Agents biologiques Tuberculose zoonotique : la vigilance reste nécessaire Période : avril 2013 à août 2013 Marie-Thérèse LABRO* et Jean-Marie BRYSKIER** | [email protected] *Inserm – Centre d’expertise collective – Paris – France **ENVA – Etudiant en Thèse – Maisons-Alfort – France Mots clés : Complexe Mycobacterium tuberculosis, Mycobacterium bovis, Tuberculose, Zoonose La tuberculose (TB) reste un fléau touchant près du tiers de la population mondiale (1). Si l’agent infectieux responsable est principalement Mycobacterium tuberculosis, d’autres bactéries appartenant au complexe tuberculosis (MTBC)1 sont à l’origine de tuberculoses zoonotiques2, notamment M. bovis, l’agent de la tuberculose bovine (bTB) (2). La bTB est une zoonose3 essentiellement due à la consommation de produits laitiers provenant d’animaux infectés. Sa prévalence a beaucoup diminué dans les pays industrialisés grâce aux mesures de prévention (pasteurisation du lait et abattage des troupeaux contaminés) mises en œuvre dans la deuxième moitié du XXe siècle. Selon le dernier rapport de l’EFSA (European Food Safety Authority) et l’ECDC (European Centre for Disease Prevention and Control) (3), 132 cas humains de tuberculose à M. bovis ont été identifiés dans l’Union européenne en 2011. En France, quelques cas sporadiques sont détectés chaque année (4-7), le plus souvent chez des personnes âgées contaminées par du lait non pasteurisé consommé dans leur jeunesse ou des sujets provenant de pays d’endémie. La prophylaxie de l’infection, prise en charge par l’Etat, repose sur le dépistage des animaux infectés, souvent porteurs sains, par intradermotuberculination4 (simple –IDS- ou comparative -IDC-) des troupeaux. D’autres tests (mesure de l’interféron γ) peuvent également être utilisés. L’inspection des carcasses à l’abattoir reste fondamentale et peut conduire à la découverte de lésions évocatrices de tuberculose chez des animaux provenant de cheptels officiellement indemnes. Les examens bactériologiques, histopathologiques et les tests de biologie moléculaire permettent de confirmer la suspicion de bTB. Selon le rapport de l’EFSA-ECDC (3) la prévalence de la bTB a légèrement augmenté en Europe en 2011. En 2013, avec un taux de troupeaux infectés de 0,08 %, la France conserve le statut OTF5 (officiellement indemne de bTB) obtenu en 2001 (8). L’objet de cette veille concerne l’émergence/réémergence de maladies zoonotiques. La première publication présente une approche de la disparité de la part de la TB zoonotique2 dans la prévalence de la tuberculose au niveau mondial et alerte sur l’importance de la détection des animaux infectés au niveau des troupeaux. Les deux autres publications mettent en lumière les problèmes se référant à la sensibilité de cette détection dans les pays industrialisés. Tuberculose zoonotique humaine à Mycobacterium bovis Müller B, Dürr S, Alonso S, Hattendorf J, Laisse CJ, Parsons SD, van Helden PD, Zinsstag J. Zoonotic Mycobacterium bovis-induced tuberculosis in humans. Emerg Infect Dis 2013;19(6):899-908 Résumé Cette analyse, demandée par l’OMS (Organisation mondiale de la santé), fait le bilan de la part de tuberculose (TB) zoonotique2 dans la prévalence globale de la TB. Sur 1 203 rapports identifiés à partir de 32 bases bibliographiques de données recueillies de 1990 à mars 2010, seuls 140 ont été jugés pertinents pour l’analyse. Les données couvrent le monde à l’exception de l’Asie du Sud Est. Les moyennes (et les extrêmes) du pourcentage de TB zoonotique2 sont : pour l’Afrique 2,8 (0-37,7), pour les Amériques 0,3 (0-33,9), et 0,4 (0-21,1) pour l’Europe. En Australie, Nouvelle-Zélande et une partie de la Chine, la TB zoonotique2 a une importance mineure. L’Ethiopie, le Nigéria et la Tanzanie ont les plus fortes moyennes (17, 15,4 et 26,1). Globalement, le taux d’incidence reste faible (0,7/100 000) aux États-Unis, à l’exception de la population d’origine hispanique (90 % de tous les cas), en lien avec la consommation de fromages non pasteurisés produits au Mexique. Une régression logistique multivariée montre également un lien dans plusieurs études américaines avec l’âge de survenue (enfants), une co-infection avec le VIH6 et les formes extrapulmonaires de la maladie. Plusieurs études