TH1B_ch 4 [Mode de compatibilité]

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TH1B_ch 4
LA DISPARITION DES
RELIEFS
INTRODUCTION
P 192/193
I-comparaison entre montagnes
récentes et anciennes.
Chaines récentes
Chaines anciennes
(massif central/ m. armoricain)
Age du début de la collision
Quelques dizaines de Ma
30 à 40 millions d'années
Quelques centaines de Ma
entre - 360 et - 250 millions
d'années
Reliefs observés
Élevés et escarpés
Absents ou modéres
Racine crustale
Profonde
Absente ou peu profonde
Proportion de roches
d’origine profonde à
l’affleurement
Modérées dans certains
massifs
Fortes pour certains massifs
Chaînes anciennes et chaînes
récentes se distinguent par une
variété de paysages et de reliefs.
En particulier, les plus hauts
sommets des massifs anciens
dépassent rarement 1000 mètres
d'altitude alors que, dans les Alpes,
plusieurs dizaines de sommets
dépassent 4000 mètres. On trouve
également davantage de roches
magmatiques (notamment des
granites) dans les massifs anciens.
Ces différences d'altitude s'expliquent par la longue
érosion subie par les massifs anciens..
II- L’altération des reliefs
P 194
Les roches subissent une
altération physique et une
altération chimique, puis sont
déblayées
par
l'eau
de
ruissellement, les glaciers ou le
vent. Ainsi, l'érosion enlève une
quantité importante de roches
aux chaînes de montagnes et
modifie le relief.
1) l’altération mécanique ou physique.
Un certain nombre d'agents sont responsables de la désagrégation
mécanique des roches et donc d'une modification du relief. Les
principaux agents sont le gel, la glace, les variations de température
et les végétaux.
a) La thermoclastie ( du grec Thermos, chaleur et Klastos, brisé
Cela correspond à la fragmentation
par l’action de l’eau qui subit une
dilatation thermique ( donc un
changement de volume ) avec
variation de T°, créant localement
une surpression
b) La cryoclastie ou gélifraction.
La pression et les frottements exercés
sur les roches par le déplacement des
glaciers peuvent les transformer en
matériaux très fins (limons, poussières...)
: on parle de farine glaciaire ».
Dans les régions où l'eau subit des
phénomènes de gel dégel, elle peut
entraîner la fracturation des roches. En
effet, en se solidifiant, l'eau augmente
de volume d'environ 10 %. Ainsi, quand
l'eau infiltrée dans les fissures d'une
roche gèle, elle provoque l'éclatement
de la roche (d'où l'expression « geler à
pierre fendre »).
c) Fracturation par le travail racinaire.
Dans les régions surtout
tropicales , la croissance
rapide des végétaux
favorise l’altération des
roches.
Les racines s’insinuent
dans les fissures,
grossissent en libérant
des acides qui fragilisent
la roche.
2) Altération chimique
Chaos granitique en Australie:
résultat de l’altération en boules
de granite.
L’hydrolyse est l’altération des minéraux par l’eau qui conduit à la libération des
produits ioniques d’hydrolyse et néoformation de minéraux secondaires argileux.
Sous l'action de l'eau, ces cations vont être mis en solution de façon plus ou
moins importante.. Ainsi, la structure du minéral est modifiée avec formation de
nouveaux minéraux et lessivage de certains ions
Minéral d’origine + eau
granite
minéral nouvellement formé + solution de lessivage
argile
Ions en solution
Arène granitique = sable
grossier
Relief karstique _
p195
Figure III.6: Eléments
géomorphologiques d'un
paysage karstique.
(1) terrains non karstiques;
(2) canyon;
(3) reculée;
(4) vallée sèche;
(5) résurgence de rivière;
(6) perte;
(7) doline;
(8) ouvala;
(9) lapiez;
(10) aven;
(11)grotte;
(12) source vauclusienne;
(13) rivière souterraine.
Les formes d'érosion résultent de la dissolution de roches (surtout calcaires
mais pas uniquement) par les eaux douces riches en CO2 dissout. Sous
l’effet de l’altération chimique de la roche, les fissures s’élargissent et
forment des paysages karstiques:
Ca CO3 + CO2 + H2O
Ca2+ + 2HCO3-
III- le transport et le dépôt des produits
issus de l’altération.
• L'agent de transport principal des produits de
l’altération est l’eau.
