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Charles de Gaulle
I.
Biographie
1. 1890-1940: les années de formation
 1890-1914: une éducation traditionnelle
 1914-1924: la Grande Guerre
 1925-1940: un officier anticonformiste
2. 1940-1946: l’homme du 18 juin
 Juin 1940: l’Appel
 1940-1944: la France libre et la France combattante
 1944-1946: La Libération
3. 1947-1958: le politique contre la Ive Rpublique
 1947-1953: Le Rassemblement du peuple français
 1953-1958: la traversée du désert
 Mai-déecembre 1958: de Gaulle, le recours
4. 1959-1969: le président de la Ve République
 1959-1962: La nouvelle République
 1962-1968: la consolidation du régime
 Mai 1968
 1969-1970: Le grand départ
Une éducation traditionnelle
Charles de Gaulle est né à Lille le 22 novembre 1890 au sein d'une famille catholique et
patriote. Le "petit Lillois de Paris", qui considère alors l'Armée comme "une des plus
grandes choses du monde", se tourne vers la carrière militaire.
Son père, Henri de Gaulle, professeur de lettres et d'histoire, a eu une grande influence sur lui. Les
Jésuites et les Assomptionnistes donnent au jeune Charles une solide culture générale et humaniste.
Il subit aussi l'influence de Péguy et surtout de Bergson. Si Henri de Gaulle se dit "monarchiste de
regret", si on peut lire chez lui L'Action française de Maurras, ses enfants ne remettent pas en cause
la République. Lors de l'affaire Dreyfus, convaincu de l'innocence du capitaine accusé de trahison,
Henri de Gaulle exprime en outre des opinions dreyfusardes, assez rares dans son milieu.
Charles opte pour la carrière des armes. Après une année de préparation au collège Stanislas à
Paris, il est reçu en 1908 à l'École spéciale militaire de Saint-Cyr, au 119e rang. Il a comme
condisciple le futur maréchal Juin. Les élèves doivent avant tout connaître la troupe. C'est
l'infanterie que de Gaulle choisit, la jugeant plus "militaire", car plus directement exposée au feu
en temps de guerre. Pour son année de troupe, il est détaché comme élève officier au 33e régiment
d'infanterie d'Arras commandé alors par le colonel Pétain. À sa sortie de Saint-Cyr, en 1912, au
13e rang, il choisit pour affectation ce même 33e régiment d'Arras.
La Grande Guerre
Lors de la Première guerre mondiale le lieutenant Charles de Gaulle reçoit son baptême du
feu. Blessé trois fois, il est laissé pour mort à Verdun. Fait prisonnier, il est transféré en
Allemagne dans des camps d'où il tente de s'évader par cinq fois.
Peu après la déclaration de la guerre du 2 août 1914, le lieutenant de Gaulle combat dans la Ve
Armée de Lanrezac, stationnée dans le Nord-Est. Blessé dès le 15 août à Dinant, évacué et
hospitalisé, il ne peut rejoindre le front qu'en octobre. Il est blessé une deuxième fois au combat
de Mesnil-les-Hurlus le 10 mars. Après avoir été soigné, il rejoint le 33e régiment d'infanterie où
il est commandant de compagnie puis adjoint au colonel. Il reçoit une troisième blessure lors de la
bataille de Verdun à Douaumont, en 1916. Laissé pour mort, il reçoit une citation à titre posthume
à l'ordre de l'armée. Fait prisonnier, il est soigné à l'hôpital de Mayence puis enfermé entre autres
dans la forteresse d'Ingolstadt en Bavière.
