en avant
la musique
le journal
du Musée de la Lutherie
Renouvelée chaque ane,
l’exposition offre l’opportuni de
couvrir de nouvelles tmatiques
développées à partir des collections
du musée.
Thématiques ancrées localement
qui rayonnent plus largement sur le
monde, au gré du cheminement
des instruments et des musiciens
À chacun son style :
violons, guitares, mandolines…
Les instruments de musique à cordes ont des formes
originales pour des styles musicaux spécifiques.
Fabriqués artisanalement,
hier ou aujourd’hui, en atelier, observons le geste
et l’outil du luthier, puis celui de l’archetier… car de
l’avis du musicien « l’archet, c’est le violon » (Viotti).
Fabriqués en quantité industrielle
chez Thibouville-Lamy, Laberte et Couesnon. Trois
fabriques qui marquent l’histoire économique locale
pendant environ un siècle (1860-1960)…
Fabriqués pour les musiciens,
deux violonistes, un altiste et un violoncelliste
pour interpréter ensemble le quatuor, une des
formes musicales qui accompagne l’histoire de la
musique occidentale…
en avant la musique !
sans oublier les petits,
avec le coin des touches à tout
Au départ, un instrument populaire peu
considéré qui trouve peu à peu sa place
dans l’orchestre
Au 16ème siècle lorsque le violon apparaît en Italie,
c’est un instrument populaire joué par des musiciens
ambulants, ménétriers et violoneux, qui animent les
danses et les bals.
C’est toujours en Italie au début du 17ème siècle
que le violon trouve sa place comme instrument de
concert. En France, Louis XIII crée «la Bande des
24 violons du Roy» en 1626, doublée en 1656 de la
«Petite Bande» sous l’impulsion de Lully.
Mais c’est véritablement à partir du 18ème siècle que la
place du violon dans l’orchestre est valorisée avec des
compositeurs comme Couperin (1668 -1733) et des
violonistes compositeurs comme Leclair (1697-1764).
A l’origine de trois grandes écoles de
lutherie européenne : italienne, allemande
et française
C’est à Crémone que se développe l’école italienne
de lutherie. André Amati (1535-1610) est le premier
à fabriquer des violons de qualité. Son fils Nicolas
(1596-1684) effectue les progrès nécessaires tant so-
nores qu’esthétiques. La lutherie crémonaise atteint
son apogée avec Antonio Stradivari (1664?-1737).
Jacob Stainer (1621-1683) et Léopold Widhalm
(1722-1776) sont parmi les plus appréciés des pre-
miers luthiers allemands. L’école allemande va se
développer à Mittenwald en Bavière.
A Mirecourt, le premier contrat d’apprentissage
connu est établi en 1629. La ville devient le centre
d’apprentissage de nombreux luthiers français à
partir du 19ème siècle.
Aujourd’hui encore la formation des jeunes luthiers
s’effectue principalement dans ces trois villes euro-
péennes.
A la forme normalisée
Trois grandes périodes marquent les changements de
structure du violon, baroque, classique et moderne.
Elles répondent aux exigences techniques
des violonistes ainsi qu’aux nouvelles conditions de
diffusion de la musique – dans des salles de plus en
plus grandes. Pour une sonorité plus puissante on
remplace les cordes en boyau de mouton par des
cordes métalliques qui augmentent la force exercée
sur la caisse. Il devient alors nécessaire d’allonger la
barre d’harmonie pour résister à cette tension.
Au 19ème siècle, de nombreux brevets d’inventions
sont déposés pour améliorer les performances so-
nores de l’instrument. Certains ingénieurs, médecins
ou luthiers, sur la base de principes acoustiques, ten-
tent d’innover en proposant de nouvelles formes de
violon. Citons Félix Savart (1791–1841) avec le violon
de forme trapézoïdale présenté à l’Académie des sci-
ences et à l’Académie des beaux-arts en 1819 mais
aussi François Chanot avec le violon sans coins ou
violon guitare. Ces tentatives sont restées sans suite.