américaines mettent également en lumière une mortalité deux fois plus importante pour la TB zoonotique2 comparée à la TB, peut être en raison d’inégalités d’accès aux soins de certaines populations ou d’un traitement inapproprié. Les études européennes identifient également M. caprae comme cause de TB zoonotique2 dans plusieurs pays (Autriche, Allemagne, Espagne et Grèce). Commentaire Cet article apporte un éclairage récent sur la TB zoonotique2. Bien que, globalement, son incidence soit faible, à l’exception de l’Afrique, les données disponibles indiquent que certaines populations présentent des risques importants. La survenue d’une TB zoonotique2 reflète la prévalence de l’infection du bétail et reste liée à la politique sanitaire mise en œuvre. En Afrique, où existent de manière fréquente et simultanée plusieurs facteurs de risque, un taux d’incidence Anses • Bulletin de veille scientifique n° 22 • Santé / Environnement / Travail • Décembre 2013 32 Agents biologiques Tuberculose zoonotique : la vigilance reste nécessaire Marie-Thérèse LABRO et Jean-Marie BRYSKIER global de 7/100 000 a été calculé par les auteurs (incidence TB de 264/100 000 et 2,8 % de TB zoonotique2), probablement surestimé en raison de la présence de quatre pays d’élevage à risque. Les plus forts pourcentages ont été observés dans des pays à faible incidence de TB comme Chypre, l’Islande ou Malte. De même, une étude en Californie montre une diminution de la TB parallèlement à une augmentation de la TB zoonotique2 suggérant que les efforts de santé publique ciblant la transmission de M. tuberculosis ont peu d’effets sur cette zoonose3. L’association de la TB zoonotique2 avec le VIH6, essentiellement aux États-Unis, nécessite une analyse des facteurs de confusion potentiels, tels que le statut socioéconomique, la nationalité, etc. Ces données sont en accord avec des publications mettant en lumière le statut immunitaire altéré (immunosénescence, traitement immunosuppresseur…) de certains patients européens (4-7, 9). L’émergence de M. caprae a été soulignée par les auteurs : une étude de 2009 détecte M. caprae dans 0,3 % des tuberculoses humaines en Espagne (10) et une étude de 2003 en Allemagne retrouve cette mycobactérie dans 1/3 des TB zoonotiques2(11). M. caprae a été récemment retrouvée dans 2/15 cas de TB zoonotique2 en Aquitaine (7). L’étude rapportée dans cet article est affectée par plusieurs biais soulignés par les auteurs : le choix des rapports, l’extraction des données par un seul opérateur, la disponibilité des rapports en ligne, la langue de publication et la sélection des enquêtes qui ont identifié ou visaient à identifier les cas de tuberculose causées par M. bovis. Ces biais sont à l’origine d’une surestimation potentielle de la proportion des cas de TB zoonotique2. En outre, le recueil de données fiables reste difficile dans les pays émergents et la mise en évidence de M. bovis ou M. tuberculosis requiert une analyse bactériologique et des méthodes de biologie moléculaire difficilement applicables dans certains pays. En conclusion, bien que les données suggèrent une importance mineure de la tuberculose zoonotique2 au niveau mondial, sa part réelle dans les cas de tuberculose humaine reste difficile à déterminer. Des sources de transmission semblent être présentes dans certains groupes de population. Une politique sanitaire de détection et d’élimination des animaux porteurs de M. bovis reste prioritaire pour contrôler cette zoonose3. facteurs de risque lorsqu’il s’agit de confirmer une infection au cours d’examen de routine en abattoir de carcasses de bovins en provenance de troupeaux OTF5, entre 2003 et 2008. Sur 3 663 suspicions de bTB issues de 151 abattoirs, 2 470 (67,4 %) ont été confirmées bactériologiquement pour M. bovis. Une analyse de régression logistique a été utilisée pour étudier les relations entre la confirmation de bTB et les facteurs de risque au niveau de l’animal et du troupeau. La probabilité de détection de M. bovis était liée à la région d’origine de l’animal, l’intervalle entre 2 tests tuberculiniques, le nombre de cas positifs sur la ferme au cours des 4 dernières années, la date de naissance de l’animal et l’année de l’abattage. Dans le modèle utilisé, les