Fiche pratique Observer les amphibiens de France

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Observer les amphibiens
de France métropolitaine
Crapaud, grenouille, rainette, salamandre, triton… Pour enfin savoir
comment les différencier, plongez-vous dans la fiche ! Retrouvez-y
également une sélection d’espèces visibles en France, avec photos,
anecdotes et chants. Et pour favoriser la préservation de ces espèces
fragiles, suivez les conseils pratiques.
1 — Comment observer des amphibiens ?
2
2 — Les espèces visibles en France
2/1 — Comment reconnaître ce que je vois ?
2/2 — Une sélection d’espèces françaises 4
4
10
3 — Comment les protéger et favoriser leur présence
19
4 — A qui sont ces cris ? Le jeu !
23
5 — Pour en savoir plus
23
Amphibiens
1 — Comment observer des amphibiens ?
Quand ?
Toute l’année sauf en hiver. Par temps doux, sombre et humide, surtout après un
épisode de sécheresse. Et surtout la nuit !
Le printemps est idéal : les rassemblements pour la reproduction peuvent être très
nombreux, et la présence des crapauds et des grenouilles, qui chantent pour attirer
les femelles, est facile à détecter.
Où ?
Selon la période de leur vie et le moment de l’année, les amphibiens vivent sur
terre ou dans l’eau.
C’est près de l’eau, pendant la croissance et la reproduction, qu’il est le plus facile
de voir ces animaux très discrets. Cherchez des points d’eau peu profonds (mares,
fossés, voire flaques !), comprenant de la végétation et où l’accès à l’eau se fait par
une pente douce.
Attention ! Il est important de repérer les lieux de jour afin d’éviter les reliefs accidentés et autres trous d’eau pendant la visite nocturne.
Les indispensables
- une lampe frontale avec un filtre rouge (créé avec du scotch, un papier de
bonbon…)
> pour ne pas éblouir les animaux ni perturber les insectes
> le passage à la lumière blanche doit se faire avec parcimonie
et précaution
- un appareil photo à utiliser sans flash
> les animaux nocturnes sont très sensibles à la luminosité donc le flash
est à proscrire
> privilégiez le crépuscule et l’aube pour vos photos !
- des jumelles 8x40 ou 10x50
> pour repérer sans effrayer ces animaux petits, craintifs et dont les
couleurs se fondent dans leur environnement
> quand l’observation se fait lorsqu’il y a encore un peu de lumière du jour
- un carnet de notes
- un enregistreur (dictaphone, téléphone portable…)
> pour identifier les animaux, les réécouter, se constituer une
sonothèque…
- des bottes
- des vêtements chauds, voire un imperméable
> éviter ceux en matières bruyantes pour ne pas se faire repérer
- un téléphone portable, des provisions (eau, biscuits), des piles de rechange pour
la lampe
- une carte et une boussole ou un GPS
- une trousse de premiers secours.
2
Amphibiens
La qualité essentielle ?
La patience ! A combiner avec la curiosité et le respect. Ce sont des animaux petits
et craintifs. Mais s’ils se cachent rapidement, ils réapparaissent facilement après un
temps d’attente.
Les précautions à prendre ?
Petit rappel 7ous les amphibiens de France sont protégés. Il est interdit de déranger, déplacer, prélever et évidemment détruire les amphibiens de France, quel que
soit leur stade de vie : oeufs, larves ou têtards, adultes, vivants ou morts.
- Il faut éviter le plus possible de perturber le milieu que vous visitez, aussi bien
végétal qu’animal.
- Privilégiez l’observation non-intrusive ! Restez au bord du point d’eau.
- Pour éviter la propagation de maladies, pensez à changer de chaussures une fois
la mare quittée, et à désinfecter vos chaussures une fois à la maison. Du Virkon
ou de l’eau de Javel, un rinçage à l’eau claire et le tour est joué !
