La résistance en France pendant la seconde guerre mondiale I. Résistance extérieure Le Général de Gaulle était entré dans le gouvernement d’avant guerre comme sous secrétaire d’Etat à la guerre. Le jour où Pétain demande l’armistice, il s’envole pour Londres. Le lendemain, le 18 juin, au micro de la BBC, soutenu par le premier ministre anglais, Churchill, il appelle à la poursuite du combat. C’est un appel historique, acte de naissance de la résistance, même s’il a été très peu entendu. Pourquoi cet appel ? - refus de l’armistice - patriotisme - vision planétaire du conflit : il est persuadé que la guerre ne se limitera pas au conflit actuel, mais s’étendra. Malgré le faible écho de son appel, de Gaulle constitue un Comité Français de Libération Nationale, c’est l’ébauche d’un gouvernement appuyé par une petite armée : les FFL (Forces Françaises Libres) Dans un premier temps, à Londres, il se retrouve très isolé. En juillet 40, la France libre ne compte que 7000 hommes, surtout en Angleterre. Une faible partie seulement de l’empire colonial se rallie à lui. Mais ces moyens modestes permettent de constituer une petite armée qui combat en Afrique, sur le front de l’est, en Italie. De Gaulle essaie de se faire reconnaître par les alliés, mais seul Churchill le soutient, les autres gouvernements ayant reconnu le gouvernement de Pétain. II. Résistance intérieure En France aussi, à ses débuts, la résistance paraît bien faible. Dès 1940, les oppositions à l’opposant se multiplient. Dans la zone sud, 3 mouvements principaux : - Libération (1940) - Combat (1941) - Franc tireur Ce sont des mouvements qui combattent l’occupant allemand, mais qui avec la collaboration, deviennent hostiles au gouvernement de Vichy. Dans la zone nord, du fait de l’occupation allemande, la résistance se structure plus rapidement. A partir de 1941, le nombre de résistants augment, du fait de l’entrée en guerre contre l’URSS qui entraîne un engagement des communistes. La résistance se met en place en France également, surtout dans la zone occupée par les Allemands. Elle prend plus d’ampleur à partir de 1941. III. L’unification de la résistance Pour consolider son influence, le Général de Gaulle doit faire admettre son autorité à la résistance intérieure et faire reconnaître son rôle de chef de la France combattante par les alliés. Il n’obtient gain de cause que lentement et difficilement. C’est seulement à l’été 42 que les rapports se précisent entre de Gaulle et la résistance intérieure ; et pour une plus grande efficacité, il faut que la résistance soit unifiée. Le 27 mai 1943 dans la clandestinité, se tient à Paris la première réunion du CNR (Conseil National de la Résistance), présidée par Jean Moulin. Le CNR a pour but de libérer le territoire. Les résistants deviennent les FFI (Forces Française de l’Intérieur), véritable armée secrète. En 1944, de Gaulle devient chef de gouvernement provisoire de la République Française. La France libre et la résistance intérieure s’unifient à partir de 1943, grâce à Jean Moulin. L’action de la Résistance Les résistants mènent des actions diverses : - contre-propagande par des tracts et des journaux - envoi d’information secrètes à Londres - attentats et sabotages contre l’occupant et le gouvernement de Vichy - aide à des évadés, à des juifs - constitutions de maquis pour les jeunes refusant le STO…