Chapitre 8
La disparition des reliefs
Les paysages évoluent au cours du temps et les importants reliefs des
massifs anciens (Massif armoricain, Massif central) ne sont plus
aujourd’hui aussi haut que par le passé. L’eau érode les roches,
transporte les matériaux issus de l’érosion puis les dépose. Ces dépôts
sont à l’origine des roches sédimentaires.
Problématique : Comment sont les mécanismes à l’origine de la
disparition des reliefs ?
I- L’aplanissement des chaînes de montagnes.
Les géologues distinguent les chaînes de montagnes récentes aux
reliefs importants et variés, des massifs anciens aux reliefs peu
importants.
Cette différence d’altitude s’explique par la longue érosion subie par les
massifs anciens.
L’estimation de la vitesse d’érosion d’une chaîne de montagne est
complexe :
Estimation de la masse des matériaux transportés par tous les cours
d’eau issus de cette chaîne de montagnes (dans les bassins...)
Une autre méthode thermochronologie.
C’est l’estimation de la vitesse de remontée vers la surface des
roches profondes (à l’aide de traces présentent dans certains minéraux,
dépendantes de la température).
On peut déterminer à quels moments un même minéral a franchi
l’isotherme 110°C puis l’isotherme 60°C lors de cette remontée. Grace
au gradient géothermique connu sous la chaîne de montagnes et en
admettant que la hauteur de la chaîne n’a pas changé, on peut estimer
la distance verticale séparant ces deux isothermes. Cette hauteur
correspond à la hauteur de roche érodée en surface (isostasie) on
peut donc calculer la vitesse d’érosion.
Bilan : L’aplanissement d’une chaîne de montagnes telle que les Alpes
dans sa partie centrale est estimé à 63 cm/an. Il faut donc 38 Ma pour
éroder une épaisseur de roches de 24 Km.