DERUDDER Arnaud DOUAY Matthieu GAMOT Alban PERCHET Arnaud HEI 32 Micro Economie CUISSET Didier 25 Avril 2008 Préambule Le pétrole est à la basse de toute l’industrie, il représente à la fois une matière première (pétrochimie), une source d’énergie et l’énergie de la plus part de transport (personnel ou commercial). L’énergie nucléaire étant surtout utilise pour la consommation des ménages (logement, espace public). Du statu de simple carburant fossile dans les années 60, il est devenu un produit stratégique (l’une des raisons des divers conflits ou blocus) voir même un objet de spéculation : on ne paye plus le fait de l’avoir mais sur le prix qu’il vaudra. Il est de plus très sensible au friction politique, à la demande toujours croissante (prédiction de l’A.I.E. (Agence International de l’Energie) erroné avec le développement rapide des pays de l’Asie : Inde et Chine), voir condition météorologique. De plus, l’extraction de celui ci est géré par une minorité de pays, qui ont compris la grande importance de cette ressource, aussi bien pour les pays développés, que pour ceux en voie de développement et qui savent jouer de cette importance. Après avoir évoqué les causes des différentes crises, nous aborderons leurs diverses conséquences avant de nous attacher plus particulièrement sur la crise en cours, en raison de sa nature et de son ampleur. I. La crise de 1973 A les causes de 1973 Les causes de la crise de 1973 se trouvent principalement dans la période qui a précédé (cf. Jean Fourastié et le terme maintenant célèbre des « Trente Glorieuses »).Cette période faste de grande croissance s’étale entre 1953 et 1973. En 1953, c’est la fin de la période de reconstruction. On note également une accalmie de l’inflation. Cette période était à la fois une période d’inflation, de pénurie, (période de reconstruction) et une flambée des prix liée à la guerre de Corée. Cependant une inflation de croissance prendra très vite le relais. Pourquoi l’inflation de croissance va prendre le relais ? Tout d’abord car le commerce international croit rapidement en valeur et en volume. Ensuite, grâce à la convertibilité des monnaies les unes après les autres. Et enfin, grâce à un assouplissement voir un démantèlement du contrôle des échanges. Il faut aussi impérativement resituer cette période autour de ses phénomènes marquants qui seront déterminants dans l’approche de la crise pétrolière et la gestion de celle-ci selon les différents pays: Construction de l’Europe par conséquent apparition d’un nouveau bloc politique. On le verra par la suite comme un bloc monétaire. Vigueur de l’essor économique et une absence sans précédent de crises économiques. Montée des déséquilibres qui accompagnent cet essor. (paradoxale) La croissance est à cette époque principalement lié à la consommation, l’investissement et les exportations. Qui dit forte consommation dit forte demande de matières première en vue de produire, donc forte demande de pétrole. De simples politiques conjoncturelles budgétaires permettent un réglage optimal de l’économie avec une maximisation de la croissance et une maîtrise de l’inflation. Le rythme soutenu de la croissance du PIB avec des taux aussi élevé, et sur une aussi longue période, c’est du jamais vu : Japon : +10 à 11%/an Etats-Unis : +4%/an Allemagne, France, Italie : +5%/an Russie : +3%/an Une croissance tirée par le secteur industriel Une situation de plein emploi on parle de chômage frictionnel (on recours même massivement à l’immigration pour assurer l’activité du secteur industriel) Une inflation toujours présente liée à la croissance, elle est de nature nouvelle : le système économique fonctionne en permanence avec une hausse des prix plus ou moins contenue. Augmentation considérable de la consommation par tête donc du niveau de vie d’où l’avènement consommation de masse. Le taux de change des monnaies : fixes par rapport au dollar. Donc dans le cadre du système monétaire de l’époque où les taux sont dits fixes mais ajustables, les cours sont relativement stables. Fonctionnement économique très différent par rapport au passé, d’autres bases émergent : il y a beaucoup d’Etat et moins de marché. Les déséquilibres INFLATION La croissance vient de la bonne articulation de la production de masse avec la croissance de masse. La tension sur les prix, se fait par plusieurs canaux : Inflation par la demande : alimentée par le crédit, par la hausse de PA (pouvoir d’achat) et par une modification des habitudes de consommation Inflation par les coûts : tension sur les prix du travail notamment et tension sur les prix des biens d’équipement et les consommations intermédiaires (dit mat premières) Inflation importée : liée à l’augmentation des échanges extérieurs Inflation par les structures Dérèglement du système monétaire international de Bretton Wood. Dans le domaine des paiements internationaux tout se dérègle à partir de 1967 : année du décrochage de la livre sterling. 