Amplifié dans les musiques actuelles
L’hégémonie des cuivres dans les ensembles de mu-
siques populaires oblige les violonistes et les luthiers
à trouver des solutions techniques pour adapter
l’instrument à ces formations orchestrales de plus en
plus importantes et sonores !
Dans les années 1925, l’utilisation des micros
magnétiques et des amplificateurs est appliquée au
violon. Mais les premiers violons électroacoustiques
n’ont pas le succès des premières guitares ampli-
fiées. Une première solution arrive avec les micros-con-
tact, dabord magnétiques puis piézo-électriques ; fixés
sur l’instrument, ils captent directement les vibrations
de la table ou du chevalet. Ils permettent le retour du
violon dans les musiques de jazz, de folk et de rock.
On fabrique aujourd’hui des violons électriques à
caisse pleine : conçus pour la scène et le studio, ils
libèrent le musicien des problèmes de sonorisation
et lui permettent d’exprimer pleinement la sensibilité
des cordes frottées dans les contextes musicaux
contemporains.
On trouve référence de l’ancêtre de la guitare dès
le 13ème siècle dans les enluminures espagnoles.
Et c’est précisément en Espagne que l’instrument
prend son essor. Avec le temps, les formes de la
guitare évoluent : ses courbes s’arrondissent, sa taille
s’affine et les éclisses, perpendiculaires à la table, dis-
tinguent peu à peu la guitare des autres instruments
de la même famille, tels le luth et la mandoline.
Des premières guitares aux guitares
romantiques
La première guitare conservée équipée de six cordes
simples est construite à Orléans en 1773 par le lu-
thier François Lupot, originaire de Mirecourt et père
du célèbre luthier Nicolas Lupot.
La facture de guitare apparaît à Mirecourt vraisem-
blablement au cours du 18ème siècle. Vers 1850, on
y réalise la plupart des guitares françaises, malgré
la présence à Paris de deux luthiers de renom, René
Lacotte et Etienne La Prévotte, nés tous deux à Mire-
court à la fin du 18ème siècle.
L’instrument à cette époque est un peu plus petit
que la guitare classique actuelle, sa taille est étroite,
la longueur des cordes en boyau est plus courte, le
manche est étroit et fin. Elle a un son plus clair que
de nos jours. On appelle aujourd’hui ces guitares des
«guitares romantiques ».
La guitare classique
C’est Antonio de Torres Jurado, luthier espagnol du
19ème siècle, qui donne corps à la guitare classique
moderne en accentuant les dimensions de la guitare,
tout en lui conservant une taille bien resserrée.
Il utilise des matériaux plus légers, des tables plus
fines. Il développe surtout le barrage. Constitué
de fines pièces de bois disposées à l‘intérieur de
l’instrument, le barrage consolide la table de la
guitare tout en lui laissant le maximum de liberté de
mouvement. Les guitares classiques sont montées
avec des cordes en boyaux ou en nylon.
Vers 1900, on observe une époque de transition : les
catalogues de la maison Thibouville de 1887-1893
et de 1912 et celui de la manufacture d’armes et de
cycle de Saint Etienne de 1914 proposent encore
des instruments des deux genres : les «guitares ro-
mantiques» et les «guitares espagnoles».
Les guitares d’aujourd’hui
Pour que le volume sonore des guitares puisse riva-
liser avec celui des autres instruments, les luthiers
américains, sollicités par les musiciens, inventent
la guitare montée avec des cordes en métal, soit
la guitare acoustique à table plate ou «flat top» ou
la guitare à table bombée et aux ouïes en « f » ou
«arch top» qui dérive des techniques de fabrication
employées pour le violon (table et fond sont voûtés,
sculptés dans une pièce de bois massive).
La naissance et l’évolution de la guitare électrique
sont d’origine américaine. Le micro tient lieu de point
commun entre toutes les guitares électriques.
