Evaluations et Tests

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Evaluations et Tests.
I. Tests.

Méthode de tests = psychométrie au sens restreint.

Méthode d’étude du développement.

Utilisation conduisant à déterminer des caractéristiques individuelles
(intelligence, traits de personnalité, aptitudes…) en évaluant leur développement inégal,
ou différent d’un individu à l’autre.

L’accent est mis sur la singularité (caractère original, insolite…) 
Psychologie différentielle et clinique.

Existence d’une multitude de tests visant à évaluer une multitude
d’aptitudes.

Les plus connus : tests d’intelligence ou cognitif et tests de personnalité.
A garder à l’esprit :
Les résultats du test (efficience intellectuelle) peuvent dépendre de la motivation des sujets.
Lors de passation du test, le comportement du sujet est fortement déterminé par le statut
psychosocial de la situation, c'est-à-dire par la signification qu’il attribue à cette situation.
Chaque test ne doit pas être considéré comme un pronostic mais comme un constat à un
moment donné de la réalité psychologique d’un individu. Le test est un moment d’une
investigation et c’est uniquement à ce titre indicateur, associé à d’autres instruments
d’analyse, qu’il constitue un élément méthodologique essentiel de la psychologie du
développement.
Qualité du test :

Instrument de mesure objectif (non subjectif). Trois exigences relatives : sa
construction, son étalonnage, sa standardisation.
o
La construction d’un test requiert le contrôle systématique de la
difficulté des items.
o
L’étalonnage nécessité de situer les réponses d’un sujet dans une
distribution statistique.
 Faire passer le test à un échantillon représentatif d’individu. Ainsi, on compare les
résultats des sujets aux normes définies par le groupe préalablement testé.
o
La standardisation implique une administration et une correction du
test aussi uniforme que possible : la passation du test se fait toujours de la même façon,
avec le même vocabulaire.

Instrument scientifique. Trois qualités : sensibilité, fiabilité/fidélité, validité.
o
La sensibilité correspond au pouvoir discriminant du test. Elle doit
permettre de distinguer entre eux les individus obtenant des résultats moyens, supérieurs
ou inférieurs, mais aussi ceux dont les réussites sont très proches. Estimée par le nombre
plus ou moins élevé de « catégories » pour le classement des sujets.
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o
La fiabilité renvoi à la constance avec laquelle le test mesure les
variabilités étudiées, (une même épreuve appliquée deux fois de suite à un même sujet,
dans les mêmes conditions, donne les mêmes résultats). Estimée avec différentes
techniques.
Test retest : Evaluer la stabilité des résultats dans le temps. Un groupe de
sujet passe deux fois le test. Si les deux résultats sont en accord ou sont corrélés, le test est
fiable.
R = -1  Désaccord total.
R = 0  Absence de cohérence.
R = 1  Fidélité parfaite.
Split-half : Scinder le test en deux parties de même difficulté et avec autant
de question. On calcule ensuite la corrélation entre les deux parties.
 Donne des indices sur la constance de la performance de l’individu au long du test.
Test équivalents ou parallèles : Calculer la corrélation entre les résultats
obtenus par un même groupe de sujets soumis à deux tests semblables au notre.
o
La validité : Dans quelle mesure le test apprécie effectivement ce qu’il
est censé mesurer plusieurs types de validité :
Conceptuelle ou de contenu (validité interne) : Un test doit être construit afin
de mesurer de la façon la plus précise possible la (les) dimension(s) qu’il est censé mesurer.
Exemple : Votre examen a une validité de contenu s’il évalue votre maîtrise du cours.
Externe : Concerne la capacité à généraliser des résultats obtenus sur une
population donnée et dans un lieu particulier.
 Trois méthodes sont les plus utilisées pour mesurer la validité d’un test :
Vérification de la prédictivité : Appréciée par la relation entre les résultats
obtenus au test et aux obtenus ensuite par les mêmes personnes, dans des situations
effectives que le test prétendait simuler.
Vérification statutaire : Deux groupes de sujets.
o Personnes déficientes sur la dimension mesurée.
o Personnes devant avoir un score élevé au test.
Etude corrélationnelles : Analyse des corrélation entre le test et d’autres
visant au même objectif.
En psychologie différentielle du développement, deux grands types de tests : Tests
cognitifs, tests d’investigation de la personnalité.
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
Tests cognitifs :
o
Objectif : Evaluer l’intelligence générale, les aptitudes ou les
connaissances.
o
La tradition des tests psychologiques a été inaugurée par l’échelle
d’intelligence pour enfants, BINET-SIMON (1911). Test fondé sur la passation d’épreuves
dites de « vie quotidienne » (comparer deux boîtiers de poids différents, reproduire un
carré).
o
Les tests cognitifs sont exploités à des fins d’orientation, de sélection.
En psychologie scolaire, ils permettent d’évaluer les possibilités intellectuelles et les
connaissances d’un enfant à un moment donné.