3
Amphibiens
Les amphibiens se caractérisent par une métamorphose au cours de leur
développement. Cette transformation s’accompagne le plus souvent d’un
changement de milieu de vie, de l’eau vers la terre. La plupart des amphibiens sont
nocturnes.
AMPHIBIENS ADULTES
Corps allongé et queue
> URODELES
© Jean-Marc Pascolo /CC BY-SA 3.0
En France on rencontre deux ordres d’amphibiens : les urodèles (salamandres et
tritons), qui ont une queue, et les anoures (crapauds et grenouilles), qui n’en ont
pas à l’âge adulte.
2/1 — Comment reconnaître ce que je vois ?
© Christian Fischer / CC BY-SA 3.0
2 — Les espèces visibles en France
grande (env. 20 cm) avec une
queue cylindrique
> salamandre
petit (env. 10 cm) avec une queue
aplatie
> triton
4 espèces en France
dont la salamandre tachetée
6 espèces en France
dont le triton palmé
Attention Ne confondez pas les urodèles avec les lézards !
Les lézards sont des reptiles, leur peau est sèche et composée d’écailles.
4
amphibiens
Grenouilles & Cie
Pas de queue et corps trapu
> ANOURES
peau lisse ou faiblement granuleuse
peau épaisse et très pustuleuse
© Françoise Serre-Collet / MNHN
© H.Krisp / CC BY 3.0
> vous pensez que c’est une grenouille ?
> vous pensez que c’est un crapaud ?
Contrairement à la croyance populaire, le crapaud n’est pas le mari de la grenouille ! Il existe des crapauds femelles et des grenouilles mâles.
Et il n’y a pas qu’eux dans la vie ! Car ceux que l’on appelle familièrement crapaud ou grenouille peuvent en réalité être des pélodytes, des rainettes, des pélobates…
Alors pour tout démêler, suivez les indices suivants
5
amphibiens
Grenouilles & Cie (suite)
© Françoise Serre-Collet / MNHN
- grande (env. 10 cm)
- petite (env. 5 cm)
- tympan visible (gros
cercle à l’arrière
de l’oeil)
- ventouses au bout
des doigts
© H.Krisp / CC BY 3.0
grand (env. 10 cm)
petit (env. 5 cm)
- peau très verruqueuse
- dos marbré
- dos persillé
- ventre jaune
marbré de noir
© Françoise Serre-Collet / MNHN
© Françoise Serre-Collet / MNHN
© Françoise Serre-Collet / MNHN
© Christian Fischer / CC
BY-SA 3.0
© Françoise Serre-Collet / MNHN
© Françoise Serre-Collet / MNHN
- pupille horizontale
© Françoise Serre-Collet / MNHN
- pupille verticale
© Françoise Serre-Collet / MNHN
- pupille verticale
- iris doré marbré
de noir
© Gilles San Martin / CC
BY-SA 2.0
- pupille verticale
- pupille en forme
de coeur
© Françoise Serre-Collet / MNHN
© Françoise Serre-Collet / MNHN
6
amphibiens
Grenouilles & Cie (suite)
vit sur terre
ou que dans l’eau
pour
certaines espèces
ne vit que dans
les arbres
vit sur terre
> elle appartient en
fait à la famille des
Ranidés
> elle appartient en
fait à la famille des
Hylidés
> il appartient en fait à
la famille des
Bufonidés
> il appartient en fait à
la famille des
Pélobatidés
> il appartient en
fait à la famille des
Alytidés
> il appartient en
fait à la famille des
Pélodytidés
> il appartient en
fait à la famille des
Bombinatoridés
© Françoise Serre-Collet/ MNHN
Ineptus
© H.Krisp / CC BY 3.0
© Françoise Serre-Collet / MNHN
© Christian Fischer / CC BY-SA 3.0
© Françoise Serre-Collet / MNHN
© Françoise Serre-Collet/ MNHN
- grenouille rousse
- grenouille-taureau
- rainette verte
- crapaud commun
- pélobate cultripède
- alyte accoucheur
- pélodyte ponctué
- sonneur
à ventre jaune
7 espèces en France
3 espèces en France
3 espèces en France
2 espèces en France
4 espèces en France
1 espèce en France
2 espèces en France,
diurnes donc non
abordées ici.
