 00215 ] [correction] Soient f, g ∈ L(E) tels que g ◦ f ◦ g = g et f ◦ g ◦ f = f a) Montrer que Imf ⊕ ker g = E Exercice 9 [ 00217 ] [correction] Soient n ∈ N et E = Rn [X]. Pour tout i ∈ [[0, n]], on note Fi = {P ∈ E/∀j ∈ [[0, n]] \ {i} , P (j) = 0} b) Justifier que f (Img) = Imf Montrer que les Fi sont des sous-espaces vectoriels et que E = F0 ⊕ · · · ⊕ Fn Diffusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD [http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 10 juillet 2014 Enoncés Exercice 10 [ 00218 ] [correction] Soient f1 , . . . , fn des endomorphismes d’un K-espace vectoriel E vérifiant f1 + · · · + fn = Id et ∀1 6 i 6= j 6 n, fi ◦ fj = 0 a) Montrer que chaque fi est une projection vectorielle. n b) Montrer que ⊕ Imfi = E. 2 Exercice 15 [ 02680 ] [correction] Soit E et F des K-espaces vectoriels. On se donne f ∈ L(E, F ), une famille (Ei )16i6n de sous-espaces vectoriels de E et une famille (Fj )16j6p de sous-espaces vectoriels de F . a) Montrer n n X X f( Ei ) = f (Ei ) i=1 i=1 Exercice 11 [ 00219 ] [correction] Soient E un C-espace vectoriel de dimension finie et p1 , . . . , pm des projecteurs de E dont la somme vaut IdE . On note F1 , . . . , Fm les images de p1 , . . . , pm . Montrer b) Montrer que si f est injective et si la somme des Ei est directe alors la somme des f (Ei ) est directe. c) Montrer p p X X −1 f ( Fj ) ⊃ f −1 (Fj ) j=1 m E = ⊕ Fk k=1 Exercice 12 [ 00220 ] [correction] Pour d ∈ N, notons Hd l’ensemble formé des fonctions polynomiales de R2 vers R homogènes de degré d i.e. pouvant s’écrire comme combinaison linéaire de fonction monôme de degré d. Montrer que (Hd )06d6n est une famille de sous-espaces vectoriels en somme directe. Exercice 13 [ 00221 ] [correction] Soient E un K-espace vectoriel de dimension finie et F1 , . . . , Fn des sous-espaces vectoriels de E. On suppose que E = F1 + · · · + Fn . Montrer qu’il existe G1 , . . . , Gn sous-espaces vectoriels tels que : i=1 j=1 Montrer que cette inclusion peut être stricte. Donner une condition suffisante pour qu’il y ait égalité. Exercice 16 [ 03241 ] [correction] Soient E, F, G trois K-espaces vectoriels et u ∈ L(E, F ), v ∈ L(F, G) et w = v ◦ u. Montrer que w est un isomorphisme si, et seulement si, u est injective, v est surjective et Imu ⊕ ker v = F Exercice 17 [ 03459 ] [correction] Soient E un R-espace vectoriel de dimension finie n non nulle et f ∈ L(E) vérifiant f 2 = −IdE . a) Soit a ∈ E non nul. Montrer que la famille (a, f (a)) est libre. On pose F (a) = Vect (a, f (a)). b) Montrer qu’il existe des vecteurs de E a1 , . . . , ap non nuls tels que E = F (a1 ) ⊕ · · · ⊕ F (ap ) ∀1 6 i 6 n, Gi ⊂ Fi et E = G1 ⊕ · · · ⊕ Gn c) En déduire que la dimension de E est paire et justifier l’existence d’une base de E dans laquelle la matrice de f est simple. Exercice 14 [ 00222 ] [correction] Soient E1 , . . . , En