La guitare électrique est dotée d’une caisse creuse
(électro-acoustique) ou d’une demi-caisse ou quart
de caisse (selon la hauteur des éclisses) ou d’une
caisse pleine (solid body), d’un manche pourvu de
barrettes et de 4 à 12 cordes.
Dans les années 1980, pour agrandir la palette
sonore des guitaristes, la guitare est dotée
de capteurs et de convertisseurs pouvant
piloter des synthétiseurs
ou des modules de sons en MIDI ou
Interface Numérique pour Instruments
de Musique, le langage de communications
des synthétiseurs et ordinateurs musicaux.
On convertit le signal analogique
provenant de la guitare en message
électronique compatible avec les
entrées des synthétiseurs.
C’est la guitare synthétiseur.
A chacun son style (violons) A chacun son style (guitares)
23
Par sa forme générale la mandoline évoque un
luth de petite taille. Elle possède une caisse de
résonance à fond bombé, un manche court muni
de frettes et terminé par un chevillier auquel
s’accrochent les cordes.
La mandoline napolitaine dérive
de la mandoline lombarde ou milanaise.
Elle apparaît vers 1750. Beaucoup plus répandue,
elle possède une caisse au dos profondément voûté
composée de nombreuses et fines côtes de bois. Les
cordes métalliques s’attachent à la lisière inférieure de
la table et sont soulevées par un chevalet. La touche
plate comporte de petites frettes, le chevillier creux
est légèrement incliné vers l’arrière. Les quatre rangs
de doubles cordes sont accordés comme les quatre
cordes du violon moderne (sol, ré, la, mi). Elle est
jouée avec un plectre ou médiator, qui fut aussi un
bec de plume ou une fine baguette de bois. Sa table
d’harmonie s’ouvre d’une ouïe ovale, au-dessus de
laquelle est incrustée une plaque d’écaille ou de
bois dur pour la protéger des impacts dus au jeu du
musicien.
La mandoline ronde moderne comporte une touche
pourvue de nombreuses frettes métalliques ; les
chevilles latérales sont montées sur une mécanique
qui facilite l’accord.
Dès le 18ème siècle les mandolines forment une
famille instrumentale qui comporte le soprano, l’alto
et la basse ou mandole. Dans les graves, il existe
encore le mandoloncello, la mandoline basse ou
mandolone.
Mirecourt et la mandoline
La production de mandoline débute probablement
à la fin du 19ème siècle. Elle se développe aussi bien
dans de petits ateliers que dans les grandes manu-
factures comme Laberte et Thibouville.
On fabrique des mandolines rondes ou plates, du
modèle luxueusement marqueté et décoré au modèle
le plus simple. La production connaît son apogée
entre les deux guerres mondiales. Aujourd’hui, deux
ateliers fabriquent encore des mandolines. Avec la
mandoline jazz et la mandoline électrique à caisse
pleine, la production s’est adaptée aux musiques
actuelles.
Un répertoire varié
Le répertoire populaire européen consiste le plus
souvent en transcriptions de pièces pour solistes ou
pour ensembles avec la mélodie sur accompagne-
ment de guitares, joués par les orchestres à plectre
appelés «estudiantinas» en Italie.
La mandoline est jouée dans de nombreuses
musiques populaires comme le choro au Brésil
et le bluegrass et la country music aux Etats-Unis.
La mandoline retient aussi l’attention des composi-
teurs. Vivaldi (1678-1741) écrit un concerto pour
deux mandolines. D’Italie, elle passe en France
vers 1760, puis en Allemagne. Mozart (1756-1791)
l’introduit dans la célèbre sérénade de Don Juan en
1787 et Beethoven (1770-1827) écrit diverses pièces
avec mandoline. Peu jouée à l’époque romantique,
elle retrouve une certaine faveur à la fin du 19ème
siècle. On trouve un petit ensemble de mandoline
dans l’Othello de Verdi (1813-1901).