1971 : crise du dollar puis « effondrement » du système monétaire international de l’époque. 15 août 1971 : NIXON suspend la convertibilité or du dollar. Décembre 1971 : un accord tente de replâtrer le système en élargissant les marges de fluctuations de part et d’autre de la parité officielle (4,5%). En Europe c’est le « serpent monétaire » 1973, le dollar est dévalué de 10% mais toujours inconvertible : les taux de changes deviennent flottants. Cette évaluation du dollar est officialisée par les accords de La Jamaïque en 1976 On montre donc qu’il y a un lien étroit entre la crise du dollar qui s’explique par le contexte économique et le premier choc pétrolier de 1973. En effet, les barils de pétrole étant payés en dollar, et, le dollar ayant son pouvoir d’achat qui diminue de jour en jour, les pays de l’OPEP (Organisation de Pays Exportateurs de Pétrole crée en 1960) voient donc leurs revenus diminuer alors que l’activité économique bat son plein et que l’économie est très demandeuse en pétrole et en produits dérivés. Ils engagent alors des négociations avec les majors anglo-saxonnes. Cependant, cela ne les contente pas et c’est pour cela que la guerre du Kippour en 1972-1973 leur permet d’accentuer la pression alors que la tendance inflationniste de l’économie avait augmenter le demande en produits de bases dans les pays développé à économie de marché. C’est ainsi que les pays de l’OPEP décident un blocus pétrolier contre les PDEM, accusé de soutenir Israël. Les PDEM n’ayant des réserves que pour 3 mois, a rendu ce blocus intenable pour ces importateurs. On assiste alors à renégociation du prix du baril du pétrole et par conséquent à une augmentation de celui-ci. Cette augmentation de son prix a de nombreuse conséquence sur les économies des PDEM dont la réussite économique étais fondé sur le couple automobile-pétrole qui souffre à cause de ce choc. Nous allons donc étudier les conséquences de la crise de 1973 sur l’économie française. B. Les conséquences de 1973 De 1974 à 1982, il y a stagflation (état d’une économie qui soufre à la fois d’une faible croissance et d’une forte inflation) suite à la crise pétrolière Le taux moyen annuel de croissance a diminué de plus de moitié par rapport aux années 60 (2,5 % contre 5,7 %) en raison du recul de l'investissement productif. En effet, les possibilités d'autofinancement des entreprises ont baissé car les coûts de production se sont élevés et les charges se sont alourdies du fait de la hausse des prix du pétrole et des coûts salariaux et sociaux. Le taux moyen annuel d'augmentation des prix à la consommation s'est envolé (près de 12% entre 1974 et 1982, au lieu de 5% entre 1967 et 1973). L'inflation était liée à l'augmentation du prix de l'énergie importée (facture pétrolière multipliée par 10 entre 1973 et 1982), et à l'indexation de l'évolution des salaires sur les prix. Le déficit du commerce extérieur a dépassé 500 milliards de francs durant la période 1974 -1990, en raison du renchérissement du pétrole de 1974 à 1980, de la hausse du dollar de 1981 à 1986, et des médiocres performances de l'industrie française jusqu'au milieu des années 90. La politique énergétique est mise en place dès 1973-1974, qui a pour but de réduire la consommation et de remplacer le pétrole par l'énergie nucléaire. Afin de faire face à l'augmentation de la facture pétrolière et de réduire le déficit énergétique du pays. Ces choix n'ont pas été remis en cause avec l'arrivée de la gauche au pouvoir en 1981, le rythme d'augmentation de la demande d'énergie a un peu fléchi et les centrales nucléaires fournissent aujourd'hui 80 % de l'électricité produite en France, contre seulement 8 % en 1973. Pour les politiques conjoncturelles, les hésitations du gouvernement Chirac se sont manifestées par la succession de deux politiques opposées, le « plan de refroidissement » de juin 1974 (abandonné en septembre 1975), au profit d'un plan de « soutien » visant à relancer l'économie. Le gouvernement Barre a donné la priorité à la lutte contre l'inflation, en mettant en place en 1976 un plan de lutte contre l'inflation et le chômage qui freinait la hausse des salaires et exonérait les entreprises de charges sociales pour qu'elles puissent embaucher. Les résultats ont été décevants .Le deuxième choc pétrolier en 1979 n’arrangea rien, le nombre de demandeurs d'emploi doublait de 1976 à 1980.Les demandeurs d'emploi, étaient 2 millions en 1982 et plus de 3 millions à la fin des années 1990, (plus d'un actif sur dix). La montée du chômage est liée à la croissance économique plus lente, moins régulière, mais aussi à la modernisation des usines, les entreprises réduisant leurs charges en automatisant leurs procédés de fabrication et en délocalisant les activités à fort coût de main d’œuvre. II. La crise de 1979 A les causes de 1979 Le 8 septembre 1978 ont lieu à Téhéran des émeutes très violemment réprimées, qui sont