« nouvelle » Europe et personne ne devrait essayer, par calcul à court terme, d'alimenter un tel
sujet de division (...). La sécurité de l'Europe est indivisible". En dépit des appels de
l'Allemagne, l'OTAN a récemment encore exclu d'être impliquée dans les négociations des
Etats-Unis avec la Pologne et la République tchèque. L’Autriche formule aussi des réserves à
propos du projet américain et demande des explications.
En République tchèque, le gouvernement est dans une mauvaise passe depuis l’annonce de
l’installation éventuelle sur le sol tchèque du radar américain. Il s’agirait de celui qui est
actuellement sur les Iles Marshall, dans l’océan Pacifique. Les maires des 16 communes
concernées par son installation, auxquels l’ambassadeur des Etats-Unis était venu promettre
«un avenir prospère», exigent des informations, mais ne sont néanmoins pas tous en faveur
d’un référendum national sur ce sujet. Ils considèrent comme un leurre le marché qui leur est
proposé, à savoir le radar contre des investissements dans leurs communes. Un sondage
national montre que 70 % de Tchèques sont contre le radar et 57 % en faveur d’un référendum
national. Le gouvernement aura donc du mal à faire accepter «ce système d’armes pacifique»,
d’autant que presque la moitié des membres de son propre parti (ODS, Parti démocrate
civique) y est opposé ; 53 % des sondés demandent qu’au cas où il serait installé, il soit
intégré au système de défense de l’OTAN. En Pologne, qui devrait accueillir des missiles
américains, les sondages récents indiquent que 51 % sont contre et 30 % pour. Les deux tiers
des sondés réclament un référendum national.
Les Etats-Unis ne projettent pas d'engager la Hongrie dans leur projet de déploiement d'un
bouclier antimissile, a révélé à des journalistes un responsable américain de la défense fin
mars 2007. O'Reilly, directeur adjoint du bureau de l'Agence de défense anti-missiles a
indiqué que la Hongrie ne ferait pas partie du projet du bouclier. Il a cependant communiqué
le dernier développement de ce projet à de hauts responsables hongrois, révélant que trois ans
et demi seraient nécessaires pour mettre en place les installations pour un montant de € 2
milliards. Le gouvernement américain poursuivra sa coopération et des consultations avec la
Russie au sujet du déploiement de ce bouclier antimissile, a-t-il souligné, ajoutant que
la préoccupation du gouvernement russe sur ce plan était totalement " injustifiée". Il n’exclut
plus maintenant une consultation au sein de la consultation OTAN-Russie.
En attendant la suite, la Russie suspend l’application des traités qui ont servi au désarmement
significatif (INF et TNP) en Europe. On peut en outre craindre le réarmement russe accru.
Les dirigeants polonais et tchèques semblent oublier que leur territoire est situé sur le
continent européen. Les autres alliés européens de l’OTAN tergiversent depuis novembre
2006 au sujet du financement commun des opérations américaines et une autre facture se
profile : le prix de la contre-prolifération nucléaire chère à Washington. Ce n’est pas la
première fois que l’OTAN, destinée officiellement à protéger l’espace européen, devrait
s’inventer de nouvelles missions. Dans l’ensemble des 27 pays membres, l’opinion à l’égard
de l’OTAN est passée de 69% en 2002 à 55% en 2006. En Pologne, par exemple, les opinions
favorables chutent de 64% en 2002 à 48% en 2006.
Au début de mai 2007, « Russland informiert die Nato nach offiziellen Angaben nicht mehr
über Truppenbewegungen im Inland. Das ist die erste Konsequenz aus der Entscheidung, den
Vertrag über konventionelle Streitkräfte in Europa (KSE) vorläufig nicht mehr anzuwenden.
«Wir haben ein Moratorium verkündet und werden niemanden mehr über
Truppenbewegungen auf unserem Territorium unterrichten», zitierten Nachrichtenagenturen
den Ersten stellvertretenden Ministerpräsidenten Sergei Iwanow am Donnerstag. Solange die
Partner Russlands das Abkommen nicht ratifizierten, bleibe der Vertrag suspendiert. Präsident