de Yokohama). Le gouvernement développe aussi des usines modernes, il créé surtout de la filature, mais aussi de la cimenterie, brasserie… Développé
avec des ingénieurs occidentaux pour installer les machines mais aussi former, cela coûte beaucoup d’argent à l’état. Enfin le gouvernement prend en
main le développement de Hokkaidô. Coûte cher et les revenus de l’état sont encore insuffisants.
En 1870, les ressources de l’état ne dépassaient pas le tiers des dépenses. De 1876 à 1880, les prix augmentent de 100%.
d) Réforme de Matsuka
Matsuka était le premier ministre de l’époque. Il retire 20% des billets émis pour inverser l’inflation. Il réduit les dépenses de l’état pour les nouveaux
édifices. Il augmente les impôts, les petits fermiers sont obligés de vendre leurs terres aux grands. Mais surtout, il vend une partie des entreprises créée
par l’état au secteur privé. Cette politique de privatisation va permettre de développer une classe de capitalistes, ces entrepreneurs vont rester les
« obligés de l’état ». Seishô : nouveaux entrepreneurs. Shibusawa Eichi : ancien samouraï qui va créer une partie du système bancaire. Ce sont ces Seishô
qui deviendront les Zaibatsu.
III) L’affirmation du Japon comme nation moderne pendant la seconde moitié de l’ère Meiji (1889 – 1912)
1) La consolidation de l’Etat impérial
En 1889, mise en place d’une constitution, la mise en place d’une répression et conscience des oligarques que les droits et les devoirs de chacun doivent
être définis. Mise en place d’une assemblée, la constitution restera en place jusqu’à 1945, elle est très influencée par le modèle allemand.
D’un côté le Japon souhaite justifier sa place parmi les grands pays modernes. Il faut donner des juges à la population qui veut des droits civiques. D’un
autre côté, il faut donner une assise plus solide pour le régime impérial -> constitution plutôt autoritaire. C’est l’empereur qui personnifie l’Etat et
l’autorité, il tient sa légitimité de manière divine. C’est lui qui dispose du pouvoir législatif. Il nomme les présidents des deux chambres. C’est aussi lui
qui convoque la Diète. Il peut dissoudre les chambres. Il peut légiférer sans ordonnance, il peut proclamer l’état de siège, c’est le représentant japonais, il
est le seul à pouvoir déclarer la guerre et conclure des traités. Il n’est néanmoins pas seul, il a en particulier un conseil des anciens (Genrô) qui a pour
tâche de nommer le premier ministre. Les ministres sont responsables devant l’empereur.
Diète : 2 chambres :
Haute : chambre des pères, elle n’est pas élue mais constituée de personnes de prestige nommées par l’empereur.
Basse : députés élus au suffrage censitaire (homme de plus de 25 ans payant des impôts (1% de la population)).
Les deux chambres n’ont que le pouvoir de voter le budget, si le vote est négatif, on prend le budget de l’année dernière. Cette constitution précise le rôle
de la bureaucratie. 20 000 fonctionnaires en 1890, 12 000 en 1908, véritable décollage à partir des années 90.
2) L’affirmation du Japon comme grande puissance militaire
Deux axes :
- Le gouvernement entreprend de créer des liens sur un pied d’égalité avec les grandes puissances de l’époque
- Le gouvernement amorce une politique d’extension sur le continent
Première tâche : négocier les traités inégaux qui avaient été une grande source d’humiliation. Cela se fait à partir de 1890. C’est en 1911 que le Japon
pourra gérer lui-même s’est tarifs de douane. Pendant ce temps, le Japon essaye de s’intégrer dans un réseau d’alliances. Traité d’alliance avec la
Grande-Bretagne en 1902. La Grande-Bretagne cherchait un allié pour faire face à la Russie. L’expansion du Japon va réellement commencer en 1894 :
première guerre sino-japonaise. Origine : circonstances anecdotiques : le gouvernement coréen de l’époque encourage l’intervention de ces deux
puissances suite à une rébellion dans le pays. La présence des troupes dégénère en guerre totale. L’armée japonaise était plus moderne. La défaite de la
Chine débouche sur le traité de shimonoseki en avril 1895 :
- la Chine va devoir payer des dommages de guerre considérables, ce qui va contribuer au développement industriel.
- Taiwan devient une colonie japonaise jusqu’en 1945.
- Le Japon demande le contrôle de la péninsule de Liadong (partie tout au Sud de la Manchourie), permet le cheminement des matières premières. Il
n’obtiendra pas le contrôle de Yaodong à cause de la Russie.
Le Japon n’est pas soutenu, ni par la Grande-Bretagne, ni par la France -> il apprend à se méfier des pouvoirs occidentaux.
Objectif suivant : contrôle de la Corée. La Chine qui avait le contrôle de la Corée se la fait prendre car elle est affaiblie. La Russie est une concurrente.
En 1904, rassuré par l’alliance avec la Grande-Bretagne, le Japon attaque la Russie en Manchourie. Victoire un an plus tard grâce à l’aide financière
occidentale. La Russie est handicapée par le fait que cette guerre se déroule loin de ses bases. Bataille navale de Tsushima : flotte russe anéantie. C’est
la première fois qu’une nation non occidentale remporte une victoire sur une des grandes puissances occidentales -> idée pour les autres asiatiques.
Victoire conclue par le traité de Portsmouth : le Japon obtient un certain nombre de droits sur le continent.
En 1910, la Corée devient partie intégrante du Japon. Le Japon prend le contrôle de la péninsule de Liatung, avec le chemin de fer du Sud de la
Manchourie. Il prend aussi le contrôle de l’île de Sakanin -> Le Japon devient une puissance régionale. C’est à partir de cette époque qu’il aura le moyen
d’extension de ses intérêts en Chine. Le traité de Portsmouth sera mal reçu au Japon : émeutes de Hibiya. C’est le moment où le nationalisme gagne la
population, c’est aussi le début d’une conscience démocratique. Epoque importante concernant le développement industriel.
3) Première révolution industrielle
La richesse nationale diminue, l’Etat continue quand même à jouer un rôle essentiel. Il assure 40% de l’investissement en 1930, l’armement et le chemin
de fer en particulier.
En 1889, 1600 km de chemin de fer, en 1912 : 11 000 km, 90% du trafic. Il aide aussi les capitalistes. Tout cela grâce aux indemnités de la Chine. Le
textile reste l’industrie la plus importante, en 1900, 70% des usines sont textiles, elles emploient 67% de la main d’œuvre. Elle devient rapidement une
industrie d’exportation, elle concurrence les industries anglaises et indiennes (colonie anglaise).
Dès 1880, le Japon supplante les produits de l’Inde et la Grande-Bretagne. A la veille de la deuxième guerre mondiale, le Japon est une grande puissance
d’exportation textile. Mal vécu par la Grande-Bretagne -> dégradation des relations. Cette aussi un grand exportateur d’allumettes, de crayons, de
pinceaux, de couverts et aussi d’aliments.
Le Japon possède une industrie lourde modeste jusqu’en 1895. C’est après la guerre russo-japonaise qu’elle prend son essor. Métal, charbon (exemple : en
1894, 820 000 tonnes de charbon extraites par an, en 1914, c’est 20 000 000). La production de l’acier est multipliée par 7 de 1896 à 1901. Croissance
importante de l’industrie navale, notamment les machines à vapeur. Le japon est un des cinq pays au monde à pouvoir construire ses propres
locomotives. Cette grande industrie est surtout dominée par les grands Zaibatsu : Mitsui, Mitsubishi, Sumitomo, Asano.
Zaibatsu : Au départ, c’est une entreprise familiale qui profite des réformes de 1880 et de la vente des industries publiques, maîtrise plusieurs
entreprises par ses actions. Ils vont beaucoup peser dans la politique intérieure en soutenant des partis bourgeois, mais aussi extérieure en protégeant
la Manchourie. D’une part un commerce avec des pays développés, le Japon importe des machines, des armes, des matériaux, des produits chimiques et
exporte des produits bruts : thé, soie. Autre type de commerce avec des pays non industrialisés : cotons, allumettes, thermomètre, savon. C’est après la
seconde guerre que le Japon exporte plus qu’il n’importe. Il est assez endetté jusqu’à la seconde guerre. Il a du mal à nourrir l’ensemble de sa population,
il a besoin d’importer des minerais. Ce développement de l’industrie lourde aura d’importantes conséquences sociales.
4) Les premières conséquences sociales de l’industrialisation
Conséquences : naissance d’une main d’œuvre industrielle, surtout féminine et très jeune (12 à 20 ans) dans des conditions de travaille très dures dans
l’industrie textile. En général directement recrutée dans les villages. Fille échangée avec la famille contre plusieurs années de salaire. C’est quasiment
de la détention, elles ont souvent envie de s’échapper. Un nombre important des ces filles est victime de la tuberculose -> renvoyée dans leur village et
contamine tout le monde. Aussi développement d’une main d’œuvre masculine dans l’industrie lourde et les mines. L’organisation du travail est souvent
assez sommaire, le Japon a recours au service des Oyakata : maître artisan, ses ouvriers étant appelés Kokata. Relations très hiérarchisées, système
extrêmement vertical. Pratiquement aucune sécurité, beaucoup d’accidents. Pas de syndicat pour contrôler tout cela -> naissance d’un mouvement
ouvrier. Pas de conscience de tout ça dans le milieu textile. Mais dans l’industrie lourde, phénomène d’acculturation. A la fin du XIXe, première vague de
création syndicale. Exemple en 1897 : syndicat des ??? tekkô kumiai. On voit apparaître des intellectuels souvent convertis au christianisme qui ont
voyagé (Etats-Unis). Ils créent des organisations politiques de type socialistes, exemple : shakai shugi kyôkai. Rationalisation de certaines lois pour
dissoudre des organisations. Autre échec : tendance à rester confiné dans une seule entreprise. Manque d’expérience associative. A partir du début du