Tuberculose zoonotique : la vigilance reste nécessaire - BVS

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Agents biologiques
Tuberculose zoonotique : la vigilance
reste nécessaire
Période : avril 2013 à août 2013
Marie-Thérèse LABRO* et Jean-Marie BRYSKIER** | [email protected]
*Inserm – Centre d’expertise collective – Paris – France
**ENVA – Etudiant en Thèse – Maisons-Alfort – France
Mots clés : Complexe Mycobacterium tuberculosis, Mycobacterium bovis, Tuberculose, Zoonose La tuberculose (TB) reste un fléau touchant près du tiers de la population mondiale (1). Si l’agent infectieux responsable est
principalement Mycobacterium tuberculosis, d’autres bactéries appartenant au complexe tuberculosis (MTBC)1 sont à l’origine de
tuberculoses zoonotiques2, notamment M. bovis, l’agent de la tuberculose bovine (bTB) (2). La bTB est une zoonose3 essentiellement
due à la consommation de produits laitiers provenant d’animaux infectés. Sa prévalence a beaucoup diminué dans les pays industrialisés
grâce aux mesures de prévention (pasteurisation du lait et abattage des troupeaux contaminés) mises en œuvre dans la deuxième
moitié du XXe siècle. Selon le dernier rapport de l’EFSA (European Food Safety Authority) et l’ECDC (European Centre for Disease
Prevention and Control) (3), 132 cas humains de tuberculose à M. bovis ont été identifiés dans l’Union européenne en 2011.
En France, quelques cas sporadiques sont détectés chaque année (4-7), le plus souvent chez des personnes âgées contaminées par du
lait non pasteurisé consommé dans leur jeunesse ou des sujets provenant de pays d’endémie. La prophylaxie de l’infection, prise en
charge par l’Etat, repose sur le dépistage des animaux infectés, souvent porteurs sains, par intradermotuberculination4 (simple –IDS- ou
comparative -IDC-) des troupeaux. D’autres tests (mesure de l’interféron γ) peuvent également être utilisés. L’inspection des carcasses
à l’abattoir reste fondamentale et peut conduire à la découverte de lésions évocatrices de tuberculose chez des animaux provenant de
cheptels officiellement indemnes. Les examens bactériologiques, histopathologiques et les tests de biologie moléculaire permettent de
confirmer la suspicion de bTB. Selon le rapport de l’EFSA-ECDC (3) la prévalence de la bTB a légèrement augmenté en Europe en 2011. En
2013, avec un taux de troupeaux infectés de 0,08 %, la France conserve le statut OTF5 (officiellement indemne de bTB) obtenu en 2001 (8).
L’objet de cette veille concerne l’émergence/réémergence de maladies zoonotiques. La première publication présente une approche
de la disparité de la part de la TB zoonotique2 dans la prévalence de la tuberculose au niveau mondial et alerte sur l’importance de la
détection des animaux infectés au niveau des troupeaux. Les deux autres publications mettent en lumière les problèmes se référant
à la sensibilité de cette détection dans les pays industrialisés.
Tuberculose zoonotique humaine
à Mycobacterium bovis
Müller B, Dürr S, Alonso S, Hattendorf J, Laisse CJ, Parsons SD,
van Helden PD, Zinsstag J. Zoonotic Mycobacterium bovis-induced
tuberculosis in humans. Emerg Infect Dis 2013;19(6):899-908
Résumé
Cette analyse, demandée par l’OMS (Organisation mondiale de
la santé), fait le bilan de la part de tuberculose (TB) zoonotique2
dans la prévalence globale de la TB. Sur 1 203 rapports identifiés
à partir de 32 bases bibliographiques de données recueillies
de 1990 à mars 2010, seuls 140 ont été jugés pertinents pour
l’analyse. Les données couvrent le monde à l’exception de l’Asie
du Sud Est.
Les moyennes (et les extrêmes) du pourcentage de TB zoonotique2
sont : pour l’Afrique 2,8 (0-37,7), pour les Amériques 0,3 (0-33,9),
et 0,4 (0-21,1) pour l’Europe. En Australie, Nouvelle-Zélande et
une partie de la Chine, la TB zoonotique2 a une importance
mineure. L’Ethiopie, le Nigéria et la Tanzanie ont les plus fortes
moyennes (17, 15,4 et 26,1). Globalement, le taux d’incidence
reste faible (0,7/100 000) aux États-Unis, à l’exception de la
population d’origine hispanique (90 % de tous les cas), en lien
avec la consommation de fromages non pasteurisés produits
au Mexique. Une régression logistique multivariée montre
également un lien dans plusieurs études américaines avec l’âge
de survenue (enfants), une co-infection avec le VIH6 et les formes
extrapulmonaires de la maladie. Plusieurs études américaines
mettent également en lumière une mortalité deux fois plus
importante pour la TB zoonotique2 comparée à la TB, peut être en
raison d’inégalités d’accès aux soins de certaines populations ou
d’un traitement inapproprié. Les études européennes identifient
également M. caprae comme cause de TB zoonotique2 dans
plusieurs pays (Autriche, Allemagne, Espagne et Grèce).