et F1 , . . . , Fn sous-espaces vectoriels de E tel que Ei ⊂ Fi et n n i=1 i=1 ⊕ Ei = ⊕ Fi Montrer que Ei = Fi . Exercice 18 [ 03638 ] [correction] Soient E un R-espace vectoriel de dimension finie n ∈ N? et δ une application à valeurs réelles définie sur l’ensemble des sous-espaces vectoriels de E. On suppose ∀F, F 0 sous-espaces vectoriels de E, F ∩ F 0 = {0E } ⇒ δ(F + F 0 ) = δ(F ) + δ(F 0 ) Déterminer δ. Diffusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD [http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 10 juillet 2014 Enoncés 3 Exercice 19 [ 03852 ] [correction] Dans l’espace E des fonctions continues de [−1, 1] vers R, on considère les sous-espaces vectoriels F1 = {f ∈ E/f est constante} , F2 = {f ∈ E/∀t ∈ [−1, 0] , f (t) = 0} et F3 = {f ∈ E/∀t ∈ [0, 1] , f (t) = 0} Etablir E = F1 ⊕ F2 ⊕ F3 Diffusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD [http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 10 juillet 2014 Corrections Corrections 4 donc (g ◦ f )(x) = f (a) Exercice 1 : [énoncé] Soit x ∈ ker(f − Id) ∩ Im(f − Id). On a f (x) = x et on peut écrire x = (f − Id)(a) = f (a) − a. f (x) = f 2 (a) − f (a), f 2 (x) = f 3 (a) − f 2 (a) = a − f 2 (a) puis x + f (x) + f 2 (x) = 0. Or x + f (x) + f 2 (x) = 3x donc x = 0. Soit x ∈ E. Analyse : Supposons x = u + v avec u ∈ ker(f − Id) et v ∈ Im(f − Id). On peut écrire v = f (a) − a. Ainsi x = u + f (a) − a, f (x) = u + f 2 (a) − f (a), f 2 (x) = u + a − f 2 (a). Donc u = 13 (x + f (x) + f 2 (x)). Synthèse : Posons u = 13 (x + f (x) + f 2 (x)) et v = x − u. On a f (u) = u car f 3 (x) = x et v= donc 2 1 1 1 1 1 1 x − f (x) − f 2 (x) = x − f (x) − f 2 (x) + f 3 (x) 3 3 3 3 3 3 3 Synthèse : Puisque (g ◦ f )(x) ∈ Img = Imf , il existe a ∈ E tel que (g ◦ f )(x) = f (a) Posons alors v = g(a) et u = x − v. On a immédiatement v ∈ Img et x = u + v. On a aussi u ∈ ker f car f (u) = f (x) − f (v) ∈ Imf et g(f (u)) = (g ◦ f )(x) − (g ◦ f ◦ g)(a) = (g ◦ f )(x) − f (a) = 0 Ainsi f (u) ∈ ker g ∩ Imf puis 1 1 v = (f − Id) − x + f 2 (x) 3 3 f (u) = 0 ∈ Im(f − Id) Finalement ker(f − Id) ⊕ Im(f − Id) = E. Exercice 2 : [énoncé] a) Si x ∈ ker f alors g(x) = (f ◦ g ◦ f )(x) = 0 donc x ∈ ker g. Par symétrie ker f = ker g. Exercice 3 : [énoncé] Soit x ∈ ker f ∩ Img. On peut écrire x = g(a) avec a ∈ E. On a alors f (g(a)) = 0 puis x = g(a) = (g ◦ f ◦ g)(a) = g(0) = 0 Si y ∈ Imf alors il existe a ∈ E tel que y = f (a) = (g ◦ f ◦ g)(a) donc y ∈ Img. Par symétrie Imf = Img Soit x ∈ E. On peut écrire x = a + b avec b) Soit x ∈ F ∩ G. Il existe a ∈ E tel que x = g(a) or On vérifie immédiatement b ∈ Img et on obtient a ∈ ker f par f (a) = (g ◦ f ◦ g)(a) = (g ◦ f )(x) = g(0) = 0 Ainsi a ∈ ker f = ker g d’où x = g(a) = 0. Soit x ∈ E. Analyse : Supposons x = u + v avec u ∈ F = ker f et v = g(a) ∈ G = Img. On a f (x) = (f ◦ g)(a) a = x − g(f (x)) et b = g(f (x)) f (a) = f (x) − f (g(f (x)) = 0 Exercice 4 : [énoncé] a) Soit x ∈ Imf ∩ ker g. Il existe a ∈ E tel que x = f (a) donc x = f (a) = (f ◦ g ◦ f )(a) = (f ◦ g)(x) = 0 Diffusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD [http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 10 juillet 2014 Corrections Soit x ∈ E. Analyse : Supposons x = u + v avec u = f (a) ∈ Imf et v ∈ ker g. g(x) = g ◦ f (a) donc (f ◦ g)(x) = f (a) = u. Synthèse : Posons u = (f ◦ g)(x) et v = x − u. On a u ∈ Imf , x = u + v et g(v) = g(x) − g(u) = 0 i.e. v ∈ ker g. b) On a f (Img) ⊂ Imf et ∀y ∈ Imf on peut écrire y = f (x) avec x = g(a) + u et u ∈ ker f . On a alors y = f (g(a)) ∈ f (Img). Exercice 5 : [énoncé] a) rg(f 2 ) = rg(f ) ⇒ Imf 2 = Imf car on sait Imf 2 ⊂ Imf . Par le théorème du rang ker f 2 = ker f car on sait ker f ⊂ ker f 2 . b) Soit x ∈ ker f ∩ Imf . On peut écrire x = f (a). Comme f (x) = 0, on a a ∈ ker f 2 = ker f donc x = 0. Par le théorème du rang, on conclut. Exercice 6 : [énoncé] D’une part 5 Finalement x = x0 = y = 0 et on peut affirmer que les espaces F, F 0 et G ∩ G0 sont en somme directe. Soit a ∈ F . Puisque E = F ⊕ G, on peut écrire a = x + b avec x ∈ F et b ∈ G. Sachant E = F 0 ⊕ G0 , on peut écrire b = x0 + y avec x0 ∈ F 0 et y ∈ G0 . Or y = b − x0 avec b ∈ G et x0 ∈ F 0 ⊂ G donc y ∈ G et ainsi y ∈ G ∩ G0 . Finalement, on obtient a = x + x0 + y avec x ∈ F , x0 ∈ F 0 et y ∈ G ∩ G0 . On peut conclure E ⊂ F ⊕ F 0 ⊕ (G ∩ G0 ) puis E = F ⊕ F 0 ⊕ (G ∩ G0 ). Exercice 8 : [énoncé] a) ker uk−1 est un sous-espace vectoriel de ker uk et comme on se place en dimension finie, tout sous-espace vectoriel admet un supplémentaire. b) E = ker up = ker up−1 ⊕ Fp = ker up−2 ⊕ Fp−1 ⊕ Fp = · · · = ker u0 ⊕ F1 ⊕ · · · ⊕ Fp avec ker u0 = {0}. c) ker uk−1 dans ker uk . On a E = ker up = ker up−1 ⊕ Fp = . . . = F1 ⊕ · · · ⊕ Fp . Dans une base adaptée à cette décomposition la matrice de u est : (0) (?) .. . (0) rgf + rgg − dim Imf ∩ Img = dim E (0) et c’est donc une matrice triangulaire supérieure stricte. et d’autre part dim ker f + dim ker g − dim ker f ∩ ker g = dim E En sommant et en exploitant la formule du rang dim Imf ∩ Img + dim ker f ∩ ker g 6 0 donc Imf ∩ Img = ker f ∩ ker g = {0}. Exercice 7 : [énoncé] Supposons x + x0 + y = 0 avec x ∈ F , x0 ∈ F 0 et y ∈ G ∩ G0 . Puisque x0 ∈ F 0 ⊂ G et y ∈ G ∩ G0 ⊂ G, on a x0 + y ∈ G. Or F et G sont en somme directe donc x + (x0 + y) = 0 avec x ∈ F et x0 + y ∈ G entraîne x = 0 et x0 + y = 0. Sachant x0 + y = 0 avec x ∈ F 0 , y ∈ G0 et F 0 , G0 en somme directe, on a x0 = y = 0. Exercice 9 : [énoncé] Les Fi sont clairement des sous-espaces vectoriels. Supposons P0 + · · · + Pn = 0 avec Pi ∈ Fi . Pi possède par définition n racines et (P0 + · · · + Pn )(i) = 0 donc Pi (i) = 0 ce qui fournit une n + 1ème racine. Par suite Pi = 0 car deg Pi 6 n. Soit P ∈ E. Analyse : Supposons P = P0 + · · · + Pn avec Pi ∈ Fi . On a P (i) = Pi (i) car Pj (i) = 0 pour j 6= i. Par suite n Y (X − j) Pi = P (i) (i − j) j=0,j6=i Synthèse : Les Pi précédemment proposés conviennent car Pi ∈ Fi par construction et P = P0 + · · · + Pn puisque P − (P0 + · · · + Pn ) est le polynôme nul car de degré 6 n et possédant au moins n + 1 racines : 0, 1, . . . , n. Diffusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD [http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 10 juillet 2014 Corrections Exercice 10 : [énoncé] n P a) fi = fi ◦ Id = fi ◦ fj = fi ◦ fi donc fi est une projection vectorielle. j=1 b) Supposons n P xi = 0E avec xi ∈ Imfi . i=1 En appliquant fi , on obtient fi (xi ) = xi = 0E car fi (xj ) = 0E . Les espaces Imfi sont donc en somme directe. Soit x ∈ E, on peut écrire x = Id(x) = n X fi (x) ∈ i=1 n X Imfi i=1 6 n P d, c’est donc un sous-espace vectoriel. Si Pk = 0 avec Pk ∈ Hk alors l’unicité k=0 de l’écriture d’un polynôme en somme de monôme permet de conclure Pk = 0 pour tout k ∈ {0, . . . , n}. La famille (Hd )06d6n est donc bien une famille de sous-espaces vectoriels en somme directe. Exercice 13 : [énoncé] Posons G1 = F1 , G2 le supplémentaire de G1 ∩ F2 dans F2 , et plus généralement Gi le supplémentaire de (G1 ⊕ · · · ⊕ Gi−1 ) ∩ Fi dans Fi . Les Gi existent, ce sont des sous-espaces vectoriels, Gi ⊂ Fi et G1 ⊕ · · · ⊕ Gn . n P Soit x ∈ E. On peut écrire x = xi avec xi ∈ Fi . i=1 On peut alors conclure Or xi = y1i + · · · + yii avec yji ∈ Gj car Fi = ((G1 ⊕ · · · ⊕ Gi−1 ) ∩ Fi ) ⊕ Gi . n P Par suite x = z1 + · · · + zn avec zk = yk` ∈ Gk . Par suite E = G1 ⊕ · · · ⊕ Gn . n ⊕ Imfi = E i=1 `=k Exercice 11 : [énoncé] Puisque p1 + · · · + pm = IdE , on a pour tout x ∈ E, x = p1 (x) + · · · + pm (x) ∈ m X Fk k=1 Exercice 14 : [énoncé] Soit x ∈ Fi . n n Puisque a x ∈ ⊕ Fi = ⊕ Ei , on peut écrire x = x1 + · · · + xn avec xi ∈ Ei . i=1 x1 + · · · + (xi − x) + · · · + xn = 0E Ainsi E⊂ m X avec x1 ∈ F1 ,. . . , xi − x ∈ Fi ,. . . , xn ∈ Fn . Or les espaces F1 , . . . , Fn sont en somme directe, donc les vecteurs précédents sont nuls et en particulier x = xi ∈ E i Fk k=1 De plus dim E = trIdE = m X trpk k=1 Or les pk sont des projecteurs, donc trpk = rgpk = dim Fk . Ainsi m X dim E = dim Fk Exercice 15 : [énoncé] n P a) Si y ∈ f ( Ei ) alors on peut écrire y = f (x1 + · · · + xn ) avec xi ∈ Ei . On alors i=1 y = f (x1 ) + · · · + f (xn ) avec f (xi ) ∈ f (Ei ) et ainsi f ( k=1 On peut alors conclure E = i=1 On a alors m P k=1 m Fk puis E = ⊕ Fk . k=1 Si y ∈ n P Ei ) ⊂ i=1 n P f (Ei ). i=1 f (Ei ) alors on peut écrire y = f (x1 ) + · · · + f (xn ) avec xi ∈ Ei . On a i=1 alors y = f (x) avec x = x1 + · · · + xn ∈ n P i=1 Exercice 12 : [énoncé] Hd est définit comme le sous-espace vectoriel engendré par les monômes de degré n P Ei donc f ( n P i=1 Ei ) ⊃ n P f (Ei ). i=1 b) Si f (x1 ) + · · · + f (xn ) = 0 avec xi ∈ Ei alors f (x1 + · · · + xn ) = 0 donc x1 + · · · + xn = 0 car f injective puis x1 = . . . = xn = 0 car les Ei sont en somme directe et enfin f (x1 ) = . . . = f (xn ) = 0. Ainsi les f (Ei ) sont en somme directe. Diffusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD [http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 10 juillet 2014 c) Soit x ∈ p P Corrections f −1 (Fj ). On peut écrire x = x1 + · · · + xp avec f (xj ) ∈ Fj donc j=1 f (x) = f (x1 ) + · · · + f (xp ) ∈ p P j=1 Fj . Ainsi p P f −1 (Fj ) ⊂ f −1 ( j=1 p P Fj ). j=1 On obtient une inclusion stricte en prenant par exemple pour f une projection sur une droite D et en prenant F1 , F2 deux droites distinctes de D et vérifiant D ⊂ F1 + F2 . f = 0 ou f = Id sont des conditions suffisantes faciles. . . Plus finement, supposons chaque Fj inclus dans Imf (et p > 1) p P Pour x ∈ f −1 ( Fj ), on peut écrire f (x) = y1 + · · · + yp avec yj ∈ Fj . Or j=1 Fj ⊂ Imf donc il existe xj ∈ E vérifiant f (xj ) = yj . Evidemment xj ∈ f −1 (Fj ). Considérons alors x01 = x − (x2 + · · · + xp ), on a f (x01 ) = y1 donc x01 ∈ f −1 (Fj ) et p p p P P P x = x01 + x2 + · · · + xp ∈ f −1 (Fj ). Ainsi f −1 ( Fj ) ⊂ f −1 (Fj ) puis j=1 j=1 j=1 l’égalité. Exercice 16 : [énoncé] Supposons que w est un isomorphisme. Puisque l’application w = v ◦ u est injective, l’application u est injective. Puisque l’application w = v ◦ u est surjective, l’application v est surjective. Soit y ∈ Imu ∩ ker v. Il existe x ∈ E tel que y = u(x) et on a v(y) = 0 donc w(x) = 0. Or ker w = {0E } donc x = 0E puis y = 0F . Ainsi Imu ∩ ker v = {0F } Soit y ∈ F , v(y) ∈ G et donc il existe x ∈ E tel que w(x) = v(y). Posons alors a = u(x) et b = y − a. On a immédiatement y = a + b et a ∈ Imu. De plus v(b) = v(y) − v(a) = v(y) − w(x) = 0 donc b ∈ ker v. Ainsi Imu ⊕ ker v = F Inversement, supposons u injective, v surjective et Imu et ker v supplémentaires dans F . Soit x ∈ ker w. On a v(u(x)) = 0 donc u(x) ∈ ker v. Or u(x) ∈ Imu donc u(x) = 0F car Imu ∩ ker v = {0F }. Puisque u est injective, x = 0E et ainsi ker w = {0E }. Soit z ∈ G. Il existe y ∈ F tel que z = v(y) car v est surjective. On peut écrire y = u(a) + b avec a ∈ E et b ∈ ker v car Imu + ker v = F . On a alors z = v(u(a)) = w(a) et donc Imw = G. Finalement G est un isomorphisme. 7 Exercice 17 : [énoncé] a) Supposons λa + µf (a) = 0E (1) En appliquant f , on obtient −µa + λf (a) = 0E (2). La combinaison λ(1) − µ(2) donne (λ2 + µ2 )a = 0E , or a 6= 0E donc λ = µ = 0 puisque λ, µ ∈ R. b) Montrons par récurrence sur k ∈ N? la propriété « il existe a1 , . . . , ak non nuls tels que les espaces F (a1 ), . . . , F (ak ) sont en somme directe »ou « il existe p ∈ N? et il existe a1 , . . . , ap tel que E = F (a1 ) ⊕ · · · ⊕ F (ap ) » Pour k = 1 la propriété est claire car E 6= {0E }. Supposons la propriété établie