A.Schoenberg (1874-1901) utilise la mandoline dans
sa Sérénade opus 24, Anton Webern (1883-1945)
dans ses 5 pièces pour orchestre opus 10 et Igor
Stravinsky (1882-1971) dans Agon.
Quelques jalons sur le développement
de la lutherie à Mirecourt
En 1629, Dieudonné de Montfort « maître joueur
et faiseur de violons » signe le premier contrat
d’apprentissage actuellement connu à Mirecourt. En
1673, Mirecourt compte quatre familles de luthiers.
En 1698, la Cour de Lorraine passe commande aux
luthiers de Mirecourt. C’est en 1732 qu’Elisabeth
Charlotte, duchesse de Lorraine, signe la charte
des luthiers de Mirecourt. Entre 1748 et 1758 : Le
métier de « facteur d’archets » apparaît à Mirecourt.
Auparavant ce métier n’était pas distinct de celui de
luthier. En 1758, on dénombre 94 luthiers, marchands,
facteurs d’archets, de chevalets, et de serinettes à
Mirecourt. Avant la révolution, l’activité de lutherie est
florissante à Mirecourt. Les instruments fabriqués sont
exportés dans toute l’Europe et en Amérique. Des
luthiers mirecurtiens s’installent à Paris et participent à
la naissance de l’école française de lutherie.
Le 19ème siècle et l’émergence
de l’industrialisation
Au cours du 19ème siècle, Mirecourt se spécialise dans
la fabrication d’une lutherie industrielle et bon marché,
produite en série, avec des procédés techniques
nouveaux (moulage de la table, façonnage mécanique
du manche, etc.). L’organisation du travail change :
chaque ouvrier se voit confier une tâche particulière
dans le cycle de fabrication d’un instrument. Trois
entreprises marquent l’histoire de la Ville : Thibouville
Lamy et Laberte – Humbert frères puis Couesnon.
Ces entreprises commercialisent leur production dans
leurs propres magasins à Paris et à l’étranger, chez
des revendeurs, mais aussi grâce la diffusion de cata-
logues commerciaux. Elles participent aux expositions
nationales et internationales.
La création et le développement
de l’entreprise Thibouville Lamy
La famille Thibouville est originaire de la Couture
Boussay dans l’Eure où elle fabrique des instruments
à vent depuis le 16ème siècle. En 1857, elle s’associe
avec la maison Husson Buthod de Mirecourt pour la
fabrication d’instruments à cordes. Le mariage de
Louis Emile Jérôme Thibouville avec Marie Margue-
rite Hyacinthe Lamy de Mirecourt scelle la création
à Mirecourt de la maison “Jérôme Thibouville
Lamy” en 1861. Dès la fin du 19ème siècle, cette
entreprise soucieuse d’augmenter sa productivi
adopte des méthodes de production plus efficaces
par une mécanisation et une organisation du
travail rationnelle. L’école de formation, le centre
d’hébergement pour les ouvriers luthiers, l’usine
hydraulique des Forces Motrices du Madon à
Poussay pour la préparation des bois de lutherie,
le “chantierdes artistes pour la production
d’instruments haut de gamme en témoignent.
La production atteint alors jusqu’à 30 000
instruments par an, commercialisés internation-
alement depuis le siège parisien de la société.
A chacun son style (mandolines) En quantité industrielle
45
Après la seconde guerre mondiale, la concurrence
étrangère et la difficulté à s’adapter aux nouvelles
pratiques instrumentales conduisent à la fermeture de
l’usine en 1968.
L’ascension de l’entreprise concurrente,
la maison Laberte et Magnié
La famille Laberte marque l’histoire de la facture
instrumentale à Mirecourt. Ce sont 6nérations qui
vont se succéder. Le fondateur de la lignée est luthier
à Mirecourt en 1780. Deux de ses arrières petits fils,
Maurice et Auguste, créent les établissements
“Laberte Humbert frères” en 1876. Marc Laberte
s’associe au luthier Fourier Magnié, en 1919, et la
manufacture devient “Laberte Humbert Frères et
Fourier Magnié Réunis”. Enfin Philippe Laberte, après
la seconde guerre mondiale, devient gérant de la
nouvelle soc“Laberte et Magnié”. L’entreprise
fabrique des instruments à cordes frottées - de
l’instrument d’étude à l’instrument pour virtuose -
des instruments à cordes pincées et de nombreux
accessoires. Au moment de son apogée, en 1920,
l’entreprise emploie jusqu’à 400 ouvriers. A partir des
années trente, pour faire face à la crise, la société
diversifie ses productions avec notamment la gamme
Stradivox (poste de radio, gramophone).
La mort de Philippe Laberte, en 1969, signe la
fermeture de lentreprise.
L’entreprise Couesnon
Initialement la manufacture Couesnon - succes-
seur de Gautrot - dont le siège social est à Paris est
spécialisée dans la fabrication d’instruments à vent.
En 1885, à Paris, la production de la manufacture se
diversifie en fabricant des instruments à cordes sous
la conduite du chef de fabrique Maurice Mermillot
(1835-1901), ancien élève de Jean Baptiste Vuil-
laume. En 1901, il est remplacé par Georges Cherpitel
(1870-1943) qui sort de chez Thibouville à Mirecourt.
Installée à Mirecourt, au début des années 1930, la
fabrique Couesnon s’agrandit en 1934 pour s’adapter
à une production croissante et au développement
d’une production semi industrielle. Archets, étuis,
guitares, mandolines et accessoires complètent la
production initiale. Après la seconde guerre mondiale,
l’usine privilégie la fabrication des instruments à
cordes pincées. La concurrence est telle que
l’entreprise dépose le bilan en mai 1967.
Le quatuor à cordes est un ensemble de musique
de chambre qui regroupe deux violons, un alto et un
violoncelle.
Aux origines du quatuor à cordes
C’est le quatuor vocal de la Renaissance, puis les
quatuors de violes du 17ème siècle qui inaugurent le
principe de l’association de quatre tessitures
différentes mais complémentaires. Au 18ème siècle,
parmi les instruments de la famille du violon, trois
tessitures, donc trois instruments vont être conservés
et perfectionnés : pour l’aigu le violon, pour le médium
l’alto, et pour le grave le violoncelle.
Avec Haydn et Mozart, la naissance du
quatuor à cordes moderne
La forme « sonate » en quatre mouvements, ainsi que
la formation qui regroupe deux violons, un alto, et un
violoncelle permettent de définir le quatuor à cordes
moderne.
Les premiers essais de composition de quatuor à
cordes sont dus à Boccherini, même si la partie du
premier violon reste prééminente, l’équilibre des
parties devient réel grâce à l’indépendance et à
l’apparition en soliste de chaque partenaire tour à tour.
Avec 76 quatuors composés tout au long de sa car-
rière, Haydn développe la forme quatuor vers plus
d’équilibre et d’expressivité. La diffusion de cette
oeuvre suscite de nombreux émules, dont Mozart. Les
compositions de ce dernier, d’un style moins rationnel,
plus lyrique, favorisent également un échange mieux
réparti entre les partenaires.
Beethoven et Brahms, chefs de file des
compositeurs pour quatuor au 19ème siècle
Autour de ces deux compositeurs d’autres musiciens
développent leurs propositions. Retenons par ex-
emple celles de Schubert, Mendelssohn et Schumann
en Allemagne celle d’Onslow en France, et de Verdi en
Italie.
A la fin du siècle, les compositeurs russes Borodine,
Glazounov et Tchaïkovski, les tchèques, Smetana puis
Dvorak, et le norvégien Grieg, colorent leurs composi-
tions en s’inspirant des chants populaires de leurs
pays respectifs.
L’Ecole française avec Franck, Saint
Saëns et Fauré, puis Debussy et Ravel
A partir de 1875 et jusqu’en 1919, l’Ecole française de
musique de chambre domine la période de transi-
tion entre le post-romantisme et la musique moderne.
Cette transition s’exprime en trois domaines :
la mélodie subit l’influence de modes anciens ou exo-
tiques, lharmonie incorpore des notes étranres et
dissonantes, et les formules rythmiques se diversifient.
Le 20ème siècle ouvre des perspectives
pour rompre avec le « moule » classique,
peut être jusqu’à l’éclatement du genre !
Les quatuors de Bartok nous permettent d’apprécier
combien l’architecture logique mais suffisamment
souple du quatuor continue à offrir un cadre formel
propice à la créativité. Inspiré du folklore de son pays,
alternant les structures rythmiques, maîtrisant toutes
les techniques de composition et de jeu, Bartok
renouvelle les possibilités expressives du quatuor à
cordes.
Parallèlement avec Schönberg, Berg et Webern,
l’Ecole Viennoise explore de nouveaux mondes
sonores. En effet, le dodécaphonisme s’échappe de
l’échelle traditionnelle des sept notes - la gamme,
hiérarchisée en degrés faibles ou forts - par des com-
binaisons sonores plus variées des douze notes de
la gamme chromatique. Ils en témoignent dans leurs
quatuors à cordes respectifs.
A leur suite, certains compositeurs vont intégrer au
quatuor des compositions musicales ne relevant pas
du cadre formel habituel : parties chantées, parties
improvisées ; puis des éléments extra musicaux : des
textes, des voix, des programmes, des mouvements
de T Chi, des percussions, des effets visuels et des
spatialisations.
Par exemple Karlheinz Stockhausen (1928-2007)
repense le cadre de l’exécution musicale de son
« Quatuor pour hélicoptère ». Il s’est agit de faire jouer
les membres d’un quatuor dans quatre hélicoptères
en vol et retransmettre au sol les sons mêlés des
instruments et des rotors ! Réalisée lors du Festival de
Hollande en 1995, cette performance en laisse plus
d’un stupéfait !
En quantité industrielle (suite)
Ensemble ... Le quatuor à cordes
67
L’atelier de lutherie
Animé par les élèves luthiers chaque week-end en
mai, juin et septembre et tous les jours en juillet
et en août.
Les visites guidées
En juillet et en août, le mercredi et le jeudi à 11h
et à 15h30
Les rencontres du musée
Chaque mois, le musée propose un moment de ren-
contre et d’échange avec un musicien, un luthier, un
archetier, un chercheur…
A découvrir également…
Sentier des luthiers avec livret de visite disponible
gratuitement au musée de la lutherie et à l’Office du
tourisme de Mirecourt.
Maison de la Musique Mécanique de Mirecourt
24, rue Chanzy, 88500 Mirecourt.
Tél : 03 29 37 51 13.
Maison de la Dentelle
1bis, rue Chantaire, 88500 Mirecourt.
Tél : 03 29 37 39 59.
Contact
Cours Stanislas - BP 189
88507 Mirecourt Cedex.
Tél : 03 29 37 81 59 - Fax : 03 29 37 06 46.
www.musee-lutherie-mirecourt.fr
www.mirecourt.ovh.org
Horaires d’ouverture
De mai à septembre et pendant les vacances
scolaires (zones A+B+C) :
• lundi, mercredi, jeudi, vendredi et samedi de 10h
à 12h et de 14h à 18h.
• dimanche de 14h à 18h.
D’octobre à avril :
• Mercredi et samedi de 10h à 12h et de 14h à 18h.
• dimanche de 14h à 18h.
Fermeture : le mardi et les jours fériés - sauf 14
juillet et 15 août - et les deux premières semaines
de janvier.
Services
• Parking à proximité
• Accès aux personnes à mobilité réduite :
salle du rez-de-chaussée
• Boutique
• Document d’aide à la visite disponible en anglais
et en néerlandais à l’accueil
• Livret du jeune visiteur disponible à l’accueil
Infos pratiques...
1 / 5 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !