Présentation succincte de la stratégie du Futuroscope Le Futuroscope est un parc de loisir né d'un projet d’aménagement du territoire imaginé par René Monory à la fin des années 80 ; il est implanté dans le département de la Vienne. Depuis son ouverture au public le 31 mai 1987, avec pour mission "d'apprivoiser le futur", le Futuroscope a accueilli plus de 32 millions de visiteurs, ce qui en fait le 2e parc de loisir français ! Il cultive sa différence sur le marché des loisirs et renforce son identité singulière en proposant une offre conjuguant le ludique et le pédagogique. Le parc de loisirs se différencie de par son offre, essentiellement basée sur le multimédia, les technologies cinématographiques, audiovisuelles et robotiques du futur. Le parc connaît une importante fréquentation jusqu'en 1999, il affirme donc sa présence dans le paysage des parcs de loisirs européens venant ainsi concurrencer Disneyland Paris et le parc Astérix. Cependant, il en suit une importante chute du nombre de visiteur de presque moitié en 20012002 (il est passé de 2.6 millions à 1.3 millions). La politique a été alors de diversifier son offre vers des contenus interactifs (création de la Cité du Numérique) tout en s’appuyant encore plus sur sa politique de diversification. En effet, le parc a une connotation éducative très importante (expositions de photo géante, projection de films éducatifs...) tourné vers le futur (« temple de l’image et havre du futur ») et ne se contente pas à proposer uniquement des attractions distrayantes comme Disneyland par exemple. Ce coté ludoéducatif est présent dans leur slogan : « le plaisir de s’amuser, l’occasion d’apprendre ».Ce qui a eu pour conséquence de placer le parc en 1er place concernant l’accueil de scolaire de France ! Certes, le parc propose moins d’attractions que Disneyland, mais il les propose à un prix d’entrée moins chère et surtout une expérience complètement différente. Dans le prolongement de sa dynamique de développement amorcée il y a quelques années, le En effet, le Futuroscope renouvelle son offre de manière à répondre de plus en plus aux attentes de ses visiteurs, qui cherchent aussi bien à se faire plaisir en famille qu’à découvrir des sensations ou des émotions inédites tout en se cultivant. Progressivement, le Parc a su évoluer d’une offre principalement centrée sur les grandes images vers une offre plus diversifiée, qui intègre toutes sortes d’expériences à vivre et à partager. De spectateur, le visiteur du Futuroscope devient acteur. De cette stratégie, sont nées de nouvelles expériences, plus participatives, comme Les Yeux Grands Fermés, Danse avec les Robots, Star du Futur... Ainsi, on l’a vu, le parc du Futuroscope se différencie en diversifiant son offre ludoéducative, ce qui lui permet d’attirer dans un premier temps les parents, directeur d’écoles… puis les enfants. Enfin, en 2007, le renouvellement du Futuroscope s’inscrit dans une stratégie de développement. Chaque année 10% du chiffre d’affaires est investi pour renouveler 20% de l’offre afin de faire revenir 60% des visiteurs. Ainsi, depuis trois ans, le Parc renouvelle son offre autour de trois axes : diversifier l’expérience de visite, choisir dans le présent ce qui est porteur de futur et divertir tous les publics. Nous analyserons ici la carte stratégique du parc, le tableau de bord ainsi que le Business Model (à voir en annexe) : La carte stratégique : La carte stratégique d’une entreprise montre comment l’entreprise convertis ses initiatives et ses ressources en résultats tangibles. Il s’agit d’un modèle afin de faire adhérer les salariés aux objectifs de l’entreprise et montre en détail comment atteindre ces objectifs. Par exemple : la formation des salariés (axe apprentissage) permet aux salariés de mieux gérer les clients (parler plusieurs langues, savoirs scientifique pour les attractions ludoéducatives…), ce qui a pour conséquence de fidéliser les clients et de les rendre satisfait, qui a leur tour en parleront autour d’eux et feront venir de nouveaux clients, qui aura pour conséquence d’augmenter la part de marché ainsi que la rentabilité de l’entreprise et donc du PNB Un autre exemple : La capacité d’innovation a pour conséquence de créer de nouveaux manèges de meilleures qualités, ce qui a pour but d’augmenter le nombre de clients (attraction de nouveaux clients car de nouveaux manèges/expérience sont proposés), ce qui augmente la part de marché, donc du PNB. Le business Model : La proposition de valeur pour les clients : Il convient de s’intéresser à l’ensemble des entités susceptibles de fournir des revenus. - les attributs produits-services : le Futuroscope se base sur la performance technologique et propose une offre conjuguant le ludique et le pédagogique. - l’image : le Futuroscope soigne son image de parc d’attraction suivant sans relâche les nouvelles technologies pour les mettre au service du rêve. - les relations clients : chaque année 10% du chiffre d’affaires est investi pour renouveler 20% de l’offre afin de faire revenir 60% des visiteurs. Les