7
amphibiens
LES LARVES ET LES TêTARDS D’AMPHIBIENS
> visibles dans l’eau toute l’année
A l’exception de certaines espèces complètement aquatiques, les amphibiens adultes ne vivent dans l’eau ou à proximité de l’eau
que durant la période de reproduction, c’est-à-dire au printemps.
sans pattes
- grosse tête, une queue,
pas de branchies visibles
2 pattes
- grosse tête, une queue,
pas de branchies visibles
4 pattes
pas de branchies visibles
- et une longue queue
branchies visibles
- et une queue courte
- et une tache claire à la
base des pattes
- pupille verticale
© Françoise Serre-Collet / MNHN
alyte accoucheur (Alytes obstetricans)
© Françoise Serre-Collet / MNHN
© Piet Spaans / CC BY-SA 2.5
têtard de pélodyte ponctué
(Pelodytes punctatus)
têtards de crapaud commun (Bufo bufo)
et de grenouille rousse (Rana
temporaria)
> triton (stade 1)
> anoure (stade 1)
> anoure (stade 2)
© Françoise Serre-Collet / MNHN
© Françoise Serre-Collet / MNHN
grenouille agile (Rana dalmatina)
alyte accoucheur (Alytes obstetricans)
larve de triton crêté (Triturus cristatus)
> anoure (stade 3)
> anoure (stade 4)
© Françoise Serre-Collet / MNHN
> triton (stade 2)
© Françoise Serre-Collet / MNHN
larve de salamandre tachetée
(Salamandra salamandra terrestris)
> larve de salamandre
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amphibiens
LES PONTES D’AMPHIBIENS
masses gélatineuses, petites ou grandes,
voire en toutes petites boules
© Christian Fischer / CC BY-SA 3.0
ponte de grenouille rousse (Rana temporaria)
longs cordons d’oeufs
© Françoise Serre-Collet/ MNHN
ponte de crapaud commun (Bufo bufo)
oeufs enveloppés un à un dans des brins
de végétation
© Piet Spaans / CC BY-SA 2.5
© Françoise Serre-Collet/ MNHN
© Françoise Serre-Collet/ MNHN
ponte de rainette méridionale (Hyla meridionalis)
> Grenouilles et rainettes
> Crapauds, pélodytes et pélobates
> Tritons
Et les salamandres ?
A l’exception d’une espèce, les salamandres sont vivipares, c’est-à-dire qu’elles relâchent non pas des oeufs, mais des larves (des oeufs qui ont éclos et ont commencé
à se développer à l’intérieur du ventre de la femelle).
9
Amphibiens
2/2 — Une sélection d’espèces françaises
La quarantaine d’espèces vivant en France métropolitaine se nourrit principalement
de petits invertébrés, que ce soit, selon les espèces, des insectes,
des mollusques – vers ou limaces –, ou des araignées.
Ordre des Urodèles
Famille des Salamandridés
Salamandre tachetée Salamandra salamandra
Signe particulier
> C’est un amphibien mais si vous en voyez une, ne la mettez pas à l’eau !
La salamandre vit et se reproduit sur terre, et c’est une assez piètre
nageuse.
Où et quand la voir ?
> Aquatique au stade larvaire et en période
de reproduction (début de l’été).
> Nocturne et terrestre à l’âge adulte.
> Visible du printemps à l’automne, après le
coucher du soleil et par temps pluvieux.
> Passe l’hiver dans des souches et les tas
de feuilles mortes.
Muséum national d'Histoire naturelle [Ed]. 2003-2013. Inventaire national du Patrimoine
naturel, site Web : http://inpn.mnhn.fr. Le 20 février 2014.