Commentaire
Cet article apporte un éclairage récent sur la TB zoonotique2.
Bien que, globalement, son incidence soit faible, à l’exception
de l’Afrique, les données disponibles indiquent que certaines
populations présentent des risques importants.
La survenue d’une TB zoonotique2 reflète la prévalence de
l’infection du bétail et reste liée à la politique sanitaire mise
en œuvre. En Afrique, où existent de manière fréquente et
simultanée plusieurs facteurs de risque, un taux d’incidence
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Tuberculose zoonotique : la vigilance reste nécessaire
Marie-Thérèse LABRO et Jean-Marie BRYSKIER
global de 7/100 000 a été calculé par les auteurs (incidence TB
de 264/100 000 et 2,8 % de TB zoonotique2), probablement
surestimé en raison de la présence de quatre pays d’élevage
à risque. Les plus forts pourcentages ont été observés dans
des pays à faible incidence de TB comme Chypre, l’Islande
ou Malte. De même, une étude en Californie montre une
diminution de la TB parallèlement à une augmentation de la TB
zoonotique2 suggérant que les efforts de santé publique ciblant
la transmission de M. tuberculosis ont peu d’effets sur cette
zoonose3.
L’association de la TB zoonotique2 avec le VIH6, essentiellement
aux États-Unis, nécessite une analyse des facteurs de confusion
potentiels, tels que le statut socioéconomique, la nationalité,
etc. Ces données sont en accord avec des publications mettant
en lumière le statut immunitaire altéré (immunosénescence,
traitement immunosuppresseur…) de certains patients
européens (4-7, 9).
L’émergence de M. caprae a été soulignée par les auteurs : une
étude de 2009 détecte M. caprae dans 0,3 % des tuberculoses
humaines en Espagne (10) et une étude de 2003 en Allemagne
retrouve cette mycobactérie dans 1/3 des TB zoonotiques2(11).
M. caprae a été récemment retrouvée dans 2/15 cas de TB
zoonotique2 en Aquitaine (7).
L’étude rapportée dans cet article est affectée par plusieurs biais
soulignés par les auteurs : le choix des rapports, l’extraction des
données par un seul opérateur, la disponibilité des rapports en
ligne, la langue de publication et la sélection des enquêtes qui ont
identifié ou visaient à identifier les cas de tuberculose causées par
M. bovis. Ces biais sont à l’origine d’une surestimation potentielle
de la proportion des cas de TB zoonotique2. En outre, le recueil
de données fiables reste difficile dans les pays émergents et la
mise en évidence de M. bovis ou M. tuberculosis requiert une
analyse bactériologique et des méthodes de biologie moléculaire
difficilement applicables dans certains pays.
En conclusion, bien que les données suggèrent une importance
mineure de la tuberculose zoonotique2 au niveau mondial, sa
part réelle dans les cas de tuberculose humaine reste difficile à
déterminer. Des sources de transmission semblent être présentes
dans certains groupes de population. Une politique sanitaire de
détection et d’élimination des animaux porteurs de M. bovis
reste prioritaire pour contrôler cette zoonose3.
facteurs de risque lorsqu’il s’agit de confirmer une infection au
cours d’examen de routine en abattoir de carcasses de bovins
en provenance de troupeaux OTF5, entre 2003 et 2008. Sur 3 663
suspicions de bTB issues de 151 abattoirs, 2 470 (67,4 %) ont été
confirmées bactériologiquement pour M. bovis. Une analyse
de régression logistique a été utilisée pour étudier les relations
entre la confirmation de bTB et les facteurs de risque au niveau
de l’animal et du troupeau. La probabilité de détection de M.
bovis était liée à la région d’origine de l’animal, l’intervalle entre
2 tests tuberculiniques, le nombre de cas positifs sur la ferme au
cours des 4 dernières années, la date de naissance de l’animal et
l’année de l’abattage. Dans le modèle utilisé, les probabilités de
confirmation variaient de 0,14 à 0,90 selon les abattoirs.