au rang k. Puisque la propriété est supposée vraie au rang k l’une des deux alternatives définissant celle-ci est vérifiée. Si c’est la seconde alors la propriété est immédiate vérifiée au rang k + 1. Sinon, c’est qu’il existe a1 , . . . , ak vecteurs non nuls de E tels que les espaces F (a1 ), . . . , F (ak ) sont en somme directe. Si E = F (a1 ) ⊕ · · · ⊕ F (ak ) alors la propriété est vérifiée au rang k + 1 en choisissant p = k. Sinon, il existe ak+1 ∈ E tel que ak+1 ∈ / F (a1 ) ⊕ · · · ⊕ F (ak ). Montrons qu’alors les espaces F (a1 ), . . . , F (ak ), F (ak+1 ) sont en somme directe. Supposons x1 + · · · + xk + xk+1 = 0E (1) avec xj = λj aj + µj f (aj ) ∈ F (aj ). En appliquant f , on obtient y1 + · · · + yk + yk+1 = 0E (2) avec yj = −µj aj + λj f (aj ). La combinaison λk+1 (1) − µk+1 (2) donne alors (λ2k+1 + µ2k+1 )ak+1 ∈ F (a1 ) ⊕ · · · ⊕ F (ak ) et donc λk+1 = µk+1 = 0 car on a choisi ak+1 ∈ / F (a1 ) ⊕ · · · ⊕ F (ak ). On en déduit xk+1 = 0E et la relation (1) devient x1 + · · · + xk = 0E qui donne x1 = . . . = xk = 0E car les espaces F (a1 ), . . . , F (ak ) sont en somme directe. Récurrence établie. c) Ce qui précède assure dim E = 2p et dans la base (a1 , f (a1 ), . . . , ap , f (ap )), la matrice de f est diagonale par blocs avec des blocs diagonaux égaux à 0 −1 1 0 Exercice 18 : [énoncé] Pour F = F 0 = {0E }, on obtient δ({0E }) = 0 Pour x 6= 0E , posons f (x) = δ(Vectx). On a évidemment ∀x 6= 0E , ∀λ ∈ R? , f (λx) = f (x) Diffusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD [http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 10 juillet 2014 Corrections 8 Soient x et y non colinéaires. On a Vect(x) ⊕ Vect(y) = Vect(x, y) Or on a aussi Vect(x, y) = Vect(x, x + y) = Vect(x) ⊕ Vect(x + y) car x et x + y ne sont pas colinéaires. On en déduit f (x) + f (y) = f (x) + f (x + y) Ainsi f (x + y) = f (x) et de façon analogue f (x + y) = f (y) donc f (x) = f (y). Finalement la fonction f est constante. En posant α la valeur de cette constante, on peut affirmer f = α. dim car, par introduction d’une base, un sous-espace vectoriel peut s’écrire comme somme directe de droites vectorielles engendrées par ces vecteurs de base. Exercice 19 : [énoncé] Supposons f1 + f2 + f3 = 0 avec fi ∈ Fi En évaluant en 0, on obtient f1 = 0. En évaluant en t ∈ ]0, 1], on obtient f2 (t) = 0 et donc f2 = 0 puis f2 est aussi nulle sur [−1, 0]. En évaluant en t ∈ [−1, 0[, on obtient f3 (t) = 0 et donc f3 = 0. On peut donc affirmer que les espaces F1 , F2 et F3 sont en somme directe. Soit f ∈ E. Posons f1 : t 7→ f (0) f (t) − f (0) si t ∈ ]0, 1] f2 : t 7→ 0 si t ∈ [−1, 0] et f3 : t 7→ 0 f (t) − f (0) si t ∈ [0, 1] si t ∈ [−1, 0[ Les fonctions f1 , f2 , f3 sont continues et l’on observe f = f1 + f2 + f3 avec fi ∈ Fi On peut alors conclure E = F1 ⊕ F2 ⊕ F3 Diffusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD