
Requalification ECBH – V2 18/11/14
Nota bene : en tout état de cause, le principe de la non-opposition ne s’applique pas aux analyses de
génétiques qui, elles, nécessitent la signature systématique d’un consentement éclairé préalable du
participant, y compris lorsqu’il n’y a pas de changement substantiel de finalité.
Lors d’une requalification d’échantillons issus du soin, la procédure présentée ci-dessous
s’applique obligatoirement avant toute réutilisation de ces échantillons en recherche.
Pour le cas d’un passage d’une recherche A vers une recherche B, cette procédure s’applique
uniquement si le consentement initial ne couvre pas l’utilisation envisagée et que s’opère un
changement substantiel de finalité (ex : passage d’une utilisation en recherche sur le cancer du rein à
une utilisation à des fins d’étude sur le diabète).
En pratique, lors de la procédure de requalification, il est nécessaire de pouvoir informer la
personne concernée sur l’utilisation qui est envisagée de ses échantillons. Cette étape préalable est
indispensable. Si la personne refuse cette réutilisation, les échantillons ne pourront pas être utilisés.
Si elle accepte, ou ne s’oppose pas, les échantillons peuvent être utilisés.
Si la personne concernée est perdu de vue, ou si pour des raisons d’éthique, de déontologie,
ou de logistique, le responsable de la recherche estime qu’il est difficile de prendre contact avec les
personnes, la loi permet de réaliser une requalification globale d’une collection auprès du Comité de
Protection des Personnes (CPP) territorialement compétent. Pour ce faire, l’investigateur ou le
responsable de la collection, adresse au Président du CPP une demande sur « papier libre ». La
demande détaille entre autres les raisons pour lesquelles les patients ne peuvent pas être contactés.
Elle doit également décrire les objectifs de la recherche, les analyses envisagées, etc. Cette
information doit être aussi claire et exhaustive que si elle était directement adressée à la personne
concernée. Le CPP peut alors décider si la demande est pertinente, recevable ou pas. La demande
recevable sera prise en charge par le CPP qui analysera les pièces du dossier au regard des risques
que présentent les activités et des mesures associées au respect des droits et libertés des personnes.
Des exceptions à la requalification fondée sur la non-opposition existent. Comme précisé ci-
dessus en nota bene, la première concerne les analyses de génétique qui n’étaient pas prévues à
l’origine ou pour lesquelles la réutilisation consiste en un changement substantiel de finalité. La
recherche génétique nécessite le recueil systématique d’un consentement écrit (exprès) spécifique.
L’aspect « spécifique » du consentement pouvant être interprété à différents niveaux. La seconde
concerne les tissus ou cellules germinales qui ne peuvent être requalifiés par un CPP, ni être
réutilisés à d’autres fins que celles prévues lors du prélèvement initial en cas de décès de la personne