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Interface
« C’est tellement extra de pouvoir tout savoir sur n’importe quel sujet, à la demande, de piocher les informations
directement dans son cerveau. » p. 49
Peut-on rêver que de tels changements se réalisent…
Les parents peuvent faire implanter une micro-puce dans le cerveau de leur enfant en bas âge. Ceux-ci grandis-
sent en ayant à leur portée une foule de connaissances et de divertissements très facilement, en n’ayant qu’à
interroger le système greffé en eux en s’y branchant à volonté. Ces systèmes sont, bien entendu, commandités.
Une masse de publicité leur arrive incessamment pour les conditionner à la consommation dite avisée! Titus et
Violette sont de cette génération, sauf que Violette a été implantée tardivement, ce qui pose problème.
Un roman de prime abord déroutant. Dès les premières pages, on est projeté dans un voyage vers la lune comme
si les personnages s’en allaient tout bonnement faire un séjour dans les Laurentides. Il y a bombardement inces-
sant de publicité dans le cerveau des personnages qui semblent les laisser quelque peu indifférents. C’est que
pour ces jeunes, le monde à puce intégrée à leur cerveau est chose faite, chose banale. Tout le monde est
comme cela.
Une lecture passionnante. Est-ce le monde de demain? Un demain peut-être pas si lointain que cela. La greffe
d’une puce électronique cerveau conditionne la vie de chacun en tout temps et lieu. Deux adolescents réagissent
différemment à ce système. Il est intéressant de voir le malaise s’installer de façon différente chez le garçon
pour qui tout cela fonctionne normalement et chez celle pour qui la greffe fait défaut. Leur rencontre décrit une
courbe ascendante tant que tout va bien, mais elle dégringole quand il sait qu’elle est perdue… Un roman qui
donne à réfléchir sur la valeur que l’on accorde aux gens. Finalement, un monde qui peut sembler inquiétant…
Rachel Boisvert.
Anderson, M. T.
Gallimard, 2004
Scripto, 274 p.
Genre: Société future
Contexte: Cerveaux régis par des puces
«Lire, c’est aller à la rencontre d’un personnage qui se tapit entre les lignes.» Rachel Boisvert