que sont la biologie ou encore l’écologie ne suffisent plus. Devenir
multidisciplinaire devient la solution pour trouver des solutions.
Pour la sociologie, se questionner sur les moustiques et la
démoustication est un sujet vaste et riche d’autant plus qu’il est récent et
encore peu exploité. L’intérêt de mêler les sciences « molles » aux sciences
« dures » permet une prise de conscience de la réalité d’un terrain, de la réalité
d’une population et surtout d’aller dans le sens de celle-ci et éviter tous
mouvements sociaux. De fait, sans les habitants, les saisonniers et bien sur les
élus, le problème du moustique ne se poserait pas, pas plus que celui de la
démoustication. Il faut alors prendre non seulement en compte la diversité des
discours, parfois les contradictions, les profils d’acteurs sociaux mais également
tenter de mettre ces informations en parallèle avec les observations techniques
(captures d’imago, suivi larvaire…). L’objectif principal étant de dégager une
réalité sociale, déterminer un seuil de nuisance ou de tolérance aux
moustiques à partir duquel une intervention de démoustication devient
nécessaire et aussi « mieux identifier les attentes et créer les futurs outils » de
communication.
Concernant le Morbihan, la mise en parallèle entre le potentiel
touristique du département et l’ampleur des biotopes larvaires potentiels (26%
de la surface totale des marais) a encouragé les élus à solliciter des études
préalables à une démoustication et ainsi tenter de définir la gêne commune
vis-à-vis de la présence des moustiques, analyser la représentation sociale du
moustique et estimer la demande sociale en matière de démoustication. Pour
partie de réponse, ce rapport présentera le cadre général de l’étude en
focalisant sur les structures, contextes et populations des trois communes que
sont Locmariaquer, Pénestin et Camoël puis en apportant quelques précisions
sur ce qui caractérise le mieux ces zones, à savoir la double appartenance plus
ou moins antithétique d’être zones naturelles et touristiques. Alors il sera
possible d’entrer dans le vif du sujet ou dans le cœur du problème en
proposant une « prise de contact » avec le moustique, ce qui le qualifie puis