Cinq tentatives d'évasion ayant échoué, (de mai à septembre, il est successivement interné à
Osnabrück, Neisse, Sczuczyn, puis en octobre 1916, au fort d'Ingolstadt ; en juillet 1917, au camp
de Rosenberg ; en octobre 1917, à la prison militaire de Passau ; en novembre 1917, à Ingolstadt ;
en mai 1918, au camp de Wülzburg ; en septembre 1918, dans les prisons de Tassau et Magdeburg
) il ne sera libéré qu'à l'armistice. Ses compagnons de captivité sont notamment le commandant
Catroux, le journaliste Rémy Roure et Thoukhatchevski, futur maréchal de l'Armée rouge, victime
des purges staliniennes. Il profite de sa captivité pour approfondir sa connaissance de l'Allemagne,
lire les auteurs allemands. Il fait des conférences à caractère stratégique et géopolitique sur le
déroulement de la guerre notamment.
Il est libéré après l'armistice du 11 novembre 1918 et retrouve les siens en décembre. De 1919 à
1921, de Gaulle est envoyé en Pologne où il participe à la formation de la nouvelle armée qui lutte
victorieusement contre l'Armée rouge. À son retour, il épouse Yvonne Vendroux le 6 avril 1921 à
Calais. Son fils Philippe naît le 28 décembre suivant. Le capitaine de Gaulle est chargé de cours à
l'École de Saint-Cyr, avant son admission à l'École supérieure de guerre en 1922. Il fait un stage à
Trèves, puis à l'état-major de l'armée française du Rhin à Mayence en 1924. Le 15 mai, naît sa fille
Elisabeth.
Un officier anticonformiste
En 1925, il est détaché à l'état-major du maréchal Pétain, vice-président du Conseil supérieur de
la Guerre. Il est à nouveau affecté à Trèves en 1927, comme chef de bataillon. Le 1er janvier 1928
naît sa seconde fille Anne. De Gaulle est muté au Levant en 1929 et passe deux ans à Beyrouth
avec sa famille. En 1931 il est affecté au secrétariat général de la Défense nationale à Paris. Ce
nouveau poste est pour lui important, car c'est l'occasion de s'initier aux affaires de l'État.
Pendant cette période, il publie de nombreux articles qui le font remarquer, notamment "Doctrine
a priori ou doctrine des circonstances" dont la thèse avait été jugée hétérodoxe par la hiérarchie :
contrairement à la doctrine traditionnelle qui veut que l'action de l'armée se déroule suivant des
normes connues à l'avance, le capitaine de Gaulle pense que tout en respectant certains principes,
il est indispensable de se plier aux circonstances. Il prononce plusieurs conférences à l'Ecole
supérieure de guerre sous l'autorité du maréchal Pétain ; il y fait preuve d'indépendance d'esprit et
développe l'idée qu'il se fait du chef militaire : "L'Action du chef de guerre", " Du caractère". De
Gaulle réfléchit à une réforme de l'armée et aux relations entre l'armée et le politique. C'est ainsi
que dans son premier ouvrage, La Discorde chez l'ennemi, qui paraît en 1924, il insiste sur le fait
que le politique doit primer sur le militaire.
En 1932, Le Fil de l'épée rappelle l'importance de la formation des chefs et le poids des
circonstances. Il aborde la théorie de la nécessité d'un corps de blindés, alliant le feu et le
mouvement, capable d'initiatives et d'offensives hardies. Dans son ouvrage,Vers l'Armée de métier,
publié en 1934, il développe cette question de fond, qui nécessite la création d'une armée
professionnelle aux côtés de la conscription. Cependant, cette idée rencontre peu d'échos
favorables, sauf de la part de Paul Reynaud, député de droite, ou de Philippe Serre ; de son côté,
dans les colonnes du Populaire, Léon Blum stigmatise cette armée de professionnels qu'il assimile,
comme d'autres, à des prétoriens. A l'étranger, en revanche, l'emploi des blindés tel que de Gaulle
le préconise suscite la plus grande attention (Guderian, Liddel Hart). A Paris, de Gaulle fréquente
diverses personnalités autour du colonel Émile Mayer, retraité très ouvert, favorable à la réforme
de la stratégie qui ne doit pas se contenter de la défensive derrière la ligne Maginot. Cependant, ni
l'un ni l'autre ne sont écoutés.
