La mandoline dans l’enseignement
Choix, plectres, cordes
Avant toute chose il faut que l’instrument de l’élève soit en condition de bien
« fonctionner », car une mauvaise mandoline, par exemple de forme plate, sera très difficile à
tenir et en plus la différence entre les registres ne sera guère perceptible. Il vaudra donc mieux
se faire conseiller par un bon luthier.
Il faudra observer certains aspects : finissage très propre de l’instrument, le manche
droit, la hauteur des cordes par rapport au chevalet, sonorité, registres. La mensuration de
l’instrument ne pourra pas dépasser les 33 cm, la largeur du manche ~28mm.
Ecart entre les cordes au chevalet devra être de : 9mm
Ecart entre les cordes au sillet devra être de : 4mm
Pour produire un « beau son » il faudra employer un plectre qui soit à la fois dur mais
aussi élastique. Un plectre plus fin donne l’impression qu’il se joue plus facilement.
Malheureusement le son sera très dur, fin et donnera l’opportunité aux parasites de s’y mêler.
Une bonne tenue de l’instrument est à mes yeux le plus important. Une peau en cuir ou
en plastique antidérapante aidera l’élève à bien tenir entre ses jambes la mandoline. Il faudra
bien observer, surtout pour les jeunes élèves, que la chaise corresponde à la morphologie du
jeune musicien. De même il faut que l’élève assiste au début avec le professeur à une séance
consacrée à « faire un plectre », à corriger le chevalet, à mettre les cordes, etc…..
La mandoline dans la pratique instrumentale
Dans la pratique instrumentale une place très importante sera donnée à la musique
de chambre. Cet aspect doit naître dès le plus jeune âge. Le jeu d’ensemble entre
mandolinistes, guitaristes, flûtistes, percussionnistes ou autres éveillera une musicalité
positive et aidera l’élève à gérer ses premiers contacts humains. Cet aspect social est à mon
avis le meilleur chemin vers l’épanouissement personnel entre élèves. Il ne faut pas oublier
que ces mêmes élèves joueront tôt ou tard dans un orchestre à plectre et donc cette préparation
est des plus importantes. Une bonne alternative qu’il ne faut pas négliger est l’approche
également de la mandoline dans la musique populaire. De très bons exemples sont la musique
irlandaise ou d’Amérique du Sud. De même nous trouvons des interprètes très bons dans le
jazz.
L’enseignant devra bien remarquer quel style de musique convient le plus à chaque
élève. Mais il ne faut pas oublier que la base sera toujours classique. Une bonne alternative est
également la chanson accompagnée comme au XVIIIème siècle, car de cette façon on utilise
les techniques d’arpèges toutes confondues. Pour le jeu d’ensemble dès le plus jeune âge il
n’existe pas beaucoup de compositions originales, c’est pourquoi il faudra utiliser de la
littérature pour violon ou flûte. A partir du cycle inférieur-moyen on trouve d’innombrables
œuvres pour duo-trios-quatuors, etc…Cependant de nos jours il y a certains compositeurs qui
s’intéressent de très près aussi à la pédagogie infantile.