Formalisme tensoriel - Denis Gialis
Par exemple, si {ei}i∈J1,nKest une base de Eet si {fj}j∈J1,mKest une base de F, alors
un tenseur Tde E?⊗F?peut ˆ
etre d´
efini comme une application ou forme bilin´
eaire
T:E×F→K
(x,y)7→ T(x,y)(20)
telle que
T(x,y) = Tab < φa,x> < ψb,y>
=Tab xayb(21)
o`
u{φi}i∈J1,nKet {ψj}j∈J1,mKsont respectivement les bases duales des bases de E
et Fpr´
ec´
edemment d´
efinies. Une base de E?⊗F?, not´
ee {²ij }(i,j)∈J1,nK×J1,mK, sera
telle que, ∀(i, j)∈J1, nK×J1, mK, on a
²ij =φi⊗ψj=< φi, . > < ψj, . > . (22)
Les nombres Tij sont donc les coordonn´
ees du tenseur Tdans la base {²ij }(i,j)∈J1,nK×J1,mK;
T=Tij φi⊗ψj=Tij ²ij .(23)
On peut aussi ´
ecrire que Tij =T(ei,fj).
Dans la suite, nous consid`
ererons uniquement le cas o `
uE=F.
Remarque : La loi ⊗est, par d´
efinition, distributive par rapport `
a l’addition des vec-
teurs ou des formes lin´
eaires et associative avec la multiplication par un scalaire. En
revanche, cette loi n’est pas commutative.
2.2 D´
efinition g´
en´
erale d’un tenseur
Soit Eun espace vectoriel de dimension finie. Une forme multilin´
eaire est, par
d´
efinition, une application de Endans K(o`
unun entier >1) qui est lin´
eaire par
rapport `
a chacune de ses variables. Autrement dit, pour tout n > 1entier, une forme
multilin´
eaire fsur Enest telle que, ∀k∈J1, nK,∀(x1, . . . , xn)∈En,
f(x1, . . . , a xk+bx0
k, . . . , xn) = a f(x1, . . . , xn) + b f(x1, . . . , x0
k,...,xn),(24)
pour tout (a, b)∈Ket tout x0
k∈E. On dit ´
egalement que fest une
forme n-lin´
eaire
.
Remarque : il ne faut pas confondre les formes multilin´
eaires sur Enavec les formes
lin´
eaires de Endans K. Pour une application f:En→Klin´
eaire, on aura
f(ax1+bx0
1, . . . , a xn+bx0
n) = a f(x1, . . . , xn) + b f(x0
1, . . . , x0
n).(25)
Par d´
efinition, un tenseur Tde type (ou d’ordre) (`
k)est une application ou
forme
multilin´
eaire
telle que
T:E?×. . . ×E?
| {z }
`fois
×E×...×E
| {z }
kfois
→K
(ω1, . . . , ω`,x1, . . . , xk)7→ T(ω1, . . . , ω`,x1, . . . , xk)(26)
Denis Gialis c
°2010 5