Colonel en 1937, il est nommé à la tête du 507e régiment de chars à Metz. Lors de la déclaration
de guerre de la France et l'Angleterre à l'Allemagne le 3 septembre 1939, le colonel de Gaulle est
nommé commandant des chars de la Ve Armée.
En janvier 1940, de Gaulle envoie à quatre-vingts personnalités, dont Léon Blum, Paul Reynaud,
ainsi qu'au général Gamelin et au général Weygand, un mémorandum fondé sur les opérations de
Pologne. Intitulé L'Avènement de la force mécanique, le texte insiste sur la nécessité d'allier le char
et l'aviation. Affecté au commandement de la 4e division cuirassée, de Gaulle s'illustre à
Montcornet, à Laon, et arrête les Allemands à Abbeville (27-30 mai 1940).
Nommé général de brigade à titre temporaire à compter du 1er juin, de Gaulle est appelé par Paul
Reynaud, président du Conseil, comme sous-secrétaire d'État à la Défense nationale et à la Guerre,
le 5 juin. Il a pour mission de coordonner l'action avec l'Angleterre pour la poursuite du combat.
Le 9, il rencontre Churchill qu'il tente en vain de convaincre d'engager davantage de forces, y
compris aériennes, dans la bataille. Le 10 juin, de Gaulle quitte Paris, déclarée ville ouverte, pour
Orléans, Briare et Tours. Le 16 juin, à Bordeaux, de retour de mission en Angleterre, il apprend la
démission du président du Conseil, Paul Reynaud, son remplacement par le maréchal Pétain et la
demande d'armistice. Le général de Gaulle est donc évincé de ce gouvernement.
L’Appel
Le 18 juin 1940, de Gaulle lance depuis Londres son célèbre appel à continuer le combat qu'il
conclut par : « « Quoi qu'il arrive, la flamme de la résistance française ne doit pas s'éteindre
et ne s'éteindra pas ». La France libre est née…
Le 17 juin de Gaulle repart aussitôt pour Londres avec son aide de camp Geoffroy de Courcel, afin
de poursuivre la guerre. Après l'annonce de l'armistice faite par le maréchal Pétain, le Général
lance le 18 juin, avec l'assentiment de Churchill, un appel à la résistance sur les ondes de la BBC.
Cet appel, non enregistré, est assez peu entendu en France, mais il est publié dans la presse le
lendemain et relu par les speakers.
Les jours suivants, toujours sur la BBC, il réitère sa dénonciation de l'armistice du gouvernement
et reprend son appel à la résistance, dans son discours du 22 juin notamment : "L'honneur, le bon
sens, l'intérêt de la Patrie, commandent à tous les Français libres de continuer le combat, là où ils
seront et comme ils pourront". Général rebelle, il est rétrogradé et mis à la retraite par le
gouvernement du maréchal Pétain, puis condamné à mort par contumace en août.
La France libre et la France combattante
A partir du 18 juin 1940, de Gaulle tente de rassembler sous l'emblème de la croix de
Lorraine, les territoires de l'Empire colonial et tous les Français décidés à combattre pour
que la France soit présente à la Victoire.
Churchill le reconnaît, le 28 juin, comme le chef des Français libres. De Gaulle organise des forces
armées qui deviendront les Forces françaises libres. En vertu d' un accord préparé par René Cassin,
juriste de grand renom, et reconnu par les Britanniques le 7 août, les FFL ne sont pas une légion
étrangère au sein des forces britanniques, mais gardent leur caractère national et indépendant. Les
forces françaises sont encore peu nombreuses, mais elles ont un statut et les ralliements se
multiplient, en Angleterre et dans l'Empire. Cependant, la malheureuse affaire du bombardement
de notre flotte de Mers El Kébir par les Anglais, le 4 juillet 1941, marquera un fléchissement des
ralliements.