En savoir plus
Avec l’Inventaire national du Patrimoine naturel (INPN) :
> http://inpn.mnhn.fr/espece/cd_nom/92
© Françoise Serre-Collet / MNHN
> Environ 20 cm de long.
Caractéristiques
> Elle vit à l’endroit où elle est née, et pour chasser, elle s’aide de sa vue
mais aussi de son odorat.
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Amphibiens
Ordre des Urodèles
Famille des Salamandridés
Triton palmé Lissotriton helveticus
Signe particulier
> Il se reproduit tous les ans dans la même mare. Il se repère grâce au
bouquet d’odeurs caractéristique qu’elle dégage, au magnétisme terrestre,
et grâce aux cris des grenouilles qui y vivent.
Où et quand le voir ?
> Aquatique au stade larvaire et en période
de reproduction (fin de l’hiver), même
dans de simples flaques.
> Terrestre et nocturne à l’âge adulte.
> S’abrite dans les souches.
Muséum national d’Histoire naturelle [Ed]. 2003-2013.
Inventaire national du Patrimoine naturel,
site Web : http://inpn.mnhn.fr. Le 20 février 2014.
© Françoise Serre-Collet / MNHN
Triton en phase aquatique (reproduction)
> Environ 10 cm de long.
Caractéristiques
En savoir plus
Avec l’Inventaire national du Patrimoine naturel (INPN) :
> http://inpn.mnhn.fr/espece/cd_nom/444432
> C’est le triton le plus abondant en France, et également l’un des plus
petits !
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Amphibiens
Ordre des Anoures
Famille des Alytidés
Alyte accoucheur Alytes obstetricans
Signe particulier
> Lorsque les têtards commencent à bouger à l’intérieur de leurs oeufs,
il va les tremper pour provoquer l’éclosion !
Où et quand le voir ?
> Au printemps et en été, de nuit.
> A proximité d’un point d’eau.
Muséum national d’Histoire naturelle [Ed]. 2003-2013.
Inventaire national du Patrimoine naturel,
site Web : http://inpn.mnhn.fr. Le 20 février 2014.
L’écouter
Le chant flûté des mâles ressemble à celui du hibou petit-duc :
> http://bufo.alsace.free.fr/especes/Alytes_obstetricans.html
© Françoise Serre-Collet / MNHN
> Environ 5,5 cm de long.
Caractéristiques
En savoir plus
Avec l’Inventaire national du Patrimoine naturel (INPN) :
>http://inpn.mnhn.fr/espece/cd_nom/197
> Le mâle aide la femelle à « accoucher » des ovules en lui massant le ventre et le cloaque. Il les féconde et enroule les oeufs ainsi formés entre ses
pattes arrière. Il les portera jusqu’à leur éclosion.
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Amphibiens
Ordre des Anoures
Famille des Bufonidés
Crapaud commun Bufo bufo
Signes particuliers
> L’espèce de crapaud la plus répandue en France.
> Il parcourt plusieurs kilomètres pour rejoindre son site de reproduction,
qu’il retrouve en utilisant son odorat et le magnétisme terrestre.
Où et quand le voir ?
> En mars-avril, par une nuit pluvieuse.
> C’est l’espèce que l’on rencontre le plus lors
des migrations printanières.
Muséum national d’Histoire naturelle [Ed]. 2003-2013. I
nventaire national du Patrimoine naturel,
site Web : http://inpn.mnhn.fr. Le 20 février 2014.
© Françoise Serre-Collet / MNHN
> Environ 10 cm de long.
L’écouter
Il émet des cris brefs et grinçants, parfois des clics qui évoquent des parasites
électriques :
> http://bufo.alsace.free.fr/especes/Bufo_bufo.html
Caractéristiques
> Les cordons d’oeufs du crapaud commun sont les plus longs de France :
jusqu’à 5 mètres de long et 10 000 oeufs !