Commentaire
La probabilité de confirmation bactériologique a augmenté
avec le temps, parallèlement aux demandes, suggérant une
extension de l’épidémie et/ou une meilleure détection. Les taux
de confirmation varient de façon importante selon les abattoirs,
mettant en lumière les facteurs liés aux procédés d’inspection
et/ou au mode de fonctionnement de l’abattoir. La compétence,
l’expérience, la formation des inspecteurs jouent un rôle
fondamental dans la détection de lésions suspectes, ainsi que
les caractéristiques de fonctionnement de l’abattoir (vitesse de
la chaîne, éclairage…). Un processus de détection performant est
particulièrement important dans les zones de prévalence faible
de bTB pour éviter la diffusion de l’infection dans un troupeau,
surtout si les tuberculinations de routine sont peu fréquentes.
De plus, des augmentations d’incidence de bTB ont été associées
avec une réduction du dépistage.
La détection de la tuberculose bovine par
la tuberculination ne varie pas significativement
selon le génotype en Irlande du Nord
Wright DM, Allen AR, Mallon TR, McDowell SW, Bishop SC, Glass EJ,
Bermingham ML, Woolliams JA, Skuce RA. Detectability of bovine TB
using the tuberculin skin test does not vary significantly according
to pathogen genotype within Northern Ireland. Infect Genet Evol
2013;19:15-22
Résumé
Facteurs associés avec les taux de confirmation
de tuberculose bovine dans les lésions suspectes
trouvées en routine dans les abattoirs
britanniques, 2003-2008
Shittu A, Clifton-Hadley RS, Ely ER, Upton PU, Downs SH. Factors
associated with bovine tuberculosis confirmation rates in suspect
lesions found in cattle at routine slaughter in Great Britain, 20032008. Prev Vet Med 2013;110(3-4):395-404
Résumé
La tuberculose bovine (bTB) est l’un des problèmes de santé
animale majeurs au Royaume-Uni. Cette étude analyse les
Chaque année, en Irlande du Nord, 1/400e des animaux abattus
présentent des lésions tuberculeuses lors de l’inspection en
dépit d’un test cutané négatif et environ 12 % de tous les cas
de bTB sont détectés post-mortem. Les auteurs ont recherché
l’existence d’un lien entre le génotype (spoligotypage7 et analyse
multi- locus VNTR8) des souches de M. bovis et l’importance de
la réponse cutanée à l’IDC4 , ainsi que le lien entre génotype
et le rapport des cas détectés par le test cutané aux cas non
détectés. L’analyse a porté sur les souches isolées entre 2003
et 2010. À partir de 2006, 38 % des troupeaux nouvellement
infectés avaient plus d’un génotype présent. Au total, 21 000
isolats (63 génotypes) ont été identifiés. Cette base de données
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a été combinée avec les dossiers des résultats des tests cutanés,
et tous les détails de la vie animale stockés dans le système
d’information sur la santé animale et publique en Irlande du
Nord. Aucune association statistique n’a été mise en évidence
entre les génotypes identifiés et le sexe, la race des animaux, ou
le ratio des cas détectés par tuberculination sur les cas détectés
macroscopiquement à l’abattoir.
Commentaire
La pathogénicité et l’immunogénicité de souches de M.
tuberculosis peuvent être liées à des variations du génome. La
connaissance de telles variations inter-souches pour M. bovis
pourrait avoir des implications importantes pour améliorer la
gestion et réduire l’incidence de la maladie. Les mycobactéries
peuvent être classées finement par des méthodes de biologie
moléculaire (spoligotypes7, VNTR8). Tous les génotypes présents
dans l’ensemble de données analysées et la majorité de ceux
trouvés dans le Royaume-Uni font partie du complexe clonal
EU1, dominé en Irlande du Nord par les spoligotypes7 SB0140
et SB0142. En Irlande du Nord, la diversité des souches est
encore plus étroitement limitée en comparaison avec le reste
du Royaume-Uni. Ces résultats n’excluent pas l’existence de
variations phénotypiques de différents spoligotypes7, même
parmi les types VNTR8. Selon cette étude, aucun lien n’a été
retrouvé avec les difficultés de détection par test cutané. La
variation d’incidence de détection selon les abattoirs et les
années, confirme les résultats de l’étude précédente et suggère
les mêmes réflexions sur l’importance du travail des inspecteurs.