connues sous le nom de Vendredi noir. C’est le début de la période active de la révolution iranienne, qui s’achèvera par la fuite du Shah le 16 janvier 1979, et c’est donc aussi le début du deuxième choc pétrolier. Le 22 septembre 1980 commence la guerre Iran-Irak. Le prix du baril de pétrole atteint 39 dollars soit, en tenant compte de l’inflation, l’équivalent de 92,50 dollars en septembre 2005. À cette époque, l’arrêt des exportations iraniennes provoque presque instantanément l’annonce de nouvelles hausses de prix officiels, tout d’abord modérées. Avec tous ces bouleversements, les circuits de commercialisation du pétrole sont complètement désorganisés à l’échelle mondiale. Les Japonais sont donc privés d’une part appréciable de leurs sources d’approvisionnement traditionnelles. Après deux années de relative abondance et de quasi stabilité des prix, le niveau des stocks est tombé partout très bas. Une psychose s’empare des pays consommateurs du monde entier et chacun tente à tout prix de reconstituer ses stocks. Certains gouvernements contingentent les consommations et d’autres, comme les États-Unis, allouent des subventions aux importations tandis que les « traders » profitent de la situation pour jouer la hausse sur les marchés « spot », ceci malgré l’augmentation de la production saoudienne et la reprise partielle des exportations de bruts iraniens. B Les conséquences de 1979 Après l'élection de François Mitterrand en 1981, la lutte contre le chômage est redevenue prioritaire avec la création d'emplois publics (augmentation du nombre des fonctionnaires) et la relance de l'activité par la consommation populaire grâce à une revalorisation des salaires et des prestations sociales. Les mesures prises de mai 1981 au début de 1982, ont placé l'économie française dans une situation très préoccupante. Le déficit budgétaire s'est aggravé, les charges sociales des entreprises se sont alourdies, tandis que le déficit commercial se creusait avec l'augmentation des importations (la production interne ne pouvant satisfaire une demande en hausse) rendues plus coûteuses par l'envol du dollar. Ainsi, l'échec de la relance a conduit à renouer avec une politique de rigueur, voire d'austérité. À partir du printemps 1982, la gauche au pouvoir a privilégié la lutte contre l'inflation en mettant fin à l'indexation des salaires sur les prix, et la défense du franc. Dans le même temps, l'entreprise a été réhabilitée aux dépens de la consommation des ménages afin de relancer l'investissement. Ces orientations libérales se sont développées durant les deux cohabitation de 1986 à 1988 sous Jacques Chirac. De 1993 à 1995 sous Édouard Balladur, avec la suppression du contrôle des changes et de l'autorisation administrative de licenciement, et avec les privatisations. De même de 1995 à 1997, sous le gouvernement Juppé avec le plan de réforme de la sécurité sociale et du régime de retraite repoussée à 65 ans dans le privé, la multiplication des aides aux entreprises. Dans l'industrie, la crise a souligné les faiblesses structurelles de l'industrie française : concentration insuffisante des entreprises, manque d'innovation et déficit commercial de 1987 à 1991. Pour faire face à la compétition internationale et limiter l'extension du chômage, l'État est intervenu de façon contradictoire, venant en aide aux entreprises menacées tout en faisant de la modernisation de l'appareil de production une priorité. S'agissant de la structure des entreprises, des options différentes ont également été retenues : la gauche a nationalisé les grands groupes industriels en 1981-1982, alors que la droite a choisi de privatiser en 1986-1988. III. La crise pétrolière de 2008 A Les causes de 2008 Depuis maintenant plusieurs années, nous connaissons une forte augmentation du prix du pétrole. Comparativement aux deux précédents chocs pétroliers, nous vivons à l’heure actuelle la plus forte hausse du baril de pétrole jamais rencontré jusqu’ici. En effet sur la période 2002 à 2006, le pétrole a augmenté de 196%. C’est supérieur aux chocs de 1979 et 1973. Aujourd’hui le prix du baril est à plus de 115 dollars. Pour quoi une telle envolée des prix du barils durant ces 5 dernière années ? Elle s’explique par : la brusque augmentation de la demande des pays émergeant (la Chine, l’Inde). Contrairement au précédent choc, celui-ci est causé par une demande plus forte que prévue. En 2004 l’AIE ne prévoyait que 79,6 millions de barils consommé par jour, nous sommes aujourd’hui à 88 millions de barils par jours. Les 88 millions était envisagé pour 2010. Suite à la crise des sub-primes, les fonds d’investissement et autres fonds de pensions se sont réfugiés vers les matières premières. Selon les sources, les spéculations représenteraient 10% du prix du baril. En effet, pour se refaire. On peut ajouter à cela, les tensions entre les Venezuela et les Etats-Unis, les troubles sociaux au Nigeria et en Equateur, la