Le général de Gaulle crée à Brazzaville un organe politique, le Conseil de défense de l'Empire le
27 octobre 1940, mais il insiste sur le fait qu'il sera redevable de ses actes devant la France à la fin
de la guerre. L'armée allemande envahit l'Union soviétique le 22 juin 1941 et l'aviation japonaise
attaque la base américaine de Pearl Harbor, le 7 décembre : la guerre devient planétaire. De Gaulle
dote la France libre d'un Comité national français en septembre 1941, préfiguration du
gouvernement en exil, qui deviendra le Comité français de la Libération nationale le 3 juin 1943
après son arrivée à Alger et qu'il copréside avec le général Giraud. Celui-ci était d'abord resté fidèle
au Maréchal mais ses troupes se rallient ensuite aux Forces françaises libres. D'Alger, le général
de Gaulle met à la disposition du commandement allié une armée qui va activement participer aux
campagnes d'Afrique du Nord et d'Italie et apporter une contribution importante à la libération de
la France puis à la défaite de l'Allemagne. Le général de Gaulle est le président du Gouvernement
provisoire de la République française (GPRF) formé un an plus tard, le 3 juin 1944.
A partir de 1942, les relations étaient devenues plus étroites entre la France libre et la résistance
intérieure. De Gaulle charge Jean Moulin d'organiser en France le Conseil national de la Résistance
dans lequel toutes les tendances des partis politiques, des syndicats et des mouvements de
résistance doivent être représentées, afin de coordonner la lutte contre l'occupant et contre Vichy,
en vue de libérer le territoire national. Il en va aussi de l'unité nationale face aux alliés lors de la
Libération. De Gaulle se heurte aux alliés qui ne le reconnaissent pas comme le représentant
légitime de la France malgré toutes les assurances qu'il a pu donner et celles de son entourage :
son pouvoir n'émane pas d'élections démocratiques. Ce n'est que le 23 octobre 1944, trois mois
après la libération de Paris, que le GPRF est reconnu par les trois grands : États-Unis, Union
soviétique et Grande-Bretagne. Le Général avait toujours affirmé que le choix des Français se
ferait librement et démocratiquement après la libération du territoire : plusieurs ordonnances sur
l'organisation des pouvoirs publics et sur le rétablissement de la légalité républicaine préparées en
cette année 1944 sont la caution démocratique du pouvoir du chef des Français libres.
La Libération
Le 8 mai 1945, comme l'avait voulu, cinq ans plus tôt le général de Gaulle, la France est
présente à la table de la Victoire. Il assure le retour à l'ordre républicain et pose les
fondations d'une "France nouvelle".
La fermeté et la rapidité avec lesquelles le général de Gaulle a rétabli l'autorité d'un gouvernement
national permettaient d'éviter la mise en place de l'AMGOT ( Allied Military Government for
Occupied Territories), prévu par les Américains, qui aurait voulu faire de la France libérée un État
administré et occupé par les vainqueurs. Après le débarquement en Normandie, le 6 juin 1944, il
insiste avec vigueur auprès du général Eisenhower, commandant en chef des armées alliées, pour
que Paris soit libéré rapidement, alors que sa stratégie prévoyait d'aller directement vers l'est sans
passer par la capitale.
La 2e DB du général Leclerc libère Paris le 25 août et celui-ci reçoit la reddition de Von Choltitz.
Ce même jour, le général de Gaulle qui avait débarqué en Normandie sur la plage de Courseulles
le 14 juin 1944, se réinstalle au ministère de la Guerre, rue Saint-Dominique à Paris, dans le bureau
qu'il occupait jusqu'au 10 juin 1940, signifiant ainsi que Vichy était une parenthèse et que la
République n'a jamais cessé d'exister. Puis il se rend à l'Hôtel de Ville où il prononce un discours
dans lequel il insiste sur le rôle essentiel joué par les Français pour leur propre libération. Le
lendemain, 26 août, il descend triomphalement les Champs-Élysées. Le "peuple dans ses
profondeurs" est dans un enthousiasme indescriptible. Le 9 septembre, un gouvernement
d'unanimité nationale est constitué, sous sa présidence. Une Assemblée constituante est ensuite
élue en octobre 1945, six mois après la fin de la guerre.