Tuberculose zoonotique : la vigilance reste nécessaire
Marie-Thérèse LABRO et Jean-Marie BRYSKIER
Conclusion générale
La prévalence mondiale de la TB zoonotique2 est
globalement faible mais l’analyse récente de Müller
et coll. met en lumière des régions où la part de cette
infection reste importante en raison de facteurs de
risque particuliers (troupeaux mal suivis au niveau
sanitaire, infection VIH6, etc). Diverses études (4,6,7)
montrent qu’en France, deux types de population sont
susceptibles d’infection à M. bovis : des sujets âgés, nés
en France, qui réactivent une infection acquise dans
les années antérieures à la mise en place des contrôles
sanitaires, et une population née et contaminée hors de
France, là où existe une forte prévalence aux niveaux
humain et animal. Les patients immunodéprimés et les
personnels en contact avec les animaux contaminés
(vétérinaires, personnels d’abattoirs, ouvriers agricoles)
pourraient présenter des populations à risque (6, 7,
9, 12). M. caprae est une espèce émergente parmi les
mycobactéries animales transmissibles à l’homme (6,
10, 11, 13). La prophylaxie de l’infection repose sur le
dépistage des animaux infectés par des tests cutanés
et une surveillance des carcasses en abattoir. Les études
effectuées au Royaume-Uni et présentées dans cette
note soulignent que les taux de détection varient selon
les abattoirs. De plus, en Irlande du Nord, cette variation
est sans relation avec le génotype de M. bovis. De telles
études seraient profitables en France pour optimiser
si nécessaire les systèmes de détection. La formation
des personnels responsables (vétérinaires, travailleurs
dans les abattoirs) et l’information des éleveurs restent
fondamentales.
En France, la tuberculination systématique annuelle de
tous les animaux de plus de six semaines a été allégée
en fonction de la prévalence régionale. Toutefois, la
mise en évidence de cas de bTB dans la faune sauvage
(14) incite à la vigilance pour prévenir la ré-infestation
des troupeaux et éviter l’émergence d’une situation telle
celle connue au Royaume-Uni.
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Tuberculose zoonotique : la vigilance reste nécessaire
Marie-Thérèse LABRO et Jean-Marie BRYSKIER
General conclusion
The global prevalence of zoonotic TB is generally low
but the recent analysis by Müller et al. highlights
several regions where the occurrence of this infection
remains high, due to various risk factors (cattle health
status, contaminated dairy products, HIV infection,
etc). According to various studies (4, 6, 7), in France,
two populations are susceptible to M. bovis infection:
the elderly, born in France, who reactivate an infection
acquired in the years prior to the implementation
of control measures, and people born abroad and
contaminated in areas with a high prevalence in humans
and animals. Immunocompromised patients and
people in contact with infected animals (veterinarians,
slaughterhouse staff, dairy farm workers) could also
be at-risk populations (6, 7, 9 12). M. caprae seems an
emerging communicable animal species (6, 10, 11, 13). The
prophylaxis of TB infection is based on the detection of
infected animals by skin test reaction and monitoring of
carcasses in slaughterhouses. Studies conducted in the UK
and presented in this note, emphasize that detection rates
vary among slaughterhouses. In addition, in Northern
Ireland, this variation is unrelated to the genotype of
M. bovis. Such studies would be beneficial in France to
optimize detection systems. Training staff (veterinarians,
workers in slaughterhouses) and information of farmers
are fundamental.
In France, the annual routine tuberculin test of all
animals over 6 weeks was reduced based on regional
prevalence. However highlighting cases of bTB in wildlife
(14) urges vigilance to prevent reinfection of cattle and the
emergence of a situation such as that known in the UK.
Lexique
(1)Complexe tuberculosis (MTBC) : Mycobactéries responsables
de la tuberculose : principalement Mycobacterium
tuberculosis, M. bovis, M. africanum M. microti, M. canetti,
M. caprae, M. pinnipedii
(2)Tuberculose (TB) zoonotique : Tuberculose humaine causée
principalement par M. bovis et M. caprae
(3)Zoonose : Maladie ou infection qui se transmet naturellement
des animaux (vertébrés) à l’Homme et vice-versa (OMS 1959.