En savoir plus
Avec l’Inventaire national du Patrimoine naturel (INPN) :
http://inpn.mnhn.fr/espece/cd_nom/259
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Amphibiens
Ordre des Anoures
Famille des Ranidés
Grenouille rousse Rana temporaria
Signe particulier
> Si en Scandinavie, elle peut hiberner jusqu’à 9 mois au fond de l’eau
(le record européen), en France elle est au contraire l’une des premières à
se manifester.
Où et quand la voir ?
> La chercher ou l’écouter au printemps,
de nuit, quand de très nombreux
rassemblements ont lieu pour la reproduction.
Muséum national d’Histoire naturelle [Ed]. 2003-2013.
Inventaire national du Patrimoine naturel,
site Web : http://inpn.mnhn.fr. Le 20 février 2014.
© Françoise Serre-Collet / MNHN
> Environ 10 cm de long.
L’écouter
Elle chante sous l’eau, donc voici l’une des rares occasions de pouvoir
l’entendre !
> http://bufo.alsace.free.fr/especes/Rana_temporaria.html
Caractéristiques
> On la distingue des grenouilles vertes par sa couleur bien sûr, mais aussi
par la présence d’une tache temporale brune qui englobe l’oeil.
En savoir plus
Avec l’Inventaire national du Patrimoine naturel (INPN) :
> http://inpn.mnhn.fr/espece/cd_nom/351
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Amphibiens
Ordre des Anoures
Famille des Pélobatidés
Pélobate cultripède Pelobates cultripes
Signes particuliers
> Avec le pélobate brun, le pélobate cultripède est le seul amphibien
fouisseur d’Europe.
> Les têtards de pélobate cultripède sont parmi les plus grands d’Europe :
ils peuvent dépasser les 10 cm de long !
Où et quand le voir ?
> Sur la terre ferme, de nuit, par temps doux et
pluvieux. Au moment de la reproduction, de mars
à mai. Car le reste de sa vie, il est souvent enfoui
sous terre !
Muséum national d’Histoire naturelle [Ed]. 2003-2013. Inventaire national du Patrimoine
naturel, site Web : http://inpn.mnhn.fr. Le 20 février 2014.
© Françoise Serre-Collet / MNHN
> Environ 10 cm de long.
Caractéristiques
> Sa peau est lisse, de couleur beige avec des taches brunes ou vertes.
Il a un profil arrondi, et un iris de couleur dorée ou argentée.
L’écouter
> http://www.fonozoo.com/eng/versonidoAmphibia.php?id=577250&registro=pu
En savoir plus
Avec l’Inventaire national du Patrimoine naturel (INPN) :
> http://inpn.mnhn.fr/espece/cd_nom/235
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Amphibiens
Ordre des Anoures
Famille des Pélodytidés
Pélodyte ponctué Pelodytes punctatus
Signe particulier
> Sa peau verruqueuse et ses couleurs expliquent son ancien nom de
« crapaud persillé ». D’autant plus qu’il peut sentir l’ail !
Où et quand le voir ?
> De nuit, sur la terre ferme.
Muséum national d’Histoire naturelle [Ed]. 2003-2013.
Inventaire national du Patrimoine naturel,
site Web : http://inpn.mnhn.fr. Le 20 février 2014.
© Françoise Serre-Collet / MNHN
> Environ 4,5 cm de long.
Caractéristiques
> C’est un petit anoure, agile comme les grenouilles, et bien verruqueux
comme les crapauds.
L’écouter
Au printemps son chant est reconnaissable entre tous : c’est comme si deux boules
de pétanque s’entrechoquaient. Il produit aussi des sortes de grincements.
> http://www.fonozoo.com/eng/versonidoAmphibia.php?id=577257&registro=pu
> http://www.fonozoo.com/eng/versonidoAmphibia.php?id=577259&registro=pu
> http://www.fonozoo.com/eng/versonidoAmphibia.php?id=577258&registro=pu
En savoir plus
Avec l’Inventaire national du Patrimoine naturel (INPN) :
> http://inpn.mnhn.fr/espece/cd_nom/252
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Amphibiens
Ordre des Anoures
Famille des Hylidés
Rainette verte Hyla arborea
Signe particulier
> Elle fractionne sa ponte en petits paquets de 10 à 50 oeufs qu’elle
attache à une brindille.
