ministre prévoit également un accord avec Luc Ferry, Ministre de la jeunesse, de
l’Education nationale et de la Recherche en faveur de l’information et de l’orientation vers
les métiers. « Un passeport de découverte de l’entreprise » et des stages conventionnés
durant les périodes de congés seraient mis en place pour faire découvrir les métiers
artisanaux. Une action de communication s’attachera à diffuser la culture de l’apprentissage
au sein de toutes les entreprises. La mixité sera prise en compte dans les actions de
communication. Une haute personnalité sera chargée de coordonner ces actions en liaison
avec l’ensemble des acteurs concernés.
Bâtir un environnement meilleur
« Adapter la formation aux jeunes et non les jeunes à la formation » est la volonté de
Renaud Dutreil, traduite dans le deuxième volet du plan. Ajuster le statut de l’apprenti et
adapter son environnement pour améliorer l’apprentissage sont essentiels. Le plan prévoit
d’ouvrir l’apprentissage à des nouveaux publics : les collégiens, les élèves de
l’enseignement général souhaitant changer d’orientation et les jeunes en recherche
d’emploi. Plusieurs moyens seraient mis en place : délivrer une carte nationale d’apprenti
sur le modèle de la carte d’étudiant pour assurer les mêmes droits, faciliter la mobilité
européenne et l’ouverture de l’apprentissage sur l’Europe et créer une prime au premier
équipement de l’ordre de 300 euros.
Par ailleurs, le projet prévoit d’apporter plus de souplesse dans le contrat d’apprentissage.
L’entrée dans les filières de l’apprentissage pourra se faire à tout moment de l’année, soit
en signant immédiatement un contrat d’apprentissage, soit en suivant une préparation dans
une section de préapprentissage. Pour rendre plus accessible et faciliter l’intégration dans
l’apprentissage, un test de positionnement permettra d’évaluer les connaissances et les
compétences pour réaliser un parcours adapté. Chacun pourra disposer du temps
nécessaire pour réussir son projet professionnel. La durée du contrat pourra ainsi être
allongée, raccourcie ou enrichie de modules de formation optionnels. L’accès à la
préparation de diplôme de niveau III pour les jeunes titulaires d’un bac pro ou d’un Brevet
professionnelle sera facilité pour déployer les passerelles. Des outils d’évaluation du niveau
général de jeunes seront développés et mis à disposition des Centres de Formation
d’Apprentis.
Le plan souhaite renforcer l’insertion professionnelle avec trois outils. La création d’une
période de prise de contact de 15 jours avant la signature du contrat, la réalisation d’un
avenant de transformation en contrat à durée indéterminée au contrat d’apprentissage et
l’extension de la limite d’âge au plus de 25 ans seront mis en place.
A chacun son apprentissage
Rendre l’accueil des jeunes dans l’entreprise plus attractif est le troisième volet du projet.
Le projet recherche une meilleure articulation entre la formation en entreprise et en CFA.
Pour réussir, le jeune, l’entreprise et le CFA signeront une charte d’engagement réciproque
détaillant les droits et les devoirs respectifs. Un médiateur de l’apprentissage assurant la
résolution des conflits sera mis en place. Les décisions des maîtres d’apprentissage
concernant les rythmes et les contenus de la formation des apprentis seront mieux prises
en compte. Le plan prévoit de demander aux entreprises un effort supplémentaire de
qualité de la formation notamment en instaurant une préparation à l’exercice de la fonction
de Maître d’apprentissage. Un certain nombre de formalités administratives liées au code
du travail devraient être supprimées.
Renforcer le financement
Renforcer le pilotage et le financement de l’apprentissage est le dernier volet du plan
présenté par Renaud Dutreil. Pour faciliter le pilotage du dispositif global de
l’apprentissage, le projet prévoit une concertation et une coordination par la création d’une