http://apps.who.int/iris/bitstream/10665/37088/1/WHO_
TRS_169_fre.pdf)
(4)Intradermotuberculination. (ID) IDS, IDC : Réaction d’hyper­
sensibilité retardée à la tuberculine après injection intra­
dermique de tuberculine. ID simple (IDS) : injection de 0,1 ml
de tuberculine bovine ; lecture à 72h : mesure du diamètre
d’induration. ID comparative (IDC) : Injection du même
côté de l’encolure de tuberculine bovine (B) et aviaire (A) ;
différence entre le diamètre de réaction à B et à A (DB – DA)
(5)OTF (Officially Tuberculosis Free) : Statut d’un pays
officiellement indemne de tuberculose (taux de prévalence
annuelle des troupeaux < 0,1 %)
(6) VIH : Virus de l’Immunodéficience Humaine
(7)Spoligotype : Outil épidémiologique pour caractériser les
isolats du MTBC. Caractéristique d’une partie variable
du génome du complexe M. tuberculosis. Cette région
de séquences répétées (DR -Direct Repeats-) peut être
caractérisée à l’aide d’une technique appelée spoligotypage
(Spacer Oligotypage) (15)
(8)VNTR (Variable Number Tandem Repeats) : Outil
épidémiologique pour caractériser les isolats du MTBC. Partie
du génome du complexe M. tuberculosis. Séquences répétées
en tandem en nombre variable (15)
Publications de référence
(1) http://www.who.int/mediacentre/factsheets/fs104/fr/
(2) Cosivi O, Grange JM, et al. Zoonotic tuberculosis due to
Mycobacterium bovis in developing countries. Emerg Infect
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(3) EFSA, (European Food Safety Authority), ECDC (European
Centre for Disease Prevention and Control). The European
Union Summary Report on Trends and Sources of Zoonoses,
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(4) Mignard S, Pichat C, Carret G. Mycobacterium bovis infection,
Lyon, France. Emerg Infect Dis 2006; 12(9):1431-3
(5) Antoine D, Jarlier V. La tuberculose humaine à Mycobacterium
bovis en France. BEH hors série Zoonoses : pour une
approche intégrée de la santé à l’interface Homme-animal.
14 septembre 2010.p.28
(6) Aimé B, Lequen L, Balageas A, et al. Infections à M. bovis et
M. caprae en Aquitaine : étude clinico-épidemiologique de15
cas Pathol Biol (Paris). 2012;60(3):156-9
(7) Delaune D, Janvier F, Rapp C, et al. Actualités de l’infection à
Mycobacterium bovis en France : à propos de 4 cas. Ann Biol
Clin (Paris). 2012 ;70(2):231-6
(8) http://agriculture.gouv.fr/Tuberculose-bovine-1949
(9) Majoor CJ, Magis-Escurra C, van Ingen J, et al. Epidemiology
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1993-2007. Emerg Infect Dis 2011;17(3):457-63
(10)Rodríguez E, Sánchez LP, Pérez S, et al. Human tuberculosis
due to Mycobacterium bovis and M. caprae in Spain, 20042007. Int J Tuberc Lung Dis 2009;13(12):1536-41
(11) Kubica T, Rüsch-Gerdes S, Niemann S. Mycobacterium bovis
subsp. caprae caused one-third of human M. bovis-associated
tuberculosis cases reported in Germany between 1999 and
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(12)Twomey DF, Higgins RJ, Worth DR, et al. Cutaneous TB
caused by Mycobacterium bovis in a veterinary surgeon
following exposure to a tuberculous alpaca (Vicugna pacos).
Vet Rec 2010;166(6):175-7
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Agents biologiques
(13) Hansen N, Seiler C, Rumpf J, et al. Human tuberculous
meningitis caused by Mycobacterium caprae. Case Rep Neurol
2012; 4(1):54-60
(14)Zanella G, Bar-Hen A, Boschiroli ML, et al. Modelling
transmission of bovine tuberculosis in red deer and wild boar
in Normandy, France. Zoonoses Public Health 2012;59 Suppl
2:170-8
(15)Haddad N et Durand B. Intérêt et limites des différentes
techniques de caractérisation des isolats. Exemple de la
tuberculose. Epidémiol. et santé anim 2001;39:43-57
Revues de la littérature
Waters WR, Palmer MV, Buddle BM, et al. Bovine tuberculosis
vaccine research: historical perspectives and recent advances.
Vaccine 2012;30(16):2611-22.
Parlane NA, Rehm BH, Wedlock DN, et al. Novel particulate
vaccines utilizing polyester nanoparticles (bio-beads) for
protection against Mycobacterium bovis infection-A review. Vet
Immunol Immunopathol 2013 Apr 30. doi:pii: S0165-2427(13)001220. 10.1016/j.vetimm. 2013.04.002.
