Service de presse de Travail.Suisse – N° 8 – 16 mai 2011 – Conditions de travail
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qu’hebdomadaires, réglés ensemble, ont pour la « cohabitation » familiale et sociétale une
grande valeur qu’il s’agit de préserver.
Une nouvelle précarisation des conditions de travail du personnel de vente
Le commerce de détail est une branche où les salaires sont bas et où il n’existe aucune
convention collective de travail de force obligatoire. La tendance s’accentue encore pour le
personnel des stations-service. Aujourd’hui déjà, les travailleurs se trouvent dans des
rapports de travail flexibles (beaucoup de travail sur appel) et touchent des salaires encore
inférieurs à ceux qui sont pratiqués pour d’autres employés du commerce de détail. Par
conséquent, les conditions de travail sont déjà précaires dans les magasins de stations-
service. En assouplissant l’interdiction du travail de nuit et du dimanche, comme
l’envisage l’initiative parlementaire Lüscher, on aggrave encore cette situation défavo-
rable aux travailleurs.
Le nombre des magasins de stations-service « sans autorisation spéciale » et du person-
nel concerné est en augmentation
Actuellement, des magasins de stations-service peuvent être ouverts sur « les aires des
autoroutes et les grands axes routiers à forte densité de trafic ». L’initiative parlementaire
Lüscher exige un assouplissement de la formule utilisée jusqu’ici, ce qui aurait pour con-
séquence de voir un nombre beaucoup plus important de magasins de stations-service
tomber sous la nouvelle réglementation du travail. Quelque 1200 magasins de stations-
service pourraient dès lors rester ouverts 24 heures sur 24. Travail.Suisse s’y oppose parce
que le nombre de travailleurs concernés – sous le coup du travail de nuit et du dimanche
sans autorisation spéciale - augmenterait ainsi considérablement, lui aussi.
Un effet boule de neige sur d’autres entreprises et d’autres branches
Il est clair pour Travail.Suisse que l’assouplissement de l’emploi sans autorisation spéciale
de personnel dans les magasins de stations-service pendant la nuit et le dimanche ne gé-
nère aucune valeur ajoutée économique. La lutte pour des parts de marché dans le com-
merce de détail s’opère une fois de plus totalement au détriment des conditions de travail
du personnel de vente. De plus, Travail.Suisse craint un effet boule de neige. Cela pour-
rait également susciter, dans d’autres entreprises, chargées par exemple des livraisons ou
du nettoyage dans les stations-service, des envies d’assouplir les horaires de travail sans
autorisation spéciale. Ainsi, la tactique du salami se poursuivrait-elle.
Susanne Blank, responsable de la politique économique, Travail.Suisse
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