Négocié et signé secrètement pendant le Congrès de Vienne, ce traité tripartite
vise à limiter les ambitions de la Russie qui souhaitent profiter du contexte pour
s’agrandir. Les signataires s’engagent à rétablir dans leurs droits toutes les
anciennes dynasties régnantes en Europe que les guerres révolutionnaires et de
l’Empire auraient chassées.
Bataille de la guerre anglo-américaine. Victoire des troupes américaines mais qui
intervient après la signature du traité de Gand (décembre 1814) qui mettait fin à la
guerre.
Au terme d’un congrès entamé en novembre 1814, et alors que les coalisés
s’apprêtent à affronter Napoléon Ier revenu à la tête de l’armée, les dirigeants et
ministres des puissances coalisées adoptent l’acte final. Les Britanniques,
représentés dans les négociations par le ministre Castlereagh et par le duc de
Wellington, y font triompher leur idée d’un certain équilibre entre les puissances
continentales. Les gains réalisés par le royaume britannique sont minimes en
superficie mais importants stratégiquement : contrôle de Malte et des îles
Ioniennes sur la route méditerranéenne des Indes, d’Heligoland au large du
Danemark ; hors d’Europe, les Britanniques reçoivent la colonie du Cap prise aux
Hollandais tout comme Tobago et Ceylan et, de la France, Sainte-Lucie et l’île
Maurice).
Les autres grandes puissances obtiennent aussi des satisfactions territoriales : la
Russie reçoit la plus grande partie de l’ancien royaume polonais sous la forme d’un
Royaume de Pologne (ou « royaume du Congrès ») directement possédé par le
tsar ; la Prusse reçoit la Poméranie suédoise, la Saxe du Nord, une grande partie
de la Rhénanie et la Westphalie ; l’Autriche progresse en Italie en contrôlant
désormais Lombardie et Vénétie, elle reçoit en outre la Dalmatie et le Tyrol ; la
Suède prend la Norvège au Danemark ; des simplifications interviennent en Italie
(qui n’est plus divisée qu’en sept Etats) et surtout dans le monde germanique où la
nouvelle Confédération germanique comprend 39 Etats (au lieu des 350 de
l’ancien Saint Empire).
Conclu après la fin de la guerre américano-britannique (« guerre de M. Madison »
1812-1814), il reprend les dispositions prévues par la traité de Jay (1794).
Pacte conclu par le tsar de Russie, l’empereur d’Autriche et le roi de Prusse «au
nom de la Très Sainte et Indivisible Trinité des trois puissances orthodoxe,
catholique et protestante». Il vise à offrir une garantie mutuelle contre tout retour