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Module 3 : La mondialisation économique et financière
Thème 8 (suite) : La dynamique de la mondialisation financière
3ème partie La globalisation financière
I. Les grandes étapes de la globalisation financière de 1870 aux années 1970
1) 1870-1913 : la première globalisation financière
2) De la première GM aux 1970’s : un recul de la globalisation financière
II. Depuis les 1970’s : la seconde globalisation financière
1) Le tournant des 1970’s
Les chocs pétroliers des 1970’s : une impulsion déterminante
L’«explosion» des transactions sur les marchés des changes
Un tournant décisif : la politique monétaire de Volcker
2) Les 3 « D » et l’approfondissement de la globalisation financière
La désintermédiation, marchéisation du financement
La déréglementation et la libéralisation des activités financières
Le décloisonnement des systèmes financiers
Des économies dominées par la finance ?
3) L’intégration financière a-t-elle progressé ?
Les différents acteurs des marchés financiers globalisés
Les différents types d’actifs
Les différents marchés
III Que faut-il attendre de la globalisation financière ?
1) Les avantages escomptés sont ceux d’une libéralisation financière
L’efficience allocative
La discipline de marché
La croissance économique
2) Une globalisation financière facteur de croissance et d’allocation optimale de l’épargne au
niveau international ?
Au plan théorique,
Paradoxe de Lucas
Le cas des pays émergents
3) La globalisation financière, la spéculation déstabilisante et les imperfections de l’information
La spéculation déstabilisante
Les faiblesses de la finance globalisée
IV. Les crises de la globalisation financière
1) Les crises financières : typologie et panorama
Cinq types de crises financières
Panorama des crises
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2) Les crises financières dans les pays émergents à partir des 1990’s
La crise mexicaine d'Aout 1982
La crise mexicaine de 1994-1995
La crise asiatique
La crise russe
La crise argentine
3) La crise des subprimes
4) La réglementation
Le G20 et la gouvernance mondiale
L’accord dit de « Bâle III »
Etats Unis : la loi Dodd Frank
La réforme de la régulation financière en Europe
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Module 3 : La mondialisation économique et financière
Thème 8 (suite) : La dynamique de la mondialisation financière
3ème partie La globalisation financière
Introduction : Définition, facteurs et mesures de l’intégration et la globalisation financière
Définition :
La globalisation financière est la mise en place, au niveau de la planète, d'un marché unifié des
capitaux par l'intégration de + en + poussée des marchés financiers nationaux. Ce processus
s'apparente au processus de l'ouverture économique. Mais à la différence de cette ouverture
économique des bien et des services, la croissance de ce marché unifié des capitaux est beaucoup +
rapide avec un volume beaucoup + important
L'objectif de la globalisation financière
Facteurs d’intégration financière :
Obstacles à l’intégration :
Mesures de l’intégration financière :
Par les flux internationaux de capitaux :
- les stocks de capitaux étrangers investis et placés sur le territoire national/PIB
- et les soldes courants (revenus sur les capitaux investis à l’étranger)
I. Les grandes étapes de la globalisation financière de 1870 aux années 1970
La globalisation financière a en fait commencé au moment de la Révolution industrielle et quand on a
créé les sociétés anonymes vers la fin du XIXe siècle.
Une nouvelle étape apparaît avec les chocs pétroliers à la fin du XXe siècle quand les pays
exportateurs de pétrole cherchent à recycler les pétrodollars.
Puis la libéralisation financière accélère le processus de globalisation financière.
1) 1870-1913 : la première globalisation financière
Marché des actions peu actif au 19ème siècle car :
- Les entreprises industrielles font encore peu appel au marché financier car elles privilégient
l’autofinancement ;
- Limitation de la création de société de capitaux.
- Par ailleurs, lorsqu’il y en a, les actions sont émises à un prix très élevé (1000 à 10000 francs
l’action).
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Ainsi donc, malgré les possibilités offertes par la législation, les actions ne représentent en 1914 en
France qu’une faible part des titres émis.
Les obligations ont toujours la préférence du public en raison de la sécurité de leur rendement, qu’il
s’agisse d’obligations d’Etat ou de celles des compagnies de chemin de fer.
Les investissements de portefeuille l’emportent sur les IDE.
