La méthode standard de détection de la tuberculose bovine, du vivant de l’animal est, comme chez
l’homme, le test cutané à la tuberculine, qui consiste à injecter par voie intradermique (tests
d’intradermotuberculination simple, IDS, ou d’intradermotuberculination comparative IDC)une petite
quantité d’allergène (extraits de mycobactéries) et à mesurer la réaction immunitaire éventuelle qui
révèle une sensibilisation antérieure à une mycobactérie. Ce diagnostic est peu spécifique (une
réaction positive n’est pas toujours due à la maladie) et il doit être complété par d’autre méthodes.
Récemment un test basé sur la mesure d’un peptide, l’interféron gamma, a été mis au point. Ce test
mesure in vitro le même phénomène que celui mesuré par le test cutané mais il est permet une
détection plus précoce et dans certaines conditions plus spécifique.
Aucun test sérologique n’est actuellement validé.
A la mort de l’animal, l’inspection de la carcasse, qui est systématique à l’abattoir, permet de détecter
la présence de lésions suspectes qui font l’objet d’examens complémentaires notamment la culture et
la PCR.
Le diagnostic définitif repose sur la culture de la bactérie en laboratoire, technique qui nécessite au
moins trois mois pour obtenir une réponse négative, la culture de Mycobacterium bovis étant
particulièrement lente, dans certains cas un diagnostic par analyse PCR permet de réduire le délai
d’obtention des résultats à environ une semaine.
Quelles précautions doivent-être prises pour éviter la transmission à l’homme ?
•A partir d’animaux
En règle générale, pour les personnes amenées à entrer en contact avec des animaux suspects
(issus de cheptels infectés ou des animaux sauvages présentant des abcès suspects), les règles
d’hygiène générales suivantes doivent être respectées :
- Se laver les mains (eau potable et savon) systématiquement :
oAprès contact avec les animaux, les déchets ou les déjections animales.
oAvant les repas, les pauses, en fin de journée de travail.
- En cas de plaie : laver, savonner, puis rincer. Désinfecter et recouvrir d'un pansement imperméable,
en cas de signe de surinfection, consulter un médecin.
•A partir des aliments
Le risque de transmission au consommateur est tout d’abord maîtrisé par les mesures de sécurité
sanitaires des aliments mises en œuvre sous le contrôle de l’Etat :
- pour la viande, il s’agit de l’inspection systématique de salubrité des carcasses des espèces
sensibles mises sur le marché et qui permet de détecter les lésions et d’écarter la viande qui
présente un risque pour la santé publique,
- pour le lait, dont l’Anses a évalué en 2010 que le risque pour la santé publique en France était
négligeable, grâce au contrôle périodique des élevages livrant directement du lait cru pour la
consommation humaine et au traitement thermique du lait (pasteurisation) dans les troupeaux
Suspects.
- Pour les venaisons de gros gibier, un examen initial est rendu obligatoire pour toute carcasse qui
n’est pas consommée dans le cadre familial.
Lors de déplacements dans des pays où la maladie est mal ou peu contrôlée, les mesures suivantes
permettent de réduire les risques de contamination :
-Ne consommer que des produits au lait pasteurisé.
-Ne consommer que de la viande cuite à cœur à une température suffisante pour tuer les
bactéries (la bactérie est sensible à la chaleur humide à 121°)
Quelles sont les mesures de surveillance et de lutte existantes ?