guerre en Irak. Autant de phénomène qui provoque des craintes sur les marchés et contribuent à l’augmentation du pétrole. De plus, les grands événements climatiques que sont les ouragans qui ont violemment touchés les Etats-Unis l’an dernier, ont fortement endommagés les moyens de production. Le pic de Hubbert du nom du géologue King Hubbert, est le sommet de la courbe de la production de pétrole. Ce pic a été atteint aux Etats-Unis en 1971. Aujourd’hui seul les pays du Moyen-Orient ne l’ont pas encore atteint. Le Professeur Kenneth Deffeyes de l'université de Princeton estime que le pic a été atteint le 16 décembre 2005, même si la plupart s’accorde pour 2011 ( les compagnies pétrolière pour 2025 !!). B Les conséquences L’une des premières conséquences est la hausse des prix qui sont souvent lié au prix du pétrole. Un baril cher entraîne fatalement une hausse des coûts de production, car notre production est complètement basée sur le pétrole, ce produit fossile qui ne coûtait pas cher. Par exemple, en 1999 le prix du baril de pétrole était à 8$. Aujourd’hui plus de 115 ! Avec le développement de la Chine et l’Inde, le pic de Hubbert est de plus en plus proche, la demande va finir par devenir égale et sûrement dépasser à l’offre. La flambée des prix de l’or noir va donc continuer. La crise des sub-primes était en partie liée à l’effondrement de la bulle immobilière. Dans un article de Michael Klare, ce dernier nous explique que les ménages se sont lourdement endetté à un moment ou le pétrole était assez bas (1999 : 8 dollars le baril), aujourd’hui avec un baril à 110, ces ménages Américains ont fini par ne plus pouvoir payer les créances. Il est difficile d’imaginer revoir le cours du baril diminuer. A terme, l’économie mondiale sera touchée. La globalisation avec un coût du pétrole si fort devient impossible. Faire travailler un Chinois pour un coût 10 fois moins élevé, mais avec un coût de rapatriement des denrées, revient à un coût aussi élevé que de produire en occident. A court terme ce phénomène ne sera pas très visible, mais à plus long terme si nous ne trouvons pas d’énergie alternative l’économie risque de redevenir plus local qu’elle ne l’est à l’heure actuelle. Le coût du kérosène ne cesse d’augmenter, l’industrie des transports sera de plus en plus touchées par l’augmentation de l’énergie. On voit ainsi des compagnies comme Airbus voler avec un avion fonctionnant pendant plusieurs heures au gaz. Conclusion Les trois crises possèdent des points communs. Le premier est la demande, qui en 1973 et 1979 se traduit par une évolution des habitudes de consommation, ou en 2008 par le développement très rapide de la Chine et de l’Inde. Ces demandes influent grandement sur le prix du baril, car son prix est fixé par rapport à l’estimation de la demande faite en début d’année par les pays importateurs. En cas de dépassement, le prix du baril flambe, car les pays exportateurs profitent de l’inflation de la demande. Le pétrole étant un produit stratégique dont aucun pays et aucune économie ne peut se passer, il est donc très sensible aux frictions géostratégiques : dès qu’un conflit ou une menace de conflit apparaît, même localisé, les prix s’en ressentent directement et durablement par peur de manquer d’énergie. La crise actuelle est spécifique car elle cumule quatre éléments dont chacun est source de tension : La brusque augmentation de la consommation des pays émergeant. La spéculation qui représenterait 10% du prix du baril. La crise des sub-primes, les fonds d’investissement et autres fonds de pensions se sont réfugié vers les matières premières pour se refaire. Les tensions entre les Venezuela et les Etats-Unis, les troubles sociaux au Nigeria et en Equateur, la guerre en Irak. Dans moins d’un siècle, nous aurons épuisé toutes les ressources pétrolières. Ils existent des solutions alternatives, hormis les autres énergies fossiles (charbon (500 ans) et gaz (200 ans). On peut citer : Les biocarburants qui ne sont qu’une alternative à court terme. En effet ils diminueraient, la consommation de carburant pour les automobilistes, mais ce n’est qu’un faible pourcentage importé. De plus, ils ne résolvent pas le problème complètement car il faut encore des carburants pour les fabriquer, donc la crise n’est repoussée qu’en partie. La prise de conscience que l’environnement est fragile. Avec la réduction des petits trajets en voiture, le co-voiturage, les transports en commun et le vélo, qui sont des moyens de réduire la consommation de pétrole et de préserver notre planète. Les gens doivent prendre conscience de l’importance de la crise et changer leurs habitudes de consommation. Le recours massif aux énergies renouvelables (éoliennes, marées, courants marins, géothermie, solaire) La maîtrise de la fusion froide (projet I.T.E.R.), quasiment inépuisable et propre, sans déchets. On peut envisager sa production industrielle d’ici un demi-siècle.