Où et quand la voir ?
> Au printemps, de nuit.
> Elle ne vit pas du tout sur terre, mais dans les
arbres et les grandes herbes!
Muséum national d’Histoire naturelle [Ed]. 2003-2013.
Inventaire national du Patrimoine naturel,
site Web : http://inpn.mnhn.fr. Le 20 février 2014.
L’écouter
© Françoise Serre-Collet / MNHN
> Environ 5 cm de long.
Caractéristiques
> On la reconnaît facilement à sa couleur vert pomme et sa bande sombre
qui part de l’oeil. Si elle n’a pas de tache en forme de virgule au-dessus
de la cuisse c’est que vous êtes en face d’une rainette méridionale (Hyla
meridionalis).
> Les choeurs des mâles sont particulièrement puissants.
> http://bufo.alsace.free.fr/especes/Hyla_arborea.html
En savoir plus
Avec l’Inventaire national du Patrimoine naturel (INPN) :
> http://inpn.mnhn.fr/espece/cd_nom/281
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Amphibiens
Ordre des Anoures
Famille des Ranidés
Grenouille-taureau Lithobates catesbeianus
Signes particuliers
> Cette espèce venant d’Amérique du Nord est particulièrement
envahissante et vorace. Elle se nourrit de tout : grenouilles, petits poissons,
crustacés et même oiseaux, reptiles et chauves-souris !
> Elle est aussi porteuse du chytride, un champignon mortel pour beaucoup d’autres amphibiens.
Où et quand la voir ?
> Dans l’eau ou à proximité.
Muséum national d’Histoire naturelle [Ed]. 2003-2013.
Inventaire national du Patrimoine naturel,
site Web : http://inpn.mnhn.fr. Le 20 février 2014.
© Françoise Serre-Collet / MNHN
> Environ 25 cm de long.
Caractéristiques
> Cette très grande grenouille peut peser jusqu’à 1 kg !
> Ce grand cercle derrière son œil, c’est son tympan. Chez la
grenouille-taureau il est très grand, et souligné d’un bourrelet.
L’écouter
Au printemps, on la repère grâce à son chant qui rappelle le
meuglement d’une vache, et qui, avec sa taille, lui a valu son nom !
Il porte sur une centaine de mètres.
> http://www.fonozoo.com/eng/versonidoAmphibia.php?id=608046&registro=pu
En savoir plus
Avec l’Inventaire national du Patrimoine naturel (INPN) :
> http://inpn.mnhn.fr/espece/cd_nom/459618
> Contrairement à beaucoup d’autres grenouilles, elle n’a pas de
bourrelets le long du corps (latéro-dorsaux).
18
Amphibiens
3 — Comment les protéger et favoriser leur présence
Pourquoi protéger les amphibiens ?
Les amphibiens sont des bio-indicateurs très importants, car ils vivent dans deux
milieux au cours de l’année, et que leur peau nue les rend très sensibles aux
changements environnementaux.
Selon l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN), un amphibien sur cinq est menacé de disparition en France.
Les causes ?
- la fragmentation des habitats (traversés par des routes ou des cultures),
- l’assèchement des zones humides (leurs lieux de reproduction),
Heureusement, par quelques actions, il est possible de favoriser leur
existence !
A la maison
- un amphibien dans la maison ? évitez de le toucher, il va stresser !
- utilisez un seau, ou si vous devez quand même le manipuler, faites-le les mains
humides.
> L’explication Les amphibiens sécrètent un mucus qui les protège du
dessèchement, des champignons et des bactéries. En manipulant des
amphibiens les mains sèches, non seulement on leur retire ce mucus, les
rendant ainsi plus vulnérables, mais on s’expose aussi à des irritations et
des réactions allergiques.