Autres publications identifiées
Smith RL, Schukken YH, Lu Z, et al. Development of a model to
simulate infection dynamics of Mycobacterium bovis in cattle
herds in the United States. J Am Vet Med Assoc 2013;243(3):411-23.
Les auteurs ont développé un modèle théorique de simulation de
la dynamique de l’infection à M. bovis dans un troupeau après
introduction d’une vache atteinte d’infection latente. Selon les
estimations de 1 000 simulations, la surveillance en abattoir
est insuffisante pour détecter de manière précoce l’infection du
troupeau comparée à la méthode de dépistage par tuberculination.
Silva MR, Rocha Ada S, da Costa RR, et al. Tuberculosis
patients co-infected with Mycobacterium bovis and
Mycobacterium tuberculosis in an urban area of Brazil. Mem
Inst Oswaldo Cruz 2013;108(3) http://dx.doi.org/10.1590/S007402762013000300010
Dans une région urbaine du Brésil, 189 échantillons provenant
de patients tuberculeux ont été analysés pour leurs caractères
phénotypiques de 2008 à 2010. Douze échantillons avaient les
profils moléculaires de M. bovis ; les échantillons de trois patients
montraient des co-infections de M. bovis - M. tuberculosis.
Publication montrant l’actualité zoonotique en Amérique du Sud
Torres-Gonzalez P, Soberanis-Ramos O, Martinez-Gamboa A, et
al. Prevalence of latent and active tuberculosis among dairy farm
workers exposed to cattle infected by Mycobacterium bovis. PLoS
Negl Trop Dis 2013;7(4):e2177.
Les auteurs rapportent une forte prévalence de tuberculose
latente (intradermoréaction et test à l’interféron) chez 311 ouvriers
travaillant dans les fermes de vaches laitières ou dans les abattoirs
au Mexique. Dans 2 cas de tuberculose pulmonaire, M. bovis était
l’agent causal.
Tuberculose zoonotique : la vigilance reste nécessaire
Marie-Thérèse LABRO et Jean-Marie BRYSKIER
Même remarque que précédemment sur l’actualité zoonotique
de la TB.
Franco MM, Paes AC, Ribeiro MG, et al. Occurrence of
mycobacteria in bovine milk samples from both individual
and collective bulk tanks at farms and informal markets in the
southeast region of Sao Paulo, Brazil. BMC Vet Res. 2013;9:85. doi:
10.1186/1746-6148-9-85.
Une analyse de 300 échantillons de lait prélevé de réservoirs
collectifs ou individuels ou de points de vente dans la région de Sao
Paulo, révèle que 7 à 9 % étaient contaminés par des mycobactéries
(M. bovis, M. gordonae, M. fortuitum, M. intracellulare, M.
flavescens, M. duvalii, M. haemophilum, M. immunogenum,
M. lentiflavum, M. mucogenicum, M. novocastrense, M.
parafortuitum, M. smegmatis, M. terrae, M. vaccae).
Même remarque que précédemment et approche des voies
potentielles de contamination (habitants, touristes ?)
Nol P, Rhyan JC, Robbe-Austerman S, et al. The potential
for transmission of BCG from orally vaccinated white-tailed
deer (Odocoileus virginianus) to cattle (Bos taurus) through a
contaminated environment: experimental findings. PLoS One.
2013;8(4):e60257.
Hardstaff JL, Bulling MT, Marion G, et al. Modelling the impact
of vaccination on tuberculosis in badgers. Epidemiol Infect
2013;141(7):1417-27.
Buddle BM, Hewinson RG, Vordermeier HM, et al. Subcutaneous
administration of a 10-fold lower dose of a commercial human
tuberculosis vaccine, bacille Calmette-Guerin Danish, induced
similar levels of protection against bovine tuberculosis and
responses in the tuberculin intradermal test compared to a
standard cattle dose. Clin Vaccine Immunol 2013;20(10):1559-62.
Plusieurs publications se référant à la vaccination de la faune ou
du bétail ont également été recensées. La vaccination pourrait à
moyen terme devenir un outil performant pour enrayer l’épidémie.
Dans la dernière publication, les auteurs recherchent un moyen
de vacciner efficacement le bétail sans susciter de réponse
d’hypersensibilité cutanée.
Conflits d’intérêts
Les auteurs déclarent :
 n’avoir aucun conflit d’intérêts ;
 avoir un ou plusieurs conflits d’intérêts.
Anses • Bulletin de veille scientifique n° 22 • Santé / Environnement / Travail • Décembre 2013
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