sur la voie

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sur la voie. . .
n° 1
– Juin 2004
sur la voie...
Quelle voie ?
La mienne, la vôtre, à chacun sa propre
voie.
Pour aller où ?
Là où nous voulons aller et non là
où on veut nous faire aller. De toutes
façons chacun est à la recherche du
bonheur d’être, de vivre et d’aimer.
Comment faire ?
Par la
CONNAISSANCE DE NOTRE PASSÉ
…
– des
origines de l’homme
pour nous
situer dans l’évolution de l’univers et
comprendre notre constitution physi-
que et physiologique,
– de
l’histoire de la civilisation
pour
expliquer notre présent.
…Pour
VIVRE NOTRE PRÉSENT AVEC
CONSCIENCE ET DISCERNEMENT
…
– par un
entretien intelligent de
notre corps
(hygiène, alimentation,
santé),
– par une
ré exion éclairée
sur nos
choix et nos engagements pour nous
construire un futur conforme à nos
aspirations profondes.
Cette feuille est destinée aux mem-
bres de l’Asso pour les informer sur
nos activités passées, en cours et à
venir. Parmi les sujets de ce numéro
vous trouverez les résumés des
causeries de cette année.
Le savoir est additif, il croît, il est
donc sans limite. Le vivant se trans-
forme sans cesse. Quand on saisit
une réalité, c’est par le truchement
de notre savoir et de notre évolution
intérieure.
Nous sommes notre propre ensei-
gnant, car c’est avec notre propre
compréhension que nous pouvons
comprendre,
il n’y a pas de maître en
dehors de nous-même !
est une association
sportive de type Loi 1901.
a pour objet
« le bien-être,
l’étude et le développement
du potentiel du corps et
de l’esprit à travers le sport,
la culture, la philosophie et
les arts martiaux du monde ».

LES ARTS MARTIAUX
À propos de la voie martiale
Dans la plupart des arts martiaux on
trouve le mot « Dao »
(en vietnamien)
,
ou « Tao »
(en chinois)
, ou encore
« Do »
(en japonais)
.
Ce mot « Dao » veut dire «
Voie
» ou
« Chemin », c’est le chemin du corps
qui aide le chemin de l’esprit .
C’est un cheminement pour le physi-
que, mais aussi pour le bien-être com-
plet du corps, des pensées et de l’âme.
C’est plus encore qu’un corps qu’on
renforce par le kungfu, qu’on assouplit
par le taichi et qu’on  uidi e par l’éveil
corporel.
Un corps «
bien entretenu
» permet
bien entretenu » permet bien entretenu
d’avoir un corps «
bien vécu
», c’est-
bien vécu », c’est-bien vécu
à-dire un corps vivant en harmonie
avec lui-même et avec l’extérieur. Cela
facilite la découverte de son
chemin
spirituel
; de son
chemin intérieur
.
À propos des trois niveaux martiaux
Dans tout apprentissage, il existe de
nombreux niveaux d’étude en fonction
des « objectifs » de chacun.
Acquérir une «
bonne moralité
» est in-
bonne moralité » est in-bonne moralité
dispensable au progrès, ça évite le dan-
ger pour les autres et pour soi-même.
Le niveau martial exotérique
:
du gr. exôterikos, de exô « en dehors ».
Qui peut être enseigné en public,
accessible à tous. Il est la partie
physi-
que
de l’art martial. Il demande beau-
coup d’efforts, de sueur et de persévé-
rance.
– ses aspects : yang, physique, domi-
nation de l’autre, force, affrontement,
bagage technique, ego très fort, at-
tention à l’apparence de soi, rituel…
contrôle de l’autre
.
Le niveau martial mésotérique
:
du gr. mesos « au milieu, médian ».
C’est le niveau
mental
, il demande plus
mental, il demande plus mental
de capacités qu’au niveau primaire. On
y aborde les aspects psychologiques.
– ses aspects : yin, invisible, contrôle
émotionnel de soi, recherche des inter-
dits, ouverture, attention à soi, sur-
vie…
contrôle de soi
.
Le niveau martial ésotérique
:
du gr. esôterikos « de l’intérieur », de esô
« au-dedans ».
Il est réservé aux disciples particuliè-
rement quali és et doués
(la doctrine
ésotérique de Pythagore)
. C’est le niveau
où l’on af ne les « manœuvres » sur les
faiblesses psychologiques
de l’autre,
mais aussi et
surtout les nôtres
…
pour nous éviter d’être « piégé ».
Le niveau ésotérique comprend à son
tour plusieurs niveaux supérieurs (les
Grandes Écoles des Sages, des Maîtres).
Pas de soucis pour nous de ce côté-là,
on n’y est pas encore !
2

