GALAN Loreleï 2AP 2011-2012 Qu’est ce que j’ai fait en langues jusque là ? La première langue avec laquelle j’ai été familiarisée a été l’allemand. Ayant de la famille en Allemagne, j’y passais mes vacances jusqu’à l’âge de neuf ans. J’ai ensuite commencé l’apprentissage de l’anglais, non pas scolairement mais au moyen d’une professeure à domicile à qui ma mère donnait des leçons de piano en échange de cours d’anglais. J’avais donc affaire à une personne qui n’enseignait pas par obligation mais par volonté réelle d’enseigner, et cela se ressentait dans les activités qu’elle me proposait. Ces leçons ont été assez régulières jusqu’à mes onze ans. Entre temps, j’étais rentrée au collège et commencé l’apprentissage scolaire de l’allemand en langue vivante principale : il n’était pas possible, dans mon collège, d’apprendre l’allemand et l’anglais dès la sixième (alors que je pouvais apprendre l’occitan) et j’avais privilégié l’allemand. En effet, habitant dans les Hautes Pyrénées (65), j’étais très proche de l’Espagne et les classes d’allemand étaient désertées : durant tout mon parcours au collège nous étions seulement trois élèves. En quatrième, j’ai commencé l’anglais LV2 ou j’ai repris de manière scolaire ce que j’avais appris plus tôt. Toutefois, je me suis rendue compte, en ayant l’expérience de mes sœurs plus âgées qui avaient continué l’allemand LV1 pendant toute leur scolarité, l’apprentissage de l’anglais était devenu primordial et qu’il me faudrait le privilégier dans la poursuite de mes études. Je suis donc entrée en seconde en modifiant ma LV1 Allemand par une LV1 Anglais. Pour ne pas avoir de retard dans ma nouvelle classe, j’ai effectué un stage de deux semaines en Angleterre, à Peterborough, ou j’ai été placée dans une famille d’accueil , composée d’une couple dont je n’ai jamais vu le mari, et qui malheureusement accueillait des étrangers à la chaîne pour bénéficier du revenu que cela lui procurait. Mon hôte ne m’adressait jamais la parole et je n’ai donc pas progressé en anglais durant cette période. Toutefois, il semble que les leçons particulières effectuées dans ma jeunesse avaient porté leurs fruits, car je suivais aisément les cours pendant le lycée. Mon niveau d’allemand était quand à lui en dégringolade. Lors de mon inscription en classe préparatoire, j’avais le choix d’abandonner la LV2 et, malgré la baisse de niveau que cela laissait présager, je l’ai fait et je ne l’ai pas regretté : tous les élèves qui avaient choisi de poursuivre ont arrêtés au bout de quelques mois pour libérer un créneau sur lequel travailler, tant la charge de travail était élevée dans les autres matières. L’allemand était donc mis entre parenthèse, pendant que ma pratique orale de l’anglais s’améliorait : à raison d’une khôlle par semaine (retranscription et analyse à l’oral d’un document audio de la BBC), je sentais que j’arrivais de mieux en mieux à comprendre et structurer des idées en anglais. Mon orientation à l’ENSGSI m’a permis d’exploiter cet apprentissage individuel, en apprenant à m’exprimer en groupe.