Domination européenne (90% des capitaux exportés, près de 50% pour l’Angleterre) ; rôle des
banques : Rothschild, le puissant réseau bancaire allemand appelé la « pieuvre germanique » (4D
Deutsch, Dresdner, Diskonto et Darmstadter, les quatre plus grandes banques allemandes.)
Principaux pays d’accueil : EU, Canada, Argentine, Australie (pas le Japon)
Facteurs de l’intégration financière : généralisation de l’étalon or, développement du transport
maritime, essor des communications, grande liberté de circulation dès la fin 19ème.
D’abord des flux Nord-sud
Et plus précisément de la GB :. Atelier et le banquier du monde, elle tient un rôle prépondérant. Son
réseau bancaire est le + diffusé dans le monde ce qui permet à sa monnaie de circuler dans le monde. +
grande confiance dans les activités bancaires et financières de la GB
La théorie des stades de la balance des paiements
Appelée aussi « théorie de la croissance transmise par les mouvements de capitaux », cette théorie
développée par T. Boggs (1922), Charles Rist (1933) et A. Cairncross (1957) indique qu’il existerait
une relation stable entre le niveau de développement d’un pays et sa balance des paiements.
On distingue traditionnellement 4 étapes :
- l’étape du pays jeune emprunteur :
- l’étape du pays emprunteur adulte
- l’étape du pays jeune prêteur
- l’étape du pays prêteur adulte
Le tableau suivant, construit à partir du livre de Bye et De Bernis Relations économiques
internationales, 1987, schématise les relations entre balance des paiements et balance interne.
Balance
commerciale
Balance des revenus
de capitaux
Balance des
capitaux
Balance interne
(S I)
Jeune emprunteur
-
+
-
-
Emprunteur
évolué
+
-
+
+
Jeune prêteur
+
- puis +
-
+
Prêteur évolué
-
+
-
-
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2) De la première GM aux 1970’s : un recul de la globalisation financière
Effondrement de la mobilité internationale des capitaux au cours de la 1ère GM puis reprise limitée
jusqu’en 1929
Diminution du rapport actifs étrangers/PIB entre la 1ère GM et la 2ème GM.
Après la 2nde GM, le financement du développement, est principalement le fait de capitaux publics,
internationaux (Banque Mondiale) ou étatiques (aide publique au développement), il engendre de
faibles transferts du Nord vers le Sud
Fort contrôle des capitaux au sein du système de BW
Ceci n’a pas empêché le développement des eurodollars à partir des 1960’s ↔ intégration financière
« par contournement » (Bourguignat) avec l’expansion des marchés internationaux à la City
(marché offshore du $) :
Toutefois, « La politique de la France ne se fait pas à la corbeille » disait le Général De Gaulle, mais
c’était bien avant la libéralisation des marchés financiers ; depuis, les choses ont bien changé
II. Depuis les 1970’s : la seconde globalisation financière
1) Le tournant des 1970’s
Les traumatismes de l’entre deux guerres puis les besoins de la reconstruction provoqueront dans tous
les pays des mutations profondes des systèmes de financement.
a) Les chocs pétroliers des 1970’s : une impulsion déterminante
Chocs pétroliers et recyclage des pétrodollars car faible capacité d’absorption de ces capitaux au sein
des pays de l’OPEP. 80% des pétrodollars se dirigent vers les pays de l’OCDE, 40% sous forme
liquide (placements auprès des banques occidentales)
Cette offre de fonds prêtables rencontre la demande émanant des PED (financement du
développement) et des pays développés (déficits publics).
Les grandes banques mondiales vont alors assurer le recyclage des pétrodollars entre les premiers et
les seconds, les seconds empruntant pour financer de vastes projets d’infrastructure et
d’industrialisation : processus de recyclage des pétro$ par des flux financiers sud-sud issu du 1er choc
pétrolier.
Processus interrompu lors du second choc pétrolier de 1979 : effondrement des cours de la plupart des
matières premières (fin des excédents des pays exportateurs) et crise de la dette dans les 1980’s (à
commencer par la crise mexicaine) qui réduit la capacité d’emprunt.
Le contre choc pétrolier en 1985 qui voit le baril baisser à 10$ en 1986, achève de tarir les flux
financiers sud-sud
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