Président du Gouvernement provisoire, mais en désaccord avec l'Assemblée constituante sur la
conception de l'État et le rôle des partis, de Gaulle remet sa démission sur la question des crédits
militaires au président de l'Assemblée nationale, Felix Gouin, le 20 janvier 1946. Il a rempli la
mission qu'il s'était donnée le 18 juin 1940 : libérer le territoire, restaurer la République, organiser
des élections libres et démocratiques, entreprendre la modernisation économique et sociale. Mais
de Gaulle espère qu'on fera à nouveau très vite appel à lui.
Le Rassemblement du peuple français
A l'issue de sa démission du 20 janvier 1946, le général de Gaulle fonde un rassemblement
politique, le RPF, qui rencontre un succès électoral rapide. Mais l'unanimité des partis
politiques contre lui le contraint à mettre fin aux activités du RPF en 1953.
Après un temps de silence, le Général prend la parole à Bayeux, le 16 juin 1946. Dans son discours,
il expose un véritable projet constitutionnel avec un exécutif fort, une séparation claire des
pouvoirs, germe de ce que sera la Constitution de la Ve République. Il reprend ces idées à Bar-leDuc puis à Épinal le 29 septembre après le vote de l'Assemblée nationale constituante en faveur
du projet constitutionnel, mais il n'est pas écouté, puisque les électeurs votent pour ce dernier projet
le 13 octobre suivant. En fait, ce vote est davantage une marque de lassitude que d'adhésion : 1/3
des électeurs s'est abstenu ; en définitive, 1/3 s'est montré favorable à ce qui devient la Constitution
de la IVe République.
Dès lors, de Gaulle est dans l'opposition. Le 14 avril 1947, il lance un mouvement, le
Rassemblement du peuple français, qui compte rapidement de très nombreuses adhésions et
remporte un grand succès aux élections municipales de l'automne. Le but est de lutter contre le
régime "exclusif" des partis, pour une réforme constitutionnelle, puis contre les "séparatistes",
c'est-à-dire les communistes. De Gaulle souhaite que ce mouvement politique ne soit pas un parti,
mais un rassemblement. C'est pourquoi il propose la double appartenance, c'est-à-dire que les
membres de tous les partis politiques, sauf le PCF, peuvent adhérer au RPF. C'est un échec, car les
partis traditionnels refusent la double appartenance.
Pendant cette période, chef politique, le général de Gaulle est interdit d'antenne. Il est donc obligé
de se déplacer dans toute la France, de Bruneval à Strasbourg, pour faire connaître ses idées. C'est
ainsi qu'il peut approfondir sa connaissance du pays, et se préparer à une action politique ultérieure.
Mais le RPF n'a pas l'impact souhaité aux législatives de 1951 : les députés ne sont pas assez
nombreux pour infléchir la politique sociale, ni les institutions. Aussi de Gaulle décide-t-il de
mettre progressivement en sommeil le Rassemblement du peuple français entre 1953 et 1955. Mais
cette expérience aura permis de former et de mobiliser des militants, et de créer un encadrement
qui se révélera important et efficace en 1958.
La traversée du desert
Le général de Gaulle se retire dans sa maison de Colombey-les-Deux-Eglises, c'est la
"traversée du désert" durant laquelle il s'impose avec ses "Mémoires de Guerre" comme un
des grands mémorialistes français.
Pour le général de Gaulle, la période qui s'étend de 1955 à 1958 est "la traversée du désert". Il se
retire à Colombey-les-Deux-Églises, rédige ses Mémoires de guerredont le premier tome l'Appel
paraît en octobre 1954 chez Plon, voyage un peu (en Afrique par deux fois en 1953, aux Antilles
Françaises et dans les territoires français du Pacifique en 1956 ainsi qu'au Sahara en 1957) et
continue à recevoir à Paris, rue de Solférino, ancien siège du RPF.
Sa vie publique est nettement ralentie, mais il reste très attentif aux événements.