- l’écrasement sur les routes,
Sur la route
- la pollution lumineuse qui perturbe les espèces nocturnes,
- participer aux campagnes de sauvetage de la fin de l’hiver : les bordures de la
route sont bâchées et mènent les amphibiens à des seaux où on les recueille.
Comptés et identifiés, on les relâche de l’autre côté de la route, en toute sécurité !
En quelques semaines, plusieurs dizaines de milliers de batraciens peuvent ainsi
être sauvés de l’écrasement (à l’échelle d’une région).
- l’introduction d’espèces invasives qui les concurrencent, les consomment
ou leur transmettent des maladies.
> L’explication Les amphibiens effectuent chaque année des migrations
(de quelques dizaines de mètres à quelques kilomètres) pour rejoindre et
quitter leur lieu de reproduction. Celles de la fin de l’hiver sont massives
car il s’agit de ne pas rater le début de cette période cruciale. Un crapaud
peut mettre 20 minutes à traverser une route, ce qui explique que le bilan
puisse être très meurtrier !
© Alain Collet / MNHN
19
Amphibiens
Dans le jardin et les cultures
Dans la nature
- conserver des haies et des zones humides
- disposer des tas de bois, déchets verts, pierres…
- ne pas polluer le sol et l’eau avec des pesticides, insecticides, engrais chimiques
et autres.
- ne pas rouler dans les ornières en eau, surtout au printemps et en été
> L’explication Ce sont les lieux où les amphibiens vivent et se
reproduisent. En hiver comme en été, pour se garantir contre la
sécheresse et les températures extrêmes, ces animaux recherchent des
abris tels que les amas de pierres, bois et végétaux.
- conserver ou créer une mare
- mettre une clochette au collier du chat
- ne pas introduire de poissons dans les mares
> L’explication Les mares sont des lieux privilégiés de la reproduction des
amphibiens, et du développement des oeufs et des jeunes, précisément du
fait de l’absence des poissons (qui sont leurs prédateurs !). Elles sont aussi favorables aux libellules et à d’autres invertébrés, participant ainsi à la
préservation des oiseaux et des chauves-souris qui les consomment. Les
chats peuvent tuer une soixantaine d’amphibiens par an, alors rendez-leur
service en fixant une clochette au collier de votre animal de compagnie.
> L’explication Les amphibiens se reproduisent en milieu aquatique, et
c’est aussi là que les oeufs, larves ou têtards grandissent. Rouler dans les
ornières c’est risquer d’écraser tous ces amphibiens !
- ne pas prélever ni déplacer les oeufs, têtards, larves ou adultes (c’est illégal !)
- ne pas relâcher des espèces exotiques dont vous souhaitez vous défaire, qu’elles
soient d’amphibiens ou de poissons.
> L’explication En prélevant des amphibiens, on fragilise les populations.
Et en les déplaçant on risque non seulement de les perturber, mais aussi
d’introduire des maladies et des plantes invasives éventuellement
présentes dans leur habitat précédent. Ceci est aussi valable pour les
espèces exotiques relâchées dans la nature.
Ces espèces peuvent contaminer les espèces locales avec de nouvelles
maladies (comme la chytridiomycose), polluer leur code génétique, entrer
en compétition avec elles pour l’alimentation ou les consommer…
Enfin, relâcher des poissons dans la nature, c’est relâcher des prédateurs
supplémentaires des oeufs d’amphibiens.
- que faire s’il y a trop d’amphibiens dans mon jardin ou ma mare ?
> L’explication Une mare peut paraître surpeuplée au moment de la reproduction, mais celle-ci n’a lieu que pendant quelques semaines, tout va
donc revenir à la normale à court terme. Les têtards et larves récemment
métamorphosés qui pourraient être présents dans votre jardin vont eux
aussi se disperser.
Rappel : il est interdit de perturber, déplacer, détruire les amphibiens de France,
que ce soit des oeufs, des larves ou têtards, ou des adultes.
