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Montesquieu « Il n’y a point de mot qui est reçu plus de différentes significations et qui
ait frappé les esprits de tant de manière que celui de liberté ».
Liberté est un mot , ce n’est pas un concept
Tout le monde a une exigence de liberté mais le contenu peut être différent.
La 1er des liberté est celle de supporter cette liberté , car il est parfois plus simple de se laisser
guider et de refuser sa liberté.
Il y a aussi des dépendances , tabac, passion , et aussi de nouvelles dépendances : jeux
vidéo…
Il y a aussi une dépendance au bruit et à la présence , animaux de compagnie, télévision qui
avec les reality show compensent une non communication individuelle
Proposition de définition : Liberté : situation de la personne qui n’est pas sous la
dépendance absolue de quelqu’un ( Robert)
Condition de l’homme qui n’appartient a aucun maître et qui a le pouvoir d’agir ou de ne pas
agir. ( Littré).
Ne dépendre de personne ou de rien . Le mot maître est plus large que l’homme. Nous avons
tous une nécessité qui est un maître : c’est la nécessité de manger.
Aujourd’hui ne mange correctement qu’un 1/5° des hommes . Le manger tient une place très
importante. On ne peut parler de liberté que lorsque l’on mange correctement.
Cela conditionne l’organisation de la société. Toutes les civilisations et toutes les religions ont
entre autre l’autolimitation de la nourriture ( jeune , ramadan…..) comme assise d’une
préservation de la liberté, pour ne pas être complètement dépendant de cette nécessité.
Approche politico juridique des libertés : cette approche se situe dans une perspective
relationnelle et plurielle.
Il y a deux axes :
- La relation gouvernants/ gouvernés : aspect le plus classique et qui marque l’essentiel
de l’affirmation des libertés car les libertés vont s’affirmer contre les gouvernants.
- Relation au prochain : cette approche relationnelle va s’exprimer au pluriel car dans
tous les cas, il s’agit de réguler des libertés , en fait il s’agit d’un problème de
régulation des libertés.
2) Le droit
Il y a deux racines étymologiques
a) Le « directus » venant de la droiture au droit positif : chronologiquement le
point de départ est la droiture c’est à dire, ce qui se fait , ce qui est correct ,
lorsque cette droiture se transforme en régulation , règles, on va vers le droit
positif.
b) Le « jus » : référence à la justice car ce que nous considérons dans notre liberté
de conscience de ce qui est juste ou non ne va pas toujours de paire avec le
droit positif , c’est à dire les règles.
La notion de « juste » est très évolutive.
Mais maintenant fait partie de notre culture, la notion de « dignité » qui est inséparable de la
justice.
Proudhon dira « la justice est le respect de la dignité humaine »
L’affirmation de la dignité s’est développée après la Shoah.
Le premier acte qui exclue la notion de dignité, c’est la torture, pourtant à la faveur de
nouveaux progrès, on porte atteinte à la dignité (euthanasie, clonage).