probabilités de confirmation variaient de 0,14 à 0,90 selon les abattoirs. Commentaire La probabilité de confirmation bactériologique a augmenté avec le temps, parallèlement aux demandes, suggérant une extension de l’épidémie et/ou une meilleure détection. Les taux de confirmation varient de façon importante selon les abattoirs, mettant en lumière les facteurs liés aux procédés d’inspection et/ou au mode de fonctionnement de l’abattoir. La compétence, l’expérience, la formation des inspecteurs jouent un rôle fondamental dans la détection de lésions suspectes, ainsi que les caractéristiques de fonctionnement de l’abattoir (vitesse de la chaîne, éclairage…). Un processus de détection performant est particulièrement important dans les zones de prévalence faible de bTB pour éviter la diffusion de l’infection dans un troupeau, surtout si les tuberculinations de routine sont peu fréquentes. De plus, des augmentations d’incidence de bTB ont été associées avec une réduction du dépistage. La détection de la tuberculose bovine par la tuberculination ne varie pas significativement selon le génotype en Irlande du Nord Wright DM, Allen AR, Mallon TR, McDowell SW, Bishop SC, Glass EJ, Bermingham ML, Woolliams JA, Skuce RA. Detectability of bovine TB using the tuberculin skin test does not vary significantly according to pathogen genotype within Northern Ireland. Infect Genet Evol 2013;19:15-22 Résumé Facteurs associés avec les taux de confirmation de tuberculose bovine dans les lésions suspectes trouvées en routine dans les abattoirs britanniques, 2003-2008 Shittu A, Clifton-Hadley RS, Ely ER, Upton PU, Downs SH. Factors associated with bovine tuberculosis confirmation rates in suspect lesions found in cattle at routine slaughter in Great Britain, 20032008. Prev Vet Med 2013;110(3-4):395-404 Résumé La tuberculose bovine (bTB) est l’un des problèmes de santé animale majeurs au Royaume-Uni. Cette étude analyse les Chaque année, en Irlande du Nord, 1/400e des animaux abattus présentent des lésions tuberculeuses lors de l’inspection en dépit d’un test cutané négatif et environ 12 % de tous les cas de bTB sont détectés post-mortem. Les auteurs ont recherché l’existence d’un lien entre le génotype (spoligotypage7 et analyse multi- locus VNTR8) des souches de M. bovis et l’importance de la réponse cutanée à l’IDC4 , ainsi que le lien entre génotype et le rapport des cas détectés par le test cutané aux cas non détectés. L’analyse a porté sur les souches isolées entre 2003 et 2010. À partir de 2006, 38 % des troupeaux nouvellement infectés avaient plus d’un génotype présent. Au total, 21 000 isolats (63 génotypes) ont été identifiés. Cette base de données Anses • Bulletin de veille scientifique n° 22 • Santé / Environnement / Travail • Décembre 2013 33 Agents biologiques a été combinée avec les dossiers des résultats des tests cutanés, et tous les détails de la vie animale stockés dans le système d’information sur la santé animale et publique en Irlande du Nord. Aucune association statistique n’a été mise en évidence entre les génotypes identifiés et le sexe, la race des animaux, ou le ratio des cas détectés par tuberculination sur les cas détectés macroscopiquement à l’abattoir. Commentaire La pathogénicité et l’immunogénicité de souches de M. tuberculosis peuvent être liées à des variations du génome. La connaissance de telles variations inter-souches pour M. bovis pourrait avoir des implications importantes pour améliorer la gestion et réduire l’incidence de la maladie. Les mycobactéries peuvent être classées finement par des méthodes de biologie moléculaire (spoligotypes7, VNTR8). Tous les génotypes présents dans l’ensemble de données analysées et la majorité de ceux trouvés dans le Royaume-Uni font partie du complexe clonal EU1, dominé en Irlande du Nord par les spoligotypes7 SB0140 et SB0142. En Irlande du Nord, la diversité des souches est encore plus étroitement limitée en comparaison avec le reste du Royaume-Uni. Ces résultats n’excluent pas l’existence de variations phénotypiques de différents spoligotypes7, même parmi les types VNTR8. Selon cette étude, aucun lien n’a été retrouvé avec les difficultés de détection par test cutané. La variation d’incidence de détection selon les abattoirs et