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Mise en place d’une TVA circulaire
Une autre solution, parfaitement compatible avec la précédente, consiste à s’orienter vers la TVA circulaire
qui fait varier le taux de TVA en fonction de l’incorporation de de matières recyclées et réutilisées dans le
produit nal. Si cette solution est très intéressante, elle est à moyen terme. C’est la raison pour laquelle
dans un premier temps, une TVA à taux réduit sur tous les produits recyclés ou réutilisés et les produits
utilisant une matière première réutilisée ou recyclée pourrait être appliquée.
Un fonds pour la transition énergétique
Une autre solution consisterait à mettre en place une taxe ottante, comme cela avait été fait par Lionel
Jospin lorsque le prix du pétrole s’était envolé. Le même principe pourrait s’appliquer à l’envers. Un prix
minimal ou plancher serait xé par exemple à 50 ou 60 euros le baril ; la diérence entre ce prix et le prix
de marché serait acquittée par les sociétés pétrolières qui le répercuterait sur le prix de vente et ces sommes
viendraient abonder un fonds permettant de nancer la transition énergétique. Le même système pourrait
parfaitement être appliqué au prix des matières premières et venir abonder un fonds de l’économie cir-
culaire. Ce système aurait pour avantage de rééquilibrer les prix et de permettre l’investissement. Il va de
soi que lorsque le prix du baril retrouverait le prix plancher, la contribution disparaîtrait. Ce système très
simple à mettre en place interviendrait rapidement et sauverait de très nombreuses entreprises ainsi que les
emplois correspondants.
Repenser la scalité énergie
Enn, on pourrait également mettre à l’étude une refonte complète de la scalité d’énergie qui permettrait
de taxer le mégawatt heure d’énergie primaire à 50 €. Cette scalité favoriserait les énergies renouvelables
dans la mesure où elles sont environ trois fois plus productives que les énergies fossiles. Ce prélévement
sur l’énergie se substitue à la TVA et serait donc neutre pour le consommateur. Cette solution permettrait
de simplier l’ensemble du système actuel en supprimant les tarifs de rachat pour favoriser les énergies
renouvelables, les crédits d’émissions de CO2 et tous les systèmes divers et variés de taxation. Certes, cette
révolution devrait se faire à l’échelle européenne et devrait s’accompagner des systèmes de restitution à
l’exportation et de prélèvement à l’importation.
Quelle que soit la méthode retenue, il est absurde, quelques semaines seulement après la COP21,
de laisser sans réponse la baisse du prix du pétrole, condamnant ainsi une politique de transition
énergétique lancée à grand renfort de superlatifs à Paris en décembre 2015.
M. Hollande, Mme Royal, c’est le moment d’agir.
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