À propos du rituel et de la survie
Il est impossible de mêler rituels
(sport) et survie (arts martiaux vrais)
parce qu’
ils ne font pas partie… du
même cerveau
.
En rituel on s’affronte
sans jamais
avoir l’intention de se blesser griè-
vement
. Tous les règlements de com-
pétition sportifs, budo et sports de
combat, sont en accord avec la loi des
affrontements rituels.
«
on ne tue pas en rituel, on tue s’il le
faut en survie
(contre les prédateurs)
faut en survie (contre les prédateurs)faut en survie
».
(contre les prédateurs) ». (contre les prédateurs)
Nos comportements viennent de pul-
sions dont la plus grande est :
«
la survie de l’espèce humaine
».
À propos des 7 rituels de base
Le
premier
à se manifester est celui de
la
provocation
;
– intimidation par des postures, des
gestes, des sautillements, des grimaces,
des cris d’intimidation, des injures,
– le visage rouge, pupilles dilatées…
il
a peur
, il serre les poings,
a peur
, il serre les poings,a peur
– s’il blêmit, ses pupilles se rétrécissent,
il cesse de crier, de grimacer, son centre
de gravité descend… il est devenu
pré-
dateur
et peut attaquer soudainement.
On voit donc qu’il est impératif d’
évo-
luer mentalement
à un niveau beau-
luer mentalement à un niveau beau-luer mentalement
coup plus haut que celui des rituels ou
des sports
(voir bibliographie 1)
.
À propos de l’ego
L’ego est le
moteur du rituel
. C’est
l’obstacle majeur pour avancer vers
le niveau
supérieur
des arts martiaux.
L’ego nous garde endormi et le som-
meil en art martial est dangereux.
— La maîtrise de l’ego est donc
une condition essentielle pour l’Art
Martial vrai.
Il faut savoir reconnaître ses manifesta-
tions, en voici quelques unes :
Ego de
…  erté, modestie, colère,
timide, sourire, professeur, indécis,
altruiste, commère, sévère, justicier,
 dèle, compétiteur, non-conformiste,
prudent, self excuse-justi cation…
Pour affaiblir l’ego, voici quelques exer-
cices de
self-défense intérieure
.
self-défense intérieure.self-défense intérieure
Trois exercices à essayer
en cours
:
– se faire toucher en combat souple,
avec un partenaire plus faible ou de
même niveau que soi au moment que
l’on choisit, mais sans lui montrer, au
contraire on le félicitera chaleureuse-
ment (sans trop en faire quand même),
– ne pas parler inutilement en cours si
on ne nous demande rien,
– ne pas rire ou éclater de rire (pour ca-
cher son embarras, son incompétence).
Deux exercices à essayer au
quotidien
:
– essayer d’éviter le plus possible de
dire «
je
» ou «
moi
»,
– éviter de dire «
tu
» qui est agressif.
tu » qui est agressif.tu
sur la voie. . .
n° 1 – Juin 2004
3

À propos de l’éveil
Être éveillé c’est être
conscient
de ce
qu’on fait mentalement et physique-
ment dans notre vie.
C’est un état de conscience que l’on
peut atteindre par l’uni cation de
notre cerveau triunique. On glissera
progressivement de la
vigilance
à la
présence
, à la
présence, à la présence
perception
, à la
conscience
et à la
conscience permanente
.
Pour notre propre sécurité et celle des
autres, un minimum d’éveil s’impose
en art martial. Pratiquer dans un cours
peut être un moyen pour éveiller notre
conscience, si on en fait l’effort.
On a parlé de quelques exemples de
sommeil
pendant les cours :
– la répétition d’exercices sans atten-
tion
(le corps sans l’esprit)
,
– ne penser qu’à ses propres mouve-
ments d’attaque sans voir les mouve-
ments du partenaire
(danger physique,
non unité avec le partenaire)
.
Pour trouver des instants d’éveil :
Un exercice à essayer
en cours
:
– au moment de saluer la salle ou le
partenaire, se trouver une petite
for-
mule mentale
(du style «
je salue
»).
je salue »).je salue
Un exercice à essayer au
quotidien
:
– le «
passage des portes
» en se disant
« je passe une porte »
(Richard a même
proposé de se souvenir à quoi on pensait à
ce moment-là…)
.
LA SCIENCE
À propos des défenses naturelles
Sur ce plan on est assez
défavorisé
par la nature car dans le domaine des
armes naturelles :
– on n’a ni crocs, ni cornes, ni dé-
fenses, ni griffes, ni sabots, ni queue
puissante, ni dard empoisonné,
– on ne peut pas bondir très haut et
soudainement, on est limité par notre
vitesse en cas de fuite,
– la plupart de nos organes vitaux sont
exposés : yeux, gorge, cœur, ventre, tes-
ticules, seins… à cause de notre station
debout.
Heureusement nous avons un
cerveau
triunique
développé.
À propos du cerveau triunique
De la réaction de « nos cerveaux »
dépend parfois notre survie.
L’homme a évolué en traversant
500 000 générations
. Son cerveau s’est
développé en trois étapes :
Le cerveau reptilien
Il a 300 millions d’années, c’est le cen-
tre
physique
, il est associé au
ventre
,
ventre, ventre
sa mémoire à très court terme est 10
fois plus rapide que celle du second
cerveau, le
mammifère
. Il est relié à la
mammifère. Il est relié à la mammifère
survie, aux fonctions vitales.
C’est le capitaine du navire, il com-
mande, les autres suivent.
4

Le cerveau mammifère
Il a 160 millions d’années, c’est le
centre des
émotions
et des croyances,
il est associé au
cœur
, sa mémoire à
cœur, sa mémoire à cœur
long terme est 5 fois plus rapide que
celle du troisième cerveau, le cerveau
nouveau
. Il est relié aux rituels.
C’est le second du navire.
Le cerveau nouveau
Il a 50 millions d’années, c’est le centre
intellectuel
, il est associé à la
raison
.
C’est le plus lent de nos trois cerveaux.
Il est le siège de notre ego.
C’est le passager du navire.
Les différences entre les deux lobes
frontaux :
À propos du cerveau ventral
En 1996 le docteur
Gershon
décou-
vre que nos entrailles contiennent un
second cerveau
.
La tradition indienne et sino-japonaise
avait fait cette découverte intuitive-
ment… il y a plus de 2 000 ans !
Dans un article du New York Times
(
Science Times
) il est dit qu’il joue un
Science Times) il est dit qu’il joue un Science Times
rôle dans nos joies et nos misères, nous
apporte paix intérieure, ou les états
d’âme entraînant les « douleurs d’esto-
mac » (
stress
), et il « pense » indépen-
stress), et il « pense » indépen-stress
damment de l’encéphale. Il fait fonc-
tionner de nombreuses
fonctions de
survie
(
digestion, intestins, neurotrans-
metteurs, etc.
). Il contient 100 milliards
de
neurones
, autant que notre moelle
épinière. Il in uence notre santé puis-
qu’il recèle 70 à 80 % de nos
cellules
immunitaires
et donc l’essentiel de
nos défenses « internes » et « externes ».
On pense même qu’il pense. Il souffre
des mêmes maux que le cerveau du
haut… à qui il peut transmettre les
siens puisqu’ils sont des frères très liés.
Les récentes découvertes indiqueraient
qu’il serait apparu
avant le cerveau
reptilien
au cours de notre longue
évolution… depuis la bactérie, il y a 4
milliards d’années.
Dans la tradition martiale, pour les
actions de survie, les ordres viennent
plus du « ventre » que du cerveau « du
haut ».
Les activités de notre
hémisphère gauche
tendent à être :
intellectuelles
rationnelles
logiques
verbales
agressives
égoïstes
Le gauche préfère
dé nir
informer
questionner
véri er
écrire
parler
il est « scienti que »
Il commande
le côté droit
le langage
Les activités de notre
hémisphère droit
tendent à être :
émotionnelles
non-rationnelles
intuitives
imaginatives
défensives
sereines
Le droit préfère
globaliser
être
chercher
créer
dessiner
chanter
il est « artiste »
Il commande
le côté gauche
il est muet
sur la voie. . .
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