Le recours
Il a fallu l'insurrection algérienne, déclenchée le 1er novembre 1954 et l'impuissance de la
IVe République à y faire face, pour que de Gaulle revienne au pouvoir en mai 1958. En effet
le 29 mai 1958, le président de la République, René Coty fait appel au « plus illustre des
Français ».
L'instabilité ministérielle, l'impuissance de la IVe République face à la question algérienne,
déclenchée par une insurrection le 1er novembre 1954, conduisent le régime à une crise grave.
Bon nombre de responsables politiques de tous bords en viennent à souhaiter le retour du Général.
Le 13 mai 1958, un comité de vigilance appelle à manifester contre le FLN à Alger. Un comité de
salut public est créé, à la tête duquel se trouve le général Salan. Il lance un appel au général de
Gaulle le 15 mai. L'insurrection prend de l'ampleur et risque de dégénérer en guerre civile. Le 19,
le Général se dit "prêt à assumer les pouvoirs de la République". Certains voient dans cette
déclaration un soutien à l'armée et s'inquiètent. Il rassure et insiste sur la nécessité de l'union
nationale et s'il se présente encore comme le recours, il ne donne aucune caution ni à l'armée ni à
quiconque.
Le 29 mai, le président de la République, René Coty, fait appel "au plus illustre des Français".
Charles de Gaulle accepte de former un gouvernement, qui est investi par l'Assemblée nationale
le 1er juin, par 329 voix sur 553 votants. Le général de Gaulle devient ainsi le dernier président du
Conseil de la IVe République. Les députés lui accordent la possibilité de gouverner par ordonnance
pour une durée de six mois, et l'autorisent à mener à bien la réforme constitutionnelle du pays.
La nouvelle Constitution, élaborée au cours de l'été 1958, est très proche des propositions avancées
à Bayeux, avec un exécutif fort. Le général de Gaulle accepte cependant que le Parlement ait plus
de poids qu'il ne le souhaitait.
La Constitution est adoptée par référendum le 28 septembre 1958, avec 79,2% de "oui". L'Empire
l'approuve également, sauf la Guinée qui devient ainsi le premier Etat d'Afrique à obtenir son
indépendance. Charles de Gaulle est élu par un large collège électoral, président de la République
française et de la Communauté africaine et malgache, le 21 décembre. Il prend ses fonctions le 8
janvier 1959.
Entre le moment de son entrée en fonctions comme président du Conseil et son élection à la
présidence de la République, Charles de Gaulle a largement amorcé la politique qui marquera son
passage au pouvoir : outre la volonté de doter la France d'une nouvelle Constitution, le Général se
soucie de la politique européenne de la France (rencontre avec le chancelier Adenauer le 14
septembre), de l'indépendance du pays face aux Etats-Unis (mémorandum du 17 septembre adressé
au président Eisenhower), de l'assainissement des finances publiques (mesures du 27 décembre)
et du sort de l'Algérie (il refuse les choix des comités de salut public et appelle à la "paix des
braves" en octobre).
La nouvelle République
La tâche la plus urgente concerne l'Algérie. De Gaulle multiplie les voyages (le premier a lieu dès
le 3 juin 1958), et s'achemine vers la solution de l'indépendance : il propose l'autodétermination
aux Algériens en 1959. Le référendum du 8 janvier 1961 sur le principe de l'autodétermination
apporte au chef de l'État un soutien massif, puisqu'il recueille 75% de "oui". Mais les négociations
sont difficiles à mener, compliquées par les partisans de l'Algérie française, par l'intransigeance du
parti unique algérien, le FLN, et par le putsch des généraux français, le 22 avril 1961, qui échoue
aussitôt.
Après les pourparlers officieux menés par Georges Pompidou et des représentants du FLN, les
négociations s'ouvrent sous la conduite de Louis Joxe, ministre des Affaires algériennes. Elles
aboutissent aux accords d'Évian, signés le 22 mars 1962, acceptés par référendum en France le 8
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