les années, confirme les résultats de l’étude précédente et suggère les mêmes réflexions sur l’importance du travail des inspecteurs. Tuberculose zoonotique : la vigilance reste nécessaire Marie-Thérèse LABRO et Jean-Marie BRYSKIER Conclusion générale La prévalence mondiale de la TB zoonotique2 est globalement faible mais l’analyse récente de Müller et coll. met en lumière des régions où la part de cette infection reste importante en raison de facteurs de risque particuliers (troupeaux mal suivis au niveau sanitaire, infection VIH6, etc). Diverses études (4,6,7) montrent qu’en France, deux types de population sont susceptibles d’infection à M. bovis : des sujets âgés, nés en France, qui réactivent une infection acquise dans les années antérieures à la mise en place des contrôles sanitaires, et une population née et contaminée hors de France, là où existe une forte prévalence aux niveaux humain et animal. Les patients immunodéprimés et les personnels en contact avec les animaux contaminés (vétérinaires, personnels d’abattoirs, ouvriers agricoles) pourraient présenter des populations à risque (6, 7, 9, 12). M. caprae est une espèce émergente parmi les mycobactéries animales transmissibles à l’homme (6, 10, 11, 13). La prophylaxie de l’infection repose sur le dépistage des animaux infectés par des tests cutanés et une surveillance des carcasses en abattoir. Les études effectuées au Royaume-Uni et présentées dans cette note soulignent que les taux de détection varient selon les abattoirs. De plus, en Irlande du Nord, cette variation est sans relation avec le génotype de M. bovis. De telles études seraient profitables en France pour optimiser si nécessaire les systèmes de détection. La formation des personnels responsables (vétérinaires, travailleurs dans les abattoirs) et l’information des éleveurs restent fondamentales. En France, la tuberculination systématique annuelle de tous les animaux de plus de six semaines a été allégée en fonction de la prévalence régionale. Toutefois, la mise en évidence de cas de bTB dans la faune sauvage (14) incite à la vigilance pour prévenir la ré-infestation des troupeaux et éviter l’émergence d’une situation telle celle connue au Royaume-Uni. Anses • Bulletin de veille scientifique n° 22 • Santé / Environnement / Travail • Décembre 2013 34 Agents biologiques Tuberculose zoonotique : la vigilance reste nécessaire Marie-Thérèse LABRO et Jean-Marie BRYSKIER General conclusion The global prevalence of zoonotic TB is generally low but the recent analysis by Müller et al. highlights several regions where the occurrence of this infection remains high, due to various risk factors (cattle health status, contaminated dairy products, HIV infection, etc). According to various studies (4, 6, 7), in France, two populations are susceptible to M. bovis infection: the elderly, born in France, who reactivate an infection acquired in the years prior to the implementation of control measures, and people born abroad and contaminated in areas with a high prevalence in humans and animals. Immunocompromised patients and people in contact with infected animals (veterinarians, slaughterhouse staff, dairy farm workers) could also be at-risk populations (6, 7, 9 12). M. caprae seems an emerging communicable animal species (6, 10, 11, 13). The prophylaxis of TB infection is based on the detection of infected animals by skin test reaction and monitoring of carcasses in slaughterhouses. Studies conducted in the UK and presented in this note, emphasize that detection rates vary among slaughterhouses. In addition, in Northern Ireland, this variation is unrelated to the genotype of M. bovis. Such studies would be beneficial in France to optimize detection systems. Training staff (veterinarians, workers in slaughterhouses) and information of farmers are fundamental. In France, the annual routine tuberculin test of all animals over 6 weeks was reduced based on regional prevalence. However highlighting cases of bTB in wildlife (14) urges vigilance to prevent reinfection of cattle and the emergence of a situation such as that known in the UK. Lexique (1)Complexe tuberculosis (MTBC) : Mycobactéries responsables de la tuberculose : principalement Mycobacterium tuberculosis, M. bovis, M. africanum