Tests d’investigation de la personnalité :
Comprennent des questionnaires de personnalité et des épreuves projectives
(Rorchach…).
Visent à objectiver une partie ou l’ensemble des composantes affectives et
caractérielles d’un individu.
Trois objectifs spécifiques :
-
Etude du développement affectif et émotionnel de la personne.
Affectation de l’individu à une typologie, à un profil, à un groupe d’individu.
Mise en évidence de la présence ou de l’absence de signes de pathologies
mentales.

Exemple d’un test d’évaluation cognitif : K-ABC (Kaufman Assessment Battery
for children, 1993).
Trois objectifs:
-
Etudier le traitement d’information.
Repérer le mode d’apprentissage privilégié (séquentiel ou simultané).
Donner une indication de remédiation pédagogique (excellente validité
prédictive de la réussité scolaire).
Originalité : S’intéresser aux processus mentaux mis en jeu par l’enfant de 2 ans ½ à 12
ans.
Composition :
o
Echelle de processus séquentiels : Mesure la capacité d’un enfant à
résoudre des problèmes en traitant mentalement les stimuli selon un ordre s »riel
(reproduction de mouvement de main effectué par le psychologue).
o
Echelle de processus simultanés : Mesure la capacité à résoudre des
problèmes de manière parallèle ou simultanée (identifier un dessin incomplet) =>
Intelligence fluide définie par LATELL et HORN (1966) c'est-à-dire comme un
fonctionnement souple et adaptable face à des problèmes liés à des situations nouvelles.
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Echelle de connaissance : Vocabulaire courant, personnages et lieux
connus… => Intelligences cristallisée et qui correspond aux connaissances et capacités
verbales accumulées par l’individu.
Avantages :



Passation ludique et motivante.
Cotation rapide et sans ambiguïté.
La présence d’échelle non verbale rend possible son utilisation auprès de
personnes souffrant de handicaps auditifs, de trouble du langage ou d’enfants
étrangers.
Limites :
o Ne comprend pas de tâche de créativité. Donc souvent accompagnée
d’une épreuve de dessin ou d’expression verbale.
o Le nombre d’items pour les enfants de 2-3 ans serait trop faible.

Un test de raisonnement logique (cognitif) :
Le test D70, aspect théorique dans TD4. Passation personnelle et pour TD4, passation d’un
enfant à partir de 12 ans ou d’un adulte.
Matériel : Un cahier de stimuli sur lequel figure 4 items d’exemple et 44 items tests. Une
feuille de réponses.
Précision : Pas nécessaire de savoir jouer aux dominos.
Procédure : A partir de 12 ans. Passation individuelle ou collective.
Consigne : cf feuille.
Préciser : Il est possible de compléter avec des chiffres plutôt qu’avec des signes. Au
début c’est facile puis cela se complique. Proposer de faire les 4 exemples et expliquer le
4ème (symétrie).
Ajouter : « Tu as 25 minutes pour travailler, au bout de 15 minutes, je te dirai le temps qui
te reste ».

Présentation d’un test neurologique néonatal : échelle d’APGAR. Cf
document distribué, annexe 4.

Présentation d’un examen néonatal sur le développement moteur : échelle de
DUBOWITZ (1981).
But : Des examens systématiques des acquisitions psychomotrices de la première enfance :

Rassurer les parents sur le développement neurologique de l’enfant.
Evaluations et tests.
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Mettre en évidence un décalage des acquisitions psychomotrices associées ou
non à des signes neurologiques.
Objectif : Mesurer l’intégrité neuro-comportementale du nourrisson (maturation du SNC).
Composition :
-
10 signes obtenus par manipulation spécifique, côtés de 0 à 5. plus le score est
élevé, plus le nourrisson est « mature ».
Un examen des réflexes archaïques (cf article « L’examen neurologique en
pédiatrie »).
Conclusion sur le bilan « neuro moteur ».
Variété et qualité des mouvements = Signe positif du bilan car élimine le diagnostic de
lésion cérébrale et le pronostic d’infirmité cérébrale.
Evaluations et tests.
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