ressources et capacités nécessaires pour développer la solution : Les ressources et capacités valorisables peuvent être regroupées en deux catégories. - Les premières relèvent d’un savoir-faire spécifique constituant le cœur de l’activité de l’entreprise. En effet, le Futuroscope s’entoure de grands créateurs comme Jacques Perrin, Kamel Ouali, et détourne des technologies de pointe au service du divertissement (robots, 3D, 4D …). - Les secondes, dites émergentes, ne relèvent pas de l’activité de base. Il peut s’agir pour le Futuroscope de l’ouverture à l’art sous toutes ses formes comme les expositions de peinture, de photographies, de sculptures, le théâtre de rue … Le positionnement dans le réseau de valeur : L’entreprise doit se positionner dans la chaîne de valeur, c’est-à-dire définir les fonctions qu’elle va assurer, et celle qui le seront par ses partenaires. Le Futuroscope supporte des charges assez élevées mais est susceptible de générer d’avantages d’opportunités de nouveaux revenus qu’une entreprise reposant presque exclusivement sur son réseau de partenaires. S’attachant principalement à l’innovation, le Futuroscope se veut pionnier et voit sa relation de dépendance par rapport à ses partenaires extrêmement faible. Le modèle économique ou modèle de revenu : Le modèle de revenu peut-être défini de façon synthétique comme la logique économique par laquelle l’entreprise génère des revenus et si possible du profit. A travers son association « ludique / pédagogique » et l‘élargissement des activités proposées, le Futuroscope touche une clientèle vaste et prône la fidélisation grâce au renouvellement des activités. Le tableau de bord : Le tableau de bord indique les compétences et systèmes nécessaires aux employés pour réaliser la stratégie définie. Il permet d’évaluer la performance d’une organisation en fonction de 4 perspectives : Axe Financier : Le ROI : (gain de l’investissement – coût de l’investissement) / (coût de l’investissement) nous permet d’évaluer la rentabilité global du parc (ex : calculer le ROI par attraction). Le résultat net par action permet d’évaluer la valeur obtenue par les actionnaires ainsi que son évolution. Axe Client : Les études de satisfaction (nombre de manèges suffisant, qualité des employés…) envoyé aux clients après leur séjour par Internet par exemple, permettent d’évaluer la satisfaction des clients et aussi de repérer les points faibles du parc ; afin d’y adapter une nouvelle stratégie. Le pourcentage de part de marché des nouveaux clients par rapport aux anciens permet de voir le nombre de nouveaux clients obtenus, et donc si la stratégie de l’entreprise prend le bon cap ou pas. Enfin la fidélisation des clients existant est très importante et son étude permet de voir si le parc arrive à toujours évoluer sans perdre les anciens clients (notamment les scolaires) Axe processus interne : Le nombre de manège en panne et leur durée permette d’anticiper l’insatisfaction des clients en augmenter la qualité des manèges en interne. La performance du personnel à travers la capacité de répondre aux besoins des clients des salariés permet de voir si les salariés font bien leur travail. La maîtrise des coûts : En 2004, le Futuroscope consacre à la communication un budget équivalent à 10 % de son chiffre d'affaires afin d’attirer de nouveaux clients, puis, limite sa communication afin de réduire les coûts en interne. Axe apprentissage organisationnel : Créer de nouveaux manèges, payer des cours de formation, créer un climat de confiance permet d’améliorer l’entreprise à la base, ce qui se répercutera sur tout les autres axes que l’on vient de voir. ANNEXE 1 : La carte Stratégique PNB Rentabilité Satisfaction des clients Part de marché Assortiment de services Fidélisation des clients AXE FINANCIER Capacité à résoudre les problèmes Nombre de nouveaux clients AXE CLIENT Qualité des produits Gestion des ressources humaines Gestion de la relation clientèle AXE PROCESSUS INTERNE Capacité d’innovation Climat de confiance Formation des salariés AXE APPRENTISSAGE ORGANISATIONNEL ANNEXE 2 : Le Business Model ANNEXE 3 : Le tableau de bord Axe Financier Objectif Indicateur Accroître la rentabilité globale de l'entreprise ROI Augmenter la valeur des actionnaires Résultat net / action Axe Client Fidélisation des clients Conquérir de nouveaux clients Axe Processus Interne Axe Apprentissage Organisationnel coût de fidélité/client (% vente réalisé auprès des anciens clients) % Part de marché par segment par rapport aux anciens clients Satisfaction des clients Etude de satisfaction (envoyé aux clients a la fin de leur séjour) Augmenter la qualité des produits Nombre de manège en panne, temps moyen d’une panne Performance du personnel Capacité et temps moyen d’une réponse à une demande Maîtriser les coûts Evolution du coût d’un service Développer les compétences managériales, commerciales et techniques Nombre d'heure de formation/salarié Capacité d'innovation Nombre de nouvelles attractions créées par rapport à celles existantes Climat de confiance Taux d'absentéisme