I. Définition d`une liaison chimique

publicité
CM11
-1-

Diagramme énergétique de H2
I. Définition d’une liaison chimique
C’est une association entre 2 ou plusieurs atomes dans un système stable
caractérisé par une énergie totale inférieure à la somme des énergies des
constituants individuels.
On distingue plusieurs types de liaisons chimiques selon leur nature et leur
énergie :
Liaisons covalentes : énergie : 150 – 900 KJ / mole
Liaisons ioniques : énergie : 150 – 900 KJ / mole
Liaisons métalliques : énergie : 150 – 900 KJ / mole
Liaisons hydrauliques : énergie : 8 – 40 KJ / mole
Etude de la liaison chimique
La règle de l’octet : Quand les atomes se lient, les liaisons se font grâce aux
e- de la couche externe ou e- de valence.
Chaque atome doit être entouré de 4 doublet d’e- (8 e- externes)
Remarque
Cette règle n’a plus maintenant qu’un intérêt historique car de nombreux
exemples lui font exception.
ΦΦ+
e-  Ψ : Orbitale atomique
Φ : Orbitale moléculaire

Représentation schématique de la liaison
Φ+
II. La liaison covalente
a) Les molecules symetriques
On utilise la méthode d’approximation LCAO (Linear Combinaison of
Atomic Orbitals)
Exemple : H2
Probabilité de présence maximale entre le noyau
 Recouvrement axial des orbitales
 Liaison σ
CM11
-2-
Φ- : Orbitale antiliante
Remarque
Le recouvrement axial est plus important que le recouvrement latéral c'est-àdire que les liaisons σ sont plus stables que les liaisons π.
9F
Exemple : F2
= 1s22s22p5
 Diagramme énergétique de F2
Probabilité de présence nulle entre les noyaux
 Liaison σ*
Liaison σ = concerne s, 1ere sous-couche px  recouvrement axial
Liaison π = concerne py et pz  recouvrement latéral
 Structure électronique
F2 = σ2s2 σ2s*2 σ2p2 π2p4 π2p*4
CM11

n
-3-
Nombre de liaisons de la molécule F2
nbre.e  (orbitales .liantes )  nbre.e  (orbitales .antiliantes)
2
Il existe 1 liaison entre les deux atomes de fluor

 Structure électronique
O2 = σ2s2 σ2s*2 σ2p2 π2p4 π2p*2
 Nombre de liaisons de la molécule O2
Il existe 2 liaisons

Représentation de Lewis
Exemple : O2
2 2
O
=
1s
2s 2p4
8
 Diagramme énergétique de O2
7O
Représentation de Lewis
Exemple : N2
= 1s22s22p3

Diagramme énergétique de N2
Règle : Lorsque le nombre d’e- de la molécule AB≤14 :
- Interaction entre σ2s* et σ2p  inversion des niveaux énergétiques
- Interaction entre σ2p et π2p  inversion des niveaux énergétiques
CM11
-4-
Par convention, on représente l’atome le plus électronégatif à droite.
Dans une période, l’électronégativité augmente de gauche à droite.

Diagramme énergétique de CO
 Structure électronique
N2 = _ σ2s2 σ2s*2 π2p4 σ2p2
 Nombre de liaisons de la molécule N2
Il existe 3 liaisons

Représentation de Lewis
b) Les molecules dissymetriques
Exemple : CO
2 2
4
8O = 1s 2s 2p
2 2 2
6C = 1s 2s 2p
CO = _
 Structure électronique
σ2s*2 π2p4 σ2p2
σ2s2
 Nombre de liaisons de la molécule CO
Il existe 3 liaisons

Représentation de Lewis
CM11
-5-
 Nombre de liaisons de la molécule CO
Il existe 5/2 liaisons : Elle aura toujours tendance à laisser partir un e-.
Exemple : NO
2 2
4
8O = 1s 2s 2p
2 2
3
7N = 1s 2s 2p

Diagramme énergétique de NO
Exemple : HF
2 2 5
F
=
1s
2s 2p
9
1
1H = 1s

Diagramme énergétique de HF
 Nombre de liaisons de la molécule CO
Il existe 1 liaison

Représentation de Lewis
Polarisation des molécules
Dissymétriques :
δ+
NO = _
 Structure électronique
σ2s*2 σ2p2 π2p4 π2p*1
σ2s2
δ-
CM11
-6-
Formation d’un moment dipolaire μ (D : Dedye) :
μ=δ.d
d : distance internucléaire
1
1D 
cm
3.10 29
 . exp érimental
 d
%ionique 
 100 
 100
 .théorique
ed
c) Les liaisons covalentes semi-polaires
Lors de cette liaison, le doublet mis en commun peut ne provenir
que d’un seul des atomes liés. La liaison est dite semi-polaire, dative ou de
coordinence.
Exemple : NH4+
N = 1s2 2s2 2p3
H+ =
d) Molecules polyatomiques
La théorie VSEPR (Valence Shell Electron Pair Repulsion) permet de
décrire la géométrie des molécules en tenant compte du nombre de liaison et
du nombre de doublets libres
CO2 
Atome central A
Nombre de liaisons : 1 simple
1double (compte pour une simple
1 triple
E = nombre de doublets libres.
AX2
AX3 / AX2 E
AX4 / AX3 E / AX2 E2
AX5 / AX4 E / AX3 E2 / AX2 E3
AX6 / AX5 E / AX4 E2
Géométrie linéaire
Géométrie plane (triangulaire)
Géométrie tétraédrique
Géométrie bipyramide triangulaire
Géométrie octaèdre régulier
III. La liaison ionique
Elle résulte d’un transfert d’e- d’un atome à l’autre. Les atomes deviennent
des ions.
A  A z1   z1e 

B   z 2  B z2 
z 2 A  z1 B  Az 2  Bz 1
Composé : Az2  Bz1
Remarque
Liaison covalente dative, de coordinance ou semi-polaire.
CM11
-7-
La formation d’une liaison ionique n’est qu’une réaction d’oxydo-réduction
et le transfert d’e- se fait de l’atome le – électronégatif à l’atome le plus
électronégatif.
Exemple
NaCl = Na++ClNa = [Ne] 3 s1  Na+ structure plus stable = [Ne]
Cl = [Ne] 3 s2 3 p5  Cl- structure + stable  Cl- = [Ar]
V. La liaison hydrogène
Cette liaison est fortement polarisée
δ- δ+
----- : liaison hydrogène
Force d’origine électrostatique
(énergie réticulaire) W  R 
ANe
1
(1  )
40 do
n
Exemple : H2O
A : Constante de NADEWING
N : Nombre d’Avogadro : 6.02*1023
n : nombre expérimental
do : distance minimale entre deux ions
n(NaCl) = 9.1
A(NaCl) = 1.748
W°R(NaCl) = 768 KJ / mole
Les cristaux ioniques sont non conducteurs. Cette liaison n’est pas une
liaison dirigée.
----- : liaison hydrogène
Exemple : NH3
IV. La liaison métallique
Modèle de LORENTZ
Métaux = conducteurs d’électricité
Cette liaison assure la cohésion des métaux. Dans ces métaux, les epériphériques peu retenus sont en quelque sorte mis en commun par
l’ensemble de atomes, formant ainsi un gaz d’e- libres parmi un réseau
d’ions positifs.
VI. La liaison de VAN DER WAALS
0.8< E < 8 KJ / mole
Ces liaisons regroupent toute interaction entre molécules neutres et assurent
la cohésion des solides et des liquides. Elles se décomposent en 3 effets :
CM11



Orientation
Induction
Dispersion
-8-
Téléchargement