M. microti, M. canetti, M. caprae, M. pinnipedii (2)Tuberculose (TB) zoonotique : Tuberculose humaine causée principalement par M. bovis et M. caprae (3)Zoonose : Maladie ou infection qui se transmet naturellement des animaux (vertébrés) à l’Homme et vice-versa (OMS 1959. http://apps.who.int/iris/bitstream/10665/37088/1/WHO_ TRS_169_fre.pdf) (4)Intradermotuberculination. (ID) IDS, IDC : Réaction d’hyper­ sensibilité retardée à la tuberculine après injection intra­ dermique de tuberculine. ID simple (IDS) : injection de 0,1 ml de tuberculine bovine ; lecture à 72h : mesure du diamètre d’induration. ID comparative (IDC) : Injection du même côté de l’encolure de tuberculine bovine (B) et aviaire (A) ; différence entre le diamètre de réaction à B et à A (DB – DA) (5)OTF (Officially Tuberculosis Free) : Statut d’un pays officiellement indemne de tuberculose (taux de prévalence annuelle des troupeaux < 0,1 %) (6) VIH : Virus de l’Immunodéficience Humaine (7)Spoligotype : Outil épidémiologique pour caractériser les isolats du MTBC. Caractéristique d’une partie variable du génome du complexe M. tuberculosis. Cette région de séquences répétées (DR -Direct Repeats-) peut être caractérisée à l’aide d’une technique appelée spoligotypage (Spacer Oligotypage) (15) (8)VNTR (Variable Number Tandem Repeats) : Outil épidémiologique pour caractériser les isolats du MTBC. Partie du génome du complexe M. tuberculosis. Séquences répétées en tandem en nombre variable (15) Publications de référence (1) http://www.who.int/mediacentre/factsheets/fs104/fr/ (2) Cosivi O, Grange JM, et al. Zoonotic tuberculosis due to Mycobacterium bovis in developing countries. Emerg Infect Dis 1998;4(1):59-70. (3) EFSA, (European Food Safety Authority), ECDC (European Centre for Disease Prevention and Control). The European Union Summary Report on Trends and Sources of Zoonoses, Zoonotic Agents and Food-borne Outbreaks in 2011. EFSA Journal 2013;11(4):3129, 250 p. (4) Mignard S, Pichat C, Carret G. Mycobacterium bovis infection, Lyon, France. Emerg Infect Dis 2006; 12(9):1431-3 (5) Antoine D, Jarlier V. La tuberculose humaine à Mycobacterium bovis en France. BEH hors série Zoonoses : pour une approche intégrée de la santé à l’interface Homme-animal. 14 septembre 2010.p.28 (6) Aimé B, Lequen L, Balageas A, et al. Infections à M. bovis et M. caprae en Aquitaine : étude clinico-épidemiologique de15 cas Pathol Biol (Paris). 2012;60(3):156-9 (7) Delaune D, Janvier F, Rapp C, et al. Actualités de l’infection à Mycobacterium bovis en France : à propos de 4 cas. Ann Biol Clin (Paris). 2012 ;70(2):231-6 (8) http://agriculture.gouv.fr/Tuberculose-bovine-1949 (9) Majoor CJ, Magis-Escurra C, van Ingen J, et al. Epidemiology of Mycobacterium bovis disease in humans, The Netherlands, 1993-2007. Emerg Infect Dis 2011;17(3):457-63 (10)Rodríguez E, Sánchez LP, Pérez S, et al. Human tuberculosis due to Mycobacterium bovis and M. caprae in Spain, 20042007. Int J Tuberc Lung Dis 2009;13(12):1536-41 (11) Kubica T, Rüsch-Gerdes S, Niemann S. Mycobacterium bovis subsp. caprae caused one-third of human M. bovis-associated tuberculosis cases reported in Germany between 1999 and 2001. J Clin Microbiol 2003 ; 41(7):3070-7 (12)Twomey DF, Higgins RJ, Worth DR, et al. Cutaneous TB caused by Mycobacterium bovis in a veterinary surgeon following exposure to a tuberculous alpaca (Vicugna pacos). Vet Rec 2010;166(6):175-7 Anses • Bulletin de veille scientifique n° 22 • Santé / Environnement / Travail • Décembre 2013 35 Agents biologiques (13) Hansen N, Seiler C, Rumpf J, et al. Human tuberculous meningitis caused by Mycobacterium caprae. Case Rep Neurol 2012; 4(1):54-60 (14)Zanella G, Bar-Hen A, Boschiroli ML, et al. Modelling transmission of bovine tuberculosis in red deer and wild boar in Normandy, France. Zoonoses Public Health 2012;59 Suppl 2:170-8 (15)Haddad N et Durand B. Intérêt et limites des différentes techniques de caractérisation des isolats. Exemple de la tuberculose. Epidémiol. et santé anim 2001;39:43-57 Revues de la littérature Waters WR, Palmer MV, Buddle BM, et al. Bovine tuberculosis vaccine research: historical perspectives and recent advances. Vaccine 2012;30(16):2611-22. Parlane NA, Rehm BH, Wedlock DN, et al. Novel particulate vaccines utilizing polyester nanoparticles (bio-beads) for protection against Mycobacterium bovis infection-A review. Vet Immunol Immunopathol 2013 Apr 30. doi:pii: S0165-2427(13)001220. 10.1016/j.vetimm. 2013.04.002. Autres publications identifiées Smith RL, Schukken YH, Lu Z, et al. Development of a model to simulate infection dynamics of Mycobacterium bovis in cattle herds in the United States. J Am Vet Med Assoc 2013;243(3):411-23. Les auteurs ont développé un modèle théorique de simulation de la dynamique de l’infection à M. bovis dans un troupeau après introduction d’une vache atteinte d’infection latente. Selon les estimations de 1 000 simulations, la surveillance en abattoir est insuffisante pour détecter de manière précoce l’infection du troupeau comparée à la méthode de dépistage par tuberculination. Silva MR, Rocha Ada S, da Costa RR, et al. Tuberculosis patients co-infected with Mycobacterium bovis and Mycobacterium tuberculosis in an urban area of Brazil. Mem Inst Oswaldo Cruz 2013;108(3) http://dx.doi.org/10.1590/S007402762013000300010 Dans une région urbaine du Brésil, 189 échantillons provenant de patients tuberculeux ont été analysés pour leurs caractères phénotypiques de 2008 à 2010. Douze échantillons avaient les profils moléculaires de M. bovis ; les échantillons de trois patients montraient des co-infections de M. bovis - M. tuberculosis. Publication montrant l’actualité zoonotique en Amérique du Sud Torres-Gonzalez P, Soberanis-Ramos O, Martinez-Gamboa A, et al. Prevalence of latent and active tuberculosis among dairy farm workers exposed to cattle infected by Mycobacterium bovis. PLoS Negl Trop Dis 2013;7(4):e2177. Les auteurs rapportent une forte prévalence de tuberculose latente (intradermoréaction et test à l’interféron) chez 311 ouvriers travaillant dans les fermes de vaches laitières ou dans les abattoirs au Mexique. Dans 2 cas de tuberculose pulmonaire, M. bovis était l’agent causal. Tuberculose zoonotique : la vigilance reste nécessaire Marie-Thérèse LABRO et Jean-Marie BRYSKIER Même remarque que précédemment sur l’actualité zoonotique de la TB. Franco MM, Paes AC, Ribeiro MG, et al. Occurrence of mycobacteria in bovine milk samples from both individual and collective bulk tanks at farms and informal markets in the southeast region of Sao Paulo, Brazil. BMC Vet Res. 2013;9:85. doi: 10.1186/1746-6148-9-85. Une analyse de 300 échantillons de lait prélevé de réservoirs collectifs ou individuels ou de points de vente dans la région de Sao Paulo, révèle que 7 à 9 % étaient contaminés par des mycobactéries (M. bovis, M. gordonae, M. fortuitum, M. intracellulare, M. flavescens, M. duvalii, M. haemophilum, M. immunogenum, M. lentiflavum, M. mucogenicum, M. novocastrense, M. parafortuitum, M. smegmatis, M. terrae, M. vaccae). Même remarque que précédemment et approche des voies potentielles de contamination (habitants, touristes ?) Nol P, Rhyan JC, Robbe-Austerman S, et al. The potential for transmission of BCG from orally vaccinated white-tailed deer (Odocoileus virginianus) to cattle (Bos taurus) through a contaminated environment: experimental findings. PLoS One. 2013;8(4):e60257. Hardstaff JL, Bulling MT, Marion G, et al. Modelling the impact of vaccination on tuberculosis in badgers. Epidemiol Infect 2013;141(7):1417-27. Buddle BM, Hewinson RG, Vordermeier HM, et al. Subcutaneous administration of a 10-fold lower dose of a commercial human tuberculosis vaccine, bacille Calmette-Guerin Danish, induced similar levels of protection against bovine tuberculosis and responses in the tuberculin intradermal test compared to a standard cattle dose. Clin Vaccine Immunol 2013;20(10):1559-62. Plusieurs publications se référant à la vaccination de la faune ou du bétail ont également été recensées. La vaccination pourrait à moyen terme devenir un outil performant pour enrayer l’épidémie. Dans la dernière publication, les auteurs recherchent un moyen de vacciner efficacement le bétail sans susciter de réponse d’hypersensibilité cutanée. Conflits d’intérêts Les auteurs déclarent : n’avoir aucun conflit d’intérêts ; avoir un ou plusieurs conflits d’intérêts. Anses • Bulletin de veille scientifique n° 22 • Santé / Environnement / Travail • Décembre 2013 36