20
Amphibiens
En altitude
- vous êtes randonneurs et vous avez repéré des amphibiens morts ou malades
lors de vos excursions ? Merci de nous aider en remplissant un de ces
questionnaires :
> http://www.bd-maps.eu/survey/?lang=fr
> http://www.alerte-amphibien.fr/signaler-mortalite.php
> L’explication Attention au chytride ! Depuis quelques années ce
champignon entraîne une maladie mortelle chez les amphibiens. Il n’existe
actuellement aucun traitement, d’où l’importance de faire attention, et de
communiquer toute observation faite d’un amphibien malade. L’Union
Internationale pour la Conservation de la Nature estime qu’au rythme des
dix dernières années, cette maladie pourrait conduire à l’extinction la plus
rapide qui ait jamais eu lieu depuis que l’humanité existe.
Si vous trouvez un animal blessé :
- s’il est légèrement blessé, placez-le à l’abri : sous des plantes, au milieu de
branches ou de feuilles, et laissez-le se rétablir de lui-même,
- s’il est gravement blessé, vous pouvez contacter un centre de soins :
> http://www.apsana.info/faune/centresoins.htm
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Amphibiens
créer une mare
Configuration
Des suggestions de plantes
- choisir un endroit assez lumineux : lumière et chaleur sont nécessaires au
développement des oeufs, larves et têtards,
- sur les bords de la mare : renoncule flammette ou petite douve (Ranunculus
flammula), menthe aquatique (Mentha aquatica), iris des marais ou iris faux acore
(Iris pseudacorus), callitriches (Callitriche sp.) ;
- créer plusieurs niveaux de profondeur, avec une zone entre 0,60 et 1 m de
profondeur au centre. Celle-ci ne gèlera pas et n’entraînera donc pas la mort des
amphibiens qui y passeraient l’hiver,
- aménager des pentes d’accès douces pour faciliter l’accessibilité,
- disposer des plantes (de la région !) dans et autour de la mare :
elles oxygéneront l’eau et serviront d’abris aux amphibiens lors de leurs entrées
et sorties dans la mare. L’idéal est d’avoir un mélange de plantes flottantes et de
plantes immergées,
- plantes immergées : potamot à feuilles crépues (Potamogeton crispus), cornifle
épineux (Ceratophyllum demersum) ;
- plantes flottantes : nénuphar blanc (Nymphaea alba) et nénuphar jaune
(Nuphar lutea).
- remplir d’eau de pluie récupérée,
- disposer des graviers sur les bords pour aider les têtards récemment
métamorphosés à sortir.
Gestion
Une mare peut mettre deux à trois ans à être colonisée.
Quelques précautions à prendre :
- ne pas déplacer de force des amphibiens vers ou en-dehors de votre mare !
C’est interdit par la loi et cela peut entraîner l’introduction ou la propagation de
maladies !
- pour sécuriser votre mare pour les enfants, vous pouvez l’entourer d’une clôture
d’au moins 1,10 m et fermée par une porte à clé ; ainsi qu’installer une grille en
métal pour couvrir la mare.
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Amphibiens
4 — A qui sont ces cris ? Le jeu !
5 — Pour en savoir plus
Vous avez pu écouter au calme les chants des espèces présentées. Mais
sauriez-vous les reconnaître de nuit, lors d’une balade en forêt ? Pour vous
entraîner à différencier les animaux entre eux rien de tel que notre jeu ! Attention
aux pièges...
Françoise SERRE-COLLET, Sur la piste des reptiles et des amphibiens, Dunod,
Paris, 2013.
Un guide pratique pour identifier et mieux connaître les espèces françaises.
> http://www.nuit.mnhn.fr/games/Tapage/
Jean LESCURE et Jean-Christophe de MASSARY (dir.), Atlas de répartition des
amphibiens et reptiles de France, Biotope-MNHN, Paris, 2012.
L’atlas s’appuie sur près de 180 000 données d’observation amassées par plus de
6 000 observateurs !
Extrait du jeu A qui sont ces cris ? / © MNHN – Opixido
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