On définit la charge sédimentaire d'un cours d'eau comme l'ensemble des
matières en suspension et des matières dissoutes qu'il peut transporter.
Diagramme de Hjuström
(Probabilité d’entraînement
d’une particule par l'eau en
fonction de sa taille et de la
vitesse du courant)
Les mécanismes de transports conduisent à un tri granulométrique
(Doc. 1 p. 197) des particules puis, lorsque la force du courant diminue (lac,
bassin océanique, ...), les particules pourront sédimenter.
La sédimentation biochimique p196 doc 2
Les sédiments qui arrivent en milieu marin
sont souvent riches en carbonates de
calcium ce qui permet dans certaines
conditions le développement des récifs
coralliens
Essentiellement dans les mers chaudes, les
carbonates CO32- peuvent se recombiner
avec Ca2+ pour former des carbonates de
calcium (Ca C03) sous l'action de certains
êtres vivants. Après sédimentation, ils sont à
l’origine des roches calcaires.
Formation récifal du Vercors
Finalement, la charge sédimentaire résiduelle d'un cours
d'eau rejoint un bassin océanique où elle se dépose. On
appelle flux sédimentaire la quantité de sédiments
déposés dans un bassin en fonction du temps
IV- l’intervention des phénomènes tectoniques
1) Le réajustement isostatique
L’érosion des chaînes de montagnes (diminution de l'altitude
des montagnes) s’accompagne d’un réajustement isostatique
et d’une remontée de la racine crustale : c'est le rebond
isostatique
On estime que, pour 100 mètres d'érosion, il y a une remontée de
la chaîne de 80 mètres.
2) L'effondrement gravitaire
Les données GPS montrent non
seulement des déplacements
caractérisant des mouvements
d’extension est / ouest dans la
partie centrale des Alpes. Lyon
s'éloigne actuellement de Turin
d'environ 0,5 mm / an.
Doc 1 et 2 p 198
Dans les zones internes des chaînes de montagnes, on observe des séismes
peu profonds dont le mécanisme au foyer indique qu’ils sont dus à des failles
normales, donc à des mouvements d’extension. Des failles normales sont aussi
visibles à l’affleurement.
Ainsi, on observe, dans un contexte de contraintes compressives, des
phénomènes d'extension traduisant un effondrement de la chaîne. Ces
phénomènes contribuent à la pénéplanation (formation d’une pénéplaine).
-1er: Surrection, phase active
de la collision : les forces
convergentes dominent
2: montagne mure : équilibre
entre les forces de
convergences et gravitaires
(poids et poussée
d'Archimède). Extension au
coeur de la chaîne /
convergence au bord
3: pénéplanation,
aplanissement de la chaîne :
fin de la collision, les forces
de convergence deviennent
inférieure aux forces
gravitaires, la chaîne
s’effondre dans sa région
centrale
Cycle orogénique : ensemble des phénomènes qui président à la formation
puis à la disparition d’une chaîne de montagne. La durée moyenne d'un cycle
orogénique est estimée à 150 millions d'années.
Au niveau des Alpes
la convergence entre la plaque adriatique et la plaque
européenne semble bloquée. Les mouvements de
convergence ne sont plus suffisants pour soutenir les reliefs.
On observe une extension au cœur de la chaîne ce qui
entraîne une compression en bordure.
C'est une chaîne de montagnes « mures » : la croûte s’étire
et s’amincit.
En surface, plus froide et plus fragile, la croûte se casse ;
Plus en profondeur, ramollie par des phénomènes
thermiques, elle est plus plastique et s’amincit sans rupture.
VI- le recyclage de la lithosphère continentale
Suite à la formation d’une chaîne de montagnes, la
lithosphère continentale est recyclée.
En premier lieu, elle est transformée par l’épaississement
crustal (métamorphisme et magmatisme) puis elle est
dégradée par l’érosion. Ainsi, les particules produites sont
transportées et forment des sédiments.
Ce recyclage se poursuit lorsque ces sédiments sont
mobilisés dans un nouveau contexte de subduction (fusion
partielle) ou de collision (compression, épaississement,
métamorphisme).
Ce recyclage de la lithosphère continentale explique
pourquoi elle a conservé les roches les plus anciennes de la
Terre.
Ce n’est pas le cas de la lithosphère océanique, dont la
quasi-totalité disparaît